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Psychanalyse et animaux.

Clopine me donne raison sur l'élevage et le nazisme, mais...

30 Avril 2008, 20:42pm

Publié par Jo Benchetrit

  1. elle écrit suffisamment bien pour que j'aie envie de coller ici son commentaire...Mais elle ne veut pas accorder sa pensée et ses actes.et bien sûr, je ne suis pas d'accord avec elle quand elle dit cette belle ânerie qui fait toute la differnece entre elle et moi : "les animaux  sont "sans conscience."



  2. En tout cas, Jo Benchetrit a raison sur un point : c’est que l’industrie alimentaire, dans les traitements auxquels elle soumet les animaux, a de parfaits points communs avec l’idéologie nazie.

    Quiconque a, comme moi, visité une porcherie industrielle peut en témoigner. Imaginez un bâtiment rectangulaire, avec un nombre minimum d’ouvertures. Imaginez une RATIONALISATION de l’espace en vue de l’optimisation du but recherché. Par exemple, pour évacuer les déchets organiques, un système de claire-voie qui empêche les animaux d’arpenter l’espace qui leur est dévolu (ils ne peuvent marcher sur les barres rondes, chromées, qui leurs servent de sols). Par exemple, à l’heure de la tétée, des grilles qui descendent et maintiennent les coches allongées sur le côté, pendant que les porcelets viennent les têter A TRAVERS les grilles… Ceci pour éviter que les coches ne dévorent quelques uns de leur portée - cela arrive, évidemment, dans la “nature”, mais pas systématiquement, il s’agit, d’après un mien ami vétérinaire, d’un acte de sélection naturelle, un ou deux porcelets parmi les plus faibles pouvant éventuellement être ainsi mis à mort, mais cela arrive rarement. Cela dit, vu les conditions de vie des coches qui les rend évidemment complètement folles, il vaut mieux, en effet, prendre des précautions.

    Ces coches mangent évidemment des aliments tout préparés, sous forme liquide, qui leur arrivent par des tuyaux (on n’en est pas encore aux sondes implantées sous la peau, mais pas loin). Ceci est une aberration totale quant on connaît la fonction des groins des cochons. Animal fouisseur, celui-ci utilise son groin pour fouiller la terre, à la recherche de tubercules. Lui engouffrer la bouffe directement est une violence qui s’apparenterait, toutes proportions gardées, à ne nourrir l’humain qu’à coup de pilules.

    Bien entendu, les coches ne voient jamais la lumière du soleil, le moindre brin de verdure, la couleur du ciel. Mais des lampes électriques dans la gueule, des ordres brefs, une odeur épouvantable, un espace vital compté au millimètre, et pour la survie et le rendement, hein. Le “bien-être” est ici absent…Mais la souffrance, bien présente. Je passe sur la brutalité des cochers, ceux-ci sont simplement insensibles, “habitués”, n’éprouvant aucune empathie puisqu’il ne s’agit même plus ici d’animaux ou d’êtres vivants. Le propriétaire de la porcherie n’a jamais utilisé qu’un seul terme : “produits”….

    Il n’y a ABSOLUMENT AUCUN DOUTE pour moi. Seul un cerveau humain peut produire un univers conçu de cette manière. Et ce cerveau humain est le frère des cerveaux concepteurs des camps de la mort, des transports en wagons à bestiaux, etc.

    Les animaux, eux, si l’on en croit Bataille dans “Qu’est-ce que la religion ?”, sont au monde comme “de l’eau dans de l’eau”. Quand leur instinct les pousse à ce qui est pour nous de la “cruauté” (le chat qui plante ses griffes pour immobiliser la chatte qu’il monte, le crabe qui bouffe le bébé tortue qui rampe sur l’estran pour atteindre la haute mer, le chaton qui joue longuement avec la souris) non seulement ils sont sans conscience, mais encore ils affichent leur animalité…

    Et, je n’hésite pas à le dire, démontrent ainsi une certaine supériorité - Amorale, sur l’être humain. Celui-ci qui passe son temps à “animaliser” son prochain, pour l’asservir, le rendre autre, et surtout s’autoriser ainsi à le traiter de façon “inhumaine”. Inhumaine, mais justement pas animale, puisqu’un cerveau de n’importe quelle bête est justement absolument incapable de telles abominations…

    Je suis sortie de la porcherie. J’ai marché un peu à l’écart, le long de la haie. Et là, j’ai vomi, longuement. Pas seulement à cause de l’odeur, épouvantable. Mais parce que je venais de voir ce qui se rapprochait le plus des baraquements d’ Autschwitz, visités dix ans auparavant, les concordances y étaient frappantes. et que c’étaient des cerveaux humains, comme le mien, qui, dans les deux cas, avaient conçu “cela”.

    Les bêtes ne sont pas immondes. Mais le regard de l’homme sur elles, parfois, trop souvent, OUI.

    Clopine, remuée là. Je folâtrais, guillerette, et puis, il suffit d’un échange sur la RDL, et voilà…

    Jo Benchetrit : je vous l’ai déjà dit, par contre, je ne puis vous suivre partout où vous allez. Mais vous pouvez compter sur moi pour vous accompagner pour combatte l’inadmissible.

    Rédigé par: Clopine Trouillefou | le 30 avril 2008 à 17:16| Alerter
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