Les hommes ont perdu la boussole. Ils ne savent plus que pour être un humain digne de ce nom, au sujet de l'expérimentation animale comme de tout acte, la question qui s'impose en premier est celle-ci : "est-ce moral?" Et non : "est-ce utile?"
Ce n'est que si c'est moral que la porte s'ouvre à la deuxième, celle de l'utilité.
Non, la morale n'est pas relative. La morale est absolue, transcendante, et n'a souvent rien à voir avec les morales qui fixe des règles hic et ninc, parfois, au détriment de la morale, qui elle, se rit des coutumes locales.
C'est cette hygiène mentale qui consiste à se poser la question de la morale avant d'agir qui fait la valeur de chacun, et qui vaccine contre le mal de l'homme, la barbarie.
Souvenez vous de cette phrase:
"Le degré de civilisation d''un peuple se mesure à la façon dont il traite ses animaux." Gandhi.
J'ai extrait ça d'un dialogue entre des gens du peuple et des pontes chercheurs.
Jacques Salaün : On est pas là pour vous donner mauvaise conscience vous qui avez besoin d’expérimentations animales.
Le professeur Doherty : Aujourd’hui, beaucoup d’expérimentations, et notamment les expériences faites avec les souris, sont faites de manière génétiques. Par exemple, on transfère un gène humain dans une souris, dans l’embryon d’une souris ou on détruit un gène dans la souris qui est similaire à un gène humain. L’expérimentation se résume en fait à l’observation de la souris : est-ce qu’elle nage normalement ? Est-ce qu’elle marche normalement ? Est-ce qu’elle a un système immunitaire normal ? Et non pas des expérimentations physiques sur la souris à proprement parler. Ainsi, aujourd’hui, la plupart des expérimentations sur la souris sont des expérimentations génétiques.
Yvonne Babin : Oui, mais on va lui donner par exemple des médicaments pour voir si ces médicaments sont bons ou si éventuellement un médicament peut la tuer ou la faire souffrir.
H : Il vaut mieux que ce soit la souris que l’homme.
P : Cela va de soi mais il faut toujours que les médicaments soient, en définitive, testés sur les êtres humains. Ce que les chercheurs cherchent si je puis dire, à obtenir à travers ces expérimentations sur les souris, c’est de réduire les dommages de manière maximale chez l’être humain. Et de toutes façons les autorités régulatrices ou les organismes gouvernementaux qui régissent l’attribution de licences pour ces médicaments veillent à ce que toutes les législations soient respectées et suivent de très près la progression des expériences.
J'espère que la phrase: "cela va de soi"(qu'il vaut mieux que ce soit la souris qui souffre) choque tout le monde ici.
Sur Europe Un, le 11.11.2005 au matin, on ne rendait pas hommage aux poilus de la guerre 14.18, mais aux animaux tombés pour la cause suivante, soi-disant noble : la santé des tyrans du monde, les hommes!
Monsieur Pradel,
Je suis une de vos fidèles auditrices,
Jusque là, vous avez été très correct avec les animaux. J'ai même pu passer quelques avis sur votre antenne.
Mais ce matin, on parle de médecine...et ça change tout.
L'homme, qd on lui parle de sa petite peau...il en perd son latin, enfin, sa morale.
Quand leProfesseur , président de l’Académie nationale de médecine, le ponte médecin invité nous refait un brin d'histoire et dit: "c'était interdit de disséquer l'homme, "donc" il a fallu avoir recours à l'animal"...ce "donc" est là pour nous endormir. Ce "donc"...en dit long sur ce que les hommes estiment autorisé et "donc"(!) normal. Ce "donc" permet le reste: la recherche sur animaux...lourde en vie...en souffrances...en indignités.
Et pourtant, ce "donc" va de soi...et pourquoi? Parce que justement c'est la norme chez les hommes de croire qu'il est moins grave qu'un animal soit mis à mal qu'un humain.
Pourquoi? C'est la base de l'idéologie des hommes, l'humanisme, autre nom de ce narcissisme qui lui colle àla peau et le fait stagner au stade de la perversion polymorphe, depuis que, prenant conscience de son pouvoir, il a voulu oublié ses devoirs.
C'est pourquoi il faudrait tout de même se dire un jour que cette autorisation est une usurpation,
que ce qu'on juge normal est en réalité absolument anormal si être normal, pour un homme, c'est avoir intériorisé la Loi, celle de l'oedipe, qui est une injonction au petit d'homme d'abandonner tout ce qui lui semble permis, pour en arriver à rester dans les limites de l'éthique. Ça s'appelle aussi être civilisé, en opposition à barbare.(ce qui n'est pas ans rappeler cette phrase fétiche des mouvements pro animaux:
"Le degré de civilisation d''un peuple se mesure à la façon dont il traite ses animaux." Gandhi.
Mais me direz vous, si on avait fait ça, on n'aurait fait aucun progrès? On leur en doit des progrès dans la médecine, aux bêtes!
Ah? Et le progrès de la civilisation, le progrès moral, ce n'est pas intéressant?
Je tiens pour sûr ce qui suit:
L'homme est plus menacé actuellement par son amoralité, par exemple par les guerres et le terrorisme, et par son sans-gêne sur Terre que par des maladies, qui, elles sont le plus souvent des effets de l'hygiène de vie, effet de ce sans-gêne. Pas le cancer, me dites-vous?
Mais le cancer aussi. Ces vingt dernières années, il y a 20% de plus de cancer...dus à l'augmentation de la pollution...c'est à dire aux effets du cynisme des hommes qui se servent de la planète comme d'un self service et de ses habitants comme de choses à leur service. Mises ici exprès pour eux. Car le but de la Nature(ou de dieu selon les croyances) c'est bien de protéger la merveilleuse cerise sur le gâteau qu'est l'homme???c'est ça qu'il faut penser?
C'est aussi repenser ça, l'hygiène de vie.
Et les maladies qui viennent des élevages immondes où les animaux sont des choses à produire sont la source de bien des pandémies.
Alors, vous arrêteriez de penser le monde en terme de domination autorisée de l'homme, et bien, je suis convaincue que bien des malheurs, bien des maladies seraient supprimées.
J'ai honte pour ce medecin à la conscience tranquille, de cet hommage que vous dites rendre aux animaux martyrs de l'experimentation. sous nos sévices. On ne peut rendre un autre hommage à ses victimes qu'en arrêtant ces sévices.
Autrement, c'est aussi honteux qu'un hommage d'un homme à une femme qu'il viole.
Pour que la pulsion de vie puisse r^prendre ses droits sur la pulsion de mort renforcée par l'espèce humaine, je le répète, a seule question qui s'impose est celle-ci : est-ce moral? Et non : est-ce utile?
Et à propos d'hygiène, 10.000 morts par an à cause des maladies nosocomiales, parce que la propreté n'est que superficielle dans les hopitaux, vous en dites quoi?
J'aimerais bien que vous disiez à M.Pilet qu'il a tort avec tous les autres de croire que l'oppression des animaux est bénéfique à l'homme. Même à sa santé? La cause principale de la lperte d'efficacité des antibiotiques par la sélection des bacteries résistantes? C'est aux élevages concentrationnaires mis en place pour que notre altesse l'humain, même pauvre, puisse se gaver de chair morte, qu'on la doit.
NON, si l'homme veut vraiment préserver sa santé, c'est sa façon d'être au monde qui doit changer.
il y a des moments où être de cette espèce me pèse.
Cette émission de ce matin en fut un.
pour écouter l'émission:
http://www.europe1.fr/antenne/fiche_emission.jsp?id=561 puis cliquer sur 11-11-05