Lettre ouverte à Gérard Miller: en tant que psy je ne conseille pas le cirque aux enfants!
Pour l'aider, signez la pétition et n'y allez sous aucun prétexte.
cliquez ici: voici la pétition en ligne .
Surtout, si vous avez des doutes sur la monstruosité des dressages, voir ici:
http://www.code-animal.com/campagne/demonstration.htm
« Ne te fie pas à tes yeux, mon vieux. Tout ce qu’ils te montrent, ce sont des limites, les tiennes. Richard Bach.
Un jour, tu as dit, Gérard, qu'en tant que psy, tu conseillais le cirque aux enfants, et ce, pour leur santé mentale, aussi bien que pour "notre" avenir, car l'enfant est à l'âge où il "attrappe" sa structure d'adulte.. Bien entendu, tu as dit ça en riant, pour montrer ta distanciation toute brechtienne. Mais , pourtant, tu y croyais. Alors, moi, je voudrais que tu ouvres un peu tes yeux et zoreilles: en tant que psy qui travaille auprès d'enfants depuis 25 ans , je conseille le boycott de tous les cirques avec animaux. Idem pour le zoos.
Il ne s'agit pas d'une option sans incidence ou sans importance mais d'un choix éthique lourd de conséquence.
En effet, l'abus de pouvoir dont sont victimes les animaux dressés, donc maltraités, qu'ils soient sauvages ou domestiques, est en soi la porte ouverte à un message subliminal donné aux enfants: il suffit d'être le plus fort pour avoir tous les droits.
Message qui est envoyé à leurs tendres oreilles au sujet du rapport aux bêtes et, parfois, au sujet des enfants, lorsque les parents leur tapent dessus, ce qui est, de même, un abus de pouvoir.
C'est ainsi que la société transmet ses…valeurs(sic.) Tu conviendras que l'éducation des enfants vise l'inverse, à savoir le respect qui est la preuve que les pulsions préoedipiennes dites par Freud de "perversion polymorphe" ne se satisferont pas telles quelles. Il y a des moyens pour savoir ce qu'est le dressage. C'est de la torture. Mais, eût-il été aussi doux que les dompteurs veulent le faire croire aux spectateurs autodébilisés comme le sont les humains au sujet des (autres) animaux, que ce n'en serait pas plus acceptable: ce n'est pas la place d'un animal, qui a d'autres choses à vivre que cette soumission à l'obligation de faire le guignol pour des humains.
Je suis sûre que tu en conviendras dès que tu auras perçu la pertinence de cette remarque
Quelques liens à ce sujet. il y en a beaucoup d'autres.
http://dedieauxanimauxquinonpaseudechance.over-blog.com/article-409040-6.html
Quelques outils du parfait petit dompteur:
Des harpons de pêche sous-marine. des banderilles de corrida! Des instruments électriques... et aussi des coups, des humiliations des hurlements, des clous pour faire lever les pattes.
Lorsqu'en public, vous verrez le "gentil" dresseur avec à la main une cravache avec une fleur au bout, sachez ce que ça cache: une pointe acérée.Je vous épargne les photos des oreilles d'éléphant esquintées par ces pointes.C'est pourquoi, Gérard, et j'espère que tu ne vas pas bougonner comme Pierre Benichou, tu devrais faire attention à ce que tu dis à des millions de personnes.
RESPONSABILITE, ça s'appelle.
Moi, je n'aurai au mieux que 10.000 personnes qui liront un jour ces mots. Cependant, si tu rajoutais à tes conseils ces simples mots: "sans animaux", j'accepterais bien entendu ton enthousiasme pour les cirques. N'oublie pas, avant de jeter cette lettre ouverte aux orties, que la formule consacrée: "mais ce ne sont que des..." est le Sésame du pire. Merci de m'avoir lue. je précise que j'apprécie le style de tes interventions, en général, qui procèdent du même souci que moi, de ne pas faire de l'art pour l'art mais de tenter, si tu me permets cette expression digne de l'INRA, l'amélioration de la race humaine.
Cordialement. Jo
PS:Texte de One Voice. "L'illusion du dressage en douceur
La plupart des animaux dits « de cirque » sont nés en captivité, mais, « fauves » ou animaux domestiques, ils ne sont pas faits pour supporter un dressage réellement contre nature. Les tours sont inculqués par la violence, non par l'amour comme les dompteurs voudraient habilement le faire croire.
Un ours qui danse, sautillant d'une patte sur l'autre ? Il a fallu le mettre sur une plaque brûlante pour qu'il tente d'échapper à la chaleur en soulevant les pattes. Un cheval couché qui redresse la tête pour « embrasser son maître » ? On l'a d'abord ficelé au sol et piqué avec un aiguillon. En cherchant à s'échapper, il a relevé la tête au moment où le dresseur se penche, ce qui donne l'illusion d'un baiser. Une fois le tour appris, il n'y a plus besoin de cordes ni d'aiguillon, l'animal conditionné «exécute le numéro» sous les applaudissements du public ému par tant de complicité.
Si les éléphants obéissent, c'est sous la menace des gaffes métalliques avec crochet et pointes, plantées sous les oreilles, là où la peau est plus mince - douleur garantie - et où le sang ne se voit pas ! Et si leur patte reste en l'air, c'est qu'ils ont « appris » avec de gros clous - la plante des pieds des pachydermes est tout à fait sensible !
En 1975, l'ancien dompteur repenti Paul Leroyer dévoile les dessous du dressage : « On torture les animaux à des fins lucratives. On les dresse à lever une patte, à sauter dans un cercle. Le public applaudit une fois, deux fois, puis après il se lasse. Il faut trouver mieux chaque fois. C'est la compétition pour de l'argent c'est l'escalade vers l'horreur .. »
Il parle du dressage des chiens :
«Pour lui apprendre à faire le saut périlleux, on accroche un harnais de cuir autour de sa taille. On le soulève brusquement on le fait pirouetter Hop, en l'air, hop, la pirouette, hop, le coup de badine. Plus vite, toujours plus vite. Tiens, voilà un sucre, tiens un coup de fouet. Merci Toutou et à demain. L'animal est remis dans sa boîte. Quelquefois, il peut à peine s'y tourner. Quelquefois aussi, dans l'exercice, il se casse une patte. Dans le meilleur des cas, il sera recueilli par un refuge ou par une âme sensible. Dans le pire, il servira de pâture aux lions. . . "
La triste Histoire de Samba est authentique mais on l'a perdue de vue. L'aurait-on tuée?
Elle était détenue par le Continental Circus. Boycottez le, boycottez les tous. Protestez contre les cirques à animaux.
Contrainte d’effectuer un numéro où elle mimait sa mise à mort, cette éléphante de 14 ans a été victime de mauvais traitements le 20 mai 2003 de la part de son dompteur. L'association One Voice a porté plainte :
"Pour autant que l’on puisse connaître l’histoire de cet animal, elle aurait été capturée au Kenya, après que son groupe ait été tué devant elle. Placée dans une ferme, elle a été achetée par un cirque. Depuis lors, Samba n’a plus jamais été au contact d’autres pachydermes, alors que ces animaux vivent en troupeaux.
Samba effectuait un curieux numéro. Chaque soir, ou presque, le Continental Circus représentait sa mort. Le dompteur la frappait. Après avoir marché sur les genoux, elle était censée s’écrouler, les yeux exorbités. One Voice a filmé cette scène (voir lien en fin d'article). Une vidéo qui montre, notamment, l’emploi d’un ankus (bâton avec une pointe acérée). Le dresseur de Samba reconnaît lui-même que ce tour est "très difficile pour les éléphants". Selon Martin Saller et Karl Gröning (1998), "le simple fait de s’agenouiller sur les 2 pattes représente déjà une forte contrainte pour les articulations et la colonne vertébrale de l’éléphant".
Les docteurs Helmut Pechlaner et Harald Schwammer considèrent que "ces positions peuvent causer des blessures aux articulations et aux disques intervertébraux des éléphants adultes, ainsi que des fissures dans les ongles. Quant aux exercices d’équilibre, ils peuvent être à l’origine de dérangements moteurs dans les articulations du coude et du genou".
Le soir du 20 mai 2003, à Rochefort du Gard, Samba a refusé de se plier aux ordres. Son dresseur, furieux, sans même prendre le temps de quitter son costume de scène, armé d’un bâton, s’est acharné à frapper l’animal, prisonnier dans un camion. Les coups ont plu sur ses pattes, son corps, sa trompe, sa tête. Il a fallu les pleurs des enfants et les cris des adultes témoins de la scène pour qu’il cesse. Alertée, One Voice a aussitôt porté plainte auprès du tribunal de Grande Instance de Nîmes. Une plainte accompagnée de témoignages hélas classée sans suite en mai 2004.
A nîmes, pays de la cruauté, des férias et des arènes pour débiles sadiques...on ne s'attendait pas à mieux!
Selon la circulaire du 17 janvier 2000 relative au certificat de capacité pour l’entretien d’animaux d’espèces non domestiques, "le certificat de capacité d’une personne responsable de l’entretien des animaux peut être suspendu ou retiré, en application du point 5 de l’article R.213-4, si son titulaire a fait preuve de carence dans l’entretien des animaux démontrant son inaptitude et jugée suffisamment importante pour qu’il convienne dans un souci de prévention, de lui retirer l’autorisation lui permettant d’assurer la responsabilité de l’entretien des animaux au sein de l’établissement où il exerce ou dans l’autre."
En conséquence, les 100000 signataires de la pétition de One Voice demandent au Ministère de l’Ecologie de donner l’instruction au Préfet de réexaminer l’attribution du Certificat de capacité du dompteur de Samba au titre de l’article R.213-4 du Code de l’environnement. One Voice veut obtenir la garde de Samba, afin de la placer dans un sanctuaire qui abrite déjà d’autres éléphants d’Afrique.
Samba n’est malheureusement pas un cas isolé. Son sort est commun à celui des autres animaux employés dans les cirques. Pour parvenir à obtenir que l’animal exécute un numéro, le dresseur doit le soumettre à sa volonté. Pour cela, l’animal est "cassé" à chaque fois que celui-ci fait un écart. Comme le soulignait Lydia Zavatta, cette soumission "ne peut être obtenue que par la peur".
De nombreux témoignages de dompteurs et de spécialistes du cirque confirment l’usage de la violence dans le dressage. Dans un témoignage accablant le dompteur Vladimir Deriabkine dénonce ces méthodes en ces termes : "vous avez sans doute remarqué que tous les dresseurs d'éléphants, pendant les représentations, ont à la main une cravache de cuir ornée d’une fleur au bout. Le dresseur s’approche de l’animal, fait un geste gracieux de la main et l’éléphant, comme s’il obéissait à la fleur, se dirige gentiment vers l’endroit qu’on lui indique. Mais aucun des spectateurs ne sait que la magnifique rose cache en fait un crochet acéré, qui viendra se planter dans l’oreille de l'éléphant au moindre signe de désobéissance. C’est ainsi dans tous les cirques du monde".
One Voice confirme à travers ses enquêtes qu'effectivement, des cirques aussi importants qu’Alexis Grüss ou Pinder ont systématiquement ces piques lors des représentations."
Pour en savoir plus, se reporter au site de One Voice (une seule et même voix pour les animaux et la planète). Pour la vidéo évoquée dans l'article, voir cette page du site Cirques (des cirques sans animaux)