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Psychanalyse et animaux.

loin de nous soigner la vivisection ou experimentation animale nous tuerait?

29 Septembre 2005, 22:00pm

Publié par Jo benchetrit

Vivisection dangereuse pour les hommes?
 
 
En quoi l'expérimentation animale est inacceptable et mortifère pour les humains même si elle peut être apparemment parfois indispensable à la survie des hommes.
 
L'utilisation de l'Autre réifié, sans choix, est dangereuse pour soi, car elle relève de la logique perverse.
Le pervers est sous la domination de ses pulsions partielles. Ce qui signifie que croyant sacrifier au Dieu de la vie, Eros, en tentant de trouver des remèdes à ses maux, l'homme livre un culte au dieu de la mort, Thanatos, qui n'est pas ingrat et le lui rend bien. Voir les catastrophes que la conception utilitariste du monde a produit, de la canicule et ses 15.000morts en France à la recrudescence des cyclones, en passant, et cela est moins souvent perçu, par le terrorisme sous ses diverses formes, terreur sanglante qui attaque l'homme par l'intervention directe d' autres hommes.
 
Il manque à l'homme, non pas une boussole morale car il l'a, mais de savoir la lire. Ou plutôt de désirer la lire. Nuance.
 
Il y a beaucoup à dire sur les justifications que se donnent les chercheurs et par ce biais là la société pour justifier l'expérimentation animale. La plus fréquente est celle-ci: on ne peut faire autrement pour guérir des maladies graves.
Ah ? Et cela devrait nous suffire? Le machiavélisme de cette position ne choque vraiment personne?
La question sous jacente est celle-ci; De quel droit leur faisons nous subir tout ça pour nous?
Est-ce la loi de la Jungle, comme disent à tort les hommes qui doit être notre éthique?
Est-ce que l'homme a tous les droits sur Terre?
 Sous  prétexte qu'il peut le faire(en Anglais: he can) le peut-il? (May he?) Le pouvoir n'est pas le droit. L'homme ne cesse, avec les bêtes, de confondre les deux.
Et c'est ainsi qu'il a adopté avec les bêtes la zone de non-droit qui le maintient dans le niveau d'immaturité psychique fatalement suicidaire car homicide en dernier recours.
La mort est en fait la véritable gagnante des recherches pour notre santé.
Ce qui s'explique comme vous le savez si vous m'avez bien lu par le fait que les pulsions partielles sont dirigées par la pulsion de mort. Seules la sublimation et la maîtrise de nos pulsions doivent nous aider à nous en libérer. Car, en asservissant les autres, il faut dire que le tyran n'est pas libre, mais asservi à son surmoi archaïque, celui qui pousse à la jouissance préoedipienne , celle que l'on peut nommer perverse ou barbare.
 
Pour un homme civilisé, pour autoriser ses actes se pose toujours la question fondamentale   du droit. L'éthique absolue, la seule mais contrariée dans sa compréhension par celle,  utilitariste, que l'on nomme éthique en général, ne se préoccupe pas de l'utilité mais de la nocivité des conséquences de ces actes sur l'Autre.
Ce droit n'est pas celui des lois faites sur mesure pour l'homme par l'homme mais celui, plus fondamental, qui engage la morale au sens absolu du terme. Une loi non écrite, qui se transmet, celle de l'interdit de l'inceste, qui interdit par cela même  la perversion polymorphe et la satisfaction des pulsions d'avant la Loi pose la question du bien et du mal et interdit la jouissance dans  le mal. L'option utilitariste de l'Autre en est de manière évidente une transgression.
En conclusion je dirais que pour sauver son corps des maux que bien souvent il se construit par la soumission à la pulsion de mort, ( par addictions diverses comme cigarettes, mais aussi alimentation ou certains accidents, pour donner qq. exemples où le sujet humain est en position de cause de son malheur), ce dr. Faust a vendu son âme.
Ce n'est qu'en se mettant des limites que la pulsion de mort perdra de son emprise.
Au final, ce n'est qu'en acceptant de ne pas torturer les autres si ça lui est utile ou même simplement agréable comme on le voit dans les corridas ou la chasse par exemple mais aussi avec les chercheurs qui s'amusent à fouiller les corps et les âmes de leurs cobayes jusqu'à plus soif puisque rien ne vient s'interposer entre leur monstrueuse jouissance et leurs sévices, ce n'est qu'en disant no à la tentation de faire tout et n'importe quoi dans ce cadre non borné par les lois, que l'homme aura une chance de se sortir de la maladie la plus dangereuse qu'il a contracté par le régime de non loi, celle dont ne parle ici, la barbarie. Car la barbarie est d'essence kamikaze et, croyant se sauver en l'utilisant, il ne fait que s'y abandonner corps et âme. Retour de bâton visible déjà à l'œil nu pour ceux qui n'ont pas su le voir dans le nazisme et le terrorisme.
Il n'y a que la réponse de la nature qui fait peur à l'homme. Il a tort car il ne voit pas qu'en perdant son âme en oubliant le bien et le mal, c'est lui-même qui va se tuer.
Espérons que la nature s'en relèvera.
 
 
 
 
 
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