Barbarie envers animaux: en Belgique la justice gronde! Espérons que la France saura se civiliser aussi.
J'ai lu ceci pour vous. Vous apprecierez, j'imagine, que ces horreurs soient systematiquement classées dans la rubrique à brac des faits insolites d'une une certaine presse.
Comme si la psychopathie était juste insolite!!!
Insolite
Face à la négligence coupable, voire la cruauté dont font preuve certains maîtres envers leurs animaux, certains parquets n'hésitent plus à requérir l'interdiction à vie de détenir un animal, voire une peine de prison. Un phénomène en hausse?
F.CHAFWEHÉ
“ De plus en plus de parquets, que ce soit en Flandre ou en Wallonie, n'hésitent pas à requérir des interdictions de détention d'animaux, à vie ou pour un certain temps. Et de plus en plus de juges suivent cette demande, ce qui est une très bonne chose ”, se réjouit de fait Michel Vandenbosch, président de l'association de défense animale Gaia. “ Ce sont des peines qui me semblent efficaces, pour autant que leur application soit contrôlée par la police locale. Heureusement, il y a aussi un contrôle social qui s'exerce, via le voisinage. ”
Les peines de prison prévues par le législateur pour les cas de grave cruauté (jusqu'à 6 mois, voire 1 an en cas de récidive) lui semblent par contre trop peu dissuasives, sachant qu'“ en Belgique, de telles peines ne sont généralement pas prestées ”. La menace d'une peine pouvant atteindre 2 ans, comme en France, lui paraîtrait plus efficace.
Au service Bien-être animal du SPF Santé publique, on rappelle que les cas de mauvais traitements arrivant au tribunal sont les plus graves (cruauté ou récidive), de nombreux cas signalés se résolvant par une discussion avec les inspecteurs du ministère, par une amende administrative (150 à 1.500€) ou par la saisie des animaux. “ Ce sont souvent des cas un peu difficiles au niveau social ”, confie Jan Eyckmans, fonctionnaire d'information.
Substitut du procureur du Roi à Namur, M. Marchal confirme: “ Dans le cas de particuliers, on se rend compte, parfois, que la personne est juste dépassée par les événements et que c'est une situation temporaire. Réclamer une interdiction à vie ne se justifierait pas dans ces cas-là.”
Tous les parquets ne montrent pas une détermination égale à traquer les mauvais maîtres. Les arrondissements de Liège, Charleroi, Verviers, Louvain ou Hasselt semblent les plus proactifs en la matière. À Liège, le substitut Yves Dohen consacre deux audiences chaque année à ces cas. Et il n'hésite pas à requérir l'interdiction de détention d'un animal, mais la limite souvent à 3 ans. “ Une interdiction à vie, je l'ai peut-être réclamée deux fois et je ne l'ai jamais obtenue ”, dit-il. “ Je la réserve aux cas les plus extrêmes de cruauté. Mais j'obtiens régulièrement des interdictions de 3 ans. ” L'an passé, il a ainsi obtenu entre 15 et 20 condamnations, dont 7 ou 8 interdictions. “ Dans 9 cas sur 10, il s'agissait de particuliers ”, précise-t-il.
Cette interdiction, contrôlée par la police locale, n'est pas tout. Sur trois dossiers présentés à l'audience la semaine dernière par M. Dohen, deux se sont soldés par une peine de prison, de respectivement 4 mois et 6 mois ferme. “ Dans ce dernier cas, le propriétaire avait laissé mourir un bouvier dans sa cage. Ça avait sérieusement remonté mon juge ”, conclut-il.