Oublie le sang! Regarde un homme torturer comme c'est beau. Corrida, tartufferie de sadiques.
Sur la méchanceté propre de l'homme, on pourrait s'en tenir là:
"L'humain est le seul à avoir planifié l'extinction des autres espèces et la sienne propre. Il n'y a qu'à ouvrir les yeux (un livre d'histoire par exemple, ou seulement... observer son voisin), pas besoin de grandes théories." (Meryl Pinque)
Mais on peut chercher à expliquer ce qui nous a amené là.
Si on étudie les pulsions en les opposant aux instincts, on pourra constater que l'homme, étant séparé de la réalité par le symbolique qui la représente à ses yeux, en subit une conséquence: la nostalgie de ce réel-là. Pour le récupérer, il fait tout et n'importe quoi. En fait, c'est la jouissance or-mots, sans langage mediateur et séparateur qui est recherchée. celle qui, enfin, selon l'imaginaire humain, apaiserait complètement.
Les autres animaux sont supposés ne pas souffrir de ce pb.Ils savent d'instinct, nous dit-on, qu'on survit en faisant ce qui doit être fait pour, le tout en economisant ses forces, sans gâcher son energie en torturant la proie. L'instinct qui pousse à l'action se confond le plus souvent donc avec la satisfaction des besoins vitaux.
Il y a chez les autres animaux le plus souvent une connaisssance quasi-directe du réel. C'est en cela que je crois qu'ils savent mieux que nous que la mort est au bout du chemin. Ils montrent bien qu'ils font tout pour l'eviter, y compris pour certains comme beaucoup d'insectes, de faire le mort.
Mais chez l'homme, comme il parle, ça change tout. Il prend ce qu'il dit pour ce qui est, et bien souvent ne peut plus savoir ce qui est!
Cette recherche du réel qui s'echappe donne à l'homme une attitude prédatrice, cruelle, il veut tout ce qu'il croit avoir perdu, il s comporte avec les autres vivants comme un prédateur qui a faim...Mais il le fait le plus souvent sans faim.
et sans FIN, puisque ne connaissant pas (plus?) que seule la faim, justifie ...la fin de l'autre animal et encore, uniquement chez les carnivores, il ne connait pas la satiété. Et utilise avec les autres anilmaux des moyens pour le moins intolérables.
En gros, les animaux seraient plus en contact avec le réel, puisqu'il ne le parleraient pas.
( tout ceci au conditionnel car je suis prudente).
Par exemple, les hommes , bien qu' ayant aussi besoin de manger, ont tendance à manger du
... signifiant.
conséquences:
-Le fois gras n'est plus un perçu pour ce qu'il est réellement, un foie malade d'une bête sans défense torturée durant des semaines, voire des mois pour les oies, donc un pâté immoral mais un mets chic.
(Berk!!!)
Ce qui est rare est cher et cher aux gens.
La mode, le luxe , les marques, tout cet univers de mots qui remplacent le goût chez l'homme fait que ce qui est beau aujourd'hui sera laid demain.
tu vois ce que je veux dire?
Le réel est parlé, imaginé mais pas perçu tel qu'il est. La corrida, pour nous, les lucdes et majorité encore des Français(80% sont contre, ouf!)c'est cette immonde boucherie...mais pour ces humains, enfermés dans leur univers de mots, c'est un code particulier, avec des passes plus ou moins bien faites selon leurs critères, d'où l'impression de pantins sans affects autre que roue de paon que donnent les bourreaux en collants roses pour mieux cacher le sang, car le sang est réel, et le public d'aficionados deteste le réel de ce qu'il est. un amateur de c egenre de soectacles m'a dit: oublie le sang. Regarde comme c'est beau.
Le langage ordonne la jouissance et la rend acceptable, même si elle ne l'est pas.
Le réel est donc à la fois tué par les mots et
réinventé, rêvé...
et comme quelque chose en nous sait que c e n'est pas ça, la jouissance tirée est incomplète, et...hélas en redemande encore.
Est ce que l'apétit de sang pourrait se sublimer ainsi...
Oh! Que le rouge est beau lorsqu'il n'est pas signe de souffrance et de mort...
Photo Gobeil.