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Psychanalyse et animaux.

Le déni de Jean-Yves Nau, les défenseurs de la justice et donc des animaux et Elisabeth de Fontenay au Monde.

9 Septembre 2006, 05:09am

Publié par Jo benchetrit

Prix de la mauvaise foi.

Niveau mental affectif : Descartes.

Décerné à un nommé Jean-Yves NAU.

Niveau intellectuel sur le point de la défense des animaux: faible.

Confond écologie et protection animale.

Sait mais dénie, et c'est ce que relève E. de Fontenay et qui n'est rien d'autre qu'un lapsus révélateur que l'homme a besoin de la révolution copernicienne qui le mènera à comprendre qu'il n'est pas le but final et central de la nature ni de Dieu, mais un élément parmi d'autres.


Comprend inconsciemment que la défense des animaux invite à une révolution copernicienne.


Jean-Yves "not understands" consciemment grand chose mais nous a donné l'occasion d'un texte avec lequel je souscris, dans un grand journal, Le Monde, et ça, c'est important car c'est l'avancée de l'indispensable révolution copernicienne qui sauvera l'homme de son narcissisme et, ainsi de sa perte.

Avec sa réaction à cette révolution, ce monsieur Nau montre bien qu'il aurait été du côté de l'Inquisition, et n'oublions pas le bûcher qui menaçait ceux qui n'étaient que des scientifiques rigoureux, eux.

Inquisiteur raté, du fait de l'époque, son "lapsus" a donc révélé que Nau le bien-nommé a bien perçu où se situait la vérité qu'il a mis sous la chape de son déni.
Du côté de la perversion humaine, donc!!!Ce qui ne saurait nous surprendre.

Je copie-colle l' article brillant de mme  de Fontenay  
après mon adresse à elle.


Merci, chère et brillante Elisabeth de Fontenay, de savoir répondre à ce genre d'individus qui ont pignon sur rue et esprit dans l'obscurité de la caverne, regardant le mauvais mur, là où ne se reflète aucun être.

Nous, nous sommes du côté où nous questionnons les grands absolus que sont le bien et le vrai et mesurons les choix de l' existence humaine à l'aulne de leur lumière...

Nous y mesurons le rapport à l'Autre enfermé dans la "varité"locale (terme génial de Lacan qui est un mot-valise entre vérité et variété) des morales étriquée et souvent perverses.


Nous offrons de les troquer contre ce qui se rapproche le plus de la morale transcendante et absolue, là où le bien et le mal sont des constantes.

L'éthique humaine doit se mettre en dehors de la varité des hommes si celle-ci est basée comme elle l'est sur l' oppression d'une partie des vivants sensibles par d'autres.

C'est le cas de l'homme illimité par la castration symbolique, imperméable à la Loi de l'interdiction de l'inceste. Car dans le rapport aux autres animaux, l'homme a emprisonné son existence dans la zone de non-droit qui le (dé) structure en barbare. Barbarie qui le livre lui-même comme victime potentielle, arroseur-arrosé de ses propres abus.

L'homme est donc installé, du fait de son rapport pré-copernicien aux autres animaux, hors de la gaine nécessaire à la canalisation de ses pulsions pour les civiliser, donc nécessaire à la survie et à la liberté de tous, toutes espèces confondues.

Donnant la part belle à ses pulsions, l'espèce humaine se retrouve ainsi soumise au "surmoi obscène et féroce"(Lacan) qui privilégie de manière absolue et tyrannique la jouissance sans entrave, quelqu'en soient les conséquences, c'est à dire qu'elle se livre ainsi à la pulsion de mort la plus destructrice...

Et permanente car la jouissance n'est jamais assez, et le surmoi féroce et archaïque d'avant la castration en demande toujours ENCORE PLUS.

Celui qui, DE CE FAIT, s'est transformé en vampire de la nature et des autres sensibles ne peut qu'être lui-même dévoré par ses crocs.

A l'image de Robespierre, gardien devenu fou de la Révolution, et qui finit comme chacun sait décapité par sa machine, infernale, bien-sûr, l'homme est en train de creuser sa tombe avec ses crocs de vampire pour s'accrocher à ses privilèges et se faire le gardien, lui, de la réaction anti-révolutionnaire ( que refusent aussi les écologistes en nous mettant au centre, et les autres dans"l'environnement".

En effet, dans le signifiant "environnement", il y a le sens de ce qui nous enveloppe, nous les sujets au centre,  alors qu'aux autres on a préféré jusque là le terme d'objets, de meubles, de propriété, comme on le dit encore dans le code pénal et le rural, mais plus de manière permanente dans le pénal.

L'environnement, dans notre imaginaire sphérique, signifie: ce qui nous tourne autour. Ce qui rend, ce me semble, le terme de révolution copernicienne tout à fait pertinent et ... progressiste bien-entendu!

Contrairement à ce que dit M. Nau.

Les droits des animaux ne sont pas "réactionnaires", par Elisabeth de Fontenay
LE MONDE | 08.09.06 | 15h24 • Mis à jour le 08.09.06 | 15h24 
Les barbares saisissent ce chien...", pouvait écrire Voltaire. Mais Jean-Yves Nau, dans un article du Monde du 25 août intitulé "La bête humanisée", ne partage pas du tout cette opinion, puisqu'il raille ceux qui qualifient de "barbares" les auteurs de mauvais traitements infligés aux bêtes.




Prenant prétexte d'infantiles abus de langage et d'anecdotes navrantes, au sujet de la problématique réintroduction des ours dans les Pyrénées, il passe à côté de ce qui représente un combat porteur d'avenir, à savoir l'institution de droits pour les animaux.

De telles mesures juridiques relèveraient selon lui d'une régression anthropomorphique, qu'il qualifie bizarrement de "nouvelle révolution copernicienne".

J'essaie de comprendre : car, même au cas où il aurait cru amuser ou parler par antiphrase, son mot d'esprit ne fonctionne guère.

Ce qu'on désigne en effet par révolution copernicienne, c'est la transformation, du XVIe au XVIIIe siècle, des idées scientifiques et philosophiques ayant accompagné le changement de représentation de l'Univers.

Or l'héliocentrisme (idée que la Terre tourne autour du Soleil et non l'inverse) semble un modèle trop général pour prendre en charge une mutation décisive des représentations du rapport de l'homme aux autres vivants.

La qualification adéquate pour désigner la prétendue humanisation de la bête aurait pu être, à la rigueur, "l'animalisation de l'homme", opérée jusqu'à un certain point par la "révolution darwinienne".

Avec la consolidation de la théorie de l'évolution par la génétique - plus de 99 % de gènes identiques entre l'homme et le chimpanzé -, on a changé de paradigme et il ne sert à rien de rameuter la vieille métaphysique du propre de l'homme.

Freud avait nommé les auteurs des trois grandes blessures narcissiques infligées à l'humanité : Copernic, qui avait mis fin au géocentrisme, Darwin, qui avait ruiné l'anthropocentrisme, et lui-même, qui avait renversé le règne sans partage du conscient.

C'est dire que la révolution dont parle Jean-Yves Nau a déjà eu lieu, et qu'il suffit de lire The Descent of Man, qu'on doit traduire par "l'ascendance de l'homme", pour comprendre le formidable bond en avant qui s'est opéré dans la manière de se représenter tout à la fois la généalogie des espèces et les nouveaux devoirs impartis aux hommes.

Certains chercheurs ont du reste souligné que les avancées de l'éthologie constituaient une quatrième blessure narcissique.

Brocardant un certain nombre de résolutions internationales et d'initiatives françaises en faveur des animaux, M. Nau ne marque-t-il pas son rejet du nouveau code pénal, pour lequel les animaux ne sont désormais plus des choses mais, bel et bien, des personnes juridiques ? La notion de "personnalité juridique" ne se confondant pas avec celle de "sujet de droit" ne tend aucunement à effacer la frontière entre l'humanité et l'animalité.

L'animal ne se trouve plus soumis au seul droit de propriété, le code pénal punissant d'amendes les mauvais traitements.

L'abusus, prérogative du propriétaire, se voit donc limité dans l'intérêt de la bête elle-même, qui n'est plus une chose ou un bien, pour autant qu'on classe les actes de cruauté envers les animaux dans une catégorie distincte de crimes et délits : ni contre les personnes, ni contre les biens, ni contre l'Etat, la nation, la paix publique, l'humanité. On doit penser que, comme l'écrit un juriste contemporain, cette catégorie inédite de crimes et délits, "naviguant entre les biens et les personnes", ne pourra pas subsister longtemps telle quelle.

Ce qui est avouer que beaucoup reste à faire, ne serait-ce que pour se mettre en accord avec le droit européen.

Enfin, puisque l'article s'en prend aux hommes politiques au pouvoir, stigmatisant chez eux une démagogie animalière, il faut rappeler que ce sont des hommes de progrès, qui, en France, au XIXe siècle et même au début du XXe ont défendu, contre la droite catholique, l'idée d'un droit des animaux :

Grammont auteur de la première loi de protection, Michelet,

Hugo,

Larousse,

Zola,

Schoelcher,

Clemenceau.

Ils ne craignaient pas, ces républicains, qu'on les soupçonne d'aller à contre-courant de l'émancipation humaine quand ils réclamaient l'élargissement du cercle de ceux qui ont ou devraient avoir droit au droit : ils y voyaient un véritable accroissement d'humanité.

Pour eux la régression, la "réaction" consistait bien plutôt à reconduire la vieille tradition cartésienne, mécaniste et spiritualiste, celle qui enseigne le mépris envers la sensibilité d'êtres vivants non humains.


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Elisabeth de Fontenay est philosophe.


Article paru dans l'édition du 09.09.06

 

Commenter cet article
T
des monstres qui ne manqueront pas de recommencer un jour, pourquoi pas sur des SDF?cela relève de la psychiatrie! 
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H
hélas la seule philosophie de l'homme est celle de regarder son nombril et de couper la branche sur laquelle il est en équilibre, alors qu'il n'est que poussière insignifiante dans l'univers. Bon dimanche mon Amie et gros bisous du vieux sorcier, toujours fidèle à te lire
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B
salut. Moi pas comprendre . moi pas philosophe.<br /> Moi ancien mineur.<br /> Pour ma part j'aime les animaux et je ne philosophe pas , je les aide à ma façon . Exemple je donne à manger et à boire aux moineaux qui viennent dans mon jardin.<br /> bonne journée <br />  
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