Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Psychanalyse et animaux.

Le froid et la suppression de la chasse. Par la CVN de Gérard Charolois.

11 Janvier 2010, 20:14pm

Publié par Jo Benchetrit

De : Gérard CHAROLLOIS
Date : 10 janvier 2010 21:46
Objet : CVN: la chasse enplus, la chasse en trop !

www.ecologie-radicale.org 


La chasse en plus... c'est la chasse en trop.


Comme chaque année en cette saison, la faune sauvage homéotherme éprouve des difficultés pour adapter sa physiologie aux conditions
climatiques rigoureuses et pour maintenir constante sa température interne.

C'est un problème vital d'autant plus difficile à résoudre que l'oiseau ou le mammifère est de petite taille. Il faut donc que ces
animaux, pour équilibrer leur métabolisme, trouvent une nourriture plus abondante à une période de l'année... où les plans d'eau
peuvent être gelés et le sol recouvert de neige.

Alors que certains humains  font tout pour apporter une aide alimentaire ponctuelle à cette faune en détresse, d'autres profitent de
la distance de fuite diminuée pour faire d'ignobles cartons.

Car le législation en matière de chasse le permet, tellement elle est complexe (avec de nombreuses dérogations possibles),
difficilement applicable et pratiquement impossible à contrôler. 

De nombreux exemples le prouvent:

-         en cas de vague de froid avec gel prolongé, le protocole prévoit que le Préfet, dans chaque département, prenne un arrêté
(après avoir consulté la fédération des chasseurs) de suspension de la chasse pour des espèces qu'il aura choisies et pour une
période de 10 jours maximum renouvelable selon les conditions météo (art. R424-3 du code de l'environnement).

Conséquences: on verra par exemple certains oiseaux de passage encore chassables (palombes et tourterelles) et d'autres non (grives
et merles) comme si le froid n'était pas le même pour tous.  On verra aussi que le gibier d'eau sera chassé ou pas, selon le
département où il s'est réfugié pour survivre: question de chance pour lui !

De toute façon la chasse recommencera au bout de 4, 5 ou 6 jours (rarement 10 ou 20) selon le  zèle de l'administration qui le plus
souvent n'aura fait connaître sa décision de suspension de la chasse que bien trop tard pour empêcher le tir des vanneaux ou des
bécasses (et on ne peut pas compter sur les fédérations de chasse pour diffuser l'information!)

-         en cas de neige, les textes qui s'appliquent sont différents puisque l'art. R424-2 du code de l'environnement prévoit très
précisément que la chasse est interdite, ce qui figure dans chaque arrêté préfectoral annuel... mais avec des dérogations qui
peuvent être différentes d'un département à un autre. 

Conséquences: malgré la neige, la chasse au gibier d'eau, au grand gibier et la chasse à courre ne sont pas soumises à interdiction,
donc tout à fait possibles avec tous les dérangements et dépenses d'énergie pour le petit gibier à poils ou à plumes, provisoirement
épargné.

Sans compter encore sur le fait que l'appréciation d'un temps de neige ça se discute puisqu'il faut que le sol soit entièrement
recouvert et qu'on puisse suivre un animal à la trace... Sinon dès le dégel toutes les tueries peuvent recommencer sans attendre que
l'animal souvent fragilisé par ces conditions climatiques n'ait retrouvé toutes ses capacités pour fuir devant ceux qui viennent les
tuer par plaisir.


Que faire ? nous demanderez-vous. 

A la CVN nous avons la réponse: 

On simplifie tout ça en supprimant la chasse avant qu'il ne soit trop tard. 

Radicalement.

Christian MAILLETAS

Secrétaire général de la CVN

Commenter cet article