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Psychanalyse et animaux.

La différence entre un aficionado et un sadique?

6 Mai 2008, 10:55am

Publié par Jo Benchetrit

 L'un ne sait pas qu'il l'est. L'un délire, l'autre pas.

Fourniret, le pédophile assassin: "je n'ai aucun sentiment humain."
Ben, ça, c'est un pervers honnête.
S'il avait  la rhétorique du Tartuffe, comme celle des aficionados, il aurait dit: "Mes  victimes étaient heureuses des sévices qu'elles subissaient." Ou encore: "Elles l'avaient bien cherché, elles m'avaient allumé etc..."Ça, on connaissait ce genre d'arguments avant que le féminisme vienne balayer ces prétextes à la noix.
Mais alors, comment appeler ce qui est avancé par les amateurs de corridas en mal de prétextes?
Des conneries! Ou, encore pire, s'ils y croient: du délire.
Ce qui est certain c'est qu'il n'existe aucun argument pour justifier le mal...aucune explication non plus qui tienne... Sinon qu'il fait jouir les sadiques.


Corridas:
Ainsi ceux qui aiment les corridas disent des choses insensées.
Ce sont vraiment des malades. un exemple: "le taureau fait l'amour avec le torero"  (taré)
Comment peut-on en venir à croire de telles insanités? Sade aurait-il pu aller si loin? Je ne pense pas. Lui au moins décrivait les victimes comme des êtres qui se savaient trahis, malheureux,  tandis que là, c'est ce que l'on appelle de l'érotomanie: croire qu'un autre vous aime, alors qu'il ne vous connait pas et là, alors que vous le torturez.
Franchement, parler avec ces gens est vraiment de l'ordre de parler avec des fous en Hopital psy.
Comment pourriez vous les convaincre qu'ils n'ont pas vu la vierge ou que Dieu ne veut pas les baiser?(Cf. Le très honorable Président Schreiber in les 5 psychanalyses de Freud)
Tout juste pourrait-on faire naitre le doute en leur disant:
"C'est bizarre  ce que vous racontez là."
Mais dans ces cas là, lors d'un débat télévisé, qui doit-on convaincre? Le dingue délirant ou le public à qui on doit permettre de conclure ce diagnostic ?
Le pb c'est qu'au nom de la liberté, on en vient à admettre comme légitimes tous les délires, y compris ceux des soi-disant artistes qui font des performances sadiques dignes des corridas.
Je crois que le texte de C. Lévi-Strauss qui dénonce les dangers de l'humanisme ici collé par mes soins est la chose la plus moderne et la plus indispensable. Là, en tous cas, il est avant-gardiste et peu comprennent ce qu'il dit à part, voyez vous, les défenseurs des droits animaux, les plus avant-gardistes d'entre nous. Ici, CLV n'est pas du 19° siècle,   il est plutôt du 25° siècle.
Là, peut-être qu'on réalisera que  la forme d'amour-propre que nous appelons , l'humanisme,est
un narcissisme générateur de tous les vices...ET DE TOUTES  LES MORTS violentes. 

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