Et si le diable était très con? L'éthique serait du côté de l'intelligence...Lourd de conséquences.
Sur le mal, je voudrais rajouter ceci, qui va à l'encontre de ce que l'on croit parfois du diable mais rejoint ce qu'en dit Arendt: le mal est très bête. C'est pour ça, dit-elle, qu'on ne peut rien en dire.
Ce qui ne doit pas nous empêcher d'essayer. Ce qui est en même temps une démarche indispensable, car mettre de la pensée dans le mal revient en toute logique à le détruire.
Le mal est facile.
Le mal est sans pensée.
Le mal est facile.
Le mal est sans pensée.
"C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal." Arendt.
Les gens qui jouissent dans le mal sont acéphales.(ils peuvent être intelligents par ailleurs mais au moment où ils se laissent aller à cette jouissance, ils s'autodébilisent.)
Donc, le diable est très bête.
Mais il est très fort, très puissant . Pourquoi?
Parce que les hommes ont horreur de penser.
Ils ont en eux une pente "naturelle" qui les font être attirés vers le bas, la moins grande énergie, par ce que Freud appelle le principe de plaisir et cette pente, c' est la pulsion de mort.
Les gens qui jouissent dans le mal sont acéphales.(ils peuvent être intelligents par ailleurs mais au moment où ils se laissent aller à cette jouissance, ils s'autodébilisent.)
Donc, le diable est très bête.
Mais il est très fort, très puissant . Pourquoi?
Parce que les hommes ont horreur de penser.
Ils ont en eux une pente "naturelle" qui les font être attirés vers le bas, la moins grande énergie, par ce que Freud appelle le principe de plaisir et cette pente, c' est la pulsion de mort.
Les gens haïssent ceux qui les font penser.
Pourquoi?Parce que la pensée te fait remonter la pente, ce qui est plus difficile évidemment, te sépare de tes convictions, te séparent de l'idée que tu te fais du monde, te sors du cocon confortable de ce qui te fait encore plus dormir, "le gardien du sommeil"(Freud), le rêve. Car il n'y a pas que pendant le sommeil que nous rêvons . réveillés, nous rêvons le monde.
Et, en fait, comme le disait Lacan, nous ne sommes pas souvent réveillés...sans doute de ce fait.
En un mot, ce qui sépare, c'est la castration. La pensée est, comme la prise de parole, un risque de castration.
Pourquoi?Parce que la pensée te fait remonter la pente, ce qui est plus difficile évidemment, te sépare de tes convictions, te séparent de l'idée que tu te fais du monde, te sors du cocon confortable de ce qui te fait encore plus dormir, "le gardien du sommeil"(Freud), le rêve. Car il n'y a pas que pendant le sommeil que nous rêvons . réveillés, nous rêvons le monde.
Et, en fait, comme le disait Lacan, nous ne sommes pas souvent réveillés...sans doute de ce fait.
En un mot, ce qui sépare, c'est la castration. La pensée est, comme la prise de parole, un risque de castration.
La pensée est donc du côté de ce qui est au-delà de la jouissance préoedipienne, c'est-à-dire après l'interdiction de l'inceste. C'est donc le lieu du DÉSIR.
Or le désir est la seconde chose que les hommes haïssent, car il confronte lui aussi au manque. il n'est plus l'auto-suffisance de la jouissance perverse du jeune enfant, de la jouissance du mal.
Le mal est donc topologiquement dans un lieu d'avant la pensée. Il ne saurait en aucun cas être intelligent. Il est asservi aux pulsions partielles, elles-mêmes sous la domination de la pulsion de mort.
Le mal? Il suffit de se laisser glisser pour l'atteindre. C'est, je le répète, notre pente originelle.
Le bien, du côté du désir et de la pensée est donc l'inverse, une côte. D'où l'adéquation de la métaphore de Sisyphe à ceux qui luttent contre le mal.
La pesanteur qui faire retomber le sujet au stade du mal est donc une force et, visiblement, elle ne demande aucune intelligence.. la confrontation à la séparation de soi , la séparation d'avec sa mère, donc curieusement aussi à la mort, qui s'oppose à une confusion originelle mère enfant. La pulsion de vie, Eros, unit...alors que la pulsion de mort sépare, jusqu'à la destruction. Les 2 liées vont équilibrer la fâcheuse tendance à la destruction d'un homme soumis ) la pulsion de mort.
Mais on voit ici que ce n'est pas simple, et que les deux pulsions sont, elles, inséparables.
Car la fusion érotique impossible à atteindre, c'est la pulsion de mort qui la veut pour néantiser le désir...qui ne peut exister sans la séparation destruction du lien fusionnel.
Car la fusion érotique impossible à atteindre, c'est la pulsion de mort qui la veut pour néantiser le désir...qui ne peut exister sans la séparation destruction du lien fusionnel.
On voit ici combien l'affaire est complexe.
Il ne saurait s'agir d'opposer simplistement Eros qui réunit et Thanatos qui sépare, en disant que le 1° est le bien et l'autre la pente vers le mal.
NON, car les 2 cohabitent pour le meilleur et le pire tout au long de la vie, dans les actes bons comme dans les mauvais. C'est donc plus une question de passage de la mise en pièce(pulsion de mort) perverse de l'objet du désir au fins de se l'approprier pour faire 1(pulsion de vie), à la séparation (mort)constructrice, où la pulsion partielle va trouver un autre but que la destruction de l'objet que l'on veut se ré-approprier(vie), par le mecanisme de la sublimation. . On voit ici, que la pulsion de mort s'enlace à la pulsion de vie.
NON, car les 2 cohabitent pour le meilleur et le pire tout au long de la vie, dans les actes bons comme dans les mauvais. C'est donc plus une question de passage de la mise en pièce(pulsion de mort) perverse de l'objet du désir au fins de se l'approprier pour faire 1(pulsion de vie), à la séparation (mort)constructrice, où la pulsion partielle va trouver un autre but que la destruction de l'objet que l'on veut se ré-approprier(vie), par le mecanisme de la sublimation. . On voit ici, que la pulsion de mort s'enlace à la pulsion de vie.
En effet, remarque FREUD, la mort sépare, la vie Eros, réunit.
mais on sait que l'union se fait toujours pour le meilleur et pour le pire. Comme le note Lacan, vouloir faire 1 avec l'autre, sous la domination d'Eros, c'est aussi bien l'enlacer jusqu'à l'étouffer...et revoilà la mort ! Il faut donc accepter un minimum de séparation, donc de souffrance, mais aussi c'est quand même là que s'inserre le respect de l'Autre, donc le bien, si on veut vivre avec l'être aimé ou plutôt en m^me temps que l'aimé car il ne s'agit pas de vivre avec mais de laisser vivre malgré que le désir soit de faire de l'autre son objet de complétude, et que l'amour soit de faire 1 avec l'autre !
Et on voit ici que la castration symbolique est l'ouverture au meilleur alors qu'elle est en même temps la seule représentation de la mort, selon Freud, qu'en ont les humains.En effet, pour l'homme, la mort est irreprésentable en tant que telle. Le deuil consiste à accepter l'absence de l'autre, et c'est terrible en soi, mais aussi que la part de soi que l'autre portait en lui disparaisse avec le défunt.
C'est donc encore l'épreuve de la castration...
celle qui..horreur va réveiller le sujet.
On voit ici que pour continuer à vivre malgré la tristesse de la disparition de l'autre aimé, il va falloir que la pulsion de mort opère afin de se séparer de la part de soi, et aussi de se séparer du défunt.
La pulsion de mort est alors nécessaire pour que la vie continue. Sinon, on risque la mélancolie, le refus du deuil, qui est aussi bien la mort du sujet, qui se livre pied et poings liés à la pulsion de mort...pour nier la mort, ce qui est le paradoxe de Gribouille qui se jette à l'eau pour ne pas être mouillé par la pluie.
On vérifie encore ce que dit Lacan, que ce qui est forclos du symbolique( ici la mort de l'aimé) réapparaît dans le réel( ici la mort du sujet mélancolique qui se réduit à l'objet a qui manque au monde pour être heureux, d'où le sentiment délirant de culpabilité tout azimut du sujet qui, pourtant, n'a pas tort. L'éthique de l'humain n'est-ce pas, en effet, de se savoir responsable de ce qui se passe? "Etre homme, c'est être responsable", disait à juste titre St Exupery.).
Au final, l'éthique est donc du côté de la pensée...défi pour l'homme dont le propre est de haïr ce qu'il croit être son propre, la dite pensée.
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