Ma lettre à l'UNESCO. Faites en autant, SVP avant que la corrida y soit reconnue!
Messieurs et mesdames les représentants de l'UNESCO et du ministère de la culture,
Vous êtes sans doute sollicités pour inscrire la corrida à l'UNESCO, après que, par ce qui convient d'appeler un coup de force contre la volonté des français, le ministère de la culture l'ait admise au patrimoine de la France sous l'influence d'au moins 1 aficionado (M.Belaval) au poste décisif de directeur du patrimoine dit immatériel comme si la lourde présence du réel des animaux souffrant et de l'indigne jouissance des bourreaux et des aficionados n'étaient pas l'antithèse de l'immatérialité! Mais on est en plein délire !
Cette ineptie ne doit pas aller plus loin. Cela doit au contraire être sorti d'urgence de ce patrimoine que ça déshonore. Mais pour cela nos gouvernants doivent prendre conscience qu'ils ont une fonction de modèles.
Est-ce trop demander à ceux-ci d'assumer leurs responsabilités et, enfin, d'éduquer les masses au lieu de les corrompre?
Non, les humains ne doivent pas être représentés par des tortures, sinon, qu'en serait-il de notre être et de notre avenir?
Non seulement la France devrait enfin interdire ces immondes shows, abolir l'alinéa 7 inique qui torpille une loi déjà imparfaite, car limitée aux animaux domestiques et invoquant, comble de cynisme, l'utilité illégitime comme passe-droit, la 521-1, mais savoir que du monde entier une opprobre salvatrice se fait sentir et fait honte à tous les pays qui admettent les supplices des innocents comme normaux et...comble de l'abjection la plus régressive, festifs.
Déjà, la notion de patrimoine de l'humanité est bien souvent contestable. En effet, de quel droit nous approprierions-nous les merveilles de la terre, et même la Lune? Les beaux paysages étaient là avant notre espèce prétentieuse et dévastatrice , et seront là après si nous ne les avons pas détruits . Certes, on les y met pour les protéger de notre dangerosité que donc l'UNESCO reconnaît implicitement.
De ce point de vue, les horreurs sont bien plus notre patrimoine que la beauté du monde, il est vrai, car c'est hélas, jusque là, notre propre.
Mais nous n'en voulons plus. Nous voudrions que l'homme ait l'ambition de s'améliorer, de se maîtriser en adulte, pas de rester dans la fange pulsionnelle d'enfants capricieux qui fait son lit dans la pulsion de mort.
Comme vous le savez, la colère gronde déjà, des hommes comme Robert Badinter, sa femme, et des millions d'autres sont révoltés par cette inscription au patrimoine de la France de ce qui fait sa honte. Son inscription à l'UNESCO ne serait pas admise par les gens pour qui barbarie rime avec tauromachie et pas avec culture.
Je ne parle là que pour protéger des êtres sensibles victimes de maltraitances graves selon le bon sens et le code pénal. Et au passage, l'humain de sa propre méchanceté.
Non, la chair ensanglantée de malheureux suppliciés agonisant à petit feux pour plaire à des pervers n'a rien de culturel. En revanche la corrida a tout du pénalement répréhensible où je pense indispensable de la classer sans dérogation et d'urgence avec les combats de coqs, le gavage, les dressages des cirques, la vivisection, les élevages intolérables et arrosés d'antibiotiques tant la vie y est impossible, et toutes les atrocités que nous savons si bien faire subir aux autres en tant qu'espèce supérieure en divers abus de pouvoir monstrueux.
Merci de m'entendre. C'est sur ce voeu que je vous quitte.
Salutations respectueuses,
Josette Benchetrit
Psychologue clinicienne en charge d'enfants, psychanalyste.
L'homme est juste assez intelligent pour faire les bêtises
qu'aucune bête ne saurait concevoir, pas assez pour en prévoir les conséquences
désastreuses qui commencent à se faire sentir sur son psychisme comme sur son environnement
et vraiment trop idiot pour les réparer sans impliquer d'autres dégâts.