Difference homme et animaux. Et si vous aviez tout faux?
Soit celle-là: l'homme est vraiment le plus pourri des bêtes.
voici donc ce que vous verrez avec photos ici
Forcés de partager la même "cellule" pendant plusieurs mois, l'un aurait dû manger l'autre. C'était en tout cas les plans de leur geôlier. Mais contre toute attente, les deux animaux prisonniers se sont alliés pour attendrir les autorités de leur pays. Ils sont aujourd'hui tous les deux libérés, sains et saufs. Une histoire qui a séduit la Fondation 30 Millions d'Amis.
Les desseins humains sont parfois bien cruels. Un fermier albanais du petit village de Patok à quelques dizaines de kilomètres de la capitale Tirana, désireux de se débarrasser de son vieil âne et ne sachant pas comment s'y prendre, fit appel aux services de quelques compères voisins leur demandant de capturer le loup qui décimait leurs troupeaux perchés dans la montagne alentours.
Ni une, ni deux, voilà la joyeuse troupe armée jusque aux dents en vadrouille. Sire loup les croise. Mal lui en prend. Car le voilà prisonnier des lacs de ses poursuivants. La bête gémit, hurle, mais ses ravisseurs restent sourds et le jettent sans sourciller dans le minuscule enclos du vieil âne.
Le plan humain prend forme : le loup apeuré et affamé devrait bientôt ne faire qu'une bouchée de l'âne famélique. Les curieux affluent tout le long de la clôture pour assister au carnage. Les heures passent... Les jours... Les mois... Rien !
Mieux : Sire loup s'endort régulièrement entre les sabots de celui qu'on lui désignait comme proie. L'âne, de son côté, profite de l'air dissuasif de son protégé pour éloigner les audacieux qui auraient l'heur de s'en prendre à lui. Voilà les deux compères unis par les liens de la geôle et partageant la même misère : quelques mètres carrés de terrain embourbé et un pauvre toit de tôle.
Parmi les badauds assistants à la scène quotidienne, certains s'émerveillent de l'entente inespérée entre ces deux animaux. Nombre d'entre eux souhaiterait voir une grâce accordée à l'âne et au loup. Une bonne âme trouve de bon ton d'alerter les autorités et de lancer une pétition en s'adossant à la très puissante TWA (Transborder Wildlife Association) basée à Korca, une ville du sud-est albanais proche de la frontière grecque. Et voilà une pétition lancée à travers le pays. Internet aidant, ladite pétition fait bientôt le tour du monde. Des lettres affluent dans les bureaux des ministres chargés de l'environnement.
Le loup et l'âne de Patok deviennent des célébrités internationales. Sous la pression conjointe des amoureux des animaux et des médias locaux et étrangers, les autorités finissent par décider du sort des deux bêtes. L'âne se retrouve ainsi replacé dans un vert pâturage loin de son ancien tortionnaire, quant au loup il retrouve ses forêts originelles. Le fermier est pour sa part condamné à 10 000 euros d'amende pour violation de la loi interdisant la détention d'une espèce protégée chez soi et pour maltraitance envers des animaux.
Une issue heureuse que la Fondation 30 Millions d'Amis tenait à saluer dignement.
Article publié le : 18-08-09
Repentance et corrida : l'horreur d'une barbarie festive
Corrida à Arles (France) en septembre 2004
crédit : Jérôme Lescure, CRAC
« Désormais, je ne puis supporter d’assister à une mise à mort, les animaux ressentent la douleur et souffrent comme nous, les taureaux nous regardent comme avec un air de gentillesse. Maintenant j’ai pitié d’eux et je ne serai plus capable de tuer un taureau. Il m’en a coûté de porter mes dernières estocades quand j’ai compris la bonté de l’animal. Une fois, un taureau qui me tenait au sol, me regarda puis m’épargna. J’ai vu des taureaux pleurer. C’est une chienne que j’ai depuis huit ans et qui m’a incité à un nouveau regard vis-à-vis des animaux. Avant, j’allais à la chasse très souvent, mais maintenant je suis incapable de tuer une mouche. L’autre jour, un grillon m’a empêché de dormir une partie de la nuit, jusqu’à ce que je me lève et le découvre dans un pot de fleur. Je l’ai observé et je l’ai sorti. Il s’est passé quelque chose de très curieux dans mon rapport avec tous les animaux. » (D’après un article dans le journal espagnol ABC du 28 octobre 2007)
La puissance du taureau a toujours fasciné l'homme et bien des cultures ont sublimé le sacrifice du noble animal, mi-bœuf, mi-fauve, selon des rites collectifs ou initiatiques. Transfuge contemporain des jeux du cirque, la corrida moderne doit ses fondements aux divertissements taurins médiévaux, organisés pour divertir la noblesse espagnole. Bien qu’en appelant à des critères strictement païens, cette boucherie sanguinaire fait bon ménage avec le christianisme affiché par l’Espagne la plus conservatrice.
De nos jours, on compte un torero tué pour 33 000 taureaux. Le risque de périr dans l’arène est donc quasiment nul pour le bourreau. À titre d’exemple comparatif, l’éventualité pour un patient de succomber à une anesthésie générale est de 1 pour 8000… Le taureau, quant à lui, n’a aucune chance, c’est clair. En Espagne, un cachet de 200 000 euros n’est pas exceptionnel pour un torero de renom. Depuis le XVIIIe siècle, et pour des millions taureaux mis à mort, les chiffres de la nécrologie tauromachique ne révèlent que 55 matadors, 111 novilleros, 59 picadors et 120 bandilleros tués dans l’arène. Quant au cheval, compagnon d’infortune du taureau, le caparaçon ne protégeant pas l’abdomen, il fini souvent éventré. Les yeux bandés, entre un mors sévère et des éperons acérés, la plus belle « conquête » de l’homme (l’expression révèle l’état d’esprit !) supporte un purgatoire. Ces chiffres tant disparates sont expliqués tant par le formatage des animaux, que par le panel de manigances qui président au combat. Vierge de toute intervention dans son patrimoine génétique, le taureau sauvage pèse plus de 600 kg et sa puissance le rend inabordable. Dès la fin du XIXe siècle, des élevages spécialisés parviennent à produire une race plus inoffensive et ne pesant que 400 kg. L’apprentissage au combat consiste à faire endurer au jeune animal une série de tests sélectifs et souvent cruels. Les taureaux « recalés » deviendront souffre-douleur pour l’entraînement des candidats matadors, ou prendront le chemin des fêtes populaires barbares. Les plus dignes subiront la préparation cosmétique susceptible d’épargner les hommes qui feront semblant de les affronter. Tout d’abord, le rite de l’afeitado qui veut que l’on scie 5 à 10 cm de corne. La mutilation qui dure une demi-heure consiste à repousser la matière innervée (telle celle d’une dent) vers sa racine et à reconstituer la pointe en résine synthétique qui sera poncée, puis vernie. Les sabots sont limés et incisés afin d’y encastrer entre les onglons des coins de bois. Le « grand jour » du combat arrivé, les yeux du taureau sont enduits de vaseline afin de lui faire perdre le sens de l’orientation, puis on lui administre tranquillisants, paralysants et hypnotisants. La brûlure causée par l’essence de térébenthine dont on enduit ses pattes fait qu’il n’aura de cesse de s’agiter. Des aiguilles dans les testicules l’empêcheront de se coucher, du coton au fond des narines lui rendra la respiration pénible, on lui inflige des coups de planche sur l’échine et les reins, plusieurs dizaines de fois on lui bombarde les reins de sacs de sable de 100 kg. Le reste n’est plus que l’épouvantable torture qui pendant vingt minutes va mettre en émoi les pires instincts d’un public aussi fat que de mauvaise éducation.
La fanfare fait retentir son minable paso doble, la cuadrilla des « poupées aux costumes de papier » (Francis Cabrel) fait crânement son entrée dans les arènes, « Un peu de sable du soleil et des planches / Un peu de sang pour faire un peu de boue. » (Jacques Brel), le spectacle affligeant peut commencer ! Le protocole est quasiment toujours le même : les peones affolent, essoufflent et fatiguent l’animal. Les deux picadors le lardent de leurs longues piques plantées entre les quatrième et septième vertèbres dorsales, afin de toucher les muscles du cou, puis entre les quatrième et sixième vertèbres cervicales pour sectionner les ligaments de la nuque. Chaque pique pénètre à 15 cm jusqu’à huit fois de suite. C’est un travail d’artiste-boucher… L’animal gardant la tête baissée donne une impression de bravoure et les spectateurs l’imaginent prêt à charger, alors qu’il est déjà à moitié décapité. Arrivent ces harpons de 5 cm que sont les banderilles. L’objectif est de laisser le sang s’évacuer et d’empêcher une hémorragie interne mettant une fin précoce au « beau » spectacle. Quand les trois paires de banderilles sont plantées et que le bain de sang est à son comble, arrive le tercio, le dernier acte, celui de la mort du loyal animal. Une faena de muleta habile et raffinée annonce la mort prochaine. Avec des poses efféminées que l’Église réprouve (!), le matador porte l’estocade. Le premier coup est la plupart du temps raté et l’épée mal plantée dans le garrot ne fait que transpercer un poumon ou ressort par les flancs. Les taureaux peuvent recevoir jusqu’à dix coups d’épées avant de « mordre la poussière ». Un peon lui assénera le coup de grâce, un poignard planté dans la nuque sectionnant la moelle épinière. Encore secoué de spasmes, le corps du taureau est tiré par un attelage, précédé d’un tour de piste en cas de corrida « réussie ». Sous une pluie de fleurs, la « danseuse » exhibe fièrement les oreilles et la queue coupées. En transes, le public d’aficionados est en complet délire. Le raffinement de l’ « humanerie » est à son apogée. Six taureaux se succèdent ainsi lors de chaque lidia (corrida). « Ah! / Est-ce qu'en tombant à terre / Les toros rêvent d'un enfer / Où brûleraient hommes et toreros défunts ? » (Jacques Brel).
La France ne compte guère plus de 5 000 énergumènes amateurs de corrida, essentiellement dans les villes dites taurines du Sud-Ouest, là où, selon Claude Nougaro, l’Espagne « pousse un peu sa corne ». Bien qu’interdite par la Loi Grammont depuis 1850, pour combler le déficit de ses activités coupables, la filière « tauro-machiste » profiterait indûment des subventions agricoles européennes à destination des bovins mâles et des vaches allaitantes. Les élevages français de taureaux destinés aux corridas présentant l’avantage de ne pas être identifiés comme tels, l’estimation des subventions ainsi « détournées » n’est pas facile à calculer. Selon l’Anti Bullfighting Committee Belgium, elle atteindrait 2 millions d’euros.
« Depuis que les grandes gueules ont pris Carcassonne, les taurins ont fait main basse sur la ville et la corrida devrait être reine ici ! ? » Écœurés, les anti-corridas, comme d'habitude, à l'heure de montrer leur total désaccord face à la feria. Hier après-midi, à l'extérieur des arènes, juste avant la seconde corrida du week-end, Marie-José Garcia, au nom du CCAC (comité carcassonnais anti-corrida), copieusement épaulée par ses amis des associations de même famille, dont le FLAC (fédération de liaisons anti-corridas), est intervenue pour rappeler la raison d'être spécifique d'une telle opposition à Carcassonne : « Tout le monde sait qu'il n'y a aucune tradition taurine ici, la preuve avec l'interruption des corridas durant 48 ans ! Et je rappelle aux tristes amateurs de ces spectacles horribles que l'Espagne elle-même a réduit d'un tiers le nombre de ses corridas en 2008. » Et la présidente du CCAC de souligner que « tant que la corrida ne sera pas abolie par le Parlement européen, interdiction relayée par les autorités françaises, elle continuera de dérouler son tapis de sang ».
Hier, derrière les barrières de sécurité bien gardées par des troupes policières joliment fournies (on ne sait jamais…), les anti-corridas sont restés calmes mais déterminés. Voilà quelques jours pourtant, le club taurin avait gentiment suggéré l'ordre suivant à la municipalité et à la police : « Mettez-nous ça là-bas » en pointant du doigt les « anti ».
« Stop corrida », « corrida, la honte », « ne jouissez pas de la souffrance et de la mort », etc. : les slogans de sortie sont connus depuis le temps où les « anti » s'échinent à faire rétablir le bon sens. Mais ce n'est visiblement pas pour demain la veille.
Il y a les corridas, mais il y a aussi des coutumes dans certaines régions d'Espagne tout aussi cruelles.
Ainsi à Medinaceli les villageois s'amusent à brûler vifs les taureaux après avoir enduit de colle le dessous de leurs pattes pour ne pas qu'ils puissent s'enfuir.
Une pétition est mise en ligne contre cette horreur:
http://getactive.peta.org/campaign/toro_de_fuego