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Psychanalyse et animaux.

Luce Lapin entre en guerre contre le foie gras.

29 Décembre 2005, 10:07am

Publié par Jo benchetrit

Je rappelle cette phrase d'Hannah Arendt: "C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal."

Remplissons donc de pensée, de réflexion vraie...le monde humain pour le faire revenir au plus près du  naturel à présent dévasté, souillé, martyrisé, détourné, en un mot: "cultivé" par lui. Ce n'était peut-être pas toujours le paradis, le monde sans nous, mais au moins ce n'était pas l'enfer en permanence comme à présent.

Car nier, comme toujours, la souffrance infligée aux animaux, ne pas vouloir voir que c'est l'enfer pour les autres espèces, en particuliers pour les animaux subissant le supplice de l'entonnoir durant des semaines, plusieurs fois par jour c'est rajouter aux tortures la plus grande   malhonnêteté.

Dire que le gavage est la réplique d'un procédé naturel  celui qui fait que les oiseaux migrateurs vont, avant de partir faire des milliers de km sans manger, ou presque, s'alimentent beaucoup avant de partir,c'est la même malhonneteté que de dire qu'une femme violée aime ça, par exemple, puisqu'elle baise par ailleurs.

Or être violée n'est pas du tout pareil que de faire l'amour volontairement...Les personnes violées témoigent de vie gâchée, fichue, de mort psychique.

Il en est de même pour ces actes violents, qui, d'ailleurs, sont arrêtés à temps pour que l'animal ne meure pas sous les assauts des gavages...et la mortalité dans ces lieux de gonflage de foies est énorme.

Donc rien de comparable entre l'alimentation forcée   qui les rend malades et les provisions de voyage!

Laissons la place à la prose concise et intelligente de Luce Lapin, de mon cher Charlie Hebdo, puis retrouvons-nous pour un grain de sel après.

>>LES PUCES

Foie gras : le pâté de dégueulis

Même si le foie gras a été déclaré le 17 octobre dernier « patrimoine culturel et gastronomique protégé en France », et malgré les pressions continues du CIFOG (Comité interprofessionnel des producteurs de foie gras), pour le collectif Stopgavage, son interdiction définitive est inéluctable. Ainsi que le stipule la Directive européenne du 20 Juillet 1998, « aucun animal [ne doit être] alimenté ou abreuvé de telle sorte qu'il en résulte des souffrances ». Au fait, qu'entend-on précisément par « foie gras » ?

Le foie gras est l'organe malade, atteint de « stéatose hépatique », d'un oiseau gavé de force plusieurs fois par jour au moyen d'un tube de métal de 20 à 30 centimètres enfoncé dans la gorge jusqu'à l'estomac. Pour contraindre son corps à produire le précieux « pâté » (je sais, ça énerve...), l'animal doit ingérer une quantité de maïs telle que son foie finit par atteindre presque dix fois sa taille normale. Un foie plein de toxines, et ça ne vous dégoûte même pas... En plus, on vous le fait payer cher. Et vous marchez ! Et vous banquez.

Le temps de gavage est de deux semaines pour les canards1, trois pour les oies. Tous les ans, il concerne en France plus de 38 millions de canards, des millions de canes tuées à la naissance2 et environ 800000 oies. C'est plus que le nombre total de cochons (26 millions) et de vaches (6 millions) abattus pour la viande.

J'allais oublier : bonnes fêtes !

Durant le gavage, le taux de mortalité est huit fois plus élevé qu'en période d'élevage : près de 1,5 million d'animaux meurent chaque année simplement parce qu'ils ne peuvent pas résister à un tel traitement Les cages individuelles ne permettent pas aux palmipèdes de se tenir debout, ni de se retourner, ni d'étendre leurs ailes, ni de se baigner : c'est la négation même de leur état d'animaux aquatiques.

Le gavage est interdit en Allemagne, en Autriche, au Danemark, en Finlande, en Irlande, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Pologne, en République tchèque, au Royaume-Uni, en Suède, en Norvège, en Suisse, en Israël, en Argentine et dans l'État de Californie3.

Chaque boite de foie gras contient la souffrance qu'a endurée l'animal durant le gavage.

LUCE LAPIN

Stopgavage, tél.: 06 03 83 96 24. Pétition contre le gavage sur le site www.stopgavage.com

1. Alors âgés de. 83 jours. Tout comme pour les poulets, les agneaux, les veaux, les cochons de lait, etc.: pas de pitié pour les bébés !

2. Jetées vivantes dans une broyeuse. Sacrifiées parce que leur foie est « moins bon »...

3. Dont le gouverneur, Arnold Schwarzenegger, qui s'était prononcé contre le gavage, a laissé exécuter un condamné à mort qu'il avait le pouvoir de gracier. S'il n'y a pas deux sensibilités, une pour les humains et une pour les animaux, ça marche dans les deux sens, Conan le Barbare!

CHARLIE HEBDO Mercredi 28 décembre 2005


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Une simple remarque sur la peine de mort:

Deux poids, deux mesures. L'indifférence ASSOURDISSANTE des hommes par rapport aux   milliers de milliards d'animaux subissant des tortures chaque année dans le monde sans que cela ne suscite de vagues...m'inquiète fort.

Tous les hommes sont des barbares avec les bêtes, volontairement ou du seul fait de devoir faire ses courses.

Or, à part le vague à l'âme de l'infinitessimale frange de ceux qui savent que la bataille de la civilisation contre la barbarie ne sera pas gagnée tant que celle-là  admettra comme sienne celle-ci, les hommes n'ont pas encore faire rentrer dans le politiqument correct le discours de la libération des animaux du joug impitoyable des tyrans dont ils sont tous.

C'est bien ça qui m'inquiète.

Revenons à la peine demort. Et bien, je suis contre. D'autant plus à cause des erreurs judiciaires, je l'avoue.

Je prends connaissance sans arrêt de choses affreuses, sur les méfaits effroyables de notre espèce sur les autres vivants de la planète...et je ne vois pas pourquoi une telle chose que la peine de mort provoque un tel   tollé pour un homme, alors que le silence des hommes est écrasant concernant les monstruosités faites aux bêtes à longueur de temps.

Car si je suis contre la peine de mort, c'est pour la même raison: la civilisation ne peut admettre comme sienne aucune barbarie.

Mais ceux qui ne la voit pas partout où elle est, cette barbarie, et  se croient bons en limitant leur protestation à la mort imposée à un homme qui, le plus souvent, en a trucidé d'autres, en omettant celle imposée quotidiennement aux innocents absolus que sont les bêtes, sont aussi inconséquents que celui qui souhaiterait marcher sur l'eau au prétexte qu'il se prend pour Dieu et finirait par couler, en s'en scandalisant de surcroît !

Or l'homme se sacralise, se prend pour Dieu, et tout porte à croire qu'il coulera si il continue dans cette voie de Narcisse pathologique.

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