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Psychanalyse et animaux.

Le nazisme est un Humanisme. Rapport aux animaux et à l’animalité.

2 Juillet 2007, 19:56pm

Publié par Jo Benchétrit

L'Humanisme est une auto-débilisation qui mène l'être humain droit dans le mur où il a posé une glace où il voit son image magnifiée.

Nazisme  et rapport méprisant et phobique de l'homme à son animalité.

 

 

Ce n’est un secret pour personne que l’histoire de notre espèce est pavée de mauvaises intentions, mêlées à de bonnes, certes, mais que le résultat en est bien trop souvent, et ce, dans les deux cas, l’enfer.

D’ailleurs la plupart du temps, les mauvaises en sont de bonnes aux yeux des gens qui les ont, y compris les pires, comme le nazisme qui ne fut pas pour ceux qui ont conçu la solution finale un crime gratuit, pour le plaisir, mais bien plutôt un sacrifice de la «100% pure humanité » qui a dû faire tout ça, bien  pénible, ma pauv’ dam’,  pour « la bonne cause», à savoir la pérennité de cette espèce menacée par les impurs qui, sinon, la feraient dégénérer et mourir.
De ce point de vue, le nazisme est une gestion de la nature, la défense d’une espèce, de plus LA  supérieure, mise en danger. Cette gestion est basée sur une interprétation zoologique fallacieuse et subjective, mais où on reconnaît l’effet pervers d’une certaine lecture de Darwin qui,  nous dit Lacan, n’a pas rendu service aux  animaux en mettant l’homme en haut de la pyramide des espèces. Ou plutôt sans doute en faisant de l’évolution une telle pyramide…

Donc le mélange avec d’autres races de la "vraie" humanité (l'aryenne) ne pouvait que lui faire perdre la place de chapeau des espèces.

 C’était avant la découverte du génome humain qui montre bien que malgré les différences apparentes, dites raciales, l’espèce humaine actuelle, dernière espèce d’hommes, l’homo Sapiens, appelée aussi homme moderne, est une seule et même espèce.    La race n’est donc qu’un artefact, un  leurre, qui masque l’appartenance à cette unique espèce humaine, les autres ayant disparu.

Mais à l’époque, il en allait tout autrement dans l’imaginaire humain. C’est pourquoi pour les nazis, l’espèce humaine  vraie, pure, risquait de disparaître  du fait du mélange avec  des non-hommes, des sous-hommes, autant dire des animaux lui ressemblant presque trait pour trait (d’où la recherche de La différence qui pourrait les distinguer de manière infaillible, qui est en même temps comparable dans sa fonction à la recherche du propre de l’homme).
L’espèce humaine la seule, la vraie, dite  aryenne, était donc certaine d’être en état de légitime défense.
L’assimilation n’est on le voit en rien une garantie
contre ce type de position. . Au contraire. Plus les juifs s’assimilaient et ressemblaient aux aryens, ce qui était le cas en Autriche et en Allemagne d’où est partie cette politique dévastatrice,  plus   la menace de mélange avec cette espèce  parasite  la menaçant de «  redescendre » au stade de l’animalité semblait aux yeux des antisémites, effrayante et imminente. Pensez, les juifs fondus dans la foule, ressemblant à nous autres, pouvaient en se croisant afvec des aryens polluer LA race humaine... Même pas un petit doigt levé pour les distinguer comme David Vincent le fait des Envahisseurs.
De plus,; le peuple deteste comme Zezette épouse X du père Noël, deteste les intellois.

Or la fine fleur de l’intelligentsia progressiste et bien souvent athée, donc sans signe ostentatoire de religion, était bien souvent d’origine juive, et les debilisés volontaires s'en donnaient à coeur-joie de haine deraisonnable.
Le coeur a ses raisons...

En ce sens, le nazisme est à la fois de l’écologie scientifique darwinienne (défense d’une espèce, et pas de n’importe laquelle, de la plus évoluée) et un refus métaphysique de l’animalité (mélange tabou de l’homme auto-consacré  d’une autre essence, créature quasi-divine avec une  basse espèce animale). Malgré Darwin, en effet, le nazi ne se croyait pas du règne animal. Mais, me direz vous, il en est de même de tous les hommes actuellement.
Mais qu’est-ce que l’animalité selon la quintessence de l’humain que nous sommes tous ?
Nous verrons plus loin  qu’il s’agit ici de la jouissance. L’animal représente dans notre imaginaire collectif, et cela commence dès la petite enfance, comme l’attestent les jeux d’enfants, les pulsions débridées, particulièrement chez homo sapiens qui est, comme chacun peut le savoir, un expert en barbarie. Mais, pour ne pas désidéaliser son image,  c’est dans l’Autre que l’homme veut  voir cette barbarie, c’est dans l’Autre animal, l’Autre race qu’il a donc  logiquement installé ce qui le gêne en lui. Le  mécanisme de la projection va très bien avec celui du déni. Et le mot barbare va très bien avec ce mécanisme puisque historiquement, il signifiait l’étranger pour les grecs et romains chez qui il est né.

Des faits de la réalité viennent toujours fonder un délire. Comme dans un rêve, pour ne pas se réveiller, on va y intégrer des bruits ou autre chose perturbante venant de la réalité et  pourquoi pas rêver qu’on nous guillotine si on reçoit la barre du lit sur la gorge ? Ainsi, souvenez vous que le Juif, sous-homme par excellence est représenté dans l’antisémitisme traditionnel comme un être lubrique et jouissant de ce qui est interdit aux chrétiens, de l’argent. Je rappelle que les juifs furent longtemps les seuls à prêter de l’argent à ceux qui en avaient besoin car la religion catholique interdit ce genre d’activités. Du coup, avec une criante mauvaise foi, d’une part, on  ne leur permettait que peu de profession dont celle-là, d’autre part, on les haïssait de la pratiquer. On en a fait un Harpagon aux doigts crochus, comme son nez et ses mauvaises jouissances. C’est pour cela que je me méfie toujours du tabou de l’argent de ceux qui, en toute bonne foi, dise ne pas aimer l’argent…Ce qui ne les empêche en rien de chercher la bonne affaire, ou encore de jouer au loto. Souvenez-vous, pour rester chez le génial Molière, que Tartuffe ne vaut pas mieux.

On voit donc ici de manière criante que l’humanisme poussé à son paroxysme, amour fou de l’humain pour soi-même est basé sur le mythe de l’animalité comme lieu de l’infériorité, certes, mais en fait inconsciemment de la régression topique au stade de la perversion polymorphe, au stade de l’immoralité. Pour se défaire de l’immoral sous-homme risquant de le tuer en tant que belle espèce pure de toute jouissance  perverse, l’homme nazi, seul à se croire « digne » du « titre »d’homme, s’est ainsi exonéré de tout scrupule moral et a plongé, tel Gribouille cherchant à ne pas être mouillé par la pluie, dans la mare au diable de la perversion. On ne peut que reconnaître là rien moins qu’un délire paranoïaque débouchant sur un passage à l’acte mortifère.

Ce qui est « amusant », c’est qu’Hitler fut aidé par des non aryens dans cette démarche…Et comment penser que le grand mufti de Jérusalem représentant les palestiniens auprès de son cher ami Hitler, ami  d’opportunité, puisque eux aussi haïssaient les juifs, n’était pas considéré par le nazi comme lui aussi un sous-homme à exterminer en 2° intention ?
Car il l’aurait bien fallu pour se défaire de l’animal non aryen qui risquait de manière insidieuse rien moins que tuer l’humanité séraphique.

C’est pour cela qu’il est difficile de ne pas traiter du rapport à l’animalité et par extension aux animaux si on veut penser le nazisme.

Je pense que cela ne sera pas trop contesté.

Mais à l’inverse, si on veut montrer qu’en toute logique l’attitude des hommes est nazie avec les (autres) animaux, on rencontre de fortes résistances.
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J
Oui, et l'homme a créé Dieu à son image.
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M
c'est tellement plus confortable de creer une hierarchie pour bien y ranger les autres et bien entendu se placer bien au dessus!Cele a commencé avec ceux qui ont écrit la bible : Dieu a crée l'homme a son image , en cerise sur le gateau, après avoir créé les décors !
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J
yesy
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