Tariq Ramadan rappelle que dans le Coran, le mouton sacrifié à l'Aïd n'est pas une obligation. Quid du halal sans étourdissement?
Imaginez comme cette position doit être douloureuse pour ce malheureux mouton destiné à une mort donnée sans plus de scrupule!
Mais le bourreau beauf ainsi que le mec qui a écrit sur la photo rigolent. http://www.attariq.org/spip.php?article230
"C'est un rite du paganisme, mais le propre du monothéisme est peut-être dans le dépassement des pratiques païennes." Abdelwahab Meddeb *
Evidemment qu’il faut dire avec Tariq Ramadan qu’il faut cesser de sacrifier des animaux. Le peuple arabo-musulman a une image désastreuse du fait qu’on voit des moutons en partie estropiés, pour certains morts en route, arriver en terre d'Islam par millions, en bateau, où ces pauvres bêtes rendues malades par des semaines voire des mois de transports abominable,assoiffés, affamés, sont débarquées sans aucun ménagement pour la dernière étape, ultime et terrible épreuve, l’assassinat dit abattage sans étourdissement.
La Mecque peut horrifier par les fleuves de sang du sacrifice fait par chaque pèlerin pour devenir…tenez vous bien, hadj, c’est à dire saint. Un saint ne doit sacrifier que LUI-MÊME! Ça me semble assez évident, parole de laïque.
Or il peut y avoir à la Mecque jusqu'à 5 millions de pèlerins qui doivent tuer un mouton ou autre ovin chacun.
Ceci est fait par le prétendant à la sainteté et évidemment, celui-ci peut n'avoir aucune expérience de la chose.
Le musulman, hadj ou pas, doit montrer l’exemple, d’urgence, pour que l’islam soit respecté, voire aimé, en abandonnant des coutumes choquantes car douloureuses physiquement et psychologiquement pour de pauvres ovins trimballés de manière abominable, souvent dans des coffres de voiture, ficelés, non respectés, raillés.
Il y a des photos de pères de famille avec des enfants au bras en train de rire devant des animaux en train d’agoniser, ensanglantés!
Il est temps que l’on voit autrement une population hélas encore assimilée dans l’inconscient collectif comme des égorgeurs, d’animaux et d’hommes.
Mais je rêve? Un monde créé par un nouvel homme, un homo sans cruauté est-il envisageable?
DOUTE depuis que je m'informe vraiment, et chacun peut le faire en partie grâce à Internet, sur les atrocités qui se passent.
Mettez vous bien ça en tête, hommes autistiquement "nombrilisés" sur votre être divinisé à vos yeux aveugles, les "bêtes" ne sont pour rien dans les injonctions, coutumes, traditions, croyances, fantasmes et délires humains.
J'en pense autant de toute religion, ou coutume laïque, lorsqu'elle impose la souffrance animale. J'ai honte de l'humain, précision utile car je n'ai pas envie de réveiller la parano qui adore traiter de raciste toute critique qui s'affronte à des us et coutumes spécifiques.
Aussi tant mieux si on dit aux fidèles de l'islam, avec Tareq Ramadan, comme Boubeker, de donner à l'Aïd au lieu de tuer.
Mais soyez lucides, je ne conseille pas le Tariq Ramadan pour tout!
Son texte sur la question:
http://tariqramadan.com/blog/2006/12/26/et-le-sacrifice/
Ce n'est pas n'importe qui. Ses positions sur l'Islam ne sont pas d'une souplesse légendaire. On sait combien ses préceptes envers les femmes ne fleurent pas Mai 68!
http://carolinefourest.wordpress.com/2009/11/16/lintroduction-de-frere-tariq/
Admirable communiquant, il montre combien le facteur séduction est fondamental pour se faire entendre, et suivre.
On doit donc rester prudent, comme on le serait en écoutant la Marine Le Pen parlant de...l'Islam!
On peut être OK avec quelqu'un sur 1 point et le rejeter sur d'autres.
J'ai pris l'habitude dans la PA de me méfier car le FN y drague, et d'autres fachos déguisés en braves gens comme le fut Morillo Esteban,le skinhead qui a assassiné le jeune vegan Meric.
Quant à la souffrance animale, elle sera inévitable tant que les hommes continueront à manger des produits animaux. C'est bien que l'islam interdise la souffrance animale, comme le dit Ramadan. Cependant, rien n'est fait pour épargner les malheureuses victimes, les vrais martyrs.
Cette violence faite aux bêtes, c'est par là que nous nous faisons la main , dit M.Yourcenar, pour imposer ça aux hommes.
Qui vole un oeuf vole un boeuf? Qui tue un boeuf, fait des veufs, si j'ose la formule.
Tant que nous serons pas vegans, nous aurons un monde répugnant. Je n'imagine pas que le Dieu construit (ou révélé, selon vos croyances) par nos religions monothéistes, à savoir toute sagesse et bonté, puisse se satisfaire d'une création humaine aussi moralement médiocre, car cruelle, et jouissant de sa cruauté, que la nôtre. C'est pour cela que je pense que Dieu n'est pas vraisemblable... ce qui ne l'empêchera pas d'exister si je me trompe.
Mais s'il existe et ne fait rien contre notre barbarie, il ne m'intéresse pas.
Aussi, au lieu de se demander ce que Dieu veut, et je sais que par exemple les talmudistes peuvent y passer toute leur vie en étudiant chaque mot de la Tora, ce que est certes passionnant, il serait temps que les hommes deviennent assez adultes pour SE demander ce qu'il faut faire pour être à la hauteur de leur idéal de morale transcendante.
Je n'ai pas besoin de la peur de Dieu pour essayer d'être d'une éthique la plus irréprochable que je peux et comme ce n'est pas toujours facile, je sens douloureusement ma culpabilité car je n'en fais pas assez, ou pas assez bien. Je n'ai, pour distinguer où est le bien et où est le mal, qu'à écouter mes élans du coeur et surtout mon sens des responsabilités.
Si Dieu existe, vue sa bonté supposée, il me pardonnera mon incrédulité. Je crains que les intégristes dont est Tariq Ramadan, eux, ne me pardonnent pas car ils ont la haine de ceux qu'ils disent "chiens d' infidèles", alors que je ne crois pas l'être vu que je n'ai pas pris d'engagement envers Dieu.
Mais je veux bien être chien, c'est à dire fidèle à mes engagements envers "l'humanité" confrmement aux vertus contenues dans ce qualificatif, loin des exploits terrifiants de l'espece dite humaine.
Au passage, je crois peu pertinent de parler d'islamophobie, donc de phobie(nevrose, domaine de l'irrationnel) au sujet de l’aversion pour certains préceptes d’une religion et de ses traditions barbares.
C’est un peu comme quand on dit « zoophiles » ( dans le sens d’amour immodéré)les défenseurs des droits des animaux .
C’est mettre une analyse pertinente et objective sur le compte du subjectif.
Je ne suis pas islamophobe. Je suis anti traditions laiques ou religieuses barbares chez tous, y compris les juifs, les catho, les athées aussi.
Oui, c’est vrai que ce n’est pas tjrs innocent de relayer un mec comme T.R., un vrai facho, dangereux car seduisant.
Mais il est utile qu’un tel monstre, sacré pour certains, soit entendu par ses nombreux adeptes integristes sur un tel sujet.
On doit lui préférer le plus modéré Boubaker qui avait dit la même chose sur les moutons de l’Aïd, qu'un don aux pauvres peut remplacer.
Sauf qu‘il a un double langage:
http://www.al-kanz.org/2013/07/09/ramadan-dalil-boubakeur/
« faisons de nos mosquées… de véritables mosquées et donc des lieux où les musulmans
prendront en charge leurs affaires courantes (1er et dernier jour de ramadan, organisation du hajj,
organisation du sacrifice de l’Aïd al-Adha,
angles des horaires de prière, assainissement du marché du halal, etc.). »
Cependant vous pouvez lire avec beaucoup plus de profit des gens sages comme Abdelwahab Meddeb, cité par Meryl Pinque que je remercie pour cette excellente référence.*
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Ma conclusion: il faut craindre que ces messieurs visent les non musulmans quand ils parlent de sacrifice évitable et de hallal avec étourdissement, juste pour calmer le jeu avec les non musulmans.
En effet, Boubeker n’a à ma connaissance rien fait pour que le non-étourdissment cesse, sinon dire à BB qu’on pouvait étourdir les bêtes!!!
J'ai hésité avant de relayer Ramadam sur mon blog. Relaierait-on un nazi? Il ne s'est pas opposé à la lapidation, il a demandé un moratoire pour y réfléchir!
ça en dit long...
Par espoir que des musulmans comprennent qu’il faut éviter la souffrance animale selon le Coran, je l’y ai mis, mais avec des précautions.
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Abdelwahab Meddeb, écrivain, poète, directeur de la revue internationale Dédale et professeur de littérature comparée à l'Université Paris X :
Je cite :