Le détail est central= secret de la psychanalyse. Illustration
Dans une cure analytique, c’est souvent le petit détail à l’arrière de son projet démonstratif qui est le plus révélateur. L’écoute doit être flottante afin de ne pas rater une occasion de rencontrer l’inconscient du patient au profit de son discours manifeste. Le latent est là, sous nos yeux, et
pas à des années-lumière dans des profondeurs.
Le petit détail, ça peut être ce que tout un chacun juge secondaire et qui pourtant se révèle être le point de capiton d’un discours, ce d’où tout prend sens..
Je pense là à la place que les sociétés humaines donnent à la souffrance des animaux.
Cette place est sous-investie.
Elle est réduite à la portion congrue.
Cette souffrance, par ailleurs, est très souvent due à l’intervention humaine.
Mais en parler est encore considéré comme une impolitesse. Il est aussi mal vu qu’avec un gros mot de couper un repas carnivore d’une pensée pour les animaux qui ont servi à le faire, non pas en disant comme il est attendu: « Il est bon, ton cochonnet. » Mais en osant : « Il a souffert, ce petit, pour arriver là. Y pensez vous ? »
Les tenants du discours animaliste savent que leur préoccupation est ordinairement insupportable aux autres. Défendre les animaux est même parfois synonyme de mort sociale. Je soutiens que cet effet, si puissant reconnaissons le est la marque de quelque chose d’important. Ce n’est pas fortuit.
Il est évident à la clinicienne que je suis qu’ici réside quelque chose de suffisamment central pour y trouver une des clés du malaise humain, celle qui fait que sa culture n’est pas toujours un signe de civilisation. Appelons ici civilisation le véritable but de l’éducation, celui de rendre un être aux pulsions destructrices impératives un humain tout à fait digne de ce que ce qualificatif contient de vertus.
Ce qui signifie un être aux pulsions métamorphosées en énergie créatrice, positive.
Le civilisé est en ce sens quelqu’un qui a discipliné son ça et ne se laisse plus mener par lui. Il puise sa jouissance dans ce qui ne nuit à personne.
Le détail que constitue aux yeux de tous la souffrance animale est ce qui cause l’impossibilité pour un homme à devenir cet humain qu'il croit d'emblée être.
A peine terminé cet artice, de quoi vous illustrer le peu de cas qu'on porte aux defenseurs.Tout en montrant la crainte criante qu'ils inspirent non en tant que nombre mais en tant qu'idées revolutionnaires et destabilisantes.
Je transmets ce qui est par ailleurs un scandale anti- democratique. Et pourtant...qui va bouger de notre belle gauche si prompte à l'indignation par ailleurs?
Voici donc:
Manifestation One Voice à Paris ce samedi 06/09/08 contre l'expérimentation animale :
Quelques infos révélatrices de la considération qu'ont les autorités en place pour celles et ceux qui défendent cette cause :
Défilé non-autorisé par la préfecture entre la Place Saint-Germain-des-Prés et l'Assemblée
La présidente de l'association n'a pas pu être reçu à l'Assemblée
Les ballons symboliques avec les signatures n'ont pas pu être remis
Pas de possibilité de remettre de lettre non plus.
150 militants présents à cette occasion ... ? pas si mal; compte tenu du fait que d'autres choses pro animales avaient lieu le même jour....
pas à des années-lumière dans des profondeurs.
Le petit détail, ça peut être ce que tout un chacun juge secondaire et qui pourtant se révèle être le point de capiton d’un discours, ce d’où tout prend sens..
Je pense là à la place que les sociétés humaines donnent à la souffrance des animaux.
Cette place est sous-investie.
Elle est réduite à la portion congrue.
Cette souffrance, par ailleurs, est très souvent due à l’intervention humaine.
Mais en parler est encore considéré comme une impolitesse. Il est aussi mal vu qu’avec un gros mot de couper un repas carnivore d’une pensée pour les animaux qui ont servi à le faire, non pas en disant comme il est attendu: « Il est bon, ton cochonnet. » Mais en osant : « Il a souffert, ce petit, pour arriver là. Y pensez vous ? »
Les tenants du discours animaliste savent que leur préoccupation est ordinairement insupportable aux autres. Défendre les animaux est même parfois synonyme de mort sociale. Je soutiens que cet effet, si puissant reconnaissons le est la marque de quelque chose d’important. Ce n’est pas fortuit.
Il est évident à la clinicienne que je suis qu’ici réside quelque chose de suffisamment central pour y trouver une des clés du malaise humain, celle qui fait que sa culture n’est pas toujours un signe de civilisation. Appelons ici civilisation le véritable but de l’éducation, celui de rendre un être aux pulsions destructrices impératives un humain tout à fait digne de ce que ce qualificatif contient de vertus.
Ce qui signifie un être aux pulsions métamorphosées en énergie créatrice, positive.
Le civilisé est en ce sens quelqu’un qui a discipliné son ça et ne se laisse plus mener par lui. Il puise sa jouissance dans ce qui ne nuit à personne.
Le détail que constitue aux yeux de tous la souffrance animale est ce qui cause l’impossibilité pour un homme à devenir cet humain qu'il croit d'emblée être.
A peine terminé cet artice, de quoi vous illustrer le peu de cas qu'on porte aux defenseurs.Tout en montrant la crainte criante qu'ils inspirent non en tant que nombre mais en tant qu'idées revolutionnaires et destabilisantes.
Je transmets ce qui est par ailleurs un scandale anti- democratique. Et pourtant...qui va bouger de notre belle gauche si prompte à l'indignation par ailleurs?
Voici donc:
Manifestation One Voice à Paris ce samedi 06/09/08 contre l'expérimentation animale :
Quelques infos révélatrices de la considération qu'ont les autorités en place pour celles et ceux qui défendent cette cause :
Défilé non-autorisé par la préfecture entre la Place Saint-Germain-des-Prés et l'Assemblée
La présidente de l'association n'a pas pu être reçu à l'Assemblée
Les ballons symboliques avec les signatures n'ont pas pu être remis
Pas de possibilité de remettre de lettre non plus.
150 militants présents à cette occasion ... ? pas si mal; compte tenu du fait que d'autres choses pro animales avaient lieu le même jour....
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