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Psychanalyse et animaux.

Kippa or not kippa, est-ce la question après Charlie? Evidemment, PAS DE KIPPA.

16 Janvier 2016, 06:42am

Publié par Jo Benchetrit

Dessins de Joann Sfarr

Dessins de Joann Sfarr

Il y a un débat entre dignitaires religieux juifs sur le port de la kippa après l'agression de Marseille, agression à la machette d'un prof juif portant kippa par un gamin kurde (la Turquie est très antisemite, mais aussi antikurde) allumé par DIEU sait qui (Internet mais aussi le discours anti-juif et/ou anti-sioniste de l’extrême gauche et de l'autre extrême, tout 2 extrêmes cons sur ce sujet au moins).

La tendance generale est hélas contre le sage rabbin de Marseille qui est contre le port actuellement de la rondelle de tissu. Il faudrait porter kippa pour ne pas céder devant l'ennemi. Noble riposte. Néanmoins superflue à mes yeux, et fort imprudente.

La Kippa ne signifie pas: "je suis juif". Mais "je reconnais la superiorité de Dieu". Et ça n'est obligatoire aux hommes que dans les moments de priere.

Rien à voir avec les voiles islamiques qui signifient: " je suis une femme et donc, faut pas qu'on me voie sinon, on va automatiquement bander!"
De très très  rares juifs  très très pratiquants et très très croyants, des hyper cachers(!) portent kippa dans la rue. 

Ce n'est sans doute pas obligatoire et même les 2 ou 3 croyants que je connais ne portent pas de kippa hors des lieux de prière.

Je ne crois vraiment pas judicieux, en ces temps  de renouveau de persecution des juifs de  porter une fleche sur la tête avec une cible ou une étoile jaune! Et c'est ce qu'est la kippa.

Certes, ne pas la porter ne met pas à l'abri de tout car tout le monde est dans le collimateur de la mafia  que l'on sait.
Mais inutile de jouer les héros avec n'importe qui.

Certes, ne pas ceder sur notre liberté d'expression, c'est utile et c'est ce que je fais ici.

Courageuse car trouillarde, mais pas temeraire,  je n’écris pas en espérant être reconnue, dans  les 2 sens du terme, mais pour dire ce que je pense être juste.
En tuant les génies de Charlie, les Kouachi leur ont dit:  "fils de pute"!

Est-ce à ces gens-là qu'il faut montrer qu'on a des couilles?  En quoi est-ce une marque de dignité que de s'exposer à des robots incapables de respect par des actes gratuits pour être reconnus d'eux?

Avec ou sans couille, ils auront ta peau s'ils le décident car un cerveau obtus ne leur donne pas le loisir de discerner la dignité humaine de ce quils perçoivent des autres : un magma d'hommes bâclés à la six quatre deux comme le ressentait le paranoïaque président Schreber. (In les 5 psychanalyses de Freud)

Pourtant, un des Kouachi a dit à une des journalistes cachée, Sigolene: "on tue pas les femmes". (donc  ceux qui n'ont pas de couilles). Mais me direz vous, ils venaient de tuer la psychanalyste Elsa Kayat; Faut dire qu'elle avait montré avoir des couilles en les interpelant tandis qu'ils tiraient sur ses collègues, tentant sans doute de faire apparaitre une prise de conscience là il n'y avait que de la connerie haineuse: "Mais qu'est-ce que vous faites, ça va pas?" Une balle lui a répondu.

Pour ma part, je pense que le Kouachi en question qui a épargné Sigolene a été sensible à la beauté des yeux de celle-ci où il s'est senti reconnu comme alter ego, et beau, et qu'il a voulu jouer au cow boy de western, héros fort et généreux...Un peu comme lorsque leurs pretentieux frères en barbarie, les toreros,  qui, fait rarissime, gracient un taureau après l'avoir rendu incapable de survie, d'ailleurs.

Effroyablement choquée, voyant sa dernière heure arrivée, Sigolene le fixait sans rien dire de peur que le parano y trouve de quoi lui tirer dessus (lire à ce sujet entre autres tout le passionnant Charlie Hebdo "Un an après" encore en kiosque le 16 janvier 2015) et crut même voir dans le regard du tueur fou un soupçon de douceur! Un imaginaire échange affectif qui lui a peut être sauvé la vie.

Sigolene Vinson, une survivante de Charlie qui a vu la mort de près...Quel regard! Le Kouachi a dû se sentir très important en lui disant: "Je t'epargne, mais lis le Coran."

Sigolene Vinson, une survivante de Charlie qui a vu la mort de près...Quel regard! Le Kouachi a dû se sentir très important en lui disant: "Je t'epargne, mais lis le Coran."

Sigolene na pas défié son agresseur, et j'imagine qu'elle l'a fasciné. Heureusement qu'elle n'a rien dit!

Donc nous n'avons rien à gagner d'indiquer à nos chasseurs: "nous sommes ton gibier, et on t'emmerde!!!!" Aussi, pas de kippa, comme les journalistes survivants ne feront plus la caricature de Mahomet tant que la peste brune qui renait de ses cendres ne sera pas éradiquée.

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