La pomme de la morale? Bible et transgression.
ceci est un brouillon. Mille excuses; je le mets là pour le conserver car mon ordi est parfois en panne . Enfin, je ne peux tout vous raconter.
Bien sûr, dire que l’humain est inhumain est facile. Mais logique pour tout homme lucide.
N’importe qui y souscrira, mais surtout en pensant à ce que les autres humains...le barbare c'est l'autre... font à d’autres humains. Et pourtant, la majorité écrasante des méfaits de cette espèce, c’est envers les autres espèces qu’ils se produisent.
Alors, une question peut s’imposer : pourquoi ne tenons-nous pas spontanément compte de ce mal fait aux autres animaux ?
On voit que la question de la morale s’impose à ce stade.
Pourquoi l’homme, qui se dit par ailleurs et à tort, le seul être moral de la nature, est-il celui qui produit le plus de souffrance chez les autres, et accessoirement dans sa propre espèce ?
On dit avoir la notion du bien et du mal. Mais dans la Bible, cette découverte a fait l’objet d’une terrible colère de Dieu qui voulait faire de ce savoir son privilège. Pourquoi ? Il semble que l'énigme soit donc que la naissance de la morale soit inaugurée par la naissance de la transgression, donc peut-être de l'immoralité puisqu'elle s'ouvre sur la transgression de l'interdit de Dieu...qui ne peut interdire que ce qui est mal, je suppose.
Et on connaît la sanction à ce « vol » de savoir, terrible : la mortalité ET la sortie du paradis terrestre.
Cet épisode de la Bible peut-il être enseignant pour nous ? Pour rendre l’homme moral, donc humain, devrons nous simplement retourner à cet état antérieur à la morale? Si on se souvient que l’animal humain est un renégat et ce, en se disant non-animal, laissant à l’animalité le rôle de représenter ses pulsions interdites, ce qui s’exprime fort souvent dans les jeux d’enfants mais aussi bien dans les expressions du genre : « ce serial killer est un animal ! », ne voit-on pas que la sortie de l’Eden est une façon de parler de la sortie de la nature ?
En transposant, comment, en sortant de l’état de simple colocataire de la nature, l’homme a-t- appris que le bien et le mal existaient ?
Il est évident à la psychanalyste que je suis que cette sortie est la représentation d’un épisode banal de la vie d’un enfant, celui du moment où la loi d’interdiction de l’inceste: « tu ne convoiteras pas celle qui a été mon désir » lui tombe dessus et le force à s’éloigner du 1°objet d’amour, la mère.
Pourquoi, d’un être doux et sensible, à la Rousseau, la connaissance de la morale a pu le rendre dangereux ? En nous promenant du côté de Bataille, on apprend que la jouissance vient en transgressant la loi. La 1° jouissance est donc à situer du côté de ce geste d’Eve qui a cueilli un fruit défendu…Et a mordu dedans.
Curieusement donc, la première chose que cette connaissance a produit , c‘est l’ire de Dieu. Cette ire est bien la preuve que la notion du bien et du mal est antérieure à cette transgression. Puisque Dieu,sans dire que c’est mal, certes, avait dès la naissance posé cet interdit.
Or
que firent ADam et Eve dès cette connaissance intériorisée au sens propre du mot?
Ils se couvrirent le sexe.
Ainsi se désignait dès la Bible que le mal est sexuel, une affaire qu'on, garde pour soi. Le cache-sexe est donc une sorte de flèche qui désigne que ça se passe là;, dans la jouissance sexuelle le mal.
Mais cette jouissance sexuelle ici est représentée par les organes génitaux...Alors qu'en réalité le mal est la recherche de cette satisfaction par des bouts différents du corps, ou plutôt par d"autres trous. Ainsi c'est un corps où s'écrit l a jouissance, les lettres du jouir inscrit sur le corps de l'enfant par le rapport à la mère et à son autoérotisme de bébé, mémoire de jouissance qui érotise le sujet du désir toujours insatisfait, toujours donc à satisfaire...
D'où la dangerosité de ce sujet humain car dès qu'il sait le mal interdit et le bien conseillé, il est inexorablement attiré par le mal. Pourquoi? Parce qu'il désire ce qui est interdit...sa mère, donc, son 1° objet d'amour.
Tout se qui a été imaginairement satisfait dans la petite enfance, par la magie des pulsions partielles interdites à présent de satisfaction telles quelles, va être désiré et comme animal humain est social et que la société lui impose de respecter son voisin ^pour être à son tour protégé des pulsions des autres...il ne pourra plus e satisfaire que d'une manière: la permise.
Il n'a pas la permission de tout faire de ce qu'il fit imaginairement à sa mère. Lisez Melanie KLein pour savoir de quoi j e parle.Il
a la "spermission", en revanche, de jouir avec sa partenaire sexuelle, ou de manière sublimée c'est à dire, nous dit Freud, dans des activités de l'ordre de l'art ou / et de la science...
Donc, me direz vous, si il peut sa satisfaire de manière morale, l'homme a de quoi rester civilisé.
Oui, il a de quoi.
A ceci près qu'il reste tenté par le mal? et aussi que de faire le mal ne le satisfait jamais assez pour qu'il n'ai pas envie de recommencer.
Le danger de l'homme se situe aussi dans l'Encore.
Mais, me direz vous, comme pour les drogués, il suffit de ne pas avoir commencé.
Je suis entièrement d'accord. il ne faut jamais se faire une piqûre d'héroïne car ensuite, on en voudra encore.
On dit qu' "il y a que le 1° pas qui coûte." ET pourtant, c'est bien avec les pas suivant que le sujet paiera sans doute le prix fort, celui de la vie.Le
pas est un mot très intéressant ici, puisqu'il indique dan s quel état de culpabilité se trouve le sujet transgressant.Cette souffrance ne vient pas entraver sa jouissance car elle est aussi jouissance. Son: "Non, il ne faut pas" est déjà en soli de l'ordre de la jouissance dès lors qu'il "cède sur son désir"(Lacan) qu'il cède à son desir, dirais-je.Alors
, dès lors que le sujet a connaissance du bien et du mal, dès lors qu'il a ingurgité le fruit de ce savoir, à savoir la 1° identification de Freud, par incorporation du père, à partir de ce crime (qui, dans le mythe de la horde primitive de Totem et tabou et la meurtre du père réel et tyran jouisseur de la horde) il entre dans le monde où il pourra nuire en le sachant et en jouissant de ce savoir dès lors qu'il fera le mal en conscience.Mais
avoir conscience du mal n'est pas avoir un conscience morale . Or il y a un type d'homme qui sait faire mal sans pour autant en ressentir la moindre objection de remord.
C'est le psychopathe. Celui qui ne sait pas que le bien et le mal est assorti d'une loi, celle de ne pas faire de mal.Mais
l'homme lambda, banal, celui que j'appellerai l'humain moyen, il ne sait pas non plus résister à l'attrait du mal. Mais comment faire dans une société policée quand on veut échapper à la sanction que les lois humaines prévoient pour certaines transgressions? Il faut explorer les solutions que cette société donne pour que les humains moyens jouissent dans le mal sans que cela soit stigmatisé comme mal.
La société prévoie des dérogations.
Ainsi, il est interdit de tuer sauf en cas de guerre.
mais s'il faut attendre de se mettre en guerre, parfois, on on peut s'impatienter.
Que le lecteur se rassure, il y a un énorme trou dans cette loi sociétale, tout un champ où l'on peut faire tout se qu'on veut. Ce trou dans les lois, c'est celui de tout un champ,celui que la Loi de l'interdit de l'inceste a pourtant prévu selon moi, celui du rapport des hommes moyens aux animaux.