Sarkozy veut-il un enseignement basé sur l'émotion, pas sur la raison?

Je doute qu'un aficionado la possède.
Ils aiment les corridas parce que ça les fait bander. Ils vont s'arrêter à cette sensation et ne pas savoir ce qui se passe en vrai dans ce réel intolérable, car ces Narcisse ne ressentent comme émotion que ce que leur corps et leur psychisme pervers leur envoient au cortex, et n'ont pas, face à l'objet victime de leur pulsion primitive, l'émotion suprême, celle qu'il faut écouter, celle de l'intelligence du coeur, l'intelligence dite fine, la compassion, l'empathie, la pitié, en un mot fort maltapropos: l'humanité.
Ainsi, de Nîmes, le pays de la barbarie tauromachique, je m'inquiète que Sarkozy l'aficionado nous dise ceci:
”l’intelligence humaine est avant tout le produit des émotions, et ce serait une très grave erreur de centrer les enseignements sur les disciplines cérébrales en marginalisant celles qui font appel à l’intelligence des émotions et à l’intelligence du corps“.
Je voudrais bien pour ma part qu'on fasse de la philo beaucoup plus tôt. On aurait peut être moins de fanatiques abjectes et pousse au crime.
Mais bien sûr, la philo, la vraie, celle se servant de la réflexion n'est pas non plus garantie puisque des gens écoutant leurs indignes émotions aussi infâmes que celles de Wolff --le fan des corridas sanglantes prof à Normal Sup-- y sévissent.

Sans compter, dans le discours de la Methode, que ce qu'il donne comme comble de la vérification de sa propre existence, c'est ce qu'il ne donne en rien comme une hypothèse: Dieu. Il y a avec Dieu, selon le peu cartesien Descartes, une garantie à la pertinence à ce que nous envoie nos sens de sa propre existence et de celle des autres. Donc, d'un côté les sens ne trompent pas sinon Dieu serait un imposteur, et de l'autre ce que vous ressentez devant un animal qui pleure, c'est du domaine de l'illusion. Comprenne qui voudra.
Dieu, à ses yeux, n'a pas besoin de preuve de son existence. Certes, à l'époque, avec l'inquisition, il convenait d'être prudent et ne surtout pas en douter, mais tout de même, en faire un élément "point de capiton" de sa démonstration, il y aurait de l'abus de servilité et de lâcheté s'il n'y croyait pas.
Comment a-t-on pu de cet illuminé faire le symbole de la raison? Ce serait une énigme si je ne connaissais pas les hommes...que je ne comprends toujours pas mais que j'explique.
Pourtant, ce n'est qu'en développant la réflexion qu'on y arrivera car il est urgent de mettre en question nos certitudes héritées depuis des millénaires et qui nous ont menés là où nous sommes, droit dans le mur.
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