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Psychanalyse et animaux.

Hitler, Ben Laden et les autres...tous banalement barbares?

19 Septembre 2005, 22:00pm

Publié par benchetrit

 

 

On en avait fini avec Staline, et la plupart de ses succédanées : Mao, Pol Pot, et même son copain Lénine. La 2° guerre mondiale était loin. Les Allemands et aussi notre président Chirac avaient fait des excuses pour mauvaise conduite à cette époque. Même le Pape Jean-Paul II avait risqué un : « Pardonnez nous. » On construisait l’Europe, et les débats entre eurosceptiques et euro- convaincus ne passionnaient personne. Ca ronronnait presque.

Certes, il ne manquait pas de conflits, de par le monde, mais on avait l’impression de passer entre les gouttes. Du moins, en France, pour la majorité silencieuse, tout allait bien, à part les impôts.

Quand, soudain, l’été 2001, un   quadruple attentat défigura le ciel serein des USA. De tranquilles traversées en autobus volants se sont muées en  tragiques odyssées de l'espace. Et les milliers de morts, dont beaucoup se sont écrasés en sautant de hauteurs à faire peur pour éviter de mourir brûlés vifs, ont arraché un sourire illuminé de joie au nouveau méchant-méchant, un brun barbu comme dans les série B : Ben Laden n’en espérait pas tant.Oussama Ben Laden

Un mot sortit de sa poussière, et s'imposa : la barbarie.

Il est vrai qu’il n’était pas oublié, vu qu’à chaque massacre, qualifié d’inhumain, comme nous le verrons-, on le ressert, avec ses synonymes : sauvagerie, bestialité.

Le vieil ennemi de l’humanité se refaisait les griffes. Décidément, pas moyen de ronronner tranquillement.

Le réveil fut brutal. On l'appelle traumatisme.

On s'insurge:

"La barbarie? Pas de ça chez nous! Nous, les civilisés, il y a longtemps qu'on en a fini avec ça. L’homme souhaite respirer librement, à nouveau, sans se poser la question : Pour qui sont ces avions qui sifflent sur nos têtes ?"

 

Et de dire que c’est contraire aux droits de l’homme de vivre ainsi, dans ce climat angoissant où tout peut arriver. Oui, l’homme a des droits, zut ! Vous voyez pas qu'on nous  traite comme … des bêtes traquées par nos chasseurs ?  Inacceptable!

 

Pourquoi cette injustice ? 

  
         Et pourtant, à aucun moment, nous ne songeons que ça devait arriver, que c’était logique, qu’en un mot, la barbarie, cette terreur, c'est nous, c'est-à -dire tous les humains, qui l'alimentons quotidiennement. Nous refusons de verrouiller la pièce où elle vit, à peine dissimulée. C'est que nous laissons ouverte, parce que nous l'utilisons sans arrêt. Elle est vieille comme le monde… Enfin, je veux dire comme l’espèce humaine.

 

Elle est omniprésente dans chaque petite enfance. Que nenni, dites-vous ? Que de déni ! Vous déniez parce que le barbare, originellement, c’est l’autre, l’étranger, aux mœurs étranges.  On a inventé un vocable rassurant pour toute l’espèce : la bestialité.

 

Ainsi, par le miracle de la projection, les bêtes, que nous installons contre Autre absolu sont devenues le réceptacle pratique de toutes nos turpitudes. C’est d’autant plus injuste que le monde  animal, si on a pris soin d’en retirer notre espèce, est étranger à toutes ces monstruosités made in Humanland. Comme on l'observe dans de nombreuses situations, par exemple dans le nazisme, c'est le bourreau qui se déguise en victime.

 

Reconnaissez-vous la barbarie chez un être qui, sous prétexte de la faiblesse de l'autre, lui fera subir exactement tout ce qu'il veut, sans se soucier des souffrances occasionnées, et même parfois en en riant, et/ou en s'en délectant?

 

Et bien je viens de vous décrire en quelques flashs notre action sur le monde des animaux. Les damnés de la Terre, vous savez … le matériel de laboratoire, les trucs qui poussent en batteries, les choses qu'on ébouillante vivantes, ou qu'on gave pour se bourrer de leur cirrhose…les machins qu'on dresse, qui doivent bien"rester à leur place", c'est-à-dire leur place d'inférieur, les espèces de machines sans subjectivité, selon le peu cartésien Descartes…ne voyez-vous pas qu'avec tout ça, la barbarie de l'homme ne chôme jamais?

 

Or, si c'est"normal" qu'un bébé soit assailli de pulsions sadiques et destructrices, leur conservation par l'adulte qui, lui, a le pouvoir de les actualiser, a de quoi engendrer la plus profonde terreur.

On ne pourra, nous-même, être vraiment à l'abri des pulsions malsaines des uns et des autres, qu'en acceptant de mettre un verrou à la chambre de Barbe-bleue, et de ne plus y retourner. Savoir qu'elle existe, c'est une chose. S'y installer, comme nous les humains le faisons est un choix. Et ce choix mortel vient de ce que nous ne voulons pas abandonner nos prérogatives sur un monde qui n'en peut mais.

 

Alors, arrêtons de jouer les vierges effarouchées. Nous avons encore le temps de prendre une autre option.

 

Mais ça demande de se tenir à ses  valeurs, une lutte incessante contre la tentation du pire, où qu'il se cache, y compris dans "l'innocent" paquet entouré de cellophane du supermarché, où l'on peut voir un morceau du veau arraché tout bébé à sa mère et incarcéré dans une cage en bois, ligoté de la tête aux pied pour qu'il reste" blanc garantie anémié."

 

Pour comprendre quelque chose à ce qui est notre propre, la Barbarie, il faut aller plus loin que ce simple et désolant constat.

Un pas a été fait avec Hannah Arendt, qui a montré la banalité du mal.

Poulets industriels. Photo One Voice. Image du mal absolu.

 

Un autre pas doit le suivre, où on essayera de cerner son essence, et comment « ça » nous est arrivé. Quand on saura comment ça marche, on pourra peut-être songer à « comment s’en débarrasser ?» qui est la question qui nous préoccupe tous, n’est-ce pas ? Je pense que pour répondre à  la question du fonctionnement de ce que l’on nomme donc, à tort mais pas par hasard bestialité, il convient d’étudier le rapport de l’homme

1°) à son animalité déniée

2°) à ses pulsions qui sont le propre de l’homme : les (autres) animaux sont soumis à une autre tyrannie, celle des instincts, dont le but est la vie. Or les pulsions ont pour chef Thanatos, la pulsion de mort.

3°) au monde des animaux

…afin de mieux cerner le "d'où ça vient?" Mais la question de départ, c’est : qui est barbare ? Est-ce vraiment la bête en l’homme ? Ou bien est-ce ce qui est le plus humain, au contraire ? Il faudra tordre le cou à de multiples idées reçues, en particulier à cette idée que la barbarie, c’est exceptionnel, accidentel, et se trouve émerger chez des hommes qui auraient oublié leur"rang".

 

Il faudrait se décider à  entendre ce que nous disons pour atteindre la vérité de ce que nous sommes. Ne tenons-nous pas pour normal que les autres créatures ne soient  là que pour  satisfaire différentes facettes des désirs et besoins humains ?

 

            Considérer ainsi la majorité des vivants sur Terre comme simple source de jouissance pour soi n’est pas anodin, et cette optique qui vise le profit, sans s’embarrasser de scrupules, ça fleure bon notre ennemie intime, celle qui fait de nous un mauvais sauvage, et que la civilisation ne sait combattre, puisqu'elle est elle-même truffée de ses préceptes: Sa majesté Barbarie.

 

Que ça puisse avoir des conséquences sur son approche de l’autre en général, et de l’autre humain en particulier est indéniable.

 

Depuis que l’homme est homo Sapiens Sapiens, il arrive un drôle de truc à la vie sur terre. Ca fait dans les 80.000 à 100.000 ans que nous sommes là, mais depuis quand avons-nous pris le pouvoir ? Les paléontologues, en général, datent ça de l'époque dite néolithique: -8000 environ.  Tout proche, à l'échelle du monde. C'est donc au moment où l'homme va faire naître des individus juste pour  les tuer, sans avoir à les chasser, et que pour ça, il s'approprie en même temps des lopins de terre, qu'il cultive également, qu'il rompt le contrat qui le liait aux êtres de la nature.

La naissance de l'agriculture, où l'homme a goûté aux fruits de l'arbre de la connaissance de la reproduction sexuée de ses proies et l'a détournée à son seul profit, brisant ainsi le pacte de Dieu avec sa création( Dieu, plus tard, en autorisant ls hommes a manger de la chair animale précisera ce qui suit à Noé: "les espèces se reproduisent pour elles-mêmes".), représente selon certains paléontologues ce que la Bible a appelé le péché originel. L'agriculture est donc une transgression reconnue par les hommes mais ce savoir est, comme souvent, refoulé.

 

 

Les conséquences? Ce viol que je dirai fondamental car il est ce qui fonde l'homme moderne, a mené l'homme à s'installer en fantasme dans la position de bébé tout-puissant . En effet, le sentiment de pouvoir omnipotent l'a figé dans une position régressive...en un mot, l'a rendu fou.

 

Ce qui a impliqué de manière  inévitable l'émergence d' individus comme Hitler, Ben Laden...qui, répondant au désir des hommes en levant les interdits qui permettent leur vie  en société, dévoile la barbarie chez  les autres à ceux que l'état des animaux n'aurait pas--et je me demande encore pourquoi et comment c'est possible--convaincus.

Et pourtant, ça crève les yeux. Mais la passion de l'ignorance est dévastatrice dans notre espèce.

J'ai trouvé ça pour vous:

 

Si vous ne lisez qu'un texte, lisez celui-là:

Quoiqu'on en pense…le roseau soit-disant pensant, il est le plus fort… et le tyran, jamais ne cessera de l'être si il ne ressent pas qu'il y a un grand intérêt pour lui-même à le faire. car ça suppose des privations sur sa ration de jouissance non castrée quotidienne!

 

C'est le ça, lieu des pulsions non castrées, qui prend la place du sujet. Le ça qui bouffe la tête, qui étête, abrutit, fait perdre aux hommes leur lucidité. Ici, à qui veut voir, la vérité toute crue apparaît. Et ce n'est pas très réconfortant.Rien  ne pourra vous donner une "meilleure" idée de Ça.

 

 

Alors, que l'on ne me bassine pas avec "Votre combat pour les animaux est noble". Car ça se termine toujours par : "Mais celui pour les hommes, qu'en faites-vous?"

 

 

 

IMPORTANT:

 

 

Je ne veux pas de ces arguments à la Dieudonné. Je n'oppose aucune lutte. Je ne pense pas qu'elles soient même complémentaires. Mais je vais vous faire une révélation :  Dans un sens, ELLES SONT LA MÊME.

 

Mais oublier celle où nous sommes tous en position de coupables, alors, là, c'est oublier ce qui nous donnerait une chance de nous en sortir. Alors, est-ce comme dans un nœud borroméen? Est-ce ainsi que les oppressions sont nouées?  Il semble en effet si on en coupe une les autres se barrent.

 

Ce qui rend le travail de réflexion parfaitement stérile si on ne tient pas compte de toutes? Ce qui explique que rien jusque là de ce qu'on propose n'ait réussi à prévenir le mal?

 

Il y a de ça mais ça va plus loin. Ce que je dis ici c'est ceci :

 

On ne peut pas prévenir le mal qu'on a déjà.

 

Il faut le soigner. NUANCE DE TAILLE. Les oppressions ne sont donc pas borroméennes. Elles sont toutes nouées par l'exploitation des (autres) animaux..
C'en est au point que si on omet, donc si on coupe ce qui les relie et leur donne leur sens, la maladie chronique qui s'exprime en continu avec les bêtes, elles ne sont plus compréhensibles.

 

Le langage le dit bien, au sujet de toutes les exactions contre des humains : "on ne comprend pas. C'est impensable. C'est innommable etc."

Ce sujet de la barbarie est extrêmement difficile à appréhender si on omet ce qui en est le point de capiton. C'est-à-dire le lieu d'où elle s'éclaire, d'où elle tire son sens. Si on veut sortir de la condamnation de notre espèce à la barbarie, il faut accepter de laisser notre pensée travailler là, où elle répugne à s'aventurer. L'homme, pour tout dire, a horreur du réel.

 

C'est pour cela que ce point   d'où il voit tout le réel sur lui-même s'organiser lui est a priori antipathique.

 

 

Et ce point, c'est dans la façon dont l'espèce humaine toute entière a organisé son rapport aux bêtes qu'il réside.

 

Je résume, parce que sur ce sujet tout le monde est malcomprenant: tout se joue là où c'est caché à notre attention, là où la zone de non-droit est si banalisée que mon discours a du mal à passer. Méfions nous de ce qui nous paraît de tout temps évident. C'est souvent là, au vu et su de tous que réside la lettre "voilée" de notre inconscient.

or s'il est un sujet où la pensée va peu...l'émotion, oui, y va...mais la pensée, non, c'est bien celui du rapport aux animaux.

 

 

  Je suis psy et de nombreuses années d'analyse me permettent d'assurer que ce n'est pas une passion individuelle qui me meut ici même si le sujet de la torture en question dans le rapport de l'homme aux autres vivants de la planète m'émeut . Je touche ici au point nodal d'explication d'un problème crucial et minimisé par crainte de ce que je dis là, justement.

 

Alors, par pitié, ne le jetez pas comme on jette une fantaisie sans importance. Je suis modeste, d'ordinaire, mais là, je sais que j'ai raison.

 

Tous les livres sur la Shoah et sur l'esclavage ne vous donneront pas le centième d'éclairage sur l'humain et ses capacités dans le mal que cette simple analyse.

 

J'espère trouver au moins un lecteur capable d'entendre ça.

 

S'il existe, qu'il n'hésite pas à me le signaler. On sera alors au moins deux, ce qui permettra d'augurer du meilleur pour la suite.

 

 

 

 

 

Pourquoi une telle entreprise ? J'ai la conviction que je peux apporter un éclairage différent que ce qui se dit. Pourquoi?

 

Je ne sais pas pourquoi, j'ai réussi à me réveiller de l'hypnose qui s'appelle idéologie dominante et qui brouille les esprits

 

C'est pour cela que je cherche à vous réveiller à votre tour. Nous sommes dans un voiture dont le conducteur, nous, est endormi au "violent". Help!

 

J'ai commencé ce travail sur une révolte. Bien-sûr, contre la cruauté, mais surtout contre la mauvaise foi de mes congénères. Ceux qui ont la chance d'avoir une audience phénoménale, qu'aucun livre jamais n'aura, à part quelques exceptions, n'en profitent pas pour élever le niveau de la conscience intellectuelle et morale en cause dans la menace que nous fait courir à tous la barbarie.  Au contraire, ils se font le relais du discours courant qui est la cause de cette possible et soudaine dégradation des limites que l'on se donne d'ordinaire et qui peut s'effondrer à la  1°occasion.

 

On connaît les effets dévastateurs sur la conscience humaine d'un briseur de tabous comme le serait un nouvel Hitler. Il ne faut pas se contenter d'attendre qu'il arrive en croisant les doigts.

 

 

 

Il faut se préparer avant qu'il n'apparaisse, que diable! C'est tout le message de ce travail.

Mais il ne pourra pas être évité si on ne veut pas accepter de savoir que la barbarie n'est pas un mal sporadique mais qu'elle est continue. Ce mal s'exerce contre ceux qu'on appelle les bêtes, pour mieux les dévaloriser. Bête signifiant idiot ...le diable et même ...le zizi.

 

 

 

 

Alors, pas de malentendu. Je ne fais pas doublon avec les associations de défense des animaux que je cite à l'occasion.  Et dont je partage la saine répugnance pour les horreurs que font les animaux humains aux autres. Mais les défenseurs, comme les autres humains, n'en sont pas encore tous à viser la conceptualisation à laquelle j'aspire.

 

C'est donc à tout le monde que je m'adresse ici.

 

Sachez ceci : le sujet des animaux rend...bête. Il faut arriver à se reprendre pour sortir de l'état de jouissance décérébrée dans laquelle ce qui les concerne plonge le parl'être humain. Ça tient au fait que nous sommes alors hors le champ de la castration de la Loi de l'oedipe.

 

Pour conclure, cette devinette que je dois à un regretté ami linguiste, Michel Pêcheux:

 

"Quelle différence y -a-t-il entre un moineau?

 

Aucune, les deux pattes sont la même, surtout la gauche."

il en est de même de la lutte pour la défense des droits : la liberté commence avec celle de l'Autre!

 

 

 

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J
n'est-ce pas???<br /> merci de ta visite...
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L
:0038: très bien conçu ton blog jo<br /> salut<br /> lionel
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