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Psychanalyse et animaux.

Le temps de l'amour, celui du deuil et celui du désir: l'antispécisme est une cure psychanalytique.

24 Août 2009, 07:25am

Publié par Jo Benchetrit

Il y a un temps pour tout, me dit cette patiente, mais le temps de l'amour semble pour moi indépassable. Il m'aimait. Et ce n'est que dans ce passé que j'avais acquis la certitude de mon amour, aux ravages que son désamour produisait sur moi. "Et pourtant, me dit-il, j'étais sincère, je t'aimais." Le temps alors s'était arrêté pour longtemps.

Je rajoute que je ne sais pas si on peut conjuguer au passé le verbe aimer.Et pourtant, dès que quelqu'un meurt, on se met à éviter le présent, comme si le passé devait commencer dès la disparition de l'être aimé. Cruauté du deuil qui nous amène à si vite nous renier. Tout le problème est d'introduire de la séparation là où il n'y a que de l'éternité, de la disparition là où il y a de l'omniprésence, du désir pour un autre là où l'amour nous rend fixé à l'aimé comme une arapette sur un rocher. J'ai écrit un scenario, "Le rocher de la Vieille" où il est question d'une très jeune fille dont le grand amour vient de mourir, sa voiture jetée aux pieds de ce rocher, sur la corniche oranaise. La vieille avec un chignon, c'est un profil que le hasard des vents a sculpté dans le rocher. Sa mère lui avait dit lorsqu'elle avait 5 ans: "Je vais te raconter la légende de la vieille du rocher. Elle regarde la mer car son fils est parti en bateau et n'est jamais revenu. Il est mort mais elle l'attend toujours."
Qui aurait pu prévoir que quelques annés plus tard, à cet endroit précis, son 1° amour allait y mourir  condamnant cette fille à comprendre de l'interieur cette femme dont le profil austère lui déplaisait tant? 
L'amour condamne-t-il à rester là, niant la mort, à esperer un eternel retour vers les temps heureux ? l'mour est immoble, le desir change d'objet. Lun bouh-ge, lautre pas. Et pourtant le desir cre de l'amour, l'amour estd esir de l'autre aimé. Comment alors interprter LAcan: la femme aime et l'homme desire, sinon ainsi: la bissexualité fait que chacun aime et désire plus ou moins  en même temps.
Le deuil permet de changer d'amour; Mais au fond le paradis perdu c'est toujours celui du temps de l'amour sans nuage et absolument réciproque, la v vraie amour...de lui et de sa mère.
Ce temps est mythique et évoque le moment  où l'enfant et elle ne formaient qu'un, elle la bonne mère jamais contrariante, et l'enfant à qui elle passait tout, histoire que cet amour ne passe jamais, même si elle trépasse. Le deuil consiste à pouvoir en parler au passé, ce qui n'empêche pas que l'histoire de la vie amoureuse de quelqu'un soit cette recherche du temps perdu. Paradoxalment, ce temps fusionnel heureux n'a jamis eu lieu sinon par instants, dans une retrouvaille sporadique d' un passé mythique et parfaitement imaginaire d'avant la résolution de l'oedipe. de mê, la loi est déjà là, avant m^me d'être edictée. Ce qui fait que dès la tendre enfance, la pulsion est cadrée, doit être limitée. Car demê que l'amour, la satisfaction puslionnelle est infinie. L'enfant demande de la jouissance mais en réalité, à travers ça, cherche à être aimé. C'est ainsi que ce que donne sa mère pour satisfaire ses besoins est en même temps preuve de son amour. Sauf si elle ne peut le lui transmettre, et que ce que ressent l'enfant,c'est juste que sa mère fait son devoir. Ça arrive que l'enfant ressente ça, ce qui est possible si la mère est absente à son etat de mère, peut être parce que déprimée. C'est ainsi que certains enfants peuvent dès la naissance  se retrouver anorexique.

Tout montravail consiste à montrer que l'homme est un animal qui se veut otut permis mais qui, par l'education de ses pulsions, se voit limité dnas sa joisance. Sauf s'il s'agit d'un animal avec qui il se veut sans borne. ce qui le rend, avouons le, bien borné.
Hé bien, ce qui se jour là, c'est une affaire d'amour, donc de narcissisme car"l'amour est toujours narcissiqueé".
Oui, l'amour se lit dnas "Je peux faire tout aux animaux, tout ce que me spulsions deandent à l'état brute, non castrée , non limitées par la loi, parce que je le mérite, car je suis digne d'être aimé de manière inconditionnelle. Que ce soit pas Dieu ou par lui-même, l'homme qui se veut tout permis avec les autres animaux est au centre d'une polemique: d'où tient-il ce droit? Se l'aroge-t-il ou l'a-t-il par essence? Est-ce un droit illegitime, donc un abus? Ou est-il au contraire moral de se passer tout, car l'amour de l'homme par l'homme est en réalité le reflet de celui de sa mère pour lui pour qui il est le plus beau, le plus désirable, le  plus précieux. Ainsi, la mère se retrouve dans le fantasme d'une nature mère sacrée de l'enfant homme à qui elle doit tout offrir, ou d'un Dieu qui le vénère et lui offre sa création sur un plateau. C'est en cela que l'on peut dire que le rapport  de l'homme aux bêtes est un rapport illicite, car incestueux.
Dieu  n'est pas le père mais la mère non castrée quand il remet à l'homme sa creation clé en main . LA corne d'abondance se tarit, l'amour se conjugue au pasé, l'homme a abusé mais saura-t-il enfin introduire la loi du père pour regler ses echanges avec le reste de la fraternité animale. Ou bien continuera-t-il ^à être jaloux quand les défenseurs des animaux lui doront de les épargner? Il faut que l'humain sache enfin que changer son rapport aux animaux est un moment de structuration essentielle à sa personnalité. celle-ci, du fait de ce rapport sans la limite de l'ethique, reste grosso modo si narcissique que ça en devient pathologique, et donc suicidaire.
L'homme aimé de la mère Dieu n'a d'yeux que pour lui-s'aime...Et dévaste le monde, sa mère Nature, la met en pièce, montrant que l'autre versant de l'amour, c'est la pulsion destructrice.
Le chalenge de l'homme c'est de sauver la nature et les animaux de ses propres pulsions barbares, en acceptant enfin de ne pas être le fils préféré de sa mère quilui offre tout, y compris son corps. On a vu avec la réactionà Copernic combien l'humanité a du mal avec ce décentrement nécessaire. Il faut se  demander si la folie nazie n'est pas un réaction à la révélation scientifique du décentrement du moi par Freud. C'est pour moi un echo de l'inquisition condamnant  les coperniciens.  L'homme se veut toujours le centre de son monde pour ne pas quitter sa position incestueuse.
Il faut savoir que ce qu'amènent les denefnseurs des animaux n'est rien moins que "du père" qui s'interpose entre lui et ses désirs incestueux. L'homme doit assumer un nouveau savoir:  la dimension paternelle qui lui ravit sa mère est en réalité salvatrice, maturante, indispensable. L'ennemi qui le prive de lui-même
en tant qu'unique objet d'amour de la mère est en realité sa seule issue pour vivre en tant que sujet de désir. La loi d'interdiction de l'inceste, c'est ça que ça apporte.
Accepter de désirer, c'est pouvoir conjuguer l'amour au passé. Cest ce travil que fait un patient en analyse, grâce à la fonction paternelle metaphorisée ar l'analyste qui légifère ainsi: "vas-y, dit tout et surtout n'importe quoi. Mais sache que tout n'est pas permis à faire."
Et voilà pourquoi
la révolution antispéciste copernicienne  est une cure psychanalytique   de l'espèce humaine, narcissique et pathologique.
Mais on sait que seul le patient qui a conscience de sa pathologie demande une cure, et que c'est juste sa souffrance qui l'emmène à la vouloir.
C'est pour cela que chaque jour apporte la preuve de l'impensable cruauté    d'un être psychopathe, sans savoir-vivre, qui se veut tout permis, puant, imbu de lui-même qui se veut la crème du monde et n'a en rien envie de changer.

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