L'abbé de la Morandais aficionado à France Inter aurait voulu être un torero.
Vous avez dit la mort en dés ?
Vous pouvez lire là http://www.morandais.ici.st/ le commentaire que j’ai laissé sur son blog car l’abbé est moderne et a un blog. Sisisisi ! mais je le colle aussi plus bas.
A France Inter, le 24 juillet 2006, il a dit ceci :
« J’aurais rêvé d’être torero.
Un taureau c’est fait pour mourir, c’est programmé pour ça. »
Le très médiatique abbé de la Morandais était l'invité de l'émission "Conduite accompagnée" sur France Inter ce lundi 24 juillet. Il y a déclaré sa passion pour la corrida, devant le journaliste Mathias Deguelle indigné.
Sur son blog, il tente de faire tenir une tentative de cerner ce qu’est la liberté mais justement, avec une telle casserole, aimer les corridas, il a du mal à trouver le nord du bien. Néanmoins en gros, j’ai pu élaguer et lui répondre ce que vous trouverez à la fin..
Monsieur,
Il s'agit pour moi de vous apostropher sur votre goût pour quelque chose d'illégal en France -- sauf dans certaines régions trop on ne sait quoi pour obéir à la loi-- comme vous ne pouvez l'ignorer, du fait de l'extrême cruauté qui y est tenue envers des animaux.
Il s'agit de taureaux dont le seul tort est d'être incapables de s'échapper de l'arène où ils sont tenus prisonniers par des gens qui les découpent tout vif en morceaux, en dés, quoi!
Il y a aussi des chevaux martyrisés.
Pendant ce court, ce très court échange avec un journaliste, qui, miraculeusement car c'est trop rare, est anti corrida vous avez trouvé bon de lui glisser une savonnette sous les pieds en lui demandant s'il était végétarien. Ce journaliste s'est mis en difficulté du fait qu'il n'est pas végétarien et l'a avoué à l'ennemi, c'est à dire vous, qui ne semblez pas être plus compatissant pour la douleur morale de ceux des hommes qui souffrent qu'en France de telles ignominies soient possibles que pour les animaux qui souffrent .
Les amis des animaux de la liberté et de la justice sont eux aussi torturés, toute proportion gardée car ils n'endurent pas ce qu'endurent les bêtes, et eux par l'existence sur leur sol de telles activités immorales en toute légalité.
Mais s'il avait dit être végétal(r)ien, comment l'homme de (mauvaise) foi aurait-il réagi? Sans doute par le cri de la carotte, argument final qui veut mettre sur le même plan la soi-disant sensibilité végétale dont rien ne nous donne à penser qu'elle existe sous une forme aussi aigue que la nôtre et la sensibilité animale(dont nous sommes mais le fait d’être à la fois homme de robe et homme qui aurait pu porter l'habit de lumière, celui où la noirceur de l'âme humaine se lave dans le strass et le faux-or doit dénier son animalité ne vous prépare pas à l'admettre.. Le déni est le mécanisme de défense des pervers, soit doit en passant.)!
Cependant il faut en finir avec l'idée d'une boucherie noble à opposer à une aficion pourrie car les deux procèdent de la même utilisation réifiante de l'autre, utilisé pour sa jouissance pour laquelle l'homme le fait naître, se prenant ainsi pour Dieu.
Le créateur auquel VOUS croyez sauf si votre robe n'est que signe du choix d'un métier que vous voulez médiatique et pas un signe d'une croyance, le créateur donc, dans la Bible, dans la Genèse, le dit ainsi:
Le créateur auquel VOUS croyez sauf si votre robe n'est que signe du choix d'un métier que vous voulez médiatique et pas un signe d'une croyance, le créateur donc, dans la Bible, dans la Genèse, le dit ainsi:
« Les espèces se multiplieront chacune pour elles-mêmes. »
L'agriculture qui confisque les fruits des entrailles des espèces et les met à son seul profit est donc une transgression de l'injonction divine. Ce que Dieu dit ensuite à Noé a été mal interprété.
Il dit, selon d'autres traducteurs dont je n'ai plus, helas les references, que les animaux seront mis sous la tutelle protectrice des hommes. Les traducteurs ont préféré y voir une mise sous l'arbitraire tyrannique de leurs désirs, objets de jouissance des hommes dont la reproduction est détournée et dérobée par eux pour leur seul profit. C'est ce qu'est l'agriculture.
Il dit, selon d'autres traducteurs dont je n'ai plus, helas les references, que les animaux seront mis sous la tutelle protectrice des hommes. Les traducteurs ont préféré y voir une mise sous l'arbitraire tyrannique de leurs désirs, objets de jouissance des hommes dont la reproduction est détournée et dérobée par eux pour leur seul profit. C'est ce qu'est l'agriculture.
Quand vous avez dit que les taureaux sont programmés pour être tués, ne voyez vous pas que vous faites une grossière erreur?
Aucun animal, ni donc humain, n'est programmé de naissance par la destination qu'on en attend mais par ses propres instincts, désirs, besoins.
Aucun animal, ni donc humain, n'est programmé de naissance par la destination qu'on en attend mais par ses propres instincts, désirs, besoins.
On peut à la rigueur déformer son esprit par la contrainte et le bourrage de crâne et, s'il est homme, le programmer pour tuer en se tuant, comme le sont les kamikazes islamistes, mais là, on est dans un domaine strictement humain.
On peut dresser à tuer un chien mais je ne crois pas qu'on puisse lui inculquer le désir de SE tuer ou de SE FAIRE TUER, comme vous voudriez pouvoir vous exonérer en le croyant. Là, on peut le dire, il n'y a que la (mauvaise) foi qui sauve!!!
Cependant pour ce qui est justement de la foi, comment peut-on concilier religion qui voudrait avoir le privilège d'être celle du coeur, tout en montrant une telle sécheresse de ce côté là?
Les méandres de l'âme humaine, sans doute, qui se croit toujours propre, même dans les pires turpitudes grâce à des alibis de mauvaise...foi comme ceux qui foisonnent dans le milieu de l'aficion.
Je voudrais revenir un instant sur l'argument de ce journaliste, du bon boucher qui nourrirait le peuple à opposer au mauvais torero qui nourrit... la cruauté du peuple.
La question qu'il convient selon moi de se poser est celle-ci: Manger de la viande relève-t-il de la jouissance comme pour les corridas ou du seul besoin?
Je crois que vu qu'on peut survivre sans viande, on est ici dans le domaine de la gratuité, de l'arbitraire et du plaisir, donc de la jouissance, c'est à dire du mal, selon Lacan dans l'Ethique.
Je crois que vu qu'on peut survivre sans viande, on est ici dans le domaine de la gratuité, de l'arbitraire et du plaisir, donc de la jouissance, c'est à dire du mal, selon Lacan dans l'Ethique.
La grande différence, en effet,; c'est que nul ne vient payer pour que les garçons abatteurs tuent en faisant souffrir le plus longtemps possible les animaux.
Mais rappelons nous que les corridas sont nées dans les abattoirs en plein air où la foule de passants se livraient déjà au plaisir malsain de voir un homme donner la mort en se moquant de sa victime...Or ces mauvais bouchers, eux, s'amusaient de cette souffrance en faisant des simagrées, en narguant la bête agonisante et toute entière sous leur joug d'analphabètes sans autre façon de se donner de l'importance.
Mais rappelons nous que les corridas sont nées dans les abattoirs en plein air où la foule de passants se livraient déjà au plaisir malsain de voir un homme donner la mort en se moquant de sa victime...Or ces mauvais bouchers, eux, s'amusaient de cette souffrance en faisant des simagrées, en narguant la bête agonisante et toute entière sous leur joug d'analphabètes sans autre façon de se donner de l'importance.
C'est ainsi que l'on a compris qu'il y avait dans ce sadisme non déguisé des gens un filon pour gagner pas mal d'argent et que l'on a utilisé les arènes romaines, ensuite pour ça. Le blabla verbeux qui s'est greffé, ensuite, est l'écoeurant Sésame pour y attirer des gens moins peuple mais plus...People, comme vous, monsieur l'abbé.
Croyez vous au diable? Ne l'imagineriez vous pas bien en sale mioche sadique à qui on a confié la tâche de tuer, avec ou sans habits de lumière, justement?
Je vous cite ici afin que vous méditiez ce que vous écrivez et qui prouve que quelque part, vous savez… qui vous êtes et ce que vous devriez changer pour être conforme à votre idéal : « C'est ici que joue son rôle souverain la liberté, qu'il ne faut pas confondre avec l'indépendance. Celle ci est orgueilleuse, qui n'accepte ni les limites, ni les contraintes. La vraie liberté, elle, les reconnaît, les assume et elle les dépasse. L'indépendance "fait ce qu'elle veut" : tant pis pour la Loi et tant pis pour les autres ! La vraie liberté fait ce qu'elle doit. »
mon commentaire:
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Bonjour, Monsieur l’abbé de la Morandais,
Lorsque vous comparez l’indépendance et la liberté, vous dites que la 1°, contrairement à la liberté, ne tient pas compte (des droits) de l’autre .
Donc, à vos yeux, comme aux yeux de tout honnête homme, c’est le mal, l'independance en ce sens, et c'est le bien, la liberté. J'accepte ses signifiants..
Je suppose qu’en toute logique vous revendiquez dans votre vie le droit à la liberté, qui, elle, en tient compte, de l'autre et de ses droits.
Ce qui signifie que vous avez notion de cette vérité incontournable, il n’y a de liberté que dans le respect de l’autre, et DONC vous ne prononcez pas ce mot mais il est sous-jacent, dans le devoir, et DONC dans la morale, mais pas n’importe quelle morale qui varie selon les cultures, la Morale transcendante, universelle et absolue.
Mais il y a un os; je vois une énorme contradiction entre ce que vous dites et ce que vous faites.
Car que revendiquez-vous lorsque vous allez voir des êtres sensibles se faire couper en morceaux vivants devant vous et que vous y apportez votre concours, que vous payez pour être témoin de ça, que vous y applaudissez à chaque blessure sur les corps que certains aficionados déjantés et chrétiens disent christiques( mais là se lit leur désir de mort sur le Christ) des innocents mis là à votre disposition, qu’y voyez vous, votre liberté ou ce que vous appelez votre indépendance mais que j’appellerais l’arbitraire du tyran? Le tyran, justement, ne tient pas compte de l’autre et de ses droits conformes à la Morale universelle, et pas soumise à la « varité » (terme de Lacan) des traditions locales , droits inaliénables de chacun à être épargné des pulsions barbares des autres. Etes vous sûr de respecter l’autre dans les corridas ?
Oui, je suis sûr que oui, vous croyez d’ailleurs que l’autre animal n’est pas un autre au sens strict mais un truc, une chose programmée(c’est votre expression lors d’une interview à France Inter en Juillet) pour être tuée pour vous, offerte en holocauste à la jouissance des hommes qui aiment ça, et selon vous, bien –sûr, c’est leur droit.
Comment vous faire parcourir le chemin entre votre illusion ( l’animal est une chose programmée pour ma jouissance et DONC la torturer n’est pas un mal au regard de MA liberté) et le réel ( rien de tout cela ne tient debout, un animal n’est pas une chose et ce que vous revendiquez c'est votre indépendance et en ce sens vous aliénez votre liberté.)? Comment faire pour que vous parveniez à vous interroger à la lumière de la morale décrite dans cet article sur votre goût pour les corridas ? Comment apporter à la brebis ou plutôt à l’esprit égaré, qui ne voit pas dans le noir de ses pulsions barbares où est la vérité ? Ce fut le travail du Christ, je crois.
A-t-il réussi lorsque l’inquisition brûla vifs un certain nombre d’innocents ?
Réussit-il lorsque ce fut le tour d’un esprit éclairé, Giorgiano Bruno, qui paya sur le bûcher la découverte insolente de Copernic pour qui la Terre, avec le moi humain fait selon la religion à l’image de Dieu, moi narcissiquement explosé de notre espèce dedans, tournait autour du soleil, ce qui constituait alors un blasphème ? Ne voyez vous donc pas que le rapport des hommes aux animaux fait d’ abus de pouvoir sur les animaux est justifié par le même genre d’arguments ?
Un jour, les hommes sauront qu’une révolution copernicienne est encore à accomplir. De même que le soleil ne tourne pas autour de notre MOI, le monde n’est pas fait que pour nous, le terme d’environnement dénote de la même infatuation narcissique qui nous met au centre et les autres autour, à notre service et sous nos sévices.
Je pense que cette révolution sera vitale car il n’est que d’observer l’état de dégradation de la planète et de souffrance terrible imposée aux animaux pour prendre conscience que nous nous comportons en toute « INDEPENDANCE » avec les autres comme des enfants dans un magasin de jouets sans surveillance, mis à sac du coup en un rien de temps. Tenir compte de l’autre animal est une étape nécessaire pour mener à ce que les grands prophètes voulaient, à savoir apporter aux hommes ce qui leur manquaient, à savoir des limites leur jouissance, celles du respect de la liberté des autres, et l’éradication de leur barbarie.
La grande question pour celui qui veut sauver les hommes…et les autres, c’est celle-ci, que je vous pose, à vous, l’aficionado :
L’homme est donc selon vous le seul à avoir des droits sur Terre ? Le seul à ne pas être « programmé » pour votre jouissance ?
Le seul a pouvoir être libre? Peut-on être libre si on ne respecte pas celle des autres? Revendiquez vous toujours la nuance entre liberté et indépendance après m'avoir lue, ce dont je vous remercie et vous demande de m'excuser pour la longueur qui n'est pas pourtant pas celle de chaque séance de torture d'un taureau. La suite sera bientôt sur mon blog.
salutations "giordaniennes"...et pas galiléennes car, moi, je vous le dis tout haut:
"Et pourtant, ils souffrent" (et vous ne tenez aucun compte de leurs droits, de vos devoirs, et donc de ce que vous prêchez ici.)
J.B.