Nous voulons d'un monde meilleur? Matons-la-bête-en-nous et fichons la paix aux animaux.
Ma belle pigeonne Gigi se reposant tranquillement sur notre canapé: une image du paradis, toutes espèces réconciliées? Gigi fut sauvée de la rue, et du coup, des griffes d'Hygiène Action qui assassine dans d'atroces souffrances ses congénères de la ville de Cachan avec l'aval tacite par indifférence ou haine abrutie de tous, commanditée par la mairie de Cachan...Monde ignoble dont je ne veux pas. Dire NON à la barbarie est notre devoir, NON?
Notre rapport abusif aux autres à notre merci est à l'origine de bien des déboires.
Nous nous voyons civilisés alors que nous faisons la preuve du contraire, en temps de guerre certes, mais tout le temps avec les animaux.
Nous avons tendance à oublier la morale dès lors que la loi ou le climat, par effet de foule, nous y autorise, que dis-je, ne nous y incite. Or, pour faire partie du groupe humain, la foule des hommes veut que vous en passiez parfois par des rites d'initiation tout comme le font les "sauvages".
Pour en être, pour que les autres acceptent notre identification à leur groupe en s'identifiant à nous, bien souvent, on doit montrer sa capacité à faire souffrir, à tuer, à affronter la bête, qu'on dit. C'est le partage du repas carnivore qui représente le mieux ça, au quotidien. Bien des gens, souvent des hommes, ne veulent reconnaître avoir mangé que s'ils ont eu au repas un animal.
Or cette bête n'est que la représentation de nos pulsions, et du père de la horde primitive, et là, je m'adresse à ceux qui ont lu "Totem et Tabou" de Freud. Et si, en effet, il y a une bête à mater, ce n'est pas un animal extérieur porteur imaginairement de ces violences qu'on lui attribue, comme le disent les aveugles amateurs de corrida et autres barbaries. C'est ce qu'on n'ose pas voir en soi, ce qu'on appelle "la bête" , c'est à dire le diable qui est dans un de ses sens l'indécence.
Ainsi, , au lieu de s'interdire la cruauté, l'humain a mis son tabou sur la sexualité! D'où la profondeur plus révolutionnaire qu'il n'y paraît du slogan soixante-huitard: "Faites l'amour, pas la guerre". Accepter sa sexualité quand elle est respectueuse du désir de l'autre, c'est pacifier ses pulsions. Or c'est difficile à l' humain. Il a voulu réglementer ça, le légiférer, en faire un tabou, se souciant moins de la loi éthique que de ses ébats dont les bonobos montrent bien pourtant la fonction pacificatrice. Ça me paraît nevrotique de ne rien voir de mal là où il y a violence sur les "à notre merci" comme les animaux et de s'offusquer d'un gros mot qui est souvent un terme sexuel ou animal!(le tabou du mot gueule ravalé au rang de gros mot est édifiant).
Il faut cesser de s’aimer soi-même plus que les animaux et regarder un peu ce que nous sommes à travers ce que nous acceptons d’ignoble du monde humain et qui est la bête en réalité. Je n’ai qu’un mot d’ordre: "Commence par changer pour que le monde change." On peut y ajouter: N’accepte jamais la souffrance des faibles car tu peux les aider, quoique tu en croies.
Allez, sachons le, le monde ne changera que si chacun reconnaît SA responsabilité et SON devoir.
On n’attend pas le paradis terrestre ou céleste, on le CREE!