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Psychanalyse et animaux.

L. Les éponges sont elles conscientes? Réflexions sur la question animale et donc humaine.

29 Mai 2012, 06:21am

Publié par Jo Benchetrit

http://www.scepticism.com/penseur.jpg

Singe pensant

http://aquadico.free.fr/images/eponge_fesse_elephant.jpg

Eponge "Fesse d'élephant".

http://www.saintnazaire.net/wordpress/wp-content/uploads/2010/03/homo-sapiens-350x263.jpg

 

Homo sapiens:je m'arme, donc je suis...  

 

 

 

L'homme a tendance à se croire le seul animal à penser, à sentir. Il a une vision spontanée des animaux qui est très robotisée. Ce qui caracterise en principe les animaux est pourtant ceci : des êtres sensibles, subjectifs, qui voient le monde de leur fenetre et essaient de jouer sur lui pour s'en sortir et survivre, voire y prendre son pied (ce qui, pour une éponge est une prouesse surtout si elle n'a pas le sens de la métaphore, lol).
Si on réfute l'animal machine de Descartes, on ne peut avancer que certains animaux sont comme des plantes, non sentients.Et encore, on ne sait pas trop pour les plantes, mais pour les  cailloux, oui. Après, estce que le systeme nerveux est la seule façon de ressentir dans le regne animal? Dur de repondre.
Si oui, alors, les eponges n'en ayant pas...alors, "ça" ne ressent rien. mais moi,ça me gene de le dire, car ce sont des animaux qui choisissent leur lieu de vie en fonction de la bouffe possible, par exemple. 
AInsi,  les eponges "accouchent" de bébés éponges qui sont , à l'état de larve, mobiles.  ces larves se fixent dans un endroit propice à leur alimentation.
extraits wiki:
 

"Selon des études récentes, les éponges peuvent atteindre des âges très avancés, surtout celles vivant dans les océans froids et qui ont une croissance très lente. Cette étude estime l'âge des Cinachyra antarctica (Démosponges) de grandes tailles à environ 1 550 ans (entre 1 050 et 2 300 ans), et celles des plus grandes Scolymastra joubini (Hexactinellides de la famille des Rossellidae) à au moins 13 000 ans (âge minimum donné par la modélisation) et au plus 15 000 ans (âge au-delà duquel la zone de vie des specimens étudiés était exondée)7,8,9. Cela ferait de ces éponges les plus vieux êtres vivants au monde."


Ben, selon moi, pour vivre 15.000 ans, faut pas être complètement con.

Freud parle de système perception-conscience.
Ne rien percevoir c'est impossible si on est conscient, car tu perçois au moins ce que tu penses de la situation.
c'est un peu le locked-in syndrom.
ET encore, ils perçoivent mais ne peuvent le montrer.

  Le  système  perception-conscience que Freud utilise à la place de conscience seule veut dire qu'on est conscient de ce qu'on perçoit,  et cette perception peut être celle de sa conscience. Le nirvana, impossible à atteindre sans doute, c’est peut être  la jouissance pure de la pure conscience sans aucune perception parasite.

 

Sur l'amour du mal:

On ne  peut pas, sous prétexte d’antispécisme  louable, niveler les espèces. La nôtre a des spécificités, dont celle de la jouissance du mal, évidente à qui veut bien observer ce qui se passe sur notre planète depuis la naissance de l’homme moderne que nous sommes. Et peut être même avant, puisque nous avons fait disparaître les mammouths. Bien avant le néolithique.

Sinon, comment expliquer l’énigme de notre destructivité ?

Certes, on peut dire que notre bêtise est plus grande que notre intelligence. We can but may not n’est encore pas parvenu au cortex humain. Oui, c’est vrai.
Mais pourquoi, alors que nous le pouvons, alors que nous le savons, pourquoi nous obstiner à détruire au lieu de ne faire que réparer les dégâts  et éviter d’en faire d’autres ?

Nous ne savons pas tout sur tout. Et la science des animaux est, au final, prise dans le prisme du désir humain.On peut y voir ce qu’on veut. C’est comme l’absurdité de dire que les animaux ne savent pas qu’ils vont mourir !!! mais qu’est ce qu’on en sait ? tout  porte à croire l’inverse, puisqu’ils se planquent pour échapper à leurs prédateurs, par exemple .

Sur l’innocence  des animaux :

Après tout, la différence est elle qualitative ou quantitative ? Savons nous si il y a plaisir à tuer en dehors du fait qu’ils ne tuent que pour se nourrir, ou faire survivre leur espèce au mieux ?

 Il se peut que le mal, à l’état  embryonnaire,   existe  ailleurs.
L’observation, en général contrarie cette hypothèse.
Mais d’autres disent que ça existerait chez les dauphins ou je ne sais pas qui encore. comme le symbolique, ailleurs que chez nous.

Il se trouve en tous cas que le s mantes mangent le monsieur pour avoir de quoi nourrir ses bébés, apport de protéines.

C’est du moins notre explication scientifique.

Dans l’état  actuel de la science, les animaux ont des besoins, nous, des désirs. Ils  ont de l’instinct, nous des pulsions.

L’instinct est majoritairement au service de la pulsion de vie.

La pulsion est soumise à la pulsion de mort.


Cette  différence  entre animaux hommes et les autres tient au fait  que l’homme  parle un langage symbolique et, ainsi, est séparé  du réel par ce qu’il  en dit. Pas  juste une langue des signes destinée à communiquer, c’est aussi une possibilité  de remplacer le réel par ce qu’on en croit, comme là, par exemple.

« Le mot est le meurtre de  la chose. » ce qui n’est pas contradictoire avec : « Le mot fait la chose. » de , je crois, Sartre.

Avec le symbolique, nous remplaçons le réel par des mots , nous nous en faisons  une idée en fabricant un autre objet, celui ci, imaginaire et insatisfaisant car  notre élaboration ne cerne pas tout.

Et pour le retrouver ; ce réel  qui nous  énerve à nous échapper, nous voulons le saisir, le disséquer, en arriver à voir la plus infime partie, mais cela ne se peut qu’en le  détruisant. C’est en quoi le désir du chercheur peut aller trop loin s’il ne se laisse pas cadrer par l’éthique.

Savoir qu’on ne peut et doit pas tout savoir, et s’y résigner, c’est ça, l’éthique.

Et quel est le nom de cette pulsion dangereuse qui veut tout voir de l’objet de recherche ?

C’est la pulsion scopique.

celle qui veut tout voir et tout donner à voir, celle qui fait d’un laboratoire  la boucherie immonde que l’on sait.

Connais tu beaucoup d’animaux capables de ça ?

 

 

 

Alors, est ce l’amour du mal en soi ? Peut être pas. 

Mais c’est l’amour (  la jouissance) de se sentir tout-puissant sur l’autre. C’est ce qui arrive si on se borne pas par le respect dû à l'autre.

Ce savoir n'a rien de vital. ce n'est pas un besoin, c'est un désir. Et c’est ça, le mal, si on le réalise sans se soucier de la victime.

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