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Psychanalyse et animaux.

Psychanalyse et corrida. Taureaux torturés, fantasme pervers et illusion d'optique. Wolff délire et les animaux trépassent.

12 Novembre 2013, 08:39am

Publié par Jo Benchetrit

http://www.charliehebdo.fr/images/puce/959-taureau-charb.jpg

 

Je suis tombée sur une citation vertigineuse d'aberration de Francis Wolff, professeur à l'ENS, comme tout ce qu'écrivent sur leur passion décidément pathologique, les aficionados.

Vu son influence délétère sur les incultes en particuliers, mais qui font étalage de leur "culture" avec bonheur, il faudrait peut-être reprendre ses bouquins pour les démonter aisément. Mais il est vrai que j'ai peu envie de lire quand il s'agit d'humains de mauvaise foi. pour moi, la lecture comme la philosophie, c'est l'occasion d'un savoir, et là, j'y vois tout juste de l'encre pour se cacher derrière, comme le fond les sèches apeurées.

 

 

Wolff: "Les taureaux de combat sont traités avant, pendant et après le combat, conformément à ce qu’ils sont pour l’homme : avec l’égard que l’on doit à l’adversaire, »  Le vocabulaire guerrier que  Wolff de Normal Stupre nous impose là oublie que l'égard dû à l'adversaire , par la convention de Genève, appelle crime de guerre la torture des prisonniers. 

Je passe sur le fait qui le dépassera que pour faire la guerre, faut être 2, et que là, ce n’est pas de guerre qu’il s’agit mais de sévices graves en réunion sur un être sans  défense, contraint, et qui ne fait pas plus la guerre que les  VICTIMES de génocides. Car tout est là, les pervers voient des adversaires, des partenaires, dans les êtres torturés. Un bel alibido à leur jouissance indigne.
Wolff et d’autres pervers devraient enfin un jour savoir ceci:
leur fantasme n'est pas du tout partagé par leurs victimes. La victime n’est pour rien dans le délire des abrutis qui la font souffrir et des ignobles qui en jouissent avec leurs ho laids! qui les désignent.. En ce sens, il n’y a que des victimes innocentes.
Le fantasme pervers, selon le matheme de Lacan,  emmène le pervers à se réifier en chose de jouissance pour l'Autre, en objet du désir de l’Autre, objet a,  et à croire qu’il est au service de celui qu’il torture. C’est dingue, non?

Voila la définition de  la perversion vue par Lacan

dans

Les quatre concepts, p. 168 : "Ce que j'ai appelé structure de la perversion, c'est à proprement porter un effet inverse du fantasme. C'est le sujet qui se détermine lui-même comme objet, dans sa rencontre avec la division de subjectivité".

 

Lire Kant avec Sade de Lacan sur ce sujet.  Voici mon écriture du matheme du passage à l'acte pervers croyant réalisant le fantasme du nevrosé : a<>S. C’est le sujet pervers qui se prend pour le a qui comble imaginairement le sujet victime, alors appelé S et non pas barré comme toujours pour le névrosé moyen, $.  Le sujet barré auquel est confronté le pervers lui fait peur et il veut le combler. Le pervers ne peut etre confronté à la castration symbolique qu'il voit comme réelle et ça lui fait horreur. Il la fuit dans son delire et ses passages à l'acte. le sujet est comblé, c'est à dire rendu non barré  par la castration dans le passage à l'acte pervers.
En effet, puisque le "a" le comble, l'Autre, son partenaire en general malgré lui,  ne manque de rien, et surtout pas de ce que le pervers est alors  et lui offre en s'offrant imaginairement: le phallus.  
Ce dont il s’agit en realité est de façonner un modèle de mère phallique, le taureau étant pour le pervers afioc une mère non castrée. Ce n'est pas pour rien qu'on enlève la queue au taureau après la corrida, afin d'en décorer le tueur, signalant ainsi que la mort du taureau, c'est sa castration, et que le comblé sera son boucher, à présent, lui, bouché , comblé, identifié à la puissance de la mere phallique. .
Mais qu'importe me direz vous...ce qu'il faut, cest en finir avc la corrida, comme avec toute barbarie, non? Ben oui. Mais comment?  J’ai appris avec certains que dialoguer avec un pervers, ici, sadique, est impossible. Celui ci, qui, à ses yeux est très moral, puisque dans son fantasme, il sert  l’autre dont il ignore le statut de victime, se croit alors, lui, c'est un comble, victime d’injustice! Il ne se sait donc pas impitoyable crevure, déchet de l’humanité, psychopathe dangereux et à mettre en prison. Il s’imagine au contraire preux chevalier au service de sa belle, le taureau, héros par procuration ou direct, comme le sont pour des midinettes écervelées les matadors.

Et puisqu'on en est aux citations, il faudrait lire Casas  à qui décidément il manque une case, dans des envolées lyriques sur la question.


Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes, cette perle : 

"Les anticorrida ont peur d'être confrontés à la mort. De la confrontation avec la mort, l'homme a beaucoup à gagner. Le taureau en mourant nous signifie que nous sommes mortels. On est dans un phénomène de transfert au point de vue analytique"
Ah oui, quand même.

Le probleme est qu'il emploie le terme TRANSFERT analytique (en réalité le rapport patient-analyste) avec un enorme contre-sens.  


Et celle-là? 

«L e taureau est né pour aimer…

Faire l’amour au taureau, c’est sûr, c’est impudique, c’est beau, il vient vers vous, pas pour vous encorner, mais pour aimer !

La muleta tirée sur le sol comme une langue qui inviterait pour un profond baiser, le spectateur se fait voyeur, c’est à un coït que l’on assiste, un orgasme collectif, à Bayonne la corrida est vaginale…»

Simon CASAS, Taches d’encre et de sang, Editions au Diable de Vauvert.

Mon métier de psy devrait m'interdire de railler un délire, mais là, il s'agit de gens dangereux! De psychopathes qui manipulent avec de  grands mots creux les politiques et sont toujours légaux!!Quand on croit dialoguer avec eux, en fait, on s'illusionne. On ne doit pas oublier qu’on cause avec des pervers délirants qui n'ont pas accès à la connaissance de l'autre en tant qu'altérité absolue.
Ils prennent leur imaginaire pathologique pour la realité. et l’autre pour heureux de réaliser leur fantasme.
Lacan, dans Kant avec Sade, dit déjà que le pervers croit que sa victime jouit grâce à lui. Le pervers se fait objet assujetti à l’Autre tel qu’il le rêve.
il confond service et sévices. 
C’est pourquoi, vu leur état, et vu qu’un pervers est incurable du fait qu’en général, il ne se sait pas atteint gravement, ce ne sont pas des interlocuteurs, ce sont juste des ennemis. Le pb est qu’ils ont convaincus des tas de gens de pouvoir, qui, au « mieux », les maintiennent dans leur illusion de légitimité et au pire, sont comme eux.
  Un vampire se reproduit facilement.
et si cela vous a un peu enervé, voyez avec Freud de quoi vous ramener hors de l'asile psychiatrique:

Sigmund Freud, “ Une difficulté de la psychanalyse ” (1917)[1] :

« b) L'homme s'éleva, au cours de son évolution culturelle, au rôle de seigneur sur

ses semblables de race animale. Mais, non content de cette prédominance, il se mit à

creuser un abîme entre eux et lui-même. Il leur refusa la raison et s'octroya une âme

immortelle, se targua d'une descendance divine qui lui permettait de déchirer tout lien

de solidarité avec le monde animal. Cette présomption, ce qui est curieux, reste encore étrangère au petit enfant comme à l'homme primitif. Elle est le résultat d'une

évolution ultérieure, à visées plus ambitieuses. L'homme primitif, au stade du totémisme, ne trouvait nullement choquant de faire descendre son clan d'un ancêtre

animal. Le mythe, qui contient le résidu de cette antique façon de penser, fait prendre

aux dieux des corps d'animaux, et l'art des temps primitifs donne aux dieux des têtes

d'animaux. L'enfant ne ressent aucune différence entre son propre être et celui de

l'animal ; c'est sans étonnement qu'il trouve dans les contes des animaux pensants,

parlants ; il déplace un affect de peur inspiré par son père sur le chien ou sur le

cheval, sans avoir en cela l'intention de ravaler son père. C'est seulement après avoir

grandi qu'il se sera suffisamment éloigné de l'animal pour pouvoir injurier l'homme

en lui donnant des noms de bêtes.

Nous savons tous que les travaux de Charles Darwin, de ses collaborateurs et de

ses prédécesseurs, ont mis fin à cette prétention de l'homme voici à peine un peu plus

d'un demi-siècle. L'homme n'est rien d'autre, n'est rien de mieux que l'animal, il est

lui-même issu de la série animale, il est apparenté de plus près à certaines espèces, à

d'autres de plus loin. Ses conquêtes extérieures ne sont pas parvenues à effacer les

témoignages de cette équivalence qui se manifestent tant dans la conformation de son

corps que dans ses dispositions psychiques. C'est là cependant la seconde humiliation

du narcissisme humain : l'humiliation biologique. »


  


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