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Psychanalyse et animaux.

Le corbeau et la voiture. L'un des deux est dangereux. Lequel assassine-t-on?

21 Mai 2015, 10:19am

Publié par Jo Benchetrit

Croa, ma gueule? zavez un oeil aussi vif et intelligent, vous?

Croa, ma gueule? zavez un oeil aussi vif et intelligent, vous?

Quoi? Quoi? Quoi? CROA? Il serait temps qu'on n'affuble plus tout et n’importe quoi du nom de nuisibles, permettant de massacrer en toute quiétude.

Ceci est une lettre ouverte pour protéger des corbeaux en danger à (ça peut servir dans plein d'endroits où les gros cons leur tirent dessus!) Montigny les Metz. Et pas que là bas! Si vous êtes d'accord, vous pouvez la copier-coller et l'envoyer aux adresses suivantes:

cdm@montigny-les-metz.fr ; mairie@montigny-les-metz.fr ; communication@montigny-les-metz.fr

j'ai mis cet objet, : "le corbeau et la voiture", mais vous pouvez varier les plaisirs pour eviter l'effet SPAM.

Monsieur le maire,
Messieurs et mesdames,




Vous avez décidé de perturber la nidification des magnifiques corvidés pour en "debarrasser" un parc où ces oiseaux ont l'audace de nidifier et de se causer et coasser entre eux, risquant parfois découvrir le bruit du totem moderne, la Voiture. Pourquoi? Parce que, ô scandale, ils ont l’audace de vivre et de vouloir reproduire leur espèce pas trop loin de la très sacrée espèce que nous sommes.
Et que, sans doute, contrairement aux espèces civilisées comme Ubu roi, ils font leurs besoins sur ce qui est en bas, et comme parfois il y a une Voiture...



Certes, l’oiseau noir à l’intelligence supérieure pourtant, est parfois détesté. Les pigeons aussi. Qu’ont ils en commun? leur intelligence et leur vulnérabilité en tant qu’animaux face au fléau humain (reconnu comme fléau car cause de disparition de plus d’espèces que peut être jamais aucun fléau naturel ne le fut depuis 65 millions d’années, qui marqua la fin des dinosaures).
Et encore? ils sont sources de revenus pour des sociétés tueuses qui en rajoutent des couches contre eux.
Libre à vous de baisser le pouce devant les « plaintes » des gens pour qui la vie sera toujours moins importante que leurs fantasmes et délires ainsi que de leurs Objets.
Ils le regretteront quand ils mourront...car la vie est inestimable en valeur, ne se retrouve pas, pas comme les objets qu’on peut nettoyer, ou remplacer.
les objets n’ont en fait aucune utilité autre que leur usage. Souillée dune fiente ou pas, une voiture roule.
Et pollue!!
Des 2, qui est nuisible?
La fiente ou la voiture?

Il y aurait bcp à dire sur ces réflexes humains catastrophiques, violents , sadiques et infantiles (dénicher les oiseaux!!! bel exemple pour les enfants).
Mais la seule chose que je voudrais vous transmettre est ce qu’on doit transmettre aux générations montantes: respectez les vivants, aidons les. On peut aussi s’amuser à les observer, à les faire observer toujours de loin, avec des jumelles, à s’attendrir de leur développement depuis leur naissance, admirer le travail énorme des parents oiseaux pour s'occuper de leurs nichées, et d'autres choses magiques et fortuites à découvrir,. Observer sans jamais les toucher, ça va de soi.

Les enfants adoreront ça, avec des jumelles, en insistant auprès d’eux sur le fait qu’on ne doit pas les perturber par des cris ou gestes.
L’éducation, c'est ça, apprendre à devenir un humain digne de ce nom, et pour cela, il faut certes connaitre, mais sans aller trop loin pour ne pas déranger.
On peut admirer, aider...
On est loin de votre désir d’obtempérer à des paranos sans-gêne pour qui faut bouter le vie hors de chez nous!

Quant aux fientes, ce sont d’excellents engrais (les pigeons sont encore élevés pour ça ailleurs que chez nous)...bien meilleurs que les chimiques et non nocifs. Sans fiente, cad sans azote, point de plantes, point de nature.
Revenir à la collecte des fientes serait une bonne chose avant de tout empoisonner.
Ce qui permettrait aux vers de terre et taupes de survivre car sans eux qui aèrent le sous sol, pas de nature non plus.
Par contre, sans hommes, si nous ne changeons pas...la nature se porterait bien mieux, chacun le sait.

Par ailleurs, il y a de vrais problèmes qui, curieusement, passent à l'as. Par exemple, que faites vous contre les vrais problèmes comme les mégots?
1 mégot=500 litres d’eau empoisonnée. Biodégradable en 30 ans.

En espérant que vous faites partie de ceux qui aspirent au progrès humain et qu’ainsi, vous laisserez vivre les merveilleux corvidés...




Sinceres salutations,

votre nom





Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Municipal,

Votre commune s’est récemment fait connaître de façon inattendue à propos de quelques réactions hostiles à la présence de corneilles, et notamment celles qui ont trouvé refuge dans le Parc Europa Courcelles; ces oiseaux n’ont pas eu l’heur de plaire à quelques riverains grincheux plus prompts à dénoncer les “nuisances” provoquées par ces oiseaux que les nuisances de la vie urbaine (bruits et pollution).

Cette cohabitation délicate aurait pu faire l’objet de quelques explications ornithologiques visant à calmer les esprits au lieu de quoi, le “Républicain Lorrain” n’a rien trouvé de mieux que de dramatiser l’”évènement” en publiant un article sur fond de réquisitoire anti-corvidés.

En effet, son auteur ne découvre pas seulement qu’au printemps, ces oiseaux construisent leurs nids... dans des arbres (!) mais révèle aussi que des personnes sont gênées par leurs “piaillements” et par les dégâts qu’ils commettent (des voitures “souillées”). Et de rappeler – ultime argument – que la corneille noire est classée “nuisible” (mais en oubliant de préciser que ce classement mortifère déjà très contestable en zone rurale n’a aucun fondement en ville!)

Fallait-il pour autant condamner l’espèce en déclarant que “la mairie envisage de chasser ces volatiles classés nuisibles – il faut le rappeler- en faisant intervenir un dénicheur” ?
Les amis des oiseaux et autres protecteurs de la faune sauvage préfèreront sans doute cet appel aux maires déjà lancé par la LPO et invitant à une meilleure cohabitation entre humains et corbeaux.

Vous remerciant par avance de votre attention, je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de ma parfaite considération.


Joël LEQUESNE, psychologue clinicien
(travaux en cours sur les relations homme/animal et l’écologie urbaine)

Pour mieux comprendre coa coa qu'il se passe.

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