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Psychanalyse et animaux.

Contre les parents dans l'école. Dangers de la loi Jospin de 1989.

24 Janvier 2015, 10:15am

Publié par Jo Benchetrit

Bien coincé!

Bien coincé!

L ’école doit être le creuset d'une nouvelle humanité, vu l'echec de la nôtre, echec à vivre en paix dans le respect de la nature et des autres vivants.

Pour cela, entre autres reformes, elle doit devenir le jardin secret des enfants. il faut laisser les parents à leur rôle de parents, pas de prof délégués . je revendique aussi pour les enfants le droit de dire non, de dissimuler et mentir un peu...pour se construire comme 1 distinct de l'Autre.

Il y a des problèmes dans l’éducation. Sinon, on n'aurait peut être pas tant de problèmes dans l'apprentissage. Il semble qu'il y ait de quasi illettrés avec le bac! Mais ce qui inquiète beaucoup, en ce moment, c'est le fait de se retrouver avec des jeunes capables de suivre des terroristes. des jeunes ne sachant pas analyser un discours, un fait, ne voyant pas les pièges, ni ce qu'il ne faut pas croire sur internet, ou dans la rue....Hé puis, force est de constater que notre espèce ne s’améliore pas. Barbare elle est, et barbare elle reste. Pourquoi?

D'abord, pour rétablir la confiance des enfants, en eux et dans les profs, je crois qu'il faudrait un nouveau mur entre parents et école. Avec quelques portes qui devraient ouvrir dans les 2 sens, pour protéger l'enfant d'idées pernicieuses et de la violence des adultes sur eux ou d'eux sur d'autres comme autres enfants et animaux y compris insectes.

Que les parents puissent avoir le droit d'interpeler les profs, soit. Qu'ils aient leur mot à dire si on oblige leurs enfants à apprendre des saloperies comme les thèses complotistes par exemple, c'est leur devoir de dénoncer ça à la direction, voire à la police.
Mais pas jusque à en faire des partenaires envahis et envahissants comme c' est le cas depuis la loi Jospin de 1989.

En effet, ça va plus mal depuis qu’on implique trop les parents.

Un bon parent ne doit pas tout vouloir savoir. ça s'appelle la castration scopique. Ne pas tout voir.

L’idée des réunions répétées avec les parents lors des conseils de classe par exemple, est une catastrophe car, du coup, les parents, eux, veulent jouer les inspecteurs contrôleurs des enseignants.

ça démolit l’image de l'enseignant. Et du coup, détruit son image et son efficacité.

Lire pour avoir une idée de la loi http://eduscol.education.fr/cid46696/les-parents-ecole.html

Les fameux droits et devoirs des parents ont sur certains un effet catastrophique: inhibition scolaire, par exemple. Mais aussi chute de l’autorité du prof qui est sans cesse remise en cause par les parents. Apprendre aux enfants, c' est aussi montrer qu’on peut apprendre d’eux.

Un enfant qui passe au stade de prof du prof sur un sujet qu’il connait bien, ça l’aide à reprendre confiance en lui. Confiance indispensable à une bonne scolarité, dt ça ne se fait que si le prof inspire à la fois confiance, désir d'apprendre et plaisir de lui plaire.

Ce super contrôle de la pédagogie par des gens qui ne sont pas formés pour, ça donne aux parents un rôle qui déborde le leur.

Souvent épuisés par l’accumulation du travail et le poids de leur mission pédagogique, ils exercent sur les enfants une pression qui, pour certains enfants et même parents, est intenable. Les enfants sont soumis au régime du Big Brother de la coalition parents –enseignants. ils n’ont pour se construire que peu de choses. Certains optent pour la transgression. Ils se retrouvent comme sujets en échappant au contrôle qui les met en dépendance.
Pour se sentir exister avec des contours qui les détachent de ceux des autres, ils n’ont donc que les activités illicites parallèles. Ainsi, on voit fleurir des jeux interdits comme celui du foulard.

Ces jeux mettent leur vie en danger.

Ils expriment peut être que l’enfant est étranglé par le joug de la coalition école-maison. Il recherche un peu d’air. Paradoxalement , cette prise d’air s’exprime par un manque d’air, mais celui-ci est décidé et voulu. Une façon fort illusoire et périlleuse de croire rester maitre de son destin malgré que tout lui impose l’inverse.

L ’école est le lieu des apprentissages mais aussi, à l’insu de tous les adultes peut être, de construction du sujet. Là, il devrait être hors des conflits de la famille.

La perméabilité voulue par la loi de 1989 les en empêche. C'est l'inverse de l’autonomie visée par toute éducation qui se respecte, un peu comme si les oisillons qui doivent apprendre à voler se voyaient infligés de le faire avec leurs parents sur le dos.

Pour remplir son rôle où les pulsions sont invitées à se sublimer, l’ecole devra permettre aux enfants à ne pas mêler leur amour des parents qui peut se manifester par une peur paralysante de les décevoir, à l’acquisition des connaissances qui met en sourdine tout cela. L’école n'est donc pas qu’un lieu de contrainte. Elle doit être un lieu de plaisir , mais de plaisir sublimé, c’est-à-dire , pour en revenir à la période de latence dont parle Freud, pas avec des pulsions telles quelles.

Les profs sont souvent des parents des substitutions. Il ya transfert, comme en analyse.

On devrait y projeter le parent idéal ou le mauvais parent sans que les vrais parents viennent y mettre leur nez.

Comment faire ce travail de 1° décollement de la famille si l’image parental est toujours là comme censeur? Quel genre d’enfant sort de ce coinçage ? quel genre de parents est produit par cette obligation et ces droits ? certains iront plus du coté des droits, d’autres des devoirs, mais tous feront payer aux enfants cette incursion incestueuse dans un lieu qui leur appartient. Lieu de jouissance où les parents rejouent leurs propres parcours scolaires, leurs échecs, leurs rêves, leurs succès et ne comprennent pas qu'ils ne sachent pas formater leur enfant à leur image ou encore à l’image idéale de ceux qu'ils voulaient être quand ils étaient petits, c’est-à-dire ce qui viendra les réparer de leurs propres échecs. Ils rejouent là aussi ce qu'ils rejouent déjà à la maison, leurs propres conflits psychiques avec cette question qui en taraude plus d’un: être ou ne pas être comme ses propres parents.

De plus, ils se retroyvent à l’école …et ça réactualise leur relation aux profs. Avec tout ce qui peut s’imaginer de régression, de séduction et de possibles règlements de compte.

Tout cela au détriment des enfants, qui, s’ils n’en peuvent plus, peuvent très bien chercher ailleurs un nouveau visage parental, un modèle, que les gourous des sectes diverses dont la dangereuse secte des musulmans intégristes. C'est pour tout cela que l’école doit être et rester le jardin secret des enfants.

Que d’angoisse et de conflits dommageables aux enfants et à leur parcours scolaire pourraient être évités !

Pour ma part, ce que je dis aux parents est dans la ligne de ce que disait Dolto( « Vous ne voudriez pas sermonner votre conjoint, s'il a eu des soucis avec son patron. Alors, pourquoi le faire avec vos enfants ? »). Pour les désarrimer de cette fonction nouvelle et illicite de pédagogue, je dis ceci : Les enseignants sont payés pour enseigner . Les parents ont fait des enfants et ne sont pas des salariés de l’éducation nationale. C'est à eux d’assurer que ces enfants nés de leur désir soient heureux et de futurs adultes autonomes à sens éthique développé, et pas de futurs soumis, et pourquoi pas? barbares, selon les hasards des rencontres.

Pour cela, ne soyez pas barbare vous-mêmes. Il faut garder en tête que les enfants ne sont pas des machines à apprendre 12h par jour. Le soir, ils font leurs devoirs et s’ils le veulent, ils peuvent, mais ne doivent pas, demander conseil à leurs parents ou à leurs frères ainés, ou encore si trop de problèmes entre eux ou avec vous, à une personne payée pour ça.

L'enfant a plaisir à montrer ses performances, moins ses échecs et c'est bien logique. Il aime éventuellement se faire consoler d’une sale note. Il peut aussi apprécier d’apprendre quelque chose qui l’a passionné à ses parents, ce qui est hyper bon pour lui, donc n’oubliez pas de l’écouter. et éventuellement de discuter, de débattre avec lui. Ou devant lui, de sujets d'actualité par exemple ou de problèmes philosophiques, métaphysiques, d’idéal de vie, de morale, de respect des animaux ce qui est un excellent creuset d'un adulte conforme à ce qu'on voudrait voir naitre: une nouvelle humanité. celle quine fera plus la guerre, ni aux autre hommes, ni aux autres vivants.et cela entraine ceci!

Parlez du partage, de dons, plus que propriété, enrichissement par la lecture, plus que des cadeaux pour les différentes fêtes..cadeaux vite délaissés mais qui entraine à ne voir le monde que dans un optique de remplissage par des plaisirs et pas par celui de la connaissance et surtout surtout, j’insiste là dessus la jouissance de la pensée prise comme raisonnement. Lutter contre tout préjugé. Oui, lutter contre les idées reçues mais aussi contre ceux qui peuvent profiter de sa crédulité.

Pour cela il faut commencer par combattre un ennemi sournois: le MANQUE DE CONFIANCE EN SOI, y compris par une therapie analytique. Car c'est un GRAND danger non seulement pour ceux qui en souffrent que pour nous tous. Certains gourous, en effet, peuvent en profiter en les regonflant narcissiquement tout en les entrainant à gober leurs monstruosités pousse-au-crime.

Les parents sont les gardiens du nid qu’est la maison. Nid d’amour, certes, et d’éducation…Mais il ne sont pas en doublon ni en complément scolaire du scolaire.

Il faut donc laisser les parents à leur rôle de parents, pas de prof délégués qui peuvent faire perdre les moyens et la confiance en soi de leur enfant.

L’idée des réunions répétées avec les parents est une catastrophe car du coup, les parents, eux, veulent jouer les inspecteurs contrôleurs des enseignants.

Ça démolit l’autorité des profs et ça aboutit à une parano des familles qui, elles, savent toujours mieux à leurs yeux que ce que le prof dit.

Je suis donc pour une très grande étanchéité école/famille sauf quand on ne peut pas faire autrement. A savoir si l'enfant met sa vie ou l’intégrité d'autres, animaux ou humains, en danger.

Il va sans dire, mais mieux en le precisant vu les méconnaissances propres au champ durapport des hommes aux animaux, que la pédagogie constructive du sujet humain que je propose ne peut être qu’éthique.

Elle tient compte des connaissances psychanalytiques de ce qu'est l'enfant et son ascension jusqu'à l'âge adulte.
Elle ne peut etre contrariée par des activités scolaires cruelles, comme tout ce qui touche à la vie des animaux. Donc, pas de prosélytes chasseurs, pecheurs, aficionados, dresseurs d'animaux, visites de zoos, sortie au cirque avec animaux. Et pas de vivisection en cours de sciences. Ni de captures d’animaux à mettre en cage dans la classe car tout cela est l'inverse de la sublimation pulsionnelle, ce rôle dévolu à l’éducation. Avant de s’épanouir dans les activités scolaires les moins invasives pour autrui, l'enfant non futur barbare apprendra une règle qui est encore non appliquée partout dans le monde: la science a des limites pour être structurante et constructive, donc sublimée.

Sinon, vous ne pourrez que continuer à soumettre les enfants et l'humanité souffrante et bourreau au règne du: tu seras un barbare, mon fils.

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G
Vaste sujet...et complexe, forcément complexe. J'ai dû me battre pour empêcher mon dernier fils de redoubler son CP. Son instituteur le détestait car il était atypique, au point de rendre sa dernière copie blanche ! Et pourtant, par la suite, toutes les autres institutrices me disaient qu'il était très intelligent, ce que je savais déjà. Des fois, tu tombes sur des connards et faut bien défendre tes enfants. Les profs ne sont pas toujours à la hauteur. Par la suite, j'ai souvent été convoquée par les profs et ils me disaient toujours la même chose de mon fils : immature. C'est quand même le propre des enfants d'être immature !!!! Ceci dit, il suit maintenant des études supérieures et tout va bien. J'ai l'impression que tu idéalises l'école...enfin sur ce qu'elle devrait être. Malheureusement, les profs sont tous d'anciens bons élèves qui ont aimé l'école, je crois que c'est ça le problème ! Des personnes bien intégrées dans le système...et qui le reproduisent.
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J
l'ecole et les profs ne sont pas des etres parfaits. mais actuellement, il y a peril en la demeure. <br /> j'etais une eleve très impertinente, tu sais, et assez remuante, bavarde, car j'avais parfois, souvent compris avant les autres. et ça m'a pas empeché de faire des etudes. jenepense pas voiloir queles enfants deviennent des etres lisses et soumis!!!<br /> A bas la soumission. <br /> Mais le mepris pour tous les profs, c'est pas genial.<br /> Quand on te dicte de ne pas enseigner la shoah, par exemple, tu fais quoi?<br /> et les convictions delirantes et regles de vie religieuse à la maison ne doivent pas etre imposées.<br /> mais tu as bien fait de te battre pour ton fils. Seulement, immature peut avoir un sens si ces personnes ne le disent pas à tous les parents d'enfants du MEME age. Maintenant, y a pas de raison que tous les fruits murissent en même temps.
J
Merci d'avoir eu la patience de lire jusqu'au bout un trop long texte.<br /> Ton commentaire complète mon texte.<br /> <br /> et aussi...pour ce beau temoignage où la virtuose que tu es devenue montre que tu as introjecté le prof en toi. c'est sans doute ça, la reussite de l'education: ne plus avoir besoin de prof.<br /> C'est l'autonomie visée. Mais j'imagine aussi que vu ce que tu es devenue en musique, tuas depassé très vite très profs, non? ça peut aussi être conseillé aux enfants. A expérimenter.
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J
Tu as en tout cas un genie musiciale assez rare pour avoir gagné l'admiration de Jankélévitch! Et de Serge Reggiani, qui a fait de si belles choses, dans un autre genre.<br /> pour ma part, j'ai relu mon texte qui meriterait que je rebosse dessus..
J
je reste pourtant frustrée du &quot;J' aime beaucoup ce passage: Enfant quand je prenais mes leçons de piano&quot; ...<br /> qui ne montre pas le passage que tu as aimé! lapsus du clavier?
M
merci pour tes compliments..Non, je n' ai pas dépassé mes profs, mais grâce à la période de mimétisme ( dans mes jeunes années ) qui me semble incontournable, j' ai pu trouver mon chemin à moi..
M
Superbe article, avec lequel je suis tout à fait en accord.. Il me semble important que les parents puissent aussi parler avec les professeurs, si il y a des problèmes familiaux ou si l' enfant traverse pour de multiples raisons, un passage difficile.. J' aime beaucoup ce passage: Enfant quand je prenais mes leçons de piano, mon professeur écrivait sur un petit carnet, tout ce que je devais faire.. Dès qu' elle était partie, je suivais ses indications, en me parlant à moi même, comme si j 'étais mon professeur. Ce jeu , je le faisais sans bien entendu avoir un objectif, autre, que celui de &quot;jouer au prof&quot;, mais ça m'a permis d' apprendre à me concentrer et savoir aller dans l'imaginaire..
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