Retrouver le réel c'est se débarrasser de ses préjugés. C'est un devoir éthique.
Il faut se mefier de ce qu'on croit penser alors qu'on ne fait que croire. Pour retrouver le réel, il faut donc confronter ses habitudes de penser à ce qui est, en contrariant si necessaire ses a priori, ses croyances, et donc l'ideologie dominante.
Ceci doit servir de boussole:"Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. "
aux complotistes comploteurs vainqueurs:
Les croyances sont bien souvent mensongeres et troquent la realité par des fantasmes qui, tels une religion, reunissent les gens. Cette reunion, helas, se fait bien souvent au detriment de l'autre designé comme cause du malheur des gens, calomnié et offert au lynchage commun .
c'est dans son essai de 1944, "Sur une philosophie de l’expression", paru dans "Poésie 44" et concernant les travaux de Brice Parain,philosophe et ami d'Albert Camus, sur le langage , que Camus résume ainsi l'idée profonde de Parain : "Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. Et justement la grande misère humaine qui a longtemps poursuivi Brice Parain et qui lui a inspiré des accents si émouvants, c'est le mensonge. Sans savoir ou sans dire encore comment cela est possible, il sait que la grande tâche de l'homme est de ne pas servir le mensonge."(1)
(1) Albert Camus, Oeuvres complètes, tome I, La Pléiade, p.908
"Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. Et justement la grande misère humaine qui a longtemps poursuivi Parain et qui lui a inspiré des accents si émouvants, c'est le mensonge. Sans savoir ou sans dire encore comment cela est possible, il sait que la grande tâche de l'homme est de ne pas servir le mensonge."(1)
"Ne pas servir le mensonge" pour ne pas servir la barbarie, l'injustice, la paranoia, le complotisme, les erreurs judiciaires, les dieudo et Solal, les deratiseurs, les anti-pigeons, les anti-loups. Oui, tout cela releve de la même chose: la calomnie au service du mediocre qui ne sait pas reflechir ni s'informer avant de parler et aime mieux ses croyances que le savoir.