MAltraitance de chiens. Un élevage et des chasseurs mis en cause.
Eure-et-Loir : 224 chiens maltraités confisqués à leur éleveur
Publié le 28 février 2011 - 08:59
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Les box qui ont contenu les chiens de race de l'élevage Croix Saint-Jacques, à Tremblay-les-Villages (Eure-et-Loir), sont quasiment équivalents à une prison pour ces animaux.
Une saisie massive de chiens de race a eu lieu, lundi, dans un élevage canin de Tremblay-les-Villages. Alertée par la SPA, la gendarmerie a mis la main sur 224 animaux victimes de maltraitance.
« C'est un élevage d'animaux dans des conditions de soins non conformes. » C'est ainsi que les gendarmes ont qualifié l'activité des éleveurs de la Croix Saint-Jacques, route de Landouville, à Tremblay-les-Villages, commune d'Eure-et-Loir située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Chartres.
Une impression sordide confirmée, le lundi 21 février, à 7 heures du matin, quand la brigade de Châteauneuf-en-Thymerais et le service vétérinaire se sont rendus sur les lieux.
À l'intérieur de cette ancienne porcherie délabrée, dont on est bien loin d'imaginer qu'elle est toujours en activité, un nombre impressionnant d'animaux emprisonnés dans des box minuscules. État sanitaire déplorable, pas de chauffage, pas de lumière : un bien curieux endroit pour élever des bichons maltais, shih-tzus et autres petits croisés, et en faire des chiens de compagnie.
Au total, 224 chiens de race, dont 12 chiennes avec leurs chiots parfois âgés d'une semaine, y sont détenus dans des conditions déplorables. Cataractes contractées pour cause de détention dans l'obscurité, gale des oreilles et dermites dues aux puces, ongles non taillés rentrant dans les coussinets, animaux jamais sortis de leurs box et ayant peur de l'homme, épaisses bourres de poils sur tout le corps... Sous l'oeil de la société protectrice des animaux (SPA), les canidés ont immédiatement été enlevés à leurs propriétaires.
Examinés et soignés par un vétérinaire, les chiens ont ensuite été confiés à un chenil d'Ille-et-Vilaine.
Connus de la justice
Les éleveurs, eux, sont dans le collimateur de la justice et des services de la SPA depuis six ans. Déjà condamnés en mai 2005 pour mauvais traitements sur animaux, la SPA a une nouvelle fois porté plainte contre eux en avril 2008, pour les mêmes faits.
Mais l'enquête des services vétérinaires prend du temps - et le parquet attend les conclusions avant d'aller plus avant. C'est finalement, en janvier 2011, l'aide du nouveau propriétaire de la Croix Saint-Jacques - rachetée entre temps, et que les éleveurs semblent occuper illégalement -, qui va permettre à la SPA de visiter la totalité de l'élevage.
Les nouvelles preuves rassemblées ont relancé le dossier. La cellule anti-trafic des animaux parle de chiens « qui ont pu être sortis d'un enfer », souffrant « de problèmes de comportements significatifs » et d'une absence totale « de manipulation, pourtant essentielle à leur bien-être ».
Joints par téléphone, les propriétaires mis en cause n'ont pas souhaité s'exprimer publiquement, considérant que ce qu'ils vivaient « était déjà assez dur comme ça ». Ils ont été convoqués au tribunal pour le 6 avril. On y verra alors peut-être plus clair sur les circonstances qui les ont menés à de tels comportements.
Une impression sordide confirmée, le lundi 21 février, à 7 heures du matin, quand la brigade de Châteauneuf-en-Thymerais et le service vétérinaire se sont rendus sur les lieux.
À l'intérieur de cette ancienne porcherie délabrée, dont on est bien loin d'imaginer qu'elle est toujours en activité, un nombre impressionnant d'animaux emprisonnés dans des box minuscules. État sanitaire déplorable, pas de chauffage, pas de lumière : un bien curieux endroit pour élever des bichons maltais, shih-tzus et autres petits croisés, et en faire des chiens de compagnie.
Au total, 224 chiens de race, dont 12 chiennes avec leurs chiots parfois âgés d'une semaine, y sont détenus dans des conditions déplorables. Cataractes contractées pour cause de détention dans l'obscurité, gale des oreilles et dermites dues aux puces, ongles non taillés rentrant dans les coussinets, animaux jamais sortis de leurs box et ayant peur de l'homme, épaisses bourres de poils sur tout le corps... Sous l'oeil de la société protectrice des animaux (SPA), les canidés ont immédiatement été enlevés à leurs propriétaires.
Examinés et soignés par un vétérinaire, les chiens ont ensuite été confiés à un chenil d'Ille-et-Vilaine.
Connus de la justice
Les éleveurs, eux, sont dans le collimateur de la justice et des services de la SPA depuis six ans. Déjà condamnés en mai 2005 pour mauvais traitements sur animaux, la SPA a une nouvelle fois porté plainte contre eux en avril 2008, pour les mêmes faits.
Mais l'enquête des services vétérinaires prend du temps - et le parquet attend les conclusions avant d'aller plus avant. C'est finalement, en janvier 2011, l'aide du nouveau propriétaire de la Croix Saint-Jacques - rachetée entre temps, et que les éleveurs semblent occuper illégalement -, qui va permettre à la SPA de visiter la totalité de l'élevage.
Les nouvelles preuves rassemblées ont relancé le dossier. La cellule anti-trafic des animaux parle de chiens « qui ont pu être sortis d'un enfer », souffrant « de problèmes de comportements significatifs » et d'une absence totale « de manipulation, pourtant essentielle à leur bien-être ».
Joints par téléphone, les propriétaires mis en cause n'ont pas souhaité s'exprimer publiquement, considérant que ce qu'ils vivaient « était déjà assez dur comme ça ». Ils ont été convoqués au tribunal pour le 6 avril. On y verra alors peut-être plus clair sur les circonstances qui les ont menés à de tels comportements.
Jérôme Perrot
http://www.midilibre.com/articles/2011/03/02/A-LA-UNE-Dix-chiens-de-chasse-martyrises-ont-ete-saisis-1554230.php5
GardDix chiens de chasse martyrisés ont été saisis
Les animaux ont été confisqués à leur propriétaire.
Un mas perdu dans la campagne de Saint-Paulet-de-Caisson, hier matin, aux alentours de 10 h 30. Sur la petite route, une enfilade de voitures avec en tête de cortège un véhicule estampillé gendarmerie nationale. Suivent au pas des camionnettes à l’effigie de la fondation assistance aux animaux. L’objectif du jour ? Sauver une quinzaine de chiens de chasse vivant dans des conditions non acceptables. Les moteurs se coupent un à un, et c’est la mine concentrée que tous les occupants s’approchent du domicile du propriétaire de la meute. Le chemin boueux conduit tout droit sur des chenils où des chiens et des chiennes de chasse comptent les heures.
« Je les trouve rachitiques et affamés »
Stéphane Lamart, de la fondation Assistance aux animaux. Certains, curieux, pointent immédiatement le bout de leur truffe, tremblotants, alors que d’autres carrément inquiets vont se terrer dans leur niche. Sur le sol bétonné, s’amassent déjections et autres déchets. Les chiens sont maigres et d’après les membres de la fondation, souffrent visiblement de déshydratation. Stéphane Lamart, inspecteur principal de la fondation, descendu de Paris pour diligenter l’opération, s’insurge : « Je les trouve rachitiques et affamés. C’est typique de la manière dont les chasseurs traitent leurs chiens. Ils les utilisent quand ça les arrange, puis les laissent pourrir dans une cage quand ils ne les abattent pas d’un coup de fusil ».
Les membres de l’association s’attellent déjà à sortir les chiens de leurs cages. Certains, partent en laisse. D’autres, trop faibles ou trop peureux pour assurer quelques pas, sont pris à bras. Une opération sauvetage qui s’égrène sous le regard des gendarmes de la brigade de Pont-Saint-Esprit mandatés par le parquet de Nîmes dans le cadre de cette saisie. C’est la SPA de Vallérargues qui a
alerté les militaires à la fin de l’année dernière, après qu’un anonyme leur a relaté les conditions de vie de la meute de chasse. Les gendarmes ont alors procédé aux investigations. C’était le 20 décembre dernier. Photos, audition du propriétaire et des témoins... Puis l’ordre, quelques semaines plus tard, donné par le procureur de la République de Nîmes de procéder à la saisie des animaux. Ce mercredi, les femmes et les hommes venus au secours des chiens n’en trouvent que dix. Trois auraient été éventrés lors d’une battue au sanglier. Deux manquent à l’appel sans explication vérifiée. Le propriétaire des animaux n’étant pas là, c’est son frère qui renseigne les forces de l’ordre.
Un peu plus loin sur le chemin de terre, un voisin est venu aux nouvelles et lance furieux : « Traiter ses animaux de la sorte c’est impardonnable. Quand on n’aime pas les bêtes, on ne peut pas aimer les hommes ».
Rumeurs...
Les forces de l’ordre, les membres de la fondation Assistance aux animaux et la représentante de la DSV s’attendaient, hier matin, à secourir quinze chiens. Ils n’en n’ont trouvé que dix. Selon les explications du frère du propriétaire, trois auraient été tués lors d’une partie de chasse ; les deux autres manquants auraient pu être prêtés à d’autres chasseurs, une pratique qui serait courante dans le milieu. En effet, contre une certaine somme d’argent, les meilleures bêtes seraient louées à d’autres.
Des mois pour remettre sur pied la meute
Les chiens ont été emmenés au refuge de l’organisme, à Bellegarde. En trois mois, ce sont quelque 500 chiens que la fondation
Assistance aux animaux a récupérés aux quatre coins de France. Sans compter tous les autres animaux (du chat, en passant par les nouveaux animaux de compagnie, à l’instar de serpents et autres araignées) qui sont placés dans les refuges français de l’association. Les dix canidés récupérés à Saint-Paulet-de-Caisson hier matin, ont été conduits à Bellegarde. « Actuellement nous y avons une centaine de chiens », commente un membre de la fondation.
Avant de rejoindre leurs homologues, la meute de Saint-Paulet devait subir des contrôles vétérinaires afin de déterminer avec précision leur état de santé. « À première vue, ils sont sous-alimentés, affamés, et probablement infestés de parasites. Nous allons également devoir procéder à des échographies sur les femelles afin de vérifier qu’elles ne sont pas en gestation. » Ensuite, les animaux vont être vaccinés et recevoir tous les soins qui leur sont nécessaires. « Puis ils vont être resociabilisés. C’est une étape qui prend du temps. Ces chiens-là sont gentils, mais peureux. Peut-être certains ont été battus. Il va falloir prendre du temps, mais en agissant avec respect et affection on peut arriver à des résultats surprenants », rajoute Stéphane Lamart, inspecteur principal de la fondation Assistance aux animaux, œuvrant au service juridique et enquêtes à Paris. Enfin, d’ici quelques mois, les chiens seront proposés à l’adoption aux particuliers et, quoi qu’il arrive, comme il est légion dans la fondation, aucun ne sera euthanasié. « C’est une pratique que nous nous interdisons. Si nous sauvons les animaux, c’est pour leur offrir une vie meilleure après notre intervention. »
Un mas perdu dans la campagne de Saint-Paulet-de-Caisson, hier matin, aux alentours de 10 h 30. Sur la petite route, une enfilade de voitures avec en tête de cortège un véhicule estampillé gendarmerie nationale. Suivent au pas des camionnettes à l’effigie de la fondation assistance aux animaux. L’objectif du jour ? Sauver une quinzaine de chiens de chasse vivant dans des conditions non acceptables. Les moteurs se coupent un à un, et c’est la mine concentrée que tous les occupants s’approchent du domicile du propriétaire de la meute. Le chemin boueux conduit tout droit sur des chenils où des chiens et des chiennes de chasse comptent les heures.
« Je les trouve rachitiques et affamés »
Stéphane Lamart, de la fondation Assistance aux animaux. Certains, curieux, pointent immédiatement le bout de leur truffe, tremblotants, alors que d’autres carrément inquiets vont se terrer dans leur niche. Sur le sol bétonné, s’amassent déjections et autres déchets. Les chiens sont maigres et d’après les membres de la fondation, souffrent visiblement de déshydratation. Stéphane Lamart, inspecteur principal de la fondation, descendu de Paris pour diligenter l’opération, s’insurge : « Je les trouve rachitiques et affamés. C’est typique de la manière dont les chasseurs traitent leurs chiens. Ils les utilisent quand ça les arrange, puis les laissent pourrir dans une cage quand ils ne les abattent pas d’un coup de fusil ».
Les membres de l’association s’attellent déjà à sortir les chiens de leurs cages. Certains, partent en laisse. D’autres, trop faibles ou trop peureux pour assurer quelques pas, sont pris à bras. Une opération sauvetage qui s’égrène sous le regard des gendarmes de la brigade de Pont-Saint-Esprit mandatés par le parquet de Nîmes dans le cadre de cette saisie. C’est la SPA de Vallérargues qui a
alerté les militaires à la fin de l’année dernière, après qu’un anonyme leur a relaté les conditions de vie de la meute de chasse. Les gendarmes ont alors procédé aux investigations. C’était le 20 décembre dernier. Photos, audition du propriétaire et des témoins... Puis l’ordre, quelques semaines plus tard, donné par le procureur de la République de Nîmes de procéder à la saisie des animaux. Ce mercredi, les femmes et les hommes venus au secours des chiens n’en trouvent que dix. Trois auraient été éventrés lors d’une battue au sanglier. Deux manquent à l’appel sans explication vérifiée. Le propriétaire des animaux n’étant pas là, c’est son frère qui renseigne les forces de l’ordre.
Un peu plus loin sur le chemin de terre, un voisin est venu aux nouvelles et lance furieux : « Traiter ses animaux de la sorte c’est impardonnable. Quand on n’aime pas les bêtes, on ne peut pas aimer les hommes ».
Rumeurs...
Les forces de l’ordre, les membres de la fondation Assistance aux animaux et la représentante de la DSV s’attendaient, hier matin, à secourir quinze chiens. Ils n’en n’ont trouvé que dix. Selon les explications du frère du propriétaire, trois auraient été tués lors d’une partie de chasse ; les deux autres manquants auraient pu être prêtés à d’autres chasseurs, une pratique qui serait courante dans le milieu. En effet, contre une certaine somme d’argent, les meilleures bêtes seraient louées à d’autres.
Des mois pour remettre sur pied la meute
Les chiens ont été emmenés au refuge de l’organisme, à Bellegarde. En trois mois, ce sont quelque 500 chiens que la fondation
Assistance aux animaux a récupérés aux quatre coins de France. Sans compter tous les autres animaux (du chat, en passant par les nouveaux animaux de compagnie, à l’instar de serpents et autres araignées) qui sont placés dans les refuges français de l’association. Les dix canidés récupérés à Saint-Paulet-de-Caisson hier matin, ont été conduits à Bellegarde. « Actuellement nous y avons une centaine de chiens », commente un membre de la fondation.
Avant de rejoindre leurs homologues, la meute de Saint-Paulet devait subir des contrôles vétérinaires afin de déterminer avec précision leur état de santé. « À première vue, ils sont sous-alimentés, affamés, et probablement infestés de parasites. Nous allons également devoir procéder à des échographies sur les femelles afin de vérifier qu’elles ne sont pas en gestation. » Ensuite, les animaux vont être vaccinés et recevoir tous les soins qui leur sont nécessaires. « Puis ils vont être resociabilisés. C’est une étape qui prend du temps. Ces chiens-là sont gentils, mais peureux. Peut-être certains ont été battus. Il va falloir prendre du temps, mais en agissant avec respect et affection on peut arriver à des résultats surprenants », rajoute Stéphane Lamart, inspecteur principal de la fondation Assistance aux animaux, œuvrant au service juridique et enquêtes à Paris. Enfin, d’ici quelques mois, les chiens seront proposés à l’adoption aux particuliers et, quoi qu’il arrive, comme il est légion dans la fondation, aucun ne sera euthanasié. « C’est une pratique que nous nous interdisons. Si nous sauvons les animaux, c’est pour leur offrir une vie meilleure après notre intervention. »
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