Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Psychanalyse et animaux.

La guerre contre les animaux a tué l’humanité..

8 Août 2009, 15:45pm

Publié par Jo Benchetrit

Auto-psy d’un ratage :

  Ou comment la guerre

 contre les animaux  a tué  l’humanité..

 

 

Acte 1 : la guerre dans le réel.

Cette guerre n’est pas toujours consciente aux yeux des hommes, déni oblige. Le front est partout, protéiforme.

D’abord dans l’utilisation des animaux :
A. Alimentation

B. expérimentation animale : pour la recherche fondamentale, la santé, la guerre, les tests divers et cruels pour les produits corrosifs d’entretien,

C. compagnie, chiens de garde, chats mangeur de souris, chasseur de rats, oiseaux en cage, poissons en aquarium : pb de la domestication des espèces.

D. distraction :

  Equitation, cirques, dressage, zoo, delphinarium, chasse, corridas et autres jeux taurins, combats d’animaux, etc.

Ensuite dans leur non-utilisation :

Malheur  à eux :

 

  1. si on ne voit pas à quoi ils servent et qu’on les trouve, en prime, gênants.
  2. ou si l’abandon de leur utilisation en fait des êtres désadaptés,  car rendus par le désastre de la domestication, et ce, de manière irréversible, eux et leur descendance, dépendants des hommes et dans leurs pattes: pigeons, chiens et chats abandonnés qui couvrent le monde dans notre ombre, affamés et tristement coupés de toute capacité à se débrouiller seuls.
  3. Ou dans la « gestion » des espèces sauvages, car l' homme, ce grand perturbateur de la nature, qu’on commence à entrevoir comme un des plus grands si ce n’est le plus grand fléau que les vivants aient eu à subir depuis 3 milliards d’années, se pique d’être gestionnaire  de ce monde qu’il considère comme sien.
  4. Ou encore s’ils sont décrétés nuisibles et/ou  proliférants selon un langage politiquement correct.

Chaque activité concernant les hommes et les animaux se paie  d’une grande souffrance animale. Quelques olibrius, des gens qui ne peuvent de par leur sensibilité, leur lucidité sur ce point , rester passifs et indifférents, voire jouisseurs du malheur de ces plus autruis des autruis(E. de Fontenay) se sentent investis d’une mission souvent périlleuse: celle de protéger  les « improtégeables » selon la norme. Du coup, ils semblent aux yeux des autres des déviants, de anormaux. Et il faut l‘être un tant soit peu pour nager ainsi à contre- discours courant qui, on le sait, donne le la de la norme.

Je vous assure que les protecteurs se donnent un mal de chien à accomplir sans  cesse ce qui ne paraît aller de soi qu’à eux et à quelques autres, sans plus. Le mal que l’on fait aux animaux, dites-vous ? , leur rétorque-t-on. Mais ce n’est pas urgent. Sachez qu’il y a toujours une autre urgence, celle du malheur des hommes. Sous entendu : nous faisons   ce que nous voulons aux bêtes, en attendant Godot, et fichez nous la paix.

 

Résumé du problème que rencontrent les défenseurs des animaux.

On les contraint sans cesse à expliciter des choses qui vont de soi, en particulier à démontrer que la réponse à la question :

Pourquoi c’est mal de faire du mal ? est bien :
Parce que ce n’est pas bien.

Pourquoi cette vérité universelle n’est-elle pas admise quand il s’agit de faire du mal aux animaux ? Il y a une réponse, assez simple : l’animal, cet objet subissant le mal  que les hommes ont décidé de lui faire subir, ne bénéficie pas de  la protection  minimum  dont les hommes pensent pour leur part qu’il est normal qu’ils en aient un droit exclusif.  Ce   qui fait qu’envers les bêtes, le curseur de la norme est sur le mal, le bien qu’on leur fait allant jusqu’à choquer certains qui y voient là une marque de pathologie ou pire à leurs yeux, d’une malveillance misanthropique vis à vis du genre auto-décrété malgré ça, « humain ». Il faut dire que la morale humaniste qui  a cours est de donner comme bien le fait d’aimer le genre humain, même lorsque celui-ci se montre dans sa terrifiante et haïssable spécialité :l’inhumanité. Ainsi, l’homme a tout loisir d’être bestial avec les bêtes sans penser y perdre le melting pot de vertus contenu dans le signifiant magnifique et si mal t’à propos d’« humanité ».

Acte 2. La guerre des mots.

 

L’humanité et la bestialité sont des signifiants qui s’opposent selon les usages en cours.

Il plane dans la nature une odeur de souffre.

L’homme y voit le lieu de la réalisation multiforme et sans entrave   de tous les désirs. Comme les animaux ne parlent pas, ou plus précisément pas le  langage des hommes, ceux-ci ont l’impression que les autres espèces sont hors des contraintes (interdit de l’inceste) que leur a imposées l’accès au symbolique. L'homme voit dans les autres animaux des êtres sans l’obligation qui lui est faite d’être ou plutôt de paraître d’un bon niveau moral. La morale en question n’est pas nécessairement si morale que ça et peut simplement se contenter de la résignation au  code  de bonne conduite de sa société. Ainsi, ils  voient dans la nature et particulièrement dans le reste du règne animal comme une obscénité. De là est née  d’ailleurs  la notion de bestialité. Est bestial celui qui se montre amorale, incapable de contrôler ses pulsions, sans aucune limite d’aucune sorte, en particulier   celle du minimum de respect dû aux autres. L’idée  est donc qu’on pourrait jouir sans ce reste   d’insatisfaction  qu’on connaît tous fatalement si on pouvait aller au bout de son  désir. Et quel est-il ce bout, si on n’est plus soumis à la limite imposée par les règles du respect des autres ? Je vous le demande. Peut être ne le savez-vous pas. Pour le savoir, il faudrait qu’avec les gens, nous ayons parfois l’opportunité de le vivre, ce sans entrave Mais cela n’arrive pas dans notre quotidien. On sait bien certaines choses , « d’instinct ». Par exemple qu’on serait bien capable de tuer ceux qui dérangent nos ambitions. Les hommes, du coup, font tout pour maquiller leur appartenance à ce règne animal auquel ils attribuent  par projection ce qui est en eux, qu’ils refoule ordinairement, et qu’on appelle le mal.  Cette dissimulation de son animalité est donc en fait une tentative d’ignorer ce qui est le plus humain, pourtant, à savoir ses pulsions qu’ils voient comme la bête en eux.  Cette rupture volontaire d’avec le règne animal trouve dans la Bible un belle métaphorisation : après le péché originel, Adam et Ève doivent sortir du paradis où ils étaient à égalité avec les autres espèces. Souvenons nous que dans la Genèse 1, les animaux étaient déjà créés avant  Adam, et que dans la Genèse 2, ils le furent après, pour lui tenir compagnie. Mais comme ça ne suffisait pas, Ève fut créée à son tour. Rappelons que c’est sa pulsion cognitive, c'est-à-dire sa curiosité, qui fut le ver dans la pomme de ce système bien huilé.

Dans les 2 cas, ces créatures, les hommes et les animaux ne se mangeaient pas entre eux, la mort n’existait pas,  et tous vivaient, selon la  très intéressante formule, « en bonne intelligence. » Et ils ne supportent plus  leur nudité qu’on pourrait dire animale, comme si le corps était l’animal en soi, mais comme si il fallait en avoir honte.
Tout dans notre humanité montre la honte de l’animalité comme illustration de ce qui fait tabou, à savoir la sexualité qui nous dévoile comme animal. Tout est fait pour    la faire disparaître sous les vêtements. Ce qui est amusant à noter, c’est que le refoulé du sexe revient dans les vêtements sous la forme de la séduction érotique qui fait de la mode un moyen de plaire à un éventuel partenaire.  Mais le rire s’arrête vite lorsque l’on constate qu’aux yeux de certains, le comble de la séduction du vêtement féminin , crut se voir dans la peau volée aux bêtes écorchées et suppliciées pour cela : la fourrure. Mais avouez que c'est un comble que ce
retournement , cette vacillation humaine qui ne peut voir dans la sexualité qu’une façon d’être une bête.

Cacher sa sexualité en niant son animalité fait revenir le refoulé sous la forme obscène et terrifiante de cette industrie barbare.

Commenter cet article
P
Les hommes se croient tout permis, alors ils profitent de leur superiorité physique.  On détruit tout autour de nous. Un jour il n'y aura plus rien autour de nous....
Répondre
J
grenouille, je te repond après: Dieu, en chassant Adam et Eve du paradis, les a vêtus de peaux de bêtes...c'est écrit dans la Genèse...Vraiment? Je sais qu'eve c'est mis une feuille sur le sexe, mais pour les peaux de bêtes, faut verifier, non? après ça, comment s'étonner ? On est tous issus du judéo-christianisme, juifs, catholiques, musulmans...Dieu a crée les animaux pour nous nourrir, nous vêtir...et nous distraire ! C'est donc la Bible, et par conséquence les religions monothéistes, qui est à la racine du mal...faut pas confondre la poule et l'oeuf. je pense que les religions sont là pour aider les hommes à justifier certaines de leurs pensées et actions. Même si il ya des passages où, visiblement, celui qui a ecrit voudrait qe l'humanité fasse des progrès et pour se faire entendre a fait croire que c'était des injonctions des dieux. Il y a d'autres religions, toutes polytheistes, qui ont massacré, sacrifié, les animaux, et même les sans religions (enfin, on sait pas qd les hommes ont créé les 1° dieux) du debut: les mamouths furent exterminés par une chasse sans pitié, par exemple.d'ailleurs on s'entredéchire, on se fait encore la guerre au XXIème siècle sous couvert de religions (voir Bush avec sa lutte du Bien et du Mal)...encore une fois, je t'invite à nuancer. je reconnais bien là le boverisme, lol. Car si le depart fut en effet le terrorisme islamiste, ce n'est pas au nom d'une bonne religion que Bush, defendant les USA attaqués, a dit cette phrase! c'est au nom du fait que le mal, en effet, s'est exprimé de manière spectaculaire dans les attentats du 11,09,2001 
Répondre
G
Dieu, en chassant Adam et Eve du paradis, les a vêtus de peaux de bêtes...c'est écrit dans la Genèse...après ça, comment s'étonner ? On est tous issus du judéo-christianisme, juifs, catholiques, musulmans...Dieu a crée les animaux pour nous nourrir, nous vêtir...et nous distraire ! C'est donc la Bible, et par conséquence les religions monothéistes, qui est à la racine du mal...d'ailleurs on s'entredéchire, on se fait encore la guerre au XXIème siècle sous couvert de religions (voir Bush avec sa lutte du Bien et du Mal)...
Répondre
J
Tu as raison: les animaux ne veulent pas la guerre, eux.merci pour ce beau commentaire. 
Répondre
B
Je serai moins gentille quand au mot dans ton titre "guerre..."pour ma part c'est un génocide ,qui par sa brutalité et cruauté extrème va vitesse grand V vers une élimination sistématique de toutes éspèces animale qui gène l'humain dans son désir de contrôler par la force tout ce qui se trouve sur sa route ensanglantée!!!le resultat est la disparition de centaines d'éspèce animales...du plus petit au plus gros.au nom du plaisir sadique comme d'une certaine science tout aussi sadique d'ailleurs.le but ?sainte caisse enregistreuse hummm qu'il est doux aux oreilles de ces raclures de ch...iote le son de l'argent puant des morts animaux dans un premier temps mais aussi et oui par voix de conséquence aux humains innocents à qui on fait croire que sans l'animal labo point de salut.par exemple.alors non ça n'est pas une guerre puisque en fait l'énnemi (car il en faut bien un si on parle de conflit)est justement celui qui l'a provoqué.et il en sera le perdant!
Répondre