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Psychanalyse et animaux.

Cuisine barbare: le martyr des poissons japonais. Ne doit pas nous faire oublier celui de tous les animaux ébouillantés vivants comme les langoustes, moules etc.

3 Juillet 2005, 22:00pm

Publié par Jo benchetrit

A la mémoire d'un petit poisson japonais

mis en brochette vivant!

 

 

 

La jolie cuisinière japonaise, de ses longs doigts élégants prit d'un aquarium un adorable petit poisson tout  frétillant, de la taille d'un poisson rouge, et dit: "Il est joli, n'est-ce pas?" 

 

Elle lui maintint la tête entre deux doigts et lui ouvrit la bouche de force et, de l'autre main, elle lui enfourna un longue tige fine genre long cure-dent et…horreur! D'un doigt expert, elle piqua le fond de la gorge et fit une sorte de mouvement d'aiguille qu'on utilise pour faire un surjet en entrant dans le ventre par l'intérieur et en ressortant ensuite un peu plus bas,puis en rentrant à nouveau et en ressortant juste avant la queue.

 

 Le poisson, dont aucun organe vital n'avait été touché (elle ne voulait pas qu'il meure trop vite !)gigotait sans espoir de se dégager de son cruel pale et la dame expliquait en riant qu'en France, on faisait sans doute pas ça mais que c'était ainsi que se cuisaient ces poissons –là au Japon. Elle plaça la brochette ainsi confectionnée auprès d'autres suppliciés dont la plupart semblaient épuisés de douleurs, sans plus d'état d'âme que si ça avait été un légume--effroyable chose-- sur un barbecue allumé.

 

La  vivacité des mouvements montrait l'extrême souffrance du  petit martyr. Elle prit un soufflet et attisa le feu. "On ne les enlève que bien croustillants", dit le charmant bourreau avec application.

 

Voix off: "C'est l'un des meilleurs restaurants de Kyoto et elle va bientôt nous faire l'honneur d'une visite en France."

 

La monstresse fit la bise à la Française venue l'interviewer et la filmer pendant ses oeuvres. Pendant ce temps, le petit poisson avait enfin cessé de vivre.

 

Ce programme passait un dimanche après midi à la télé, sans aucune censure.

 

Par contre, on n'aurait jamais pu montrer deux personnes faisant l'amour à cette heure-là!

 

Pourtant, qu'est-ce qui est plus mauvais pour la jeunesse : apprendre la cruauté comme art de vivre ou voir des gestes tendres entre deux personnes ?

 

Je pose la question, mais je ne plaide pas pour la pornographie.

 

Je constate simplement que, bien qu'il s'agisse d'une scène d'une inouïe violence, parce que c'est envers des bêtes, rien ne semble suffisamment choquant pour être présenté avec les précautions d'usage pour épargner les jeunes esprits ou simplement, comme on dit "les personnes sensibles". (Comme si c'était anormal d'être sensible !)

 

 

Deux poids, deux mesures qui forment les jeunes au pire, en les déculpabilisant sous prétexte de respect des cultures.

 

Colère !

Et désespoir.

 

Pourquoi désespoir? Mais parce que ce sont  les barbares qui ont le pouvoir. Ils ont la Terre.


A nous de la leur prendre et de les mettre hors d'état de nuire.

Nous devons vaincre la barbarie où qu'elle se trouve; sen soi een les autres. car elle est en nous,dans les fibres les plus intimes de notre être car nous sommes faits d'elle.
Pour cela, soyons vigilants, écrivons aux ambassades, téléphonons aux chaînes qui diffusent des choses innommables avec quiétude. Et n'ayons aucune négligence ni indulgence envers nos propres pulsions.

 

 

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civilisés ET barbares. Si, c'est possible!

2 Juillet 2005, 22:00pm

Publié par Jo benchetrit

La barbarie se camoufle en civilisation, se confond aux yeux de tous les hommes avec elle, et alimente clandestinement ce qu'il faut donc se résigner à considérer comme étant la maladie de l'humain : la barbarie. Celle-ci n'est pas comme on l'imagine en général, accidentelle, mais bien plutôt un mode de vie. C'est même un mode d'être, la structure de notre espèce.  C'est, en un mot, un symptôme propre à l'humain et qui le caractérise. Contrairement à ce qu'on débat habituellement, l'humain n'est ni bon ni mauvais au départ. Il n'y a pas de nature humaine. Ce qu'il est, c'est de l'ordre de l'acquis. Il devient ce qu'il est sous l'influence de ce qui se passe. Et ce qui se passe, c'est aussi ce qu'il fait. On rejoint ici l'existentialisme qui dit en gros que c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Disons pour illustrer mon propos que c'est le symptôme de celui qui forge, le fait d'être forgeron.

C'est donc en commettant des actes barbares sans que rien ne vienne le stopper que l'homme en tant qu'espèce est devenu barbare. Aussi, la barbarie n'est pas le fond de l'humain mais un effet. Mais à présent, il l'est vraiment. C'est sur une page blanche qu'il a écrit son destin en se faisant de cette sorte de structure. Et cette structure psychique, quelle est-elle ? Et bien, vu le moment où elle bloque le sujet, il s'agit du symptôme pervers. Comme je le disais, l'homme a vu que rien ne venait l'arrêter et qu'il pouvait nuire en toute impunité, alors, pourquoi se gêner ? pensa-t-il.

Mais, me direz-vous avec justesse, "les lois sont là pour mettre des limites. Ça ne tient pas debout, cette affirmation." Et bien, si, parfaitement, et pour une raison précise : la zone dans laquelle les hommes ont décidé de placer leurs actions envers les (autres) animaux est une zone de non- droit. C'est ainsi que l'espèce humaine s'est fabriquée, en s'opposant au reste des vivants sensibles ce qui n'est pas négligeable, malgré ce qu'on en dit ordinairement. Ni marginal, ni anecdotique, le champ du rapport de l'homme aux (autres) animaux est fondateur et forme la structure-même de l'espèce des primates Homos Sapiens Sapiens.  Et on vient de voir que ce champ exclut le droit, c'est-à-dire se situe hors de la limitation des actes par les lois.

 

Tout cela, je suppose que je vous le révèle et pourtant ce n'était pas difficile à trouver ! Pour tout être neutre, la barbarie de nos civilisations serait évidente. Mais peu d'entre nous arrivent à se trouver dans la disposition idéale pour juger du monde. Englués dans nos convictions, sans voir que parfois elles sont délirantes, nous ne sommes pas toujours capables de percevoir l'essentiel.

Les préjugés "pré-pensés" par notre moi qui veut tout sauf avoir à se remettre en question, ni à reconsidérer son opinion sur ses parents ou leurs substituts idéalisés, sont autant de résistances au savoir. Les croyances prennent toute la place, même chez ceux qui s'imaginent athées. Bien souvent ceux-ci croient plus ou moins en Dieu et presque toujours en l'homme fait Dieu.

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L'humanisme mis en examen est bien le coupable...car une cause principale de la barbarie.

30 Juin 2005, 22:00pm

Publié par Jo benchetrit

Les humanistes : les porteurs "saints" de la barbarie. 

Il faut se rendre à l'évidence: ce n'est pas la culture    qui met à l'abri de la barbarie. On peut être lettré et nazi, musicien, peintre, philosophe... etc. et nazi.

L'intelligence, alors? On a quand même vu des gens intelligents entrer dans la fureur d'Hitler, qui, soit dit en passant, n'avait pas inventé la poudre, ni le Zyklon B.  En Allemagne, il n'y avait quand même pas 99% d'abrutis! Mais il y en a vraisemblablement eu 99% qui se sont rendus volontairement abrutis pour le suivre. Or, c'était l'homme le plus ouvertement délabré moralement qui les incitait à croire en ses thèses délirantes selon lesquelles leur bien passait pas l'élimination d'une partie des hommes. Et, incroyable mais vrai, ils ont marché au "pas de Loi".

Mais vous, vous dites que avez une solution : l'humanisme!

 

Tout l'humanisme, selon vous,se bat contre ce genre de choses abjectes. Il y a même une expression consacrée : l'humanisme est le dernier rempart contre la barbarie."  Litanie religieuse dont les effets sont desastreux. 

Car si on leur fait croire que ces hommes ne sont pas des hommes, mais des sortes de bêtes, alors, tout est permis.

 

Et ce, au nom de la logique humaniste en question, si on la définit comme ce qui donne la préférence à l'homme sur toute autre espèce.

 

Or les hommes ont en eux de vieux désirs mauvais qui datent de leur "tendre" enfance et qu'ils n'ont le droit de satisfaire en principe que de manière sublimée et donc non nuisible pour autrui.

 

 

  Rien de plus idiot que les thèses nazies; Je prends cet exemple de barbarie car il est à la fois consensuel et exemplaire d'une part, et évident pour la plupart d'entre nous.

 

Ce qui ne peut signifier qu'une chose: ce n'est pas seulement la bêtise qui rend nazie mais le nazisme qui est la connerie qui lave l'esprit de ses esclaves volontaires et le rend net de toute réflexion.

 

Je prétends que l'humanisme a une action similaire et donc est aussi "bête". Le problème c'est que c'est la chose la mieux partagée au monde.

 

Ce qui éclaire l'assertion de Hannah Arendt: "C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal."

Or, avoir pour axiome que l'homme est en tout et sur tous prioritaire, et de tout, propriétaire, ce qui définit l'humanisme, n'est pas plus "intelligentogène" que la position nazie. Celle-ci voulait s'approprier le monde, pour mille ans seulement, ce qui est moins ambitieux au final que l'humanisme qui dit que tout est à l'humanité...(jusqu'à la Lune pour l'instant mais l'univers entier pourra être son"reich") pour l'éternité, c'est à dire la durée de la vie de notre chère espèce. Qui sera de plus en plus courte au fur et à mesure qu'elle détruira "Son"(sic) environnement.

Une position de toute-puissance narcissique grave qui ouvre à la perversion car l'homme ne peut mûrir dans ce cadre.   

 

 

Pour s'opposer aux effets pervers de la position narcissique et dangereuse qu'est l'amour de l'homme pour l'homme, il faut s'attaquer à ses causes dont son  rapport aux autres espèces est en bonne place. Son mépris pour les autres animaux.
Il faut sortir la défense des animaux du mépris et de la méprise dans lesquels elle est tenue, du coup, si, je le rappelle, on veut se donner une chance de combattre efficacement la barbarie. Elle n'est ni anecdotique, ni folklorique, ni le domaine des âmes trop sensibles, des mémères à chien- chien, des paranoïaques sensitifs, ni le symbole de la puérilité. Bien au contraire, elle va dans le sens du progrès humain, dans la mesure où elle vise à stimuler l'enfant pervers fixé avant la loi, pour le faire grandir et atteindre enfin la maturité d'où cette sauvagerie qui lui est propre devrait disparaître.

Cette sauvagerie, c'est le signe que l'humain est un pervers depuis le néolithique. Le restera-t-il à jamais? C'est la question. Si sa disparition risque d'être accélérée par ses prouesses, on ne peut qu'espérer qu'il ne s'arrangera pas pour être le kamikaze que l'on craint, entraînant dans sa mort toute la création.

 

Les psychanalystes vous  diront combien le traitement des pervers est difficile. D'autant plus que ceux-ci se retrouvent rarement sur un divan. Les pervers ne ressentent pas souvent suffisamment de douleur de leur symptôme. Ceux qui, parmi eux, nuisent, peuvent souffrir si l'être aimé les quitte. Cette souffrance salvatrice peut les entraîner à consulter. Pour le reconquérir, alors, parfois, ils tentent un traitement, mais leur démarche est souvent un jeu, ils viennent "pour voir", et pour ne plus être "mal vus", et restent en analyse tant que ça les amusent ou que la société fait pression, dans le cas où une thérapie est ordonnée par un juge, ce qui, hélas! n'est pas un moteur suffisant pour aboutir à l' investissement indispensable pour faire naître la possibilité de changer.

 

Faut dire que faire grandir cet éternel enfant, aussi accroché à ce stade qu'un Peter Pan, est fort difficile et dépend beaucoup de l'intérêt qu'il espère trouver à tenter de passer au-delà de l'Oedipe.

 

 

 

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