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Psychanalyse et animaux.

Le rapport aux animaux du point de vue phénoménologique.

4 Avril 2008, 23:55pm

Publié par Jo Benchetrit

Le rapport aux animaux du point de vue phénoménologique se présente de manière très diverses.

Si on demande aux gens   comment   ils qualifient leur rapport aux animaux, on ne sera pas étonné qu’ils   répondent de manière affective : soit ils aiment, soit ils n’aiment pas, et dans cette catégorie il y a ceux qui sont indifférents et d’autres carrément hostiles.

La  plupart pensera que nous nous référons aux animaux de compagnie et éventuellement aux animaux sauvages. Peu imagineront qu’on puisse parler de rapport aux animaux de boucherie.
Dans ceux qui aiment il y a plusieurs subdivisions. Ça    va de l’amour oblatif que l’on retrouve dans la PA  à l’amour le plus égoïste qui se repère chez ceux qui achèteront un animal sans tenir compte que les refuges regorgent et qu’il serait moins égoïste  d’en adopter.

La P Animal aussi est très diversifiée. On a à un pôle ceux qui ne  défendent qu’une sorte d’animal, à l’autre ceux qui les défendent tous.
On le voit, sans plus nous étendre sur les facettes multiples de la façon dont nous envisageons les bêtes, je maintiens qu’il convient d’utiliser le singulier pour décrire ce qui structure le rapport des hommes au reste du règne dont ils sont selon la science, à savoir le règne animal.

Nous avons tendance à les classer de la façon la plus utilitaire possible. Nous appelons les animaux domestiqués, selon la destination qui leur est donné par le genre  humain les animaux de…compagnie, ; boucherie, d’aveugles, de garde, de défense, d’attaque, de ferme , de laboratoire de rente, de somme, etc. il y a aussi les sauvages qui sont soit laissés libres ou même en vie  le temps que nous le décidons   car faute d’habitat , nous envisageons assez froidement de réduire leur nombre de la manière que vous savez : par le vide. Et quand nous les capturons, ils deviennent des animaux de cirque, de labo ou de zoo, parfois de ferme comme les autruches et kangourous, ou même des NAC, nouveaux animaux de compagnie.

Cette particule « de » n’est pas, vous l’aurez saisi, un anoblissement, mais une marque d’asservissement. Vous voyez qu’à partir de là, on comprend mieux qu’il convient d’écrire le rapport aux animaux au singulier.

Le « DE » est donc ce qui est le trait unaire de notre façon d’envisager les autres animaux. Mais il y a encore un petit mot court, un pronom relatif , le « que » qui les qualifie. L’homme a coutume de dire : ce ne sont QUE des bêtes.

Donc nous commençons à bien cerner ce rapport, fait de mépris(que) et d’utilisation(de).

Ce qui n’empêche ni l’amour ni l’admiration, paradoxalement. Ainsi, tout en minimisant leur importance, on sera ébloui par la façon de se mouvoir d’une panthère, par la rapidité du lévrier, par l’intelligence du pigeon et des autres oiseaux , intelligence que l’on découvre après Buffon. Ainsi, on peut aimer, admirer et en même temps déconsidérer, mépriser le même, car « ce n’est qu’une bête ».

Ce qui démontre dès çà présent que le rapport aux animaux est complexe.
Je rajouterais qu’il est l’analyseur par excellence des humains.
Pourquoi ? Parce que ce qui est exigé de l’homme envers les bêtes, du point de vue moral est à peu près rien du tout. Bien-sûr, on a réussi après force luttes à obtenir quelques maigres lois qui limitent notre action sur eux. Mais au fond, elles sont sans cesse bafouées et contredites par la plupart des autres lois, quand ce n’est pas par des dérogations prévues à l’intérieur  de ces lois..

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G
D'ailleurs, je pense qu'il y a beaucoup plus de femmes qui défendent les animaux que d'hommes...
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G
Tu remplaces le mot "animal" par "femme", ça peut marcher aussi...
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G
Salut Un petit tour chez moi pour  une grande cause Gérard
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