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Psychanalyse et animaux.

Un jour sans fin, film répétitif sans ennui sur la chaine AB1 ce soir à 22h 35. Faire de sa vie un chef d'oeuvre.

29 Avril 2013, 18:01pm

Publié par Jo Benchetrit

http://images3.blu-ray.com/movies/covers/2560_front.jpg

A 22h 35!!!

Cette gentille chanson, I got you babe...imposée chaque matin devient une horrible chose aux oreilles de notre héros perdu dans un point de l'espace-temps qui revient sans cesse comme un disque rayé. une véritable condamnation à revivre la même journée digne d'un mythe tragique.

Après avoir tout essayé, y compris le suicide, Phil doit faire contre mauvaise fortune bon coeur. Il est contraint à rester vivant et au même jour, mêmes endroits. Et, au fond, tirer profit de ce  coinçage lui apparaît enfin comme le seul moyen de vivre au mieux sa journée.

Il a compris que tout est perfectible, y compris ce qui se passe ce jour-là, y compris lui. Qui n'a jamais rêvé de faire de sa vie un brouillon avec ses inéluctables erreurs, et, fort de son expérience, de refaire tout "au propre" en optant pour les bons choix?
Cette 2° chance serait pour nombre d'entre nous une sacrée aubaine.
Là, le héros  a plusieurs  fois, sur des mois, peut être des années, on ne sait pas,  pour refaire sa journée, la peaufiner, en faire un chef d'oeuvre. Et coup de chance, c'est quand elle est parfaite que Phil, lui aussi devenu parfait,  est sauvé de cette malédiction bénéfique par l'amour de sa belle princesse. Ha! joli conte de fée pour adultes et bien mieux que la religion. Réussir sa vie est peut être mieux que la vie éternelle.  Heidegger disait que la pensée procédait en spirale, 100 fois sur le métier remettant son ouvrage, mais à chaque tour, allant un brin plus loin.  C'est  dire un éternel retour jamais vain. ni répétitif. Bien loin de la compulsion à la répétition qui nous impose de répéter nos erreurs,  "Un jour sans fin", cette comédie réalisée en 1993 par Harold Ramis 
Avec Bill Murray , Andie MacDowell , Chris Elliott ...  est un  cauchemar  qui vire au joyeux rêve   permettant  de voir  comment réaliser ses désirs: en changeant soi-même. 

 

Télérama:

SYNOPSIS

Phil Connors enrage. Comme tous les ans, parce qu'il présente la météo sur une chaîne de télévision de Pittsburgh, il doit se rendre à Punxsutawney pour une fête locale, le «Groundhog Day», qui célèbre chaque 2 février la fin de l'hibernation des marmottes. Un cameraman, Larry, et une belle productrice, Rita, l'accompagnent. Une tempête de neige les empêche de rentrer le soir même. Furieux, Phil se couche tôt. Le lendemain, il semble être le seul à s'apercevoir que la journée de la veille recommence. Mêmes paroles, mêmes incidents. Chaque matin, le 2 février recommence. D'abord dérouté par ce piétinement du temps, Phil y prend bientôt un certain plaisir. Plus rien n'a de conséquence au-delà du délai d'une journée...

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 26/05/2012



| Genre : comédie en boucle.

Présentateur météo pince-sans-rire, Phil Connors se rend à contrecoeur à Punxsutawney pour couvrir la fête annuelle de la marmotte. Mais, le lendemain, il découvre avec horreur qu'on est toujours le 2 février ; le voilà condamné à revivre indéfiniment la même journée...

Le morceau I got you babe, de Sonny and Cher, sert d'intro au cauchemar perpétuel du pauvre Phil (Bill Murray, impayable, champion du comique métaphysique). Le scénario vertigineux offre toutes sortes d'hypothèses, de fictions virtuelles, qui font de Phil un personnage multiple, d'abord odieux puis généreux. A la fois comédie sentimentale et mise en abyme gonflée des procédés de narration, l'expérience initiatique procure beaucoup d'allégresse. — Jacques Morice



Jacques Morice

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