Animalité contre bestialité? Pourquoi la barbarie est-elle propre à l'homme?
Dieu contre Darwin?
Animalité contre bestialité?
Que penser du créationnisme?
Le débat entre les 2 D (Darwin et Dieu)…est-il autre chose qu'un débat entre la reconnaissance de l'animalité de l'homme et l'essence divine de celui-ci ?
Une théorie est née…disant que la religion (ici, la Bible) doit expliquer la vie sur Terre, et que Darwin s'est trompé. Les dinosaures ont donc côtoyé les hommes dans l'arche de Noé, puisque tout fut créé en 6 jours. Ceux qui disent l'inverse ne sont pas brûlés…pour le moment.
Une autre façon d'être créationniste est de dire: c'est trop fort! Comment ne pas imaginer une intelligence derrière tout ça?
Là, du coup, Dieu est compatible avec Darwin. Mais pas la Bible.
Mais pour les hommes, croyants ou pas en Dieu, le coup de l'évolution les gênent aux entournures.
C'est une des 3 blessures narcissiques dont parle Freud.
L'homme est donc un animal…
Et, selon moi, ça va très loin. Car, soit la personne est un animal, la réciproque est vraie. La personne n'est plus l'apanage des hommes. Les (autres) animaux sont des sujets comme nous.
D'où l'idée que rien ne vient justifier l'attitude hors limite des hommes avec les (autres) animaux.
Donc, la reconnaissance de l'animalité des hommes est très ennuyeuse, pour la vie quotidienne qui serait à réinventer, au même titre que l'homme lui-même.
Ce qui explique la relative tolérance pour ces révisionnistes de l'histoire que sont les créationnistes.
La conséquence de la non-reconnaisssance de son animalité est généralisée, malgré Darwin.
Nous vivons sur ce mythe métaphysique, qui a un effet immediat: avec les animaux, tout nous semble permis...le tabou de tuer et d'exploiter l'autre sautant dès que l'autre n'est plus reconnu comme alter ego mais comme chose à sa disposition.
C'est ainsi que rejetant son animalité, l'homme a plongé dans la boue de sa bestialité, propre de l'homme.
Car "ce qui est forclos du Symbolique réapparaît dans le Réel" (Lacan)