lettre de Roland Povinelli à J.Paul Fournier Sénateur-Maire de Nîmes.
Colère et tristesse. Analysons et changeons. La débilité volontaire des hommes va jusqu'à leur faire douter de l'évidence tant sensorielle que logique de la sensibilité, de l'intelligence, et même de la conscience de tout ce qui n'est pas homme.
De membre-coherence@yahoogroupes.fr
"Interdiction du végétarisme dans les établissements publics et privés à commencer par les écoles ? Non ce n'est pas une blague et je ne sais pas si une mesure aussi extrémiste est possible ailleurs qu'en France. Apparemment il faut habituer les enfants à manger de la viande dès la plus tendre enfance, Cf. pages 14 et 15 du document sur ce lien. Sinon comment voulez-vous que ce système pervers continue de fonctionner ? > Définition 'exclusive' du plat protidique : plat principal à base de viandes, oeufs, abats ou fromages.
Cf. A N N E X E I FRÉQUENCES DE PRÉSENTATION DES PLATS http://droit-medecine.over-blog.com/article-decret-2011-1227-qualite-nutritionnelle-des-repas-en-restauration-scolaire-85718796.html.>
Il y a une pétition ci-après pour ceux qui veulent exprimer leur solidarité avec les personnes - dont des enfants scolarisés - qui pensent tout de même qu'ils peuvent continuer à défendre le secteur agricole tout en réduisant ou limitant leur consommation des produits animaux ou qui sont même végétariens !
Ce Décret 2011-1227 : qualité nutritionnelle des repas en restauration scolaire est accompagnié d'un arrêté d'application du 30 septembre 2011.
> Les textes s'appuient sur la recommandation du Groupement d’Étude des Marchés de la Restauration Collective et de la Nutrition (GEMRCN), un organisme qui compte parmi ses membres de nombreux représentants des industries agroalimentaires (l'Association Nationale des Industries Agro-alimentaires, le Centre d'Information des Viandes, le Syndicat des entreprises françaises des viandes (SNIV-SNCP), Nestlé, etc.). >
Cet arrêté est un moyen de verrouiller le système établi et d’empêcher les évolutions nécessaires.
De plus, la réglementation de la restauration scolaire n’est que la première phase d’une stratégie gouvernementale qui assurera durablement d’abondants débouchés aux filières de productions animales : on sait d’ores et déjà que des normes similaires vont être édictées pour les établissements hospitaliers, les prisons, les maisons de retraite et le portage de repas à domicile.
Détails supplémentaires sur : http://www.l214.com/communication/20111005-decret-restauration-scolaire.
Pour signer la pétition en ligne dont texte ci-dessous http://petition.icdv.info/
→ Voir les signatures
> > Tous ceux qui croient à la liberté de pensée, à la liberté d'expression et au respect de toutes les convictions personnelles devraient signer cette pétition, quelle que soit leur opinion concernant le végétarisme et les droits des animaux.>
Un décret gouvernemental publié le 2 octobre 2011 a rendu illégal le végétarisme dans toutes les écoles françaises, qu'elles soient publiques ou privées (1). Tous les menus servis dans les cantines scolaires doivent maintenant contenir des produits animaux en général, en particulier de la viande et du poisson de façon fréquente.>
Pour beaucoup d'enfants, manger chez eux n'est pas possible et apporter leur propre nourriture à l'école est interdit.
> Cela signifie que six millions d'élèves sont maintenant forcés de manger de la viande, qu'ils aiment cela ou non.>
Faisant suite à une loi votée l'an dernier au Parlement (2), des décrets similaires seront publiés prochainement concernant toutes les formes de restauration : des jardins d'enfants aux hôpitaux, des prisons aux maisons de retraite.>
Le végétarisme sera désormais impossible pour une large part de la population.> Ces mesures ont pour but affiché d'améliorer la qualité des repas servis dans les écoles. Les autorités sanitaires françaises affirment, contrairement à de nombreuses autorités médicales dans le monde, qu'un régime alimentaire équilibré n'est pas possible sans produits animaux.>
Il n'y a pas de considérations pratiques qui justifient de prohiber ainsi le végétarisme, surtout dans ces cantines où la direction souhaiterait offrir une alternative végétarienne ou végétalienne.
Ces décrets sont donc une violation des droits des citoyens végétariens en France.>
Le débat public sur les droits des animaux et sur leur statut moral est actif en France, comme dans bien d'autres pays.
Les gens sont libres d'avoir une opinion sur ces questions, et ceux qui croient qu'ils ne peuvent pas, en toute conscience, continuer à manger les animaux ne doivent pas être discriminés.
Le ministre de l'agriculture, Bruno Lemaire, a déclaré en janvier 2010 que le but du gouvernement était de déterminer une norme nutritionnelle publique pour défendre le modèle de l'agriculture française et spécifiquement pour contrer les initiatives comme celles de Paul McCartney appelant à une réduction de la consommation de viande (3).>
Pour autant, un gouvernement ne peut trancher un débat philosophique, éthique et politique en restreignant les droits de ceux qui sont en désaccord avec ses positions.>
Pour ces raisons, j'exige du gouvernement français le retrait de ces dispositions inacceptables.>
(1) Décret n° 2011-1227 du 30 septembre 2011 ; arrêté du 30 septembre 2011, publié au Journal Officiel le 2 octobre 2011 (http://tinyurl.com/DecretCantines).>
(2) "Loi de la modernisation de l'agriculture et de la pêche", publié le 27 juillet 2010.> (3) http://tinyurl.com/FlashLeFigaro "
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Non, le rodéo n'a rien de cool ni de rigolo, ni d'anodin, c'est une barbarie. Mais pourquoi le gros con moyen a tant besoin de persécuter les animaux pour combler son vide abyssal?
Voir la video:
Belle photo de Frédéric Mitterrand au festival de Cannes.
F.Mitterrand, l'homme qui a osé laisser-faire admettre la corrida au patrimoine culturel de la France (en suivant l'avis d'une commission pseudo-scientifique car pas neutre puisque présidée par un aficionado notoire, Philippe BELAVAL) a dit quelque chose que j'aurais pu dire au sujet de la culture. Mais quoi? Suspense, voyez plus bas.
Le début de la mort de l'art? Ou juste celui du grand malentendu de la culture ?
L'urinoir de Duchamp n'est qu'un simple urinoir, mais il l'a présenté à l'envers. Ce qui plaît là dedans ? L'insolence, l'audace, la possibilité de poser un autre regard sur les objets les plus banals, objets que nous ne voyons plus de trop les rencontrer. C'est du "ready made".
Marcel Duchamp définit le ready made comme un "objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de l'artiste" (article "Ready Made" dans le Dictionnaire abrégé du surréalisme)1.
C'est exactement dans cette veine que Frédéric Mitterrand,passé à France Inter ce matin le 20/10/11, a donné le ton à son interview ce matin:
"Votre bureau, c'est de la culture."
Ben ça commençait mal! Car accepter que seul le regard fait l'oeuvre d'art est ..Hélas! car c'était bien sympath comme idée... une porte ouverte au pire, et à la barbarie élevée au rang d'être culturellement admissible. Je ne vais pas faire ici d'histoire de l'art, mais depuis installations,performances et autres bricoles ont souvent viré à la mise à mal et en pièces de vivants sensibles. On le voyait venir, notre ministre, avec l'admiration obligée pour cet "art" contemporain le plus pernicieux, le plus snob, immoral car le plus capable de faire admettre la cruauté la plus obscure dans la culture.
Comme son principal représentant, le paresseux, incapable de peindre selon lui-même, richissime car les idiots achètent un prix fou d'immondes fabrications (qu'il fait faire le plus souvent et n'a pas toujours vues!), le méprisable car cruel avec les animaux qu'il utilise comme du simple matériel dans de pseudo-oeuvres, l'anglais Damien Hirst:
Il y a aussi des oeuvres "culottées" comme Merda d’Artista de Piero Manzoni. "L'œuvre réalisée en 1961 se compose de 90 boîtes de conserve cylindriques en métal (4,8 × 6 cm), hermétiquement fermées, prétendues contenir les excréments de l'artiste, étiquetées, numérotées et signées." Wiki.
Là, ça ne me dérange pas plus que l'urinoir. Ce n'est pas immoral. Même si ça se vend au prix du gramme d'or. La boite pèse 30g!
Là où ça devient obscène :
Enchaîné, dans un musée au Venezuela, un chien décharné gisait dans un box entouré de chaînes, comme une sculpture. Il avait été mis là par un "artiste", sans rien à boire ni manger. Il est mort affamé et assoiffé sous les yeux indifférents des visiteurs du musée qui le voyait comme n'importe quelle "oeuvre"! Sisisi. L'abjection est confondu avec l'art si on y accepte n'importe quoi du quotidien ou pas.
Et il faut savoir que mettre la corrida au patrimoine culturel, c'est de cet ordre.
No comment...trop à dire, et à pleurer.
Ça commençait donc de ce point de vue, assez mal, cette interview. Il n'a pas dit ensuite qu'il allait retirer la corrida du patrimoine, même si il a affirmé ne pas demander, ouf! l'inscription de l'abomination tauromachique au patrimoine à l'UNESCO et a dit avec des termes plus neutres que moi, son intention de virer la clique de la commission qui l' a mise dans le catalogue français. Il n'aime pas la corrida mais semble nous regarder de haut de nous battre contre. Ça se ressent à sa façon de parler des anti-corridas qui l'irritent bien. Mais ça c'est très bien terminé, sur un tout autre sujet, où notre ministre s'est mis très en colère, celui du piratage de films sur le net:
L'interview s'est quasiment terminée là, comme une scansion d'une séance d'analyse lacanienne, quand on peut et doit arrêter la séance ( c'est le sens des séances courtes de Lacan) car la révélation soudaine du réel est venue porter enfin un coup fatal à l'imaginaire narcissique qui empêchait le sujet d'y voir clair. Croyant parler d'un auditeur qui a avoué son piratage de films, il a dit d'un ton très sévère:
" Il a oublié qu'il y a une dimension morale de la culture"
Haaaaaaaaaaaaaa! Enfin! Et là, il parle de lui-même .
C'est malgré tout moins immoral de regarder un film gratuitement que de faire torturer des animaux, de les supplicier soi-même, ou encore de faire martyriser des veaux par des enfants comme le font les gens inqualifiables de "graines de toreros", forts de leur inscription au patrimoine culturel.
On aurait aimé que FM soit au moins aussi véhément en parlant de corrida qu'en causant de piratage de films.
J 'aime quand l'inconscient surgit dans cette sorte de lapsus qui permet d'avancer. Je considère en effet que ce qu'il a dit là est de l'ordre du surgissement de la vérité du sujet. Tout ce qu'il a dit avant est caduc, dans l'air du temps, juste en conformité avec un certain snobisme de l'art contemporain. Ce que j'appelle bazar.
Et je précise que M. Mitterrand ne s'est visiblement pas entendu dans l'instant, n'a fait aucun lien avec la corrida ni bien sûr...avec la gastro-ignominie, du moins consciemment!
Aussi, SVP, écrivez lui que vous êtes d'accord++++++++++ avec sa définition de la culture comme morale. Là, il peut entendre que nous soyons fondé à être anti corrida et anti foie gras au patrimoine.(enfin, dans notre banalité aussi).Ainsi qu'anti tous les autres us et coutumes cruels.
Si on admet qu'il lui faut une dimension morale comme le dit à juste titre notre ministre de la culture, c'est que la culture, la civilisation, c'est l'élévation de la pensée et la castration des pulsions. L'humanité a un ennemi: son système de satisfaction. Elle n'a pas que des besoins ou de l'instinct. La jouissance pulsionnelle est un effet du symbolique qui éloigne l'humain, le "parl'être", du Réel. Le désir demande jouissance, pas juste une satisfaction simple que d'aucuns diraient imbécile. Cette jouissance nouée au fantasme est destructrice, malheureusement, à cause de son maître: Thanatos.
La pulsion de vie contenue dans la culture rend, grâce à la loi du père, les pulsions non destructrices. Elles deviennent au contraire créatrices d'oeuvres diverses non immorales. C'est ça, le travail de la sublimation, une opération de transformation complète pour civiliser le pire par le père qui l'interdit tel quel, des pulsions barbares d'origine et les rendre morales.
Allez au bout de cette logique et ça donne:
La condition nécessaire à ce que quelque chose puisse concourir pour être un fait de culture est sa conformité avec la morale.
(Je ne veux pas utiliser ici ces termes de culture et de civilisation en ethnologue, car là, on serait dans le règne du relatif et de l'a-moralité.)
Je ne m'en lasse pas/Merci monsieur le ministre:
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On s'apesantit sur le malheur psychologique du fils...pauvre bête!
Et pour le pauvre animal blessé, c'est dur psychologiquement? Et physiquement?
Quand on élève un fils à devenir un tueur de pauvres êtres innocents (forcément) qu'on traque dans leur territoire, ne leur laissant aucune chance avec des armes perfectionnées, faut pas non plus pleurer sur les conséquences de son in-éducation.
La chasse est un loisir indigne, comme la corrida. une des horreurs de l'in- humanité.
La chasse au sang racontée aux chasseurs par des chasseurs:
Qu'il chasse à l'affût, à l'approche ou en battue (le mode de chasse où l'on blesse le plus), le meilleur tireur du monde a blessé ou blessera involontairement un gibier. Le devoir du chasseur est de tout faire pour tuer net et bien mais s'il blesse, son autre devoir est de tout mettre en œuvre pour retrouver l'animal blessé. C'est probablement ce que tous les chasseurs dignes de ce nom pensent et désirent. Malheureusement, leur comportement ne favorise pas la réalisation de ces principes car par négligence ou ignorance, par passion ou précipitation, ils agissent souvent de telle façon que de nombreux animaux blessés sont définitivement perdus.
Entre 10 et 20 % des animaux tirés sont blessés et ne sont pas recherchés ou le sont mal. Il est inconcevable que cela continue pour l'éthique de la chasse, pour une meilleure connaissance des prélèvements et pour la valeur économique de la venaison.
Au secours, ils sont devenus fous. Le profit, profit, profit, profit, ça monte à la tête.
Le cynisme de celui qui a conçu cette affaire pervers est dur à imaginer.
La mort dans ces barquettes fabriquées en usine Signatex est grande selon les témoins. Et que font les grandes associations genre SPA? FBB? etc? Il faut leur faire suivre de suite.
Merci de signer d'urgence ou ils couvriront la planete de leurs cercueils de plastique, si ce n'est pas fait...La mondialisation est là, et pas la mondialisation de la PA, par contre.
Je voulais leur envoyer ceci mais je n'ai pas leur mail.:
Vendre un animal en boite vous parait-il normal? |
To: Signatex et les animaleriesUne nouvelle invention, brevetée par la société Signatex, ne manquera pas de choquer l'ami des animaux que vous êtes: voici venue l'ère de l'animalerie self-service, de l'animal en boite. Cette invention a un nom, le CONFORT PACK, et le descriptif de son systeme peut être consulté après de la Chambre de Commerce de Reims, sur leur site: http://www.reims.cci.fr/zoom/rubrique-46-article-1496.html
Aquariophiles passionnés, respectueux des animaux et grands amis de la nature, nous ne pouvons rester de marbre devant ces installations qui nient toutes les notions de bien-être animal, négligent les connaissances aquariophiles les plus basiques, et rabaissent l'animal au rang de simple objet que l'on fourre dans son caddie.
Cette invention, le "Confort Pack", est issue de pures reflexions marketing et logistiques, sans aucune pensée pour le respect de la Vie Animale. C'est une aberration, une honte, qu'il faut retirer au plus vite du marché.
De nombreux témoins de ces installations, en jardinerie et grande animalerie, rapportent la proportion énorme d'animaux morts ou mourants, dans ces packaging honteux.
Ces boites ne respectent aucunement les besoins biologiques des animaux, qui périssent rapidement dans une eau fortement polluée et sous-oxygenée.
Le fait que ces "Confort Pack" soient en libre-service occulte toute forme d'information sur les espèces achetées, informations pourtant indispensable à tout client qui souhaite maintenir l'animal dans de bonnes conditions (s'il a la chance de survivre jusqu'au domicile de l'acheteur, bien sûr).
NON à l'animal jetable.
NON à à la victoire du marketing sur la Vie.
A Signatex:
Retirez cette montruosité des rayons, et respectez la Vie Animale, ses besoins, le savoir qui l'entoure pour assurer une longue vie à ces animaux. Ces poissons sont venus jusqu'à nous pour combler notre passion, et nous sommes conscients qu'ils ont déjà trop souvent subis de traumatismes pour arriver dans nos aquariums où nous espérons leur donner une vie longue et bienheureuse. N'aggravez pas un commerce déjà trop souvent entâché de mort, par cette distribution indigne.
Aux aquariophiles et amoureux des animaux de compagnie:
Signez s'il vous plait cette pétition, que nous enverrons à la société Signatex et aux animaleries. N'achetez pas d'animaux distribués dans le mépris du respect qui leur est dû, vendus par des personnes dont l'appât du gain est la seule motivation.
Sincerely,
Je dis étrange ce titre du Monde:
car, au sujet de la guerre d'Algérie si il y a une date hautement OCCULTÉE, C'EST le massacre de français À ORAN du 5 juillet 1962, alors que la guerre était FINIE et l'indépendance proclamée. Là, aucune logique sinon celle de la HAINE à l'état pur.
LE 5/7/62: la guerre est finie.
JOUR DE L'INDEPENDANCE DE L'ALGERIE,
il faut savoir voir la vérité en face même si elle ne cadre pas avec ses schémas: les algériens firent MIEUX que PAPON à Paris.
En effet, il y eut plus de 1000 morts. Des Oranais restés dans leur pays natal où leur sécurité devait être assurée par la France et l'Algérie. Des gens PACIFIQUES, PAS EN MANIF, MAIS FAISANT LEUR MARCHÉ, se baladant, OU REVENANT, CONFIANT EN CE JOUR DE LIESSE, DE LEUR TRAVAIL, À MIDI. ILS FURENT torturés, des femmes violées avant de les égorger, dans les rues d'Oran, ce jour là, tous des gens au look européen, des français.
L'armée française a laissé faire, et refusait de l'aide aux pieds noirs qui leur demandait asile.
Alors, même si s'apitoyer sur le sort des pieds-noirs n'est pas politiquement correct, il est temps d'avoir une pensée pour ces innocents absolus dont le seul tort est d'avoir trop aimé l'Algérie et les (autres) algériens, et de ne pas avoir fui comme les autres dès l'indépendance prévue.
JE SUIS D'ORAN. Je ne pourrai jamais oublier.
La France, encore une fois devrait si ce n'est enfin présenter des excuses aux français ayant chois de vivre en Algérie algérienne, au moins enfin commémorer cette date. L'oublier est une offense supplémentaire à nos morts, et une souffrance de trop.
Voici l'article du Monde.fr :
LEMONDE.FR | 17.10.11 | 09h37 • Mis à jour le 17.10.11 | 10h51
Un Algérien blessé est emmené par le photographe Elie Kagan et un journaliste américain à l'hôpital de Nanterre, le 17 octobre 1961.Elie Kagan
L'historien Gilles Manceron, auteur de La Triple Occultation d'un massacre (publié avec Le 17 Octobre des Algériens, de Maurice et Paulette Péju, éd. La Découverte), explique les mécanismes qui ont contribué à cette amnésie organisée.
>> Portfolio sonore : Les photos inédites du 17 Octobre
Pourquoi la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 a-t-elle été occultée pendant si longtemps ?
Il s'agit d'un événement d'une gravité exceptionnelle, dont le nombre de morts a fait dire à deux historiens britanniques [Jim House et Neil MacMaster, Les Algériens, la République et la terreur d'Etat, Tallandier, 2008] qu'il s'agit de la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine.
Comment une répression de cette ampleur a-t-elle pu ne pas être considérée pendant plusieurs décennies comme un événement de notre histoire ? L'historien Pierre Vidal-Naquet a employé le terme d'"énigme". Je me suis interrogé sur les facteurs qui permettent d'expliquer comment ce massacre a été occulté de la mémoire collective.
Il me semble tout d'abord qu'il y a une volonté de faire le silence de la part des autorités françaises. En premier lieu, bien sûr, les autorités impliquées dans l'organisation de cette répression : le préfet de police de la Seine, Maurice Papon, le premier ministre, Michel Debré, ainsi que Roger Frey, ministre de l'intérieur. Mais également le général de Gaulle, qui de toute évidence a pourtant été très irrité par cet épisode. Il a néanmoins voulu tirer le rideau sur cette affaire et fait en sorte que les Français passent à autre chose.
Par quels moyens le pouvoir a-t-il réussi à imposer le silence, et donc cette amnésie ?
Sur le moment, il y a eu censure de la presse, avec l'empêchement des journalistes à se rendre sur les lieux de détention des Algériens, par exemple. Et puis très vite, les instructions judiciaires ont été closes sans aboutir. Il y en a eu une soixantaine, elles ont toutes débouché sur des non-lieux. Une volonté d'oubli judiciaire, qui s'est combinée avec les décrets d'amnistie, qui couvraient les faits de maintien de l'ordre en France, une difficulté à accéder aux archives, l'épuration d'un certain nombre de fonds... tout cela a contribué à ce phénomène d'occultation jusqu'à la fin des années 1970.
Par la suite, d'autres facteurs ont pris le relais. En 1961, Gaston Deferre, à l'époque sénateur, avait protesté de façon très vigoureuse contre la répression policière. Mais quand Jean-Louis Béninou, journaliste à Libération, va le voir pour lui demander de faire la lumière sur cet événement, au début des années 1980, M. Deferre, devenu ministre de l'intérieur, lui répond qu'il n'en est pas question. Il a fait le choix de ne pas ouvrir ce dossier.
Cinquante ans plus tard, il existe encore une confusion entre le 17 octobre 1961 et la manifestation de Charonne, le 8 février 1962, au terme de laquelle neuf personnes ont trouvé la mort...
La mémoire de Charonne, une manifestation pour la paix en Algérie et contre les attentats de l'OAS – mais pas pour l'indépendance ! –, s'est en effet superposée à celle d'octobre 1961. Il faut dire que la gauche française a eu plus de réactivité par rapport à la violence qui s'est déployée lors de la manifestation de Charonne, qu'elle avait organisée. Cette attitude a été celle du PCF, mais également de la Ligue des droits de l'homme, qui a décidé la constitution d'une commission d'enquête après Charonne alors qu'elle ne l'avait pas fait au lendemain du 17 Octobre.
On voit là les limites de l'engagement de la gauche française de l'époque. A l'exception du petit PSU et de l'UNEF, rares étaient les partis qui étaient réceptifs à l'idée d'une indépendance algérienne.
Le plus surprenant, c'est que la mémoire de Charonne ait occulté celle du 17 Octobre y compris au sein de certaines familles algériennes...
Oui. La famille d'une des victimes du 17 Octobre, une jeune lycéenne, qui devait avoir 15 ou 16 ans, Fatima Bédar, dont on avait retrouvé le corps dans le canal Saint-Martin, a longtemps cru et répété qu'elle était morte à Charonne. Au sein même de l'immigration algérienne, le mot de "Charonne" était plus présent que la référence au 17 Octobre.
Au lendemain de l'indépendance, comment cet événement a-t-il été utilisé par les nouvelles autorités algériennes ?
C'est ici qu'un troisième facteur d'occultation a joué : la volonté du pouvoir algérien de ne pas mettre en valeur une initiative prise par la Fédération de France du FLN, qui avait organisé la manifestation du 17 Octobre.
La Fédération de France était en effet devenu un fief d'opposition au nouveau pouvoir en raison de son ouverture aux idéaux et aux valeurs de la gauche européenne, syndicale et politique. Lors de la crise de l'été 1962 qui vit s'affronter, au sein du FLN, les prétendants au pouvoir, elle avait misé sur les civils du GPRA [le gouvernement du FLN en exil] contre les militaires de l'armée des frontières du colonel Boumediene. Elle se retrouva ainsi dans le camp des vaincus et les autorités de la nouvelle République algérienne évitèrent de lui faire de la publicité, en passant plus ou moins sous silence la répression du 17 Octobre...
Comment s'est finalement faite toute la lumière sur l'ampleur du massacre ?
A travers des publications, notamment. Le roman policier de Didier Daeninckx [Meurtres pour mémoire, Gallimard, 1984], qui associe la recherche sur le passé de Maurice Papon sous l'Occupation à son rôle en 1961, ou des travaux d'historiens comme La Bataille de Paris, de Jean-luc Einaudi [1990, Seuil], ont joué un rôle. Et puis avec la constitution d'une association, Au nom de la mémoire, par des enfants issus de l'immigration algérienne, la mémoire a commencé à émerger.
La procès de Maurice Papon pour complicité de crimes contre l'humanité en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde pendant l'Occupation a certainement contribué à ouvrir le dossier du 17 octobre 1961 et à le faire surgir dans l'espace médiatique. Lors du procès Papon en 1997-1998, des témoins ont parlé de sa personnalité, de son rôle en Algérie et à la préfecture de police de Paris. Parmi eux, Jean-Luc Einaudi, qui a publié une tribune dans Le Monde du 20 mai 1998, où il employait le terme de "massacre" à propos du 17 Octobre. Papon a trouvé bon de poursuivre Einaudi pour diffamation. Il a été débouté de sa plainte. Le terme de "massacre" a été considéré comme légitime par le tribunal. C'est un véritable tournant.
Cinquante ans après les faits, l'Etat français a-t-il reconnu sa responsabilité ?
Il y a une reconnaissance de la part de collectivités locales, notamment la mairie de Paris en 2001 qui a fait un geste fort avec l'apposition d'une plaque commémorative sur le pont St-Michel. D'autres communes de la banlieue ont fait des gestes similaires. Et le cinquantenaire, cette année, va être marqué par toute une série d'initiatives, dont un boulevard du 17-Octobre devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Mais de la part de l'Etat, il n'y a toujours aucun signe de reconnaissance.
Comment expliquer que cette répression ait eu lieu alors que venaient de s'ouvrir les négociations d'Evian, qui allaient aboutir à l'indépendance de l'Algérie ?
Les négociations d'Evian entre des représentants français et ceux du FLN s'ouvrent en mai 1961. A ce moment-là, on pouvait penser que le sort de la guerre ne pouvait déboucher que sur une indépendance. C'était la volonté du général de Gaulle, approuvée par les Français et les Algériens. En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur de ce processus.
Mais cette politique était contestée par un certain nombre de forces, parfois au sein même de l'appareil d'Etat. Le premier ministre, Michel Debré, qui avait été dessaisi du dossier algérien par de Gaulle, avait insisté pour qu'on lui laisse celui du maintien de l'ordre en France métropolitaine, et il a pu déployer une action qui prenait le contre-pied de l'action mise en œuvre par le général de Gaulle.
Pour ce faire, il s'entoura de Roger Frey, nommé au ministère de l'intérieur en mai 1961 au moment où s'ouvrent les négociations d'Evian, en remplacement de Pierre Chafenet. Surtout, il obtient le remplacement fin août d'Edmond Michelet, le garde des sceaux, qui s'opposait aux méthodes brutales et illégales mises en œuvre par Papon. Il sera remplacé par Bernard Chenot, un homme jugé plus accommodant, ce qui laissera les mains libres à Papon pour se livrer à la répression du 17 Octobre.
Le général de Gaulle, qui est arrivé au pouvoir avec l'aide de Michel Debré en 1958, est un peu prisonnier des conditions de son accession au pouvoir. Il essaye de préserver l'essentiel, c'est-à-dire la fin de la guerre via les négociations, et fait des concessions. Il cherche à garder à ses côtés des gens qui lui sont fidèles, quand bien même ces derniers désapprouveraient sa politique algérienne. Il fait donc savoir son mécontentement à Michel Debré au lendemain du 17 Octobre, mais s'abstient de rendre publique sa désapprobation. Il garde le silence, et prolonge d'une certaine manière l'occultation de cet événement.
Propos recueillis par Soren SeelowUne voie pour nos voix. Nous la donnerons à celui qui nous offrira le plus de garanties de respect et d'extension de la loi 521-1:
Liberons les animaux du joug humain. Protegeons les des violents.une voie pour notre voix
image:http://nawaat.org/portail/2010/12/09/tunisie-liberez-pasha/
Je viens de recevoir cette pub pour deverser notre trp-plein de rancoeur: