Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Psychanalyse et animaux.

une réponse à un article de ALKAHEST

17 Septembre 2006, 16:00pm

Publié par Jo benchetrit

Il y avait ce commentaire sur ce blog ALKAHEST, d'une nommée CLothilde, qui dit des trucs plus ou moins proches des miens:

"Au sujet de la situation des animaux, sur la 5, j'ai failli voir, mais j'ai coupé à temps, des horreurs en Andalousie sur la préparation des picadors à cheval qui se font la main et qui enseignent un jeune...

Mais que fait Dieu? Je dis ça parce qu' à chaque fois je me dis: c'est dommage que Tu n'existes pas que je puisse T'injurier de permettre ça.
signé:
Une sorcière 68arde, suppôt de Satan aux moeurs dissolues, quoique qu'elle fut abstinente pendant 20 ans."
Je vous recommande ce blog qui, très esthetique, dit et cite des choses fort interessantes dans une belle langue.
Mais onne peut être d'accord sur tout, et ces jeunes ont sur les années 68 des prejugés.
Blog aussi interessant et créatif où se trouve l'article que je conteste et quia été relayé sur le blog Alkahest:
C'est en même temps de la pub pour eux que j'estime beaucoup   par ailleurs.

Voir les commentaires

Mon nouveau commentaire sur le blog de France culture au sujet de l'emission sur la différence animaux/hommes.

17 Septembre 2006, 10:38am

Publié par Jo benchetrit

Le surlendemain, j'ai laissé ceci sur le blog de France Culture.
 
Petite remarque sur une erreur de frappe: je parle de bourde de Singer pas de HORDE. LAPSUS intéressant, cependant ! mais de qui?
La question de savoir qui on sauverait du chien ou de l'enfant attardé, est aussi sotte que de demander à un enfant"qui tu préfères, ton père ou ta mère"? Lorsqu'on me la pose, ce qui arive souvent vu le peu d'imagination de nos congénères sur un sujet qui les rend débiles, je n'y réponds jamais. Elle reflète l'infantilisation mentale des hommes qui sont jaloux comme des enfants d'une fratrie de l'attention que les parents portent à leurs frères.
J'ai décidé de stigmatiser l'humanité comme n'existant pas, si on la définit de ce que le genre humain dit qu'elle est synonyme: "humaine, donc bonne".
Sa non-existence est donc son péché, puisque le genre humain se complaît dans le mal de la jouissance de ses pulsions monstrueuses de l'enfance d'avant la castration.
Quant au genre humain, je suis d'accord avec E. de Fontenay qui dit qu'il a été décidé par les hommes, et je rajouterai exactement comme un transsexuel "décide" qu'il n'a pas le sexe qu'il a.
Du coup, le genre humain est bâti sur un déni: il n'est pas du règne animal où la connaissance de la science le met.
Selon la façon de s'exprimer des pervers, "je sais bien (que je suis du "genre" animal) mais quand même (je ne m'y reconnais pas), Homo Sapiens rejette son animalité.
Et ce qui est grave, c'est que c'est de ce rejet qu'il déduit que l'autre animal est absolument autre, donc son négatif en tant que sujet. C'est-à-dire  une chose.
Le seul droit d'où découlent tous les autres c'est le droit des subjectivités des vivants sensibles à être maîtresses de leurs destins.
Merci d'avoir eu la bonté de laisser mes commentaires.
En y réfléchissant, j'ai apprécié qu'Elisabeth de Fontenay intervienne à sa façon toujours très nuancée et honnête. Mon souci est plus politique, cependant car c'est une question de rapport de force pour arriver à ce que les hommes deviennent des humains, une question de lois à faire passer, conformes à la morale transcendante, donc à la loi d'interdiction de l'inceste qui promeut la liberté de chacun, et donc   l'existence du sujet du désir  qui s'oppose à l'assujetti à la jouissance comme éthique.
*************
je rajouterai ceci:

A. FINKIELKRAUT interrogeant E. de Fontenay sur son livre "Le silence de bêtes" a bien compris que le nazisme, en tant que défense de la "vraie" humanité se purifiant de "l'animalité"( c'est ce que signifie le terme de sous-homme) juive...est de l' humanisme.

Donc, il n'est pas facile d'avoir de la lucidité.

NI d'avoir une éthique irréprochable.

Pas tant parce que l'on ne supporte pas les privations que cette éthique exige, ni les déceptions et blessures narcissiques que cette lucidité inflige, mais parce que les  sociétés exigent en général de suivre ce que la majorité croit.
L'ideologie dominante est une doxa aussi tyrannique que les religions intégristes. "On" veut que chacun soit conforme.

"On" veut, pour ce faire, vous entraîner dans le sens du  violent courant qui cherche à vous  éloigner de votre lucidité et qui a pour nom le discours courant, bourré d'illusions mortifères auxquels les humains sont amoureusement attachés.

 Cette difficulté s'accroît si vous essayez de transmettre ce qui est et que vous en savez, après  avoir littéralement arraché ces connaissances à ceux qui commettent des atrocités sous couvert de servir l'humanité.
Ce Réel est soigneusement dissimulé par la société qui, ainsi, protège nos congénères de tout  réveil...fatalement désagréable. Tout réveil pourrait donner envie à certains de changer et de réaliser une autre façon de vivre...
Ce qui effraie la plupart de ceux qui se laissent couler dans la facilité de la répétition.
Or, à présent, il suffit de peu pour savoir : grâce à Internet, de nombreuses infos circulent, vidéos en camera cachées dévoilent la part d'une cruauté insoutenable qui se cache chez chacun, et qui s'exprime sans scrupule envers les animaux.
Mais plutôt que d'apprendre, l'homme s'arque-boute sur ses privilèges et essaie de ridiculiser les défenseurs des animaux afin de les tuer imaginairement. Il met entre lui et le réel un écran de fumée...Sa passion de l'ignorance est aussi forte que son désir de jouir sans aucune limite au service de quoi elle est.
 

Voir les commentaires

Débat sur difference animaux/hommes sur France culture le 15.09: déception!

15 Septembre 2006, 15:48pm

Publié par Jo benchetrit

 Avant de vous copier ce que je viens d'envoyer à m.Alberganti au sujet de son émission de cet après midi, je rappelle ceci, qui est simple comme l'oeuf de Colomb:

L'humanité n'existera que lorsqu'elle aura admis comme allant de soi de respecter le 1°droit des animaux qui est le  même  que le  sien : celui à la liberté de vivre pour soi et pas selon une pré-destination déterminée par ue autre espèce. 

Or, c'est sur le déni de ce droit qu'elle a posé ses fondations, faisant de ce poroblèle le centre de son impuissance à exister en tant qu'humanité. Pourquoi? Parce qu'elle se définit du fait que son nom veut dire: bon, intelligent, empathique.

Or, avec les non-hommes, de facto, elle ne l'est pas.
Comme pour se sortir de cette aporie, pour ne pas dire de cette impasse, elle a créé une dérive en disant humaine ... l'erreur.

 Je propose un petit glissement vers son réel tel qu'il apparaît aux yeux des justes et des victimes:

L'horreur est humaine.

Et qu'on ne me sorte pas l'histoire de la cruauté des chats ...j'y ai fait un sort dans un article, ce me semble.Et qu'importe d'ailleurs...puisque ce dont il s'agit ici c'est de faire exister l'humanité, pas de faire de l'éthologie.

  

 

Bonjour cher M. Alberganti,
 
C'était bien parti mais Mme de Fontenay, décidement humaniste  malgré sa connaissance et son admiration pour Lévi-Strauss, a contesté que vous classiez à la suite de ceux qui sont allés sur votre blog, les hommes dans le strict règne animal.  
 Mme de Fontenay a une grande ambivalence concernant ce sujet...qui tient justement à cette bourde ( et pas horde comme il est ecrit par erreur sur mon comm dans le blog de FRance Culture) bourde provocatrice et stupide, connaissant les humains, de Singer sur le choix idiot et classique du "qui vous sauveriez si...un enfant arriéré ou un chien?".
Mais elle a raison de dénoncer le hobby de demander  la frontière de l'humanité élargie aux seuls singes.
Néanmoins son ambivalence tout à la fois sert et dessert notre sujet. On n'est pas là pour abonder dans le sens de l'idéologie dominante, criminogène, des animaux vus comme des biens comme le firent peu ou prou vos invités. Mais elle est la seule, peut-être  à vraiment s'être inquiétée d'eux.
Ce qui fait qu'elle est incernable.Quel dommage que vous tous n'ayez pu avoir un discours cohérent sur ce sujet crucial et fondateur de notre espèce ! 
Mon avis:
 
Se demander si les animaux ont des droits ou si il vaut mieux parler de devoirs de l'homme, c'est, permettez moi ce mot a-propos avec des chercheurs, de l'enculage de mouches.
L'urgence est ailleurs. Elle est celle de libérer les animaux car c'est la seule façon de faire exister cette catégorie à part de vivants, à part parce qu'elle en a DÉCIDÉ ainsi dans sa toute-puissance infantile, l'humanité. 
Oui, si c'est in-humain...Ce n'est pas humain, comme La Palisse dans sa grande sagesse le dirait.
Les animaux ont des droits qui vont dans le sens de la Loi d'interdiction de l'inceste, au sens où l'homme se sent autorisé à satisfaire sur eux ses pulsions partielles archaïques d'avant cette Loi et que cette Loi interdit.
La loi, qui donc interdit l'inceste, fonde l'humanité en lui interdisant la jouissance  barbare pour satisfaire ses pulsions.
Il y va donc de l'existence même de l'humanité qui donc n'existe pas encore, sinon comme concept mais pas comme réel. Elle se veut en effet  antinomique avec la barbarie et  synonyme, ce n'est pas pour rien, de généreuse capacité empathique à la compassion et au respect de tous quelqu'ils soient...
Il ne s'agit donc pas de créer des droits--
ceux-ci existent déjà...de
droit-- mais de respecter ces droits comme ceux de tous, car c'est ça, au sens litteral,  être humain.
Mais pour arriver à admettre qu'il faut obéir à la loi, il faut l'integrer, la faire sienne, et accepter pour payer son ticket d'entrer, une petite opération symbolique, celle de la castration..
Quant à la mort, j'ai déjà répondu que les animaux savent la mort puisqu'ils savent faire le mort pour se protéger de leurs prédateurs. Un être qui n'aurait pas peur de la mort ne serait pas assez prudent pour survivre.
Salutations sincères.
J.Benchetrit.
Esprit de l'escalier:
Le surlendemain, j'ai laissé ceci sur le blog de France Culture:
Petite remarque sur une erreur de frappe: je parle de bourde de Singer pas de HORDE. LAPSUS intéressant, cependant ! mais de qui?
La question de savoir qui on sauverait du chien ou de l'enfant attardé, est aussi sotte que de demander à un enfant"qui tu préfères, ton père ou ta mère"? lorsqu'on me la pose, je n'y réponds jamais. Elle reflète l'infantilisation mentale des hommes qui sont jaloux comme des enfants d'une fratrie de l'attention que les parents portent à leurs frères.
J'ai décidé de stigmatiser l'humanité comme n'existant pas, si on la définit de ce que le genre humain dit qu'elle est synonyme: "humaine, donc bonne".
Sa non-existence est donc son péché, puisque le genre humain se complaît dans le mal de la jouissance de ses pulsions monstrueuses de l'enfance d'avant la castration.
Quant au genre humain, je suis d'accord avec E. de Fontenay qui dit qu'il a été décidé par les hommes, et je rajouterai exactement comme un transsexuel "décide" qu'il n'a pas le sexe qu'il a.
Du coup, le genre humain est bâti sur un déni: il n'est pas du règne animal où la connaissance de la science le met.
Selon la façon de s'exprimer des pervers, "je sais bien (que je suis du "genre" animal) mais quand même (je ne m'y reconnais pas), Homo Sapiens rejette son animalité.
Et ce qui est grave, c'est que c'est de ce rejet qu'il déduit que l'autre animal est absolument autre, donc son négatif en tant que sujet. C'est-à-dire  une chose.
Le seul droit d'où découlent tous les autres c'est le droit des subjectivités des vivants sensibles à être maîtresses de leurs destins.
Merci d'avoir eu la bonté de laisser mes commentaires.
En y réfléchissant, j'ai apprécié qu'Elisabeth de Fontenay intervienne à sa façon toujours très nuancée et honnête. Mon souci est plus politique, cependant car c'est une question de rapport de force pour arriver à ce que les hommes deviennent des humains, une question de lois à faire passer, conformes à la morale transcendante, donc à la loi d'interdiction de l'inceste qui promeut la liberté de chacun, et donc   l'existence du sujet du désir  qui s'oppose à l'assujetti à la jouissance comme éthique. 

Voir les commentaires

Bel hommage à Elisabeth de Fontenay sur le site de Télé Quebec.pourquoi cherche-t-elle la petite bête?

15 Septembre 2006, 09:11am

Publié par Jo benchetrit

Pardon à ceux qui ont "lu" cet article non corrigé, écrit dans la hâte et une grosse fatigue, et parti par mégarde alors qu'il n'était qu'affreux brouillon.

Je ne vais pas parler beaucoup car je vous copie un article fort intéressant de telequebec, mais très long!
Alors, si Elisabeth de Fontenay cherche la petite bête, c'est peut-être parce que c'est le lot des surdoués dont elle est sans doute.
C'est aussi une grande bosseuse.
C'est bien de voir la faille dans l'Autre (et en soi comme elle le fait sans concession), mais il y a encore un mais, il convient aussi de voir le reste, et qu'on peut aussi être d'accord "en gros", que la fusion ( qu'elle fuit en même temps je crois) n'existe pas sinon dans la mort, et qu'elle aurait pu être une égérie intello du mouvement si elle n'avait pas tendance à vouloir être complètement honnête, nuancée, ce qui est bien, certes, mais peut faire le jeu de l'ennemi.
Or il ne faut pas se leurrer, il y a des ennemis des animaux, bien plus  que de  vrais amis.
Car ce qui se passe en fait est à mes yeux ceci:
le genre humain a déclaré la guerre à la nature, ET aux autres animaux dont il a renié son appartenance, exactement  comme un transsexuel dénie son sexe, son genre de départ. Alors,dans cette guerre, les lucides ont tout pour être des justes. Encore faut-il le vouloir sans craindre de trahir notre espèce.
Je crois que non seulement les justes ne trahissent pas leur camp, mais qu'ils le sauvent. Et je dirai même  ceci:
L'humanité n'existerait pas sans eux. Et comme il y en a très peu, j'irai jusqu'à d'une part déplorer la quasi inexistence de l'humanité, et d'autre part jusqu'à affirmer que l'humanité sera sauvée(ou pas si ça continue à rater) par les défenseurs des animaux,PLUS précisément par la libération des animaux de leurs jougs.
La psychanalyse montre qu'on ne peut être libre tout seul et que le tyran  est assujetti à ses pulsions partielles et au surmoi tout aussi  tyrannique qui lui impose de jouir.
J'en profite pour donner comme conseil aux justes, un truc tout simple: l'union fait la force et en face, l'ennemi est très fort car il représente 6 milliards d'hommes qui n'ont pas envie que ça change.
Il faut aussi passer sur sa crainte d' être pris pour quelqu'un d'autre que soi.
C'est d'ailleurs le défaut de nombre des défenseurs des animaux, qui, lucides, voient bien qu'il y a quelque chose de pourri dans le royaume des hommes...Mais trop individualistes, oublient que pour que ça change, il faut un discours politique cohérent et pas une navigation à vue.

Il faut entraîner la majorité à réfléchir, à mettre de la pensée là où il n'y a que les automatismes de la banalisation de ce mal qui afflige à la fois les animaux en les martyrisant et les hommes en les séparant de ce dont il y aurait lieu d'être heureux de...si  on lui donnait sa chance d'exister, leur... humanité.

voici donc l'article: http://telequebec.tv/sites/idees/archives/20020303/theme.aspÉmission du 3 mars 2002
Élisabeth de Fontenay:
L'homme et la bête


Élisabeth de Fontenay et Le silence des bêtes


"Élisabeth de Fontenay ne s'est jamais entendue avec quelque groupe que ce soit. Trop occupée à nommer ce qui dérange, à pointer ce qui cloche, à dire ce qui fâche, au nom de la vérité, pour ne plus risquer d'encourir ce reproche que lui faisait sa mère quand elle était enfant: "Élisabeth, tu es veule"! Ce qu'on a du mal à imaginer, en lisant les pages magnifiques où, après s'être fait porte-parole des animaux, éternelles victimes des hommes, elle a le culot d'avouer: "De la chasse à courre, je ne veux rien dire, si grande est ma honte d'en ressentir encore le plaisir fou."
"Les militants anti-chasse vont m'en vouloir", dit-elle avec un regret teinté d'humour. Elle prend le risque. Elle prend toujours le risque d'être à contre-courant. De ne pas être comprise. D'avoir l'air de chercher la petite bête. On sent bien que c'est une vieille règle de vie, qui est devenue une habitude." ("Élisabeth de Fontenay, une femme d'honneur", Geneviève Brisac, Le Monde, 25 septembre 1998, p. 8)

Le silence des bêtes contient "plus de trois mille citations", a-t-elle déclaré fièrement à la journaliste du Monde Geneviève Brisac. "Parler avec Élisabeth de Fontenay, écrit cette dernière, c'est partager avec elle sa reconnaissance pour ceux qu'elle nomme ses maîtres, et ses jeunes maîtres. Jankélévitch avant tout, et puis Foucault dans les pas de qui elle a inscrit son livre. Il procède du même souci que L'Histoire de la folie: "Sous le double pavillon d'un miserere et d'une déconstruction." Et enfin, Jacques Derrida: "Il m'a donné le droit aux marges de la philosophie. Une liberté de circuler aux abords de la sphère de la métaphysique, d'entrer pour en sortir, d'en sortir pour y réentrer."
Il y a chez Élisabeth de Fontenay un anti-humanisme qui est le vrai humanisme, un sens de la tradition qui est la vraie révolte, une nostalgie des mondes et des équilibres détruits qui est la vraie modernité." ("Élisabeth de Fontenay, une femme d'honneur", Geneviève Brisac, Le Monde, 25 septembre 1998, p. 8)

"Je me demande quelle manière d'être ensemble, entre hommes et femmes, entre malades et bien portants, entre morts et vivants, entre enfants et adultes, entre fous et sensés, entre hommes et bêtes pourrait aider à réinscrire l'animal dans une chaîne symbolique qui ne fasse plus bon marché de lui", écrit-elle. (Le silence des bêtes, p. 716)

Professeure de philosophie à l'Université de Paris-I, Élisabeth de Fontenay, qui a notamment publié Les Figures juives de Marx (1973) et Diderot ou le matérialisme enchanté (1981), retrace, dans Le silence des bêtes, ni plus ni moins que l'histoire de la pensée occidentale, des présocratiques aux penseurs contemporains. Elle y montre entre autres que l'Antiquité a été une sorte d'âge d'or pour les bêtes. "Car si les hommes offraient des animaux en sacrifice à Dieu, aux dieux, ils s'accordaient sur leur statut d'êtres animés et avaient pour elles [les bêtes] de la considération". Or, depuis que Dieu s'est fait homme, que le Christ s'est offert en sacrifice tel un agneau, c'est-à-dire depuis l'ère chrétienne, la condition de l'animal a radicalement changé. Désormais les philosophes se préoccupent surtout de verrouiller le propre de l'homme et de ressasser les traits qui le différencient des autres vivants, lesquels sont considérés comme des êtres négligeables: tenus pour des machines (Descartes) et à l'occasion comparés à des pommes de terre (Kant)." (Le silence des bêtes, 4e de couverture)

Au contraire de ceux qui ont suggéré que l'amour des bêtes allait de pair avec misanthropie, racisme et barbarie, Élisabeth de Fontenay suggère que "la manière dont nous regardons les bêtes n'est pas sans rapport avec la façon dont sont traités quelques-uns d'entre nous, ceux que l'on déshumanise par le racisme, ceux qui, du fait de l'infirmité, de la maladie, de la vieillesse, du trouble mental, ne sont pas conformes à l'idéal dominant de la conscience de soi." (Le silence des bêtes, 4e de couverture) Oui, écrit cette moitié Juive par sa mère, "les pratiques d'élevage et de mise à mort industrielles des bêtes peuvent rappeler les camps de concentration et même d'extermination, mais à une condition: que l'on ait préalablement reconnu le caractère de singularité à la destruction des Juifs d'Europe, ce qui donne pour tâche de transformer l'expression figée "comme des brebis à l'abattoir" en une métaphore vive. Car ce n'est pas faire preuve de manquement à l'humain que de conduire une critique de la métaphysique humaniste, subjectiviste et prédatrice." (Le silence des bêtes, avant-propos)

"Le silence des bêtes, d'Élisabeth de Fontenay, constitue un événement philosophique majeur (...). On y retrouve, rassemblées et passées au crible d'une analyse serrée, les multiples discussions sur le statut de l'animalité: les métamorphoses et la métempsychose; le sacrifice animal; les querelles autour de l'âme des bêtes; la justification du mal, s'agissant d'êtres souffrants et innocents à la fois; l'histoire des critères de distinction de l'humain, dont la raison, la capacité à passer un contrat et à écrire des lois, la possession d'une conscience de soi, l'accès à un monde. Cette question ne fait qu'un avec celle du propre de l'homme, dans la mesure où l'appropriation des animaux procède de l'affirmation d'une qualité intellectuelle ou morale distinctive, dont résulterait un droit absolu sur le reste des vivants.

C'est la reconduction de ce dispositif, de Platon à Levinas, qu'analyse Élisabeth de Fontenay, en se demandant pourquoi on n'en peut sortir. Face à une conception d'un droit fondé sur des performances, philosophes et écrivains ont, d'âge en âge, fait prévaloir la capacité à souffrir, et montré que c'est dans cette même vulnérabilité que s'ajointent le sort des hommes et celui des animaux. Ce décentrement de la raison vers la sensibilité, pour octroyer des droits naturels, constitue la voie pour laquelle opte l'auteur. Sa critique de l'humanisme métaphysique, présente dans d'autres de ses écrits, est indissociable de sa reformulation du propre de l'homme: en finir avec l'arrogance et l'hégémonie du sujet raisonnable et parlant, c'est aussi en finir avec le risque d'exclure ceux des humains qui, par accident, sont dépourvus de ces qualités de raison et de parole".("Comment l'Occident traite son prochain. Du droit absolu de l'homme sur l'animal", Florence Burgeat, Le Monde diplomatique, février 1999, p. 31)

La grande sensibilité d'Élisabeth de Fontenay à ces humains - et aux bêtes - lui vient, comme elle l'écrit dans son avant-propos, en partie du fait qu'un membre de sa famille (son frère) a été frappé par la maladie mentale. C'est à lui qu'elle dédie son livre.

"Le problème, c'est que les animaux sont des "bêtes", puisqu'ils ne parlent pas - d'où le titre du grand livre d'Élisabeth de Fontenay, Le silence des bêtes (...). Fiers de notre statut d'êtres parlants - de parlêtres comme disait Jacques Lacan - les philosophes ont souvent élu le langage comme critère unique pour fixer le lieu de la frontière entre l'homme et l'animal - sans dire pourquoi ils ne rejettent pas pour autant hors de l'humanité les autistes, les sourds-muets, les aphasiques ou les nourrissons, qui n'ont pas non plus accès à la parole." ("Les animaux malades de l'homme", Catherine David, Le Nouvel Observateur, 25 novembre 1999, p. 8)

Un autre critique fait ressortir la richesse et la complexité du propos d'Élisabeth Fontenay, qui reflète celle de la pensée philosophique elle-même sur l'animalité. "De l'animalité, certes, il convenait aux philosophes de parler. Mais pour la délimiter, de manière générale, et la tenir en lisière. Pour affirmer (...) le propre de l'homme, la vie parlante et rationnelle. Doué de raison, de langage, l'être humain était si différent, par nature, de l'animal qu'il lui appartenait "légitimement" d'être dominateur... et carnivore.
Dans le détail, dès qu'on regarde les textes, ce n'est plus tout à fait si simple. De siècle en siècle, quand il s'agit de dire quelque chose à propos de l'animalité, il semble que la pensée hésite, s'empêtre, éructe ou s'arrête interdite. Il convient donc d'aborder le grand livre d'Élisabeth de Fontenay comme une battue sans proie, sans limites dans ce que dirent, des bêtes, des philosophes par dizaines. Elle a rapporté de cette grande exploration une oeuvre superbe et fort étrange, un de ces textes dont on se dit d'emblée qu'ils marquent une date, un commencement ou un terme dernier." ("La vie sans les mots", Roger Pol Droit, Le Monde, 25 septembre 1998, p. 8)



L'an dernier, "les charniers fumants de centaines de milliers de brebis, en Europe, ont été élevés comme autant d'autels au productivisme et au culte du profit. On a massacré ces bêtes afin qu'elles ne contractent pas la fièvre aphteuse (...). Sans être un danger public pour la population, les animaux infectés risquaient cependant de réduire le rendement de la production de viande", lit-on dans un autre article de ce Relations consacré à la question animale. ("Nos amies, les bêtes?", Jean-Claude Ravet, Relations, juillet-août 2001, p. 10) Que révèle ce traitement des animaux dans nos sociétés? "Dans la situation chaotique où nous sommes en Europe, où des millions de bêtes ont été abattues et incinérées, on s'aperçoit qu'il y a pire que tuer pour manger: tuer pour ne pas manger. Tuer en vertu d'un principe de précaution devenu fou: tuer pour expier notre folie", répond Élisabeth Fontenay. ("Question animale, question politique. Entrevue avec Élisabeth de Fontenay", Jean Pichette, Relations, juillet-août 2001)



La souffrance des animaux

"Qui a vraiment envie de savoir, même sans éprouver de tendresse particulière pour les gallinacés, que toute la vie d'une poule dans un élevage moderne se déroule sur l'espace d'une feuille de papier à lettres? [...] Si la télévision diffusait une émission sur les abattoirs, nous aurions tendance à zapper. Cette indifférence nous paraît naturelle, pour ne pas dire vitale. Nous y tenons, comme nous tenons à notre confort, à nos habitudes alimentaires et à nos préjugés. Peut-être est-elle même l'un des fondements invisibles de notre société, comme le pensait Elias Canetti, prix Nobel de littérature, qui parlait de "l'horreur de l'abattoir, sur quoi tout est fondé". [...] Certes, la nature est cruelle, et les espèces s'entr'égorgent depuis la nuit des temps, selon les lois de la grande chaîne alimentaire qui relie entre eux l'ensemble des vivants. (...) [Mais] jamais dans l'histoire les animaux n'ont été martyrisés de manière aussi massive, avec des moyens aussi énormes, aussi efficaces, des prétextes aussi futiles, une telle absence de scrupules, un gaspillage aussi flagrant. [...]
Pour des raisons évidentes, notre civilisation nous encourage à admettre l'élevage en batterie des volailles ou les conditions atroces de l'abattage des cochons comme inévitables, nécessaires à l'alimentation d'une société en expansion. Seulement voilà: certains se demandent, de moins en moins timidement, si l'on ne pourrait pas, grâce aux progrès techniques, effectuer au moins cette sale besogne dans des conditions moins cruelles? [...]
Toutes les recherches les plus modernes, en neurobiologie et en zoologie, tendent à montrer que la frontière entre l'animal et l'homme est moins étache qu'il n'y paraissait, et qu'il existe chez l'animal des formes spécifiques d'intelligence, des capacités d'apprentissage, des émotions. [...] Il reste à mesurer les conséquences de ces découvertes, et nous sommes loin du compte. Car tout se passe comme si la théorie de l'animal-machine, à laquelle plus personne ne croit mais qui a l'avantage d'avoir des effets déculpabilisants, restait en vigueur dès qu'il s'agit de justifier les excès de la barbarie industrielle. [...]" ("Les animaux malades de l'homme", Catherine David, Le Nouvel Observateur, 25 novembre 1999, p. 6)


Les animaux ont-ils des droits?

Chez les philosophes, la thèse dominante est la suivante: non seulement nous ne composons pas avec les animaux une société régie par des rapports de droit, mais encore une telle société ne saurait exister entre eux et nous. "Notre attitude à l'égard de ces étrangers peut aller de la plus parfaite indifférence (chez Descartes; chez Saint-Augustin, à qui l'on doit la formule selon laquelle le Christ lui-même a jugé qu'il n'existe aucune société de droit entre les animaux et nous) à une sorte d'hospitalité réservée (chez Aristote; chez Kant, ce dernier estimant que la cruauté et la violence envers les bêtes sont condamnables, mais seulement parce que de telles dispositions émoussent en l'homme une disposition favorable à la moralité envers les autres hommes). La philosophie morale dominante est donc largement anthropocentrée." ("Les animaux et nous", Jean-Yves Goffi, Le Magazine littéraire, janvier 1998, p. 106)

Pour Élisabeth de Fontenay, c'est le christianisme, en remplaçant le sacrifice au dieu par le sacrifice du dieu et en expulsant ainsi l'animal de la dimension sacrée, qui accomplit la première grande rupture: "L'avènement du christianisme comme système théorico-pratique et onto-politique dominant marque, à l'intérieur de la sphère des vivants, une rupture dont les conséquences n'ont pas fini de structurer notre rapport à l'animal." (Le silence des bêtes, p. 243) Le christianisme préfigure déjà, selon elle, l'animal-machine et les abattoirs de Chicago.

Selon la théorie des animaux-machines de Descartes, les bêtes seraient dénuées de toute intelligence, mais aussi privées d'affectivité, et même de sensibilité. Descartes ne cessera d'y insister: les animaux, contrairement à l'opinion commune, ne souffrent pas. Mais attention, Élisabeth de Fontenay s'oppose à ceux qui, dit-elle, font une caricature de la théorie des animaux-machines, au point qu'elle veut tenter "jusqu'à un certain point de la défendre contre ceux qui lui ont imputé la responsabilité des plus grands maux infligés aux bêtes" (Le silence des bêtes, p. 276) ...


Étude de Charles Le Brun sur la physiologie humaine et animale

Comme on l'a mentionné, la pensée philosophique n'est pas unanime sur la question des animaux. Ainsi, à côté de Descartes, il y a Hume: "Chez Hume, les animaux, les Indiens et les femmes auraient donc pour tâche de mener un même combat contre ceux qui monopolisent la raison, accaparent l'humanité, déshumanisent l'autre sexe." (Le silence des bêtes, p. 401) Par ailleurs, il y aura en France une forte réaction anticartésienne: Larousse, Michelet, Hugo et bien d'autres penseurs français s'élèveront contre la réduction de l'animal à une machine. "C'est dans cette optique qu'en juillet 1850 Jacques Delmas, comte de Grammont, un député bonapartiste, fera voter une loi destinée à protéger les animaux contre la cruauté des hommes." Il ne s'agit pourtant pas de reconnaître aux animaux des droits. "La loi ne protège pas les bêtes sauvages et elle ne réprime que la cruauté accomplie en public, c'est-à-dire (...) celle qui peut heurter ou corrompre la sensibilité des êtres humains." ("Les animaux ont-ils des droits?", Luc Ferry, Le Point, 1er avril 1995, no 1176, p.51) On considère que le plus grave dans la cruauté qu'on inflige aux bêtes, c'est que l'homme s'y dégrade lui-même et perd son humanité.


Étude de Charles Le Brun sur la physiologie humaine et animale

Pour la plupart des Européens, écrit Luc Ferry, l'idée s'impose que la cruauté envers les animaux est plus ou moins répréhensible. "Chacun semble admettre, même sans être un fanatique de la cause animale, que le fait d'infliger des souffrances inutiles à ceux que Michelet nommait joliement nos "frères inférieurs" est en quelque façon inhumain." Il existe d'ailleurs une "Déclaration universelle des droits de l'animal", proclamée en 1979 devant l'UNESCO, qui a suscité beaucoup de railleries de la part des philosophes et des juristes.

Car, le principe posé, son application ne va pas de soi, souligne Luc Ferry. "Nos habitudes alimentaires, les nécessités de l'expérimentation sur le vivant, la passion de la chasse ou l'usage des peaux et fourrures, certaines traditions locales, telles que la tauromachie viennent sans cesse contrecarrer d'éventuelles bonnes volontés. Car ces pratiques impliquent bel et bien, inutile de se voiler la face, que l'on maltraite, dans des proportions parfois considérables, des animaux qui nous seraient par ailleurs plutôt sympathiques. (...) Faut-il dès lors interdire, renforcer les lois, souvent timides, qui tentent déjà dans la plupart des pays d'Europe de fixer les règles d'une protection minimale des animaux? Et si oui, jusqu'où faut-il aller? Le problème est beaucoup moins simple qu'il n'y paraît. Il ne tient pas seulement au fait que des intérêts, au plus haut point contradictoires, s'affrontent. Il touche les principes eux-mêmes." ("Les animaux ont-ils des droits?", Luc Ferry, Le Point, 1er avril 1995, no 1176, p.51)


Image tirée du film Mon oncle d'Amérique

Une question de degré ou de nature?

"Certains penseurs de l'éthologie comparé (Konrad Lorenz, Tinbergen...), insistant sur les similitudes de comportement entre espèces, ont contribué à l'obscurcissement de la ligne de fracture entre la culture humaine et la nature animale, écrit encore Luc Ferry ("Les amis des bêtes deviennent-ils cinglés?", Luc Ferry et Éric Conan, L'express, 26 janvier 1990, p. 33). S'appuyant sur les théories d'Henri Laborit, Mon oncle d'Amérique, le film d'Alain Resnais, s'est plu à mettre en scène l'idée selon laquelle nous nous comporterions comme de vulgaires rats de laboratoire: le stress nous rendrait agressifs pour des raisons purement physiques. On voit mal, dans ces conditions, pourquoi réserver la protection que nous assurent les droits démocratiques aux seuls êtres décrétés "humains". La question est tout à fait sérieuse et la revendication d'un droit des animaux, dont l'importance est déjà considérable outre-Atlantique, se fonde souvent sur cette vonction d'une continuité entre les êtres vivants. Cette confusion est, au contraire, inacceptable pour la tradition philosophique inspiratrice des droits de l'homme: la différence qui sépare l'homme de la bête est non pas quantitative, mais qualitative. (...) La bête est régie par un instinct, un code dont elle est à jamais incapable de s'écarter. Au contraire, l'homme dispose d'une aptitude à prendre ses distances à l'égard de toute définition, biologique ou sociobiologique, dans laquelle on prétendrait l'enfermer: il peut toujours s'arracher au cycle de la vie, mais aussi à son histoire, à sa classe, à sa nation, thèse que l'on retrouvera à la base de la déclaration de 1789."

La différence entre animaux et êtres humains se décline à l'infini, écrit Jean-Yves Goffi, professeur de philosophie à l'Université de Grenoble et auteur du livre Le Philosophe et les animaux: "Ils sont des êtres de nature; nous sommes des êtres de liberté. Ils opèrent seulement un changement de forme dans les matières naturelles; nous réalisons, par le travail, nos buts conscients. Ils sont des machines automouvantes; il y a en nous une âme qui a des pensées. Ils sont des choses dont on peut disposer à sa guise; nous sommes des personnes qu'on ne peut jamais traiter comme des moyens seulement. Ils sont pauvres en monde; nous sommes des configurateurs de monde. Ils sont de simples créatures de Dieu; nous sommes, en outre, créés à Son Image et à Sa Ressemblance. Ils ont, selon les cas, un museau, un groin, une gueule; nous avons un visage. Ils crient; nous parlons. Ils manifestent en toute inconscience l'ordre éternel du cosmos; nous le comprenons par l'activité théorique contemplative." Il y a parfois, ajoute-t-il, quelque penseur pour suggérer que la différence, entre les bêtes et nous, "est de degré seulement et non de nature; que nous formons une communauté de vivants; que leurs souffrances importent. Mais il s'agit là de voix dissidentes."

Élisabeth de Fontenay est l'une de ces voix dissidentes. Sans rejeter totalement l'idée de la différence fondamentale entre l'être humain et l'animal, elle insiste sur la continuité entre l'homme et la bête, sur la proximité entre le monde animal et le monde humain. Elle se refuse d'ailleurs à définir le propre de l'homme, comme elle l'explique dans l'entrevue qu'elle a accordée à Relations: "C'est par respect et par pitié que je refuse de le définir. Un respect et une pitié que je ne veux pas fonder, parce que l'activité fondatrice est une activité métaphysique dont je critique tantôt l'inefficacité, tantôt la dangerosité. Je récuse l'exaltation de l'humain, de la rationalité, de la liberté et de tous ces caractères qu'on énumère en général pour définir l'humain. Je constate qu'il y a, sans aucun doute, et sans que nous puissions donc le justifier ou le fonder, une primauté de l'humain. Mais cet humain dont je reconnais la supériorité - qui n'a rien à voir avec le droit à la totale hégémonie sur ce qui n'est pas l'homme -, je refuse de le définir. Dès qu'on définit, en effet, il y a des exclus, des humains exclus de la rationalité, de la conscience, de la liberté, de la représentation de la mort." ("Question animale, question politique. Entrevue avec Élisabeth de Fontenay", Jean Pichette, Relations, juillet-août 2001, p. 12)

Et plus loin sur la proximité entre monde humain et monde animal: "Au début du XIXe siècle, Hegel disait que l'animal ne meurt pas, il finit. Dans cette tradition de pensée, l'animal est sans monde. Quand on se met à l'écoute de l'éthologie contemporaine, on découvre toutefois le caractère mobile de la frontière entre environnement animal et monde humain. Et pas seulement dans le cas des grands singes. L'animal n'est pas un être de la nature: sa spontanéité, que n'a pas la plante, est déjà une conscience et une visée, et il n'y a pas de visée sans monde visé."

Par contre, Élisabeth de Fontenay se distingue de façon nette de la théoricienne italienne Paola Olivieri, qui réclame ni plus ni moins que l'extension des droits de l'homme aux "grands singes non humains". Paola Olivieri a signé en janvier 2000 un article sur cette question dans la revue française Le débat. "Nous savons que nous partageons avec les autres animaux nombre de nos gènes et une histoire évolutive commune. La biologie moderne nous papprend que les organismes sont regroupés de manière plus ou moins arbitraire, et que les différences sont de degré, non pas de nature. Dans ce cadre, il est désormais peu vraisemblable qu'il existe des capacités proprement humaines."("Les droits de l'homme pour les grands singes non humains?", Paola Olivieri, Le débat, no 108, janvier-février 2000, p. 156) C'est à partir de cette réfutation d'un propre de l'homme et de la démonstration de l'appartenance au monde moral des grands singes non humains que Paola Olivieri réclame pour eux la même protection éthique fondamentale que nous.


Humanisme et utilitarisme

Pour le philosophe utilitariste contemporain Peter Singer, dont Paola Olivieri est la disciple, l'humanisme n'est qu'un égoïsme de l'espèce. Comme Bentham, le père de l'utilitarisme (Élisabeth de Fontenay le mentionne, mais n'en parle pratiquement pas), il pense que les détenteurs du pouvoir politique doivent s'inspirer, lorqu'ils légifèrent, du principe suivant: une action est bonne quand elle tend à réaliser la plus grande somme de bonheur pour le plus grand nombre possible d'être concernés par cette action (c'est le principe d'utilité). "Peter Singer estime que l'agent moral est celui qui se demande, au moment d'agir, comment les conséquences de ses actions vont affecter les intérêts de ceux qui les subiront; et qui choisit d'agir en conséquence, explique Jean-Yves Goffi. Chaque fois qu'un agent moral se refuse à prendre en compte les intérêts d'un être sensible, il s'agit d'une forme sournoise de discrimination. Cette discrimination est tout aussi réelle (et tout aussi condamnable) qu'elle s'exerce contre les membres d'une autre race, d'un autre sexe ou d'une autre espèce. Les animaux dotés de sensibilité (capables d'éprouver du plaisir ou de la douleur) font, de plein droit, partie de la communauté morale: non pas, bien sûr, à titre d'agents car ils sont incapables du type de réflexion que l'agent moral est censé pratiquer; mais au moins à titre de patients. (...)" ("Les animaux et nous", Jean-Yves Goffi, Le Magazine littéraire, janvier 1998, p. 106)

"L'argument central de Bentham et de ses disciples est simple, écrit pour sa part Luc Ferry: les critères invoqués d'ordinaire pour valoriser l'humain au détriment de l'animal (la raison, le langage, l'affectivité, la sociabilité, etc.) ne sont pas pertinents. De toute évidence, en effet, il existe de nombreux cas dans lesquels nous devons bien constater que l'animal est plus intelligent, plus "communiquant", plus affectueux ou sociable que certains humains. Imaginons, dit Peter Singer dans son maître livre, "La libération animale" (Grasset), que nous soyons placés devant le choix suivant: sacrifier un chimpanzé en pleine santé ou un nourrisson débile dont le cerveau est radicalement endommagé. À l'évidence, le chimpanzé est, à tous égards, plus raisonnable, plus sociable, plus affectueux que le bébé. Quel que soit le critère retenu, c'est lui qu'il faudrait choisir de sauver si nous agissions de façon rationnelle, en accord avec nos propres critères. Nos hésitations ne tiendraient donc qu'à nos préjugés "spécistes"." ("Les animaux ont-ils des droits?", Luc Ferry, Le Point, 1er avril 1995, no 1176, p.55)

C'est effectivement ce type d'arguments qu'utilise Paola Olivieri dans son texte. "Est-il des êtres non humains qui possèdent effectivement ces capacités mêmes que nous jugeons pertinentes nous concernant? Nous avons vraisemblablement maintenant assez d'informations pour répondre par l'affirmative, du moins en ce qui concerne les grands singes non humains. Ce n'est guère surprenant. Les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans sont les êtres les plus proches de nous dans l'arbre de l'évolution: ils partagenant avec nous de 98% à 99% de leur ADN (...), les gestes par lesquels ils communiquent sont très semblables aux nôtres et sont employés dans des contextes analogues avec des significations analogues; ils sont capables de communication sophistiquée (...); les liens entre les membres de la famille sont fort et durables; la transmission culturelle se fait par un véritable enseignement (...)", etc.
Ainsi Paolo Olivieri montre la proximité entre grands singes et êtres humains. Elle démontre aussi que les critères qu'on retient pour définir l'humanité excluent nécessairement certains individus sans que pour autant on les exclue de la communauté morale: c'est ainsi qu'elle définit un statut à part de "patient moral" pour les grands singes. "Certes, ils ne sont pas des agents moraux à part entière et ils ne sont pas à même de prétendre directement à une telle protection, mais il en va de même des enfants et des membres de notre espèce qui ne sont pas pleinement autonomes et auxquels nous ne refusons pas pour autant des droits moraux fondamentaux égaux." ("Les droits de l'homme pour les grands singes non humains?", Paola Olivieri, Le débat, no 108, janvier-février 2000, p. 156)

Plusieurs penseurs ont réagi à cet article, dont Luc Ferry et Élisabeth de Fontenay (le texte de cette dernière a été publié à part des autres réactions, dans un numéro subséquent, avec une réplique de Paola Olivieri). Luc Ferry affirme que ce que qualifie un "être moral", ce n'est ni son intelligence, ni ses capacités linguistiques, ni même sa faculté d'éprouver du plaisir ou de la peine, mais "tout simplement sa liberté entendue comme faculté de s'arracher aux déterminismes naturels et historiques particuliers qui pèsent de part en part sur les formes de vie "naturelles"". Et vlan pour l'appartenance des animaux au monde moral.



"Les grands singes ne pourront jamais être plus, et encore s'exprime-t-on là par simple analogie, que des "citoyens passifs", à la différence des enfants qui ne le resteront pas, des handicapés mentaux sévères qui pourraient auraient pu ne pas l'être, et des vieillards séniles qui ne l'ont pas toujours été. S'ils avaient réellement des droits subjectifs, ils auraient aussi des devoirs, ce qui n'a guère de sens. Ils ont donc, tout au plus, des "droits objectifs", comme les monuments naturels ou historiques, par exemple, que l'on protège du vandalisme." ("Des "droits de l'homme" pour les grands singes? Non, mais des devoirs envers eux, sans nul doute", Luc Ferry, Le débat, no 108, janvier-février 2000, p. 167)

Selon Luc Ferry, "il faut cesser de penser en termes de droits pour parler plus sérieusement des devoirs que l'homme doit assumer envers des êtres qui, parce qu'ils sont comme lui doués de sensibilité, possèdent une aptitude à la souffrance, écrit Luc Ferry. Après avoir longtemps adopté la définition cartésienne des "animaux-machines" (aussi insensibles que des automates), notre législation a adopté la position kantienne: les animaux sont aptes à la douleur. Ils se martyrisent d'ailleurs les uns les autres sous l'empire de la nature. Mais le sens de la dignité de l'homme, sa culture, lui imposent au contraire le devoir de ne pas faire souffrir gratuitement ces "êtres sensibles"." ("Les amis des bêtes deviennent-ils cinglés?", Luc Ferry et Éric Conan, L'Express, 26 janvier 1990, p. 34)

Sur cette question des droits des animaux, Élisabeth de Fontenay est plus plus proche de Luc Ferry que de la tradition anglo-saxone représentée par Peter Singer, qu'elle trouve carrément dangereux. "Un droit des animaux impliquerait un droit différentiel: les droits des chimpanzés ne peuvent pas être les mêmes que ceux des souris. Cela suppose donc une inflation de cas spécifiques... Je crois malgré tout qu'il faut garder l'idée d'un droit des animaux comme un idéal régulateur. Cela ne signifie pas qu'on peut, comme Paola Cavalieri, auteur italien et disciple de Peter Singer, réclamer les droits de l'homme pour les chimpanzés! C'est justement le genre de revendication qui braque tout le monde (...)." ("Question animale, question politique. Entrevue avec Élisabeth de Fontenay", Jean Pichette, Relations, juillet-août 2001, p. 13)

Mais contrairement à Luc Ferry, Elisabeth de Fontenay, comme on l'a vu, ne réduit pas les animaux à des êtres de nature. Pour elle, ils ont un monde. Et cela concerne, à différents degrés, bien sûr, tous les animaux. Dans sa réponse à Paola Olivieri, "Pourquoi les animaux n'auraient-ils pas droit à un droit des animaux?", elle souligne d'ailleurs qu'étendre les droits de l'homme aux grands singes ne ferait rien pour la protection des autres animaux.


Conclusion: quelle éthique adopter face aux animaux?

Quelle éthique adopter face aux animaux? "Le respect", répond Élisabeth de Fontenay. Le respect de l'animal qu'on mange, d'abord: "il faut toujours se rappeler, pendant ce repas, qu'on a tué un animal pour pouvoir être heureux ensemble. Il faut en quelque sorte réciter un benedicité, ce qui serait un confiteor." ("Question animale, question politique. Entrevue avec Élisabeth de Fontenay", Jean Pichette, Relations, juillet-août 2001, p. 15) Le respect dans l'expérimentation: selon elle, l'utilisation des animaux dans ne devrait être permise que dans le cadre des recherches médicales, et interdite pour la recherche sur les produits cosmétiques. Sur la question des biotechnologies, elle résume ainsi sa position dans Libération:

"Voici les questions que peut poser quelqu'un pour qui le fait que les animaux, les mammifères, les vertébrés, soient sensibles au stress et à la douleur doit être pris sérieusement en charge par le droit:

1) Est-ce bien nécessaire? Réponse: oui, pour sauver les hommes de la souffrance, du handicap, d'une mort prématurée. Non, si c'est pour des questions de confort, d'amélioration des performances, etc.
2) Le traitement par lequel on "humanise" les bêtes les fait-il souffrir, momentanément ou durablement? Je suis alarmée qu'on nous renseigne aussi peu sur cette question, et que les réglementations surveillent si négligemment l'incontournable et barbare expérimentation animale.
3) Le clonage qui fait gagner du temps en évitant la longueur des gestations ne menace-t-il pas à court terme des équilibres fondamentaux, des données immémoriales, qui constituent à la fois notre environnement traditionnel et nos a priori symboliques? Car clonage et "humanisation" des bêtes ne s'inscrivent quand même pas dans la continuité des pratiques d'élevage et de domestication. Il est insensé de nier qu'il y a un saut qualitatif dans cet anthropocentrisme implacable et cette démiurgie débridée. On refuse de voir qu'a commencé une nouvelle ère: celle de la confusion, de l'abstraction et d'une transgression qui est inconsciente de la réalité de "cela" qu'elle outrage: "cela" que je me garderai bien de nommer la "nature". Je me demande ce que Darwin aurait pensé de tout ça.
Plus généralement, l'expérience que nous faisons aujourd'hui, c'est celle d'un abaissement impressionnant des frontières entre l'espèce humaine et les espèces animales. L'encéphalopathie spongiforme du bovin devenant maladie de Cretzfeld-Jakob nous rappelle, entre autres catastrophes, que nous n'aurions pas dû pouvoir, en les nourrissant de farines animales, disposer de la nutrition des herbivores.
Mais tout n'est pas négatif dans cette abolition des différences. Quand les xénogreffes réussiront, et à condition que l'animal mis à mort n'ait pas au préalable été martyrisé, je pourrai éventuellement aimer que batte dans ma poitrine un coeur de porc. Je témoignerai ainsi par ma reconnaissance d'être maintenue en vie grâce au sacrifice d'une bête et à la substitution de son organe au mien, de ma foi dans une communauté des vivants, j'assouvirai ma nostalgie des récits de métamorphoses, j'afficherai ma fierté de réhabiliter un animal admirable et méprisé. Et je ne craindrai en rien pour mon humanité, sachant que, de toute façon, l'homme est le seul être vivant dépourvu d'innocence." ("Oui: "Demandons-nous ce que Darwin aurait pensé"", Élisabeth de Fontenay, Libération, 30 septembre 2000, p. 58)



La manticore


Encore plus

Le philosophe et ses animaux, Jean-Yves Goffi, éd. Jacqueline Chambon, 1994.

Sans les animaux le monde ne serait pas humain, Karine Lou Matignon, Albin Michel, 2000.

Comment l'esprit vient aux bêtes. Essai sur la représentation, Joëlle Proust, NRF Essais, Gallimard, 1997.

L'animalité, Dominique Lestel, Hatier, 1996.

La libération animale, Peter Singer, Grasset, 1993.

Voir les commentaires

Connerie humaine suite et pas fin( rien de plus infini selon Einstein)

13 Septembre 2006, 15:54pm

Publié par Jo benchetrit

Australie: massacre de raies pour venger la mort d'Irwin.

http://www.liberation.fr/actualite/instantanes/histoiredujour/203927.FR.php

Les Australiens en veulent terriblement aux raies pastenague. Parce que
l'un de ces nimaux marins est à l'origine du décès, le 4 septembre, du plus
célèbre chasseur de crocodiles, Steve Irwin. Alors qu'il avait affronté les
plus gros spécimen à écailles, sans jamais perdre un membre, c'est une
piqûre de raie pastenague qui a mis fin à sa carrière de casse-cou. Et l'a
envoyé au panthéon des héros nationaux.

Les Australiens ne s'en remettent toujours pas. Au point que les autorités
ont dû demander aux fans de feu «Crocodile hunter» de ne pas attaquer les
raies pastenague, après qu'au moins dix spécimen ont été retrouvés morts, la
queue coupée. Queue qui se termine par une pointe venimeuse pouvant mesurer
jusqu'à 20 cm, et dont les piqûres ne provoquent en général qu'une violente
douleur, sans conséquence pour la santé. On n'a recensé en Australie que
trois décès dus à des piqûres de raie. Dont celui de Steve Irwin.

Les défenseurs de la faune sauvage ont lancé un appel indiquant que Steve
Irwin n'aurait pas voulu que l'on tue des raies. «Nous voulons que les
choses soient claires: nous n'accepterons ni ne soutiendrons personne qui se
sera vengé d'une quelconque manière sur ces animaux. C'est la dernière chose
que Steve aurait voulue», a déclaré Michael Hornby, directeur de
l'association des Wildlife Warriors Worldwide (Combattants pour la faune
sauvage à travers le monde, ndlr)

Voir les commentaires

Les iguanes de Boca sont abondants? massacrons-les!

13 Septembre 2006, 03:54am

Publié par Jo benchetrit

Certains les trouvent beaux mais le ou la phobique haineuse qui a gribouillé ce torchon trouve que ce qu'elle trouve laid est laid et qu'en conséquence logique à ses yeux autistes...on peut le massacrer!
http://planete.qc.ca/floride/flashfloride/flashfloride-1292006-111189.html
dans la série connerie humaine:
T'es moche? Je te tue!
article de Planète Québec exemplaire de la nocivité de notre humanité.
   Les iguanes de Boca

Les citoyens de Boca Raton ne savent plus quoi faire. Leur ville est envahie par les iguanes. A un point tel que les autorités de la ville ont décidé d’élaborer un plan pour les éliminer ou au moins, contrôler leurs allées et venues. Sur El Rio Trail, les iguanes sont en quantité industrielle et non qu’elles soient dangereuses, mais elles font peur aux gens et surtout aux enfants.

Mais, selon la commissaire Mary McCarty, le problème des iguanes n’est pas juste à Boca Raton, il est partout dans le Palm Beach County et si on n’y voit pas immédiatement, les iguanes se rendront aussi loin que le Miami Dade County. Ce qui était un animal domestique il n’y a pas si longtemps est devenu une peste. Des bêtes longues de 3 pieds, hideuses qui mangent toutes les fleurs des parterres et bouffent les arbustes.

Si les citoyens ne savent plus quoi faire, la ville ne bouge pas vite.

Voir les commentaires

Ce monsieur muscle vegan ne mange ni viande ni aucun produit animal.

12 Septembre 2006, 17:37pm

Publié par Jo benchetrit

Pour rassurer les viandards qui craignent de dépérir s'ils passent le pas:

http://www.youtube.com/watch?v=RUSfzU-TvcU

N'oublions pas que  Johnny Weissmuller 
 
(le 1°Tarzan au cinéma) était végétarien.

De nombreux articles écrits ici montrent que le choix éthique de sa nourriture est lourd en conséquence sur sa santé, tant mentale que physique, mais encore sur celle du monde.

L'homme n'est pas carnivore, mais omnivore et peut-être végétarien car on sait bien que la nourriture animale lui réussit peu...Mais le problème n'est pas là: il a le choix. Donc, être complice de la souffrance terrible des 50  milliards d'animaux tués chaque année pour 6 milliards d'humains est coupable puisque riche en terrifiante souffrance imposée à de faibles prisonniers, enfants d'âge ou de position infantilisée...Et la plupart des tués sont des jeunes, des bébés et leur courte vie est un cauchemar.
 

Voir les commentaires

Pour se donner une chance d'en finir avec la barbarie.

12 Septembre 2006, 16:40pm

Publié par Josette benchetrit

Pour en finir avec la barbarie.

Lire les textes de cette categorie en liens à droite du blog.

Barbarie -symptôme et psychanalyse.

Dans cette catégorie se trouve une  réflexion sur ce qui  empêche tout progrès humain en nous empêtrant dans la perversion polymorpohe infantile. Je pense impossible tout  progrès moral donc toute humanité de ce fait.
Ne rien y changer, c'est condamner l'humanité à n'être qu'un mot creux.
 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Abattoirs: faut pas se laisser abattre! pourquoi être végans, suite et pas fin!

11 Septembre 2006, 09:00am

Publié par Jo benchetrit

Un lien ici :
http://www.reseaulibre.net/rage/visite.html
Les images et les vidéos parlent d'elles-mêmes ...

Et un autre ici :
http://www.fao.org/docrep/003/x6509f/X6509E00.htm
Sans photo ni vidéo

 

Songez que la consommation de viande a quadruplé dans le monde en 20 ans et qu'on prévoit en 2020 qu'elle aura à nouveau doublé.

Aux végétariens:

SACHEZ QUE LA FILIERE ELEVAGE POUR LAITAGES  ET OEUFS EST LA MEME que celle de la viande.

POISSONS: ne sont pas des légumes mais des vivants sensibles.

 

Voir les commentaires

Primum non nocere: ne plus manger de produits animaux, OK, mais que manger alors?

10 Septembre 2006, 16:30pm

Publié par Jo benchetrit

Végans? Oui, mais comment sans compromettre sa santé? De nombreux débats tournent autour de la meilleure façon de manger, sur nos listes anti-barbarie, la seule solution pour espérer un progrès moral, donc notre sécurité et la survie de la nature et de l'homme, donc.

Je pense utile de vous en  coller un extrait, qui contient de bonnes infos:

Salut,
Tout est dit ! Et c'est vrai qu'il ne faut pas oublier la source non
négligeable de calcium dans les eaux minérales. Une bouteille de Contrex (1
5 Litre), par exemple, contient 729 mg de calcium parfaitement assimilable.
Reste à penser à prendre de la vitamine D2 ergocalciférol quand le soleil ne
brille plus trop. Je n'ai pas encore trouvé de D2 dans le commerce qui
pourrait m'intéresser, c'est à dire pratique à avaler, dosée correctement et
pas chère. Si je trouve, je vous en parlerai.
Il nous faut aussi un peu de Fer pour oxygéner nos cellules, moi j'utilise
Dyno-Mins de Nature's Plus ( acheté en diététique) avec 27 mg de ce minéral
par comprimés au prix de environ 20 Euros... Cher ! Mais il y a 90 comprimés
j'en prends un par jour cela me dure donc 3 mois. Impossible de les avaler
je les écrase, ces comprimés sont vraiment trop gros pour mon gosier.
Ne pas oublier la vitamine B12, essentielle, avec le fer et le cuivre, à la
fabrication des globules rouges dans la moelle osseuse.
http://www.andrews.edu/NUFS/lavitamine.html
Les substances nécessaires à la formation de l'hémoglobine sont :
le fer, le cuivre, la vitamine B 12, la  vitamine B6
la vitamine C, l'acide folique, + des protéines, mais je ne sais plus trop
lesquelles exactement.
J'utilise les ampoules de Vitamine B12 Delagrange, je paie la boite de 6
ampoules 1,79 Euros, elles me durent 3 semaines car je bois 2 ampoules par
semaine. Pas cher donc.
Voilà, j'estime que cela est important d'en parler ou même d'en reparler car
les végétaliens doivent garder la forme afin de pouvoir continuer leurs
actions d'aides aux animaux contre l'oppresseur humain.
Alaix
PS :
http://www.vegmag.fr/accueil/  (disponible en kiosque à partir du 1er
novembre 2006.)

-------Message original-------

De : jo
Date : 09/10/06 11:06:24
A : ethiquanimal@yahoogroupes.fr
Sujet : Re: [ethiquanimal] Fw: Trans. : [Fwd: [vg] fw: Parution de
Végétariens Magazine N°1 le 7 septembre]

Bonjour,

On devient vegan peu à peu.
Pour les laitages, donc,  comme substitut
1.du point de vue culinaire:
  tu as d'excellents laits de céréales, de soja etc. dans les rayons bio ou
le magasins diététiques. Certains font même des fromages végans!
Il faudrait voir sur google ce qu'ils nous disent.
Les prix sont hélas parfois plus élevés que les laitages. en général. Mais bon, le
problème éthique doit primer.
2. la santé.Et aussi la qualité car ces magasins sont plus sains. Les
laitages ont de plus en plus mauvaises réputations et les naturopathes les
déconseillent pour des raisons de santé, de cancer qui seraient accrus entre
autres.
Ce qui se dit c'est que les enfants sont faits pour le lait de mère humaine
et pas de mères d'autres espèces et que les enzymes que l'on produit  pour
digérer ne sont pas programmés pour ça.

2.A présent comment remplacer le calcium des laitages?
Même chose, faut chercher.  Mais de nombreux légumes et graines sont de bons
pourvoyeurs de calcium, en particulier les délicieuses graines de sésame que
j'achète pas cher  souvent là où tu n'as
pas envie de rentrer, dans les boucheries (hallal) !
Il existe aussi du lait de sésame avec plein de calcium.
Certaines eaux minérales te permettent de faire le plein de calcium:
Les meilleures je pense,
du plus vers le moins:
Hépar, Courmayeur,
Contrexéville,etc. Regarde  les étiquettes.
L'eau du robinet est assez riche en calcium.
Quant à la règle pour avoir des protéines, comme tu sais, c'est sur le
modèle du couscous aux pois-chiches, une légumineuse et une céréale.
Mais tu as aussi des tas de trucs souvent délicieux des saucisses et steaks
de soja etc. à trouver chez les bio aussi.
Oui, les poissons vivent un calvaire, on essaie de l'oublier...au point que
BB "végé" chez Drucker a dit qu'elle en mangeait car "faut pas exagérer"!
Bravo à toi et à tous ceux qui essaient d'être le moins nuisibles possible
dans ce monde de brutes.
 
Je relaie: DIVERS
      Appel bénévoles:
      Vous souhaitez participer au développement du végétarisme : devenez
      rédacteur bénévole pour la revue "Végétariens Magazine" !
      Pour rédiger des articles envoyez-nous un message à
newsletter@vegmag
fr en
      nous décrivant un peu votre profil et vos compétences en rédaction...
      Petites annonces :
      Vous recherchez des amis végétariens dans votre région ? Un travail
dans le
      domaine végétarien ou protection animale ? Vous souhaitez partir en
vacance
      avec d'autres végétariens ? Ou pour toute autre petite annonce,
envoyez nous
      un email avec le texte de votre annonce (y compris les coordonnées
pour que
      les gens puissent vous répondre) à l'adresse :
pa@vegmag.fr  
      Nous passerons votre annonce gratuitement dans la prochaine édition de
la
      revue « Végétariens Magazine ».
      Courrier des lecteurs :
      Vous vous posez des questions sur le végétarisme ? Vous cherchez un
      renseignement ? Vous voulez pousser un coup de gueule contre un
produit, les
      déclarations d'une personnalité ou d'une entreprise ?
      Envoyez-nous vos questions ou remarques sur «
courrier@vegmag.fr ». Les
      textes les plus intéressants seront publiés dans la prochaine édition
de la
      revue avec la réponse de la rédaction. 


 "quelque soit ce que vous devez faire ou rêvez de faire,
    commencez le...
    l'audace contient du génie,du pouvoir et de la magie."(GOETHE).
__,_._,___

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 > >>