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Psychanalyse et animaux.

Polanski, Mitterrand, la justice du peuple vue par le juge Charollois, et moi, émoi, aime moi!

10 Octobre 2009, 23:32pm

Publié par Jo Benchetrit

Texte courageux de Gérard Charollois.
 Quand , après un président noir aux USA, un président mal voyant mais souvent clairvoyant, en France?


En tous cas, voilà ce que ce cher Gérard "Condorcet" dit des affaires qui font couler tant d'encre fielleuse.
Sachant que F.Mitterrand n'a droit à ma compassion que pour cette affaire où c'est lui la victime persécutée, mais aucunement d'indulgence pour ses goûts tauromachiques. 

donc, je transmets:

  Ecologie et liberté.

www.ecologie-radicale.org

Gérard CONDORCET         le  dimanche 11 octobre  2009


 

L’actualité dérisoire éclaire les maux du temps.

 

ROMAN POLANSKI, Frédéric MITERRAND se trouvent au centre du confluent de l’ordre moral ancien et de la société sadienne de la jouissance absolue et égoïste dont les eaux mêlées peuvent naufrager l’esquisse ou déboucher sur l’hédonisme altruiste.

 Les tenants de l’ordre moral, hypocrites prescripteurs de normes contre nature, ignorent le mot de MALRAUX : « L’homme est un petit tas de secrets ».

C’est qu’il est une masse de souffrance, d’angoisse, d’insatisfaction.

L’humain mérite ce qu’il reçoit le moins de ses inquiétants semblables : la compassion.

Alors, on emprisonne des messieurs de 76 ans, illustres ou inconnus, pour des faits qu’ils furent déterminés à accomplir quarante ans plus tôt.

Mais, pour les tenants de l’ordre moral, l’homme possède son libre arbitre et est donc responsable, donc toujours coupable.

 

Que voilà une illusion commode que l’on  envie aux ravis qui en bénéficient.

Qui peut encore croire que dans une cour d’assises l’homme est libre d’être le président ou l’accusé ?

L’homme choisit, en toute liberté, voyons, de jouer le « bon » ou le « méchant » !

 

Le libre arbitre n’est à l’évidence qu’une fiction, mais une fiction socialement indispensable.

Il faut feindre d’admettre que chacun joue le rôle qu’il a très volontairement choisi, sans aucun déterminisme social, biologique, hormonal, neuronal.

Cette fiction permet une organisation de la fourmilière humaine, mais parce qu’elle n’est qu’une fiction, elle commande l’empathie, la compassion et la prescription qui n’est quela reconnaissance du fait qu’un individu n’est jamais ce qu’il fut vingt ans auparavant.

 

Un cinéaste adulé, un ministre au patronyme instrumentalisé par les réactionnaires auront sans doute plus de défenseurs qu’un obscur condamné, mais tous doivent bénéficier du sentiment simplement humain de la compassion universelle.

 

Vous entendrez les censeurs, les redresseurs de torts, les vengeurs insatiables brandissant d’une main le drapeau des innocents  et de l’autre le couperet de l’échafaud, les nostalgiques des supplices d’antan, les féroces, les chasseurs de décalés, invoquer les victimes qu’il faut réparer.

 Qu’elle fait peur cette idéologie qui répare les uns avec le châtiment des autres.

Non, le sang des bourreaux ne lave jamais  leurs victimes et une société se grandit, s’éduque, s’émancipe, s’adoucit en élevant la réponse sociale  à l’état des connaissances et au raffinement des mœurs.

Regarder vers le haut, tendre vers les sommets, inviter à comprendre plus qu’à juger, refuser de bêler à l’unisson, ne seront jamais des attitudes populistes, ces attitudes qui s’adressent à l’instinct, à la pulsion en évacuant  la  raison, c’est-à-dire en faisant en troupeau grégaire exactement ce qui est reproché au lynché du jour.

 

La constatation de la fiction du « libre arbitre », l’évidence du déterminisme, pourraient conduire à nier la liberté individuelle dans l’ordre politique.

L’homme étant déterminé, peut-on lui reconnaître la liberté d’agir, liberté toujours contingente ?

Pour nous, la liberté, valeur essentielle,   consiste à vivre son déterminisme dans  toute la mesure où son expression ne nuit pas à autrui.

 

Nos contempteurs évoquent volontiers un écofascisme en inversant les valeurs, ce que fit un philosophe conservateur, auteur de « l’arbre, l’animal et l’homme, le nouvel ordre écologiste » et ce que font les lourds propagandistes des lobbies de l’arriération.

 

Ainsi, à titre d’exemple, contre le formatage officiel, nous dénonçons la surpopulation et ses nuisances pour la Nature.

L’explosion démographique, génératrice d’urbanisation et d’agressions contre le vivant, doit être dénoncée, dénonciation fort iconoclaste.

Comment répondre à ce défi ?

Comment laisser des espaces pour les espèces ?

 Les ennemis de la terre, travestissant nos propos, prétendent que nous voudrions interdire les naissances, voire générer des éliminations massives de l’espèce proliférante et invasive.

Or, l’écologie implique le respect de tout être sensible dans sa biologie et dans ses aspirations.

Il serait dès lors contraire à notre éthique d’interdire à quiconque de procréer si tel est son déterminisme.

En revanche, nous préconiseons des incitations économiques opposées  à la procréation.

Doivent être abandonnées les mesures natalistes héritées d’une culture du « Croissez et multipliez ».  Sera substituée à la prescription de cancériser la terre, celle de partager l’espace avec toutes les autres espèces .

Cet exemple topique révèle comment nous entendons concilier les impératifs écologiques avec la liberté conçue comme un moyen d’épanouissement de l’être.

 

La pensée écologiste est aux antipodes tant des morales d’antan théocentriques et anthropocentriques culpabilisantes et doloristes, que de la société sadienne contemporaine du « jouissons sans entrave ».

 

Jouissons, bien sûr, sans interdit obscurantiste, sans inhibition irrationnelle, mais sous l’impératif de ne nuire à aucun être sensible.

Décidément, la chasse est nauséabonde, qu’elle traque ROMAN POLANSKI, Frédéric MITERRAND, un inconnu pour des faits datant de trente ans ou qu’elle affecte le sanglier ,pas moins attachant que le chien de compagnie ou la fragile alouette des champs.

 

La chasse est le plus vil instinct de l’homme.

Extirper la pulsion de mort, congédier la cruauté, promouvoir l’empathie, tels sont les missions de la pensée écologiste.

 

 L’individu, selon l’éthique écologiste, peut vivre sa vie pleinement avec une invitation à faire de son existence une occasion de jouissance pour autrui, ce quej’ai appelé un hédonisme altruiste.

        Gérard  CONDORCET

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE  
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G
<br /> Tu as raison : je ne donne pas des leçons de morale à qui que ce soit...Je ne suis pas un paragon de vertu et de moralité, moi.<br /> En fait, je comprends bien ta solidarité avec des gens de ta classe...des intellectuels.<br /> C'est juste du corporatisme.<br /> Tu prends leur parti parce qu'ils font partie de ton monde et qu'ils sont montrés du doigt par le fn...<br /> En plus, la comparaison avec les chasseurs d'animaux est malhonnête : les animaux n'ont pas de moralité ni de code pénal. Ils sont innocents et on ne les chasse pas pour ce qu'ils font mais pour ce<br /> qu'ils sont...<br /> Et aussi pour assouvir ses instincts pervers et barbares...<br /> Et qu'ont fait Mitterrand et Polanski ? Ils ont juste abuser de leur pouvoir, de leur statut social, de leur argent, de leur supériorité sur plus faible et jeune qu'eux pour assouvir leurs<br /> instincts pervers et interdits par la loi. Ils sont plus proches des chasseurs que des chassés...<br /> Tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup d'empathie pour les victimes...tu prétends qu'une gamine de 13 ans est adulte parce qu'elle couche avec son petit ami. Le problème, c'est qu'à 13 ans, même si on<br /> est délurée, on n'est pas responsable, on est mineure, et Polanski avait l'âge d'être son père, ce que tu occultes complètement ainsi que ton copain Condorcet. Est-ce que tu penses aussi à la mère,<br /> qui a confié sa fille à Polanski ? il a aussi fait un abus de confiance vis-à-vis d'elle et j'imagine ce qu'elle a dû souffrir...le sentiment de culpabilité qu'elle a dû ressentir jusqu'à la fin de<br /> ses jours...et certainement que les ligues de bonne moralité ont dû la traiter de mère maquerelle...<br /> Bon c'est vrai, il avait la notoriété, le pognon...mickael Jackson aussi a payé...Quand on a de l'argent, c'est plus facile.<br /> A part ça, je ne demande pas que Polanski ou Mitterrant aillent en prison : pour te dire, je trouve que la prison n'est pas une solution. Je trouve seulement dommage qu'il y ait des gens qui y<br /> pourrissent pour avoir fait la même chose que les précités, ou encore moins pire (voler une bicyclette par exemple). C'est surtout ça qui me dégoûte : on absout certaines personnes et on punit les<br /> autres...<br /> J'espère que tu comprends ce que je dis : je ne t'attaque pas, je te reconnais le droit de penser ce que tu penses, je dis juste que je ne suis pas d'accord. Et je ne t'insulte pas...ni ne remets<br /> en cause ta moralité...Je crois juste que tu te trompes de combat...pour une fois !<br /> Et je te garde toute mon estime néanmoins...<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> Ben voyons; avoir ecrit un livre, en son temps autorisé, devrait-il être sanctionné !<br /> Que sait on de ce qui se passe quand on ecrit?<br /> Qu'il ait ou pas fauté, pourquoi embêter si tard?<br /> Moi j'ai ecrit un scenario auto bio, mais avec des details de ci de là, fictifs. <br /> Quant à Polanski, je ne suis pas certaine que ce moment fut choisi par hasard. d'autant plus que ce sera, c'est dejà utilisé, par les FAF. A qui profite ce crime?<br /> Rappelons qu'à l'epoque de liberation sexuelle,années 70, tout cela était moins mal vu.<br /> On était ds les retombées 68 ardes. je pense que tout le monde aux USA, ds ces milieux, était carrement defoncé. <br /> L'affaire est certes, plus delcate,  car il echappé à la  justice. Mais il a  passé un accord ce qui est "monnaie courante" aux USA.<br /> Si la fille avait eu envie de l'embeter, elle avait qu'ç à pas passer cett accord. je ne veux pas excuser, mais si la victime a pardonné après avoir touché une somme considerable( 500.000 euros à<br /> l'epoque, ça fait combien aujourd'hui? 3 millions de dollars?<br />  SI, pour nous, ce genre de transaction est choquant, c'est habituel là bas. ça ne vaut pas aveu mais "foutez moi l a paix".<br /> Bon, après il s'est barré, certes, du haut de notre moralité exemplaire, jamais jamais nous n'aurions fait ça;<br /> Comparer ces mecs qui ont passé la limite (ou pas trop car on ne sait rien que des ragots) avec des grands assassins responsables de millions de morts est absolument pertinent . Bravo, Grenouille,<br /> tu vas fort.<br /> ça montre la fragilité de ton sens moral, vis à vis de la shoah. Je sais, on a plus de compassion pour une personne que pour 6 millions.<br />  <br /> <br /> <br />
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G
<br /> Je propose de changer les noms de Polanski et Mitterrand par celui de Papon et Bousquet..."victimes persécutées" elles aussi trente ans après...Ah oui, y'a Pinochet aussi. J'en oublie sûrement.<br /> Et je pense aussi à tous ces inconnus, atteint du sida, ou d'autres maladies très graves, qui sont en train de mourir en prison pour avoir commis un acte délictueux il y a vingt ou trente<br /> ans...<br /> Mais c'est vrai, ce sont des inconnus...qui le resteront.<br /> <br /> <br />
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