Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Psychanalyse et animaux.

Exploitation animale, un mal nécessaire?

17 Avril 2007, 04:30am

Publié par Jo benchetrit


Puisque l'utilitarisme humain tend  à confondre le bien moral et son propre bien, c'est à dire avec ce qui lui fait du bien, ce qui lui procure subsistance et plaisir, l'homme croyant être propriétaire de tout et prioritaire en tout,
la question vient donc a propos.
C'est celle du machiavélisme: La fin justifie-elle les moyens?
L'homme avec Machiavel a cyniquement répondu: oui.

 Ce choix a de multiples conséquences.
La 1°, la plus effrayante, c'est qu'il s'est ainsi condamné à vivre sans morale.  C'est pourquoi le plus souvent il ne sait même pas ce que c'est que la morale. Il la confond avec la discipline, dont on sait le danger quand il s'agit de se plier aux injonctions d'un Hitler.
Ainsi,
il la bafoue tout en la prônant, puisqu'il se dit être le seul animal ayant un sens moral.
Il ne sait plus que le bien peut être le sacrifice de soi et sa jouissance pour épargner les autres et pour le progrès collectif. Il ne sait pas que grandir, c'est accepter la fraternité dans le partage et renier la rivalité fraternelle de la petite enfance.
Il ne veut pas savoir que la Terre et ses habitants ne sont pas, contrairement à ce qu'il a fait dire à  son garant de ne pas outrepasser ses droits, Dieu, dans sa Bible, ne sont pas à mettre   par obéissance envers lui, représentant ici le surmoi "obscène et féroce"(Lacan), ne sont donc pas à son entière disposition.
Il a donc bâti son univers au détriment des autres espèces, de la nature et donc en dernière analyse de lui-même sur ce postulat: CE QUI EST BIEN POUR MOI NE PEUT ÊTRE MAL! Ainsi, FAIRE DU MAL A UN ANIMAL SI C'EST dans quelque mesure que cela soit POUR MON BIEN, DIT L'HOMME, CE N'EST PAS MAL.
Ainsi, pour lui nuire aux autres et à par extension à l'écosystème, c'est un mal nécessaire. ET ce qu'il y a derrière, pour justifier cela, c'est qu'il est supérieur aux autres, et, selon sa logique tordue et "fréroce", qu'il vaut bien ça.
La langue est ambiguë, puisqu'il permet ce genre de deviance perverse, mais elle a été créé par les hommes. Donc, cette ambiguïté entre ces 3 choses disparates et le plus souvent contradictoires est voulu: le Bien éthique, le bien possédé, et son bien en tant que ça m'apporte quelque chose de plaisant, réellement ou fantasmatiquement comme c'est souvent le cas, exemple de la corne de rhinocéros, exemple de la fourrure, de tout plaisir imbécile et masturbatoire comme le foie gras.
 La confusion des sens qui en résulte fait  perdre à l'homme tout repère dans la forêt de la vie.Il en a perdu sa boussole morale. Cette confusion n'est en rien fortuite.. En effet, certains peuvent ainsi faire une hiérarchie dans le mal et dans le bien en fonction d'un critère inique:   le classement de la victime dans l'échelle de ses préférences non éthiques mais narcissiques.
Cependant, ce qui est bien pour l'homme au détriment d'autres hommes est considéré comme mal.
Pas ce qui est fait en lésant les autres animaux, ni, on le sait, envers ceux qui ne sont "que des  sous-hommes" aux yeux de certains...
N'est ce pas illogique? Non, vous répond celui qui prône cela. Puisque...
Et là, les arguments stéréotypés ne manquent pas. Mais ne sont-ils pas tous de mauvaise foi?
Ne sachant comment se dépatouiller, en effet,  les hommes cherchent désespérément un alibi en béton pour exploiter les bêtes.
 L'acte qui consiste à nuire à d' autres vivants sensibles est immoral, et l'homme a ce qu'il faut dans sa conscience pour le savoir.
Mais les soit-disant humains ont plus d'un tour dans le sac de leur mauvaise foi, celle qui vise d'abord à les tromper eux-mêmes!
 Il ont trouvé cette belle tartufferie:  Ils affirment que, puisque selon eux les autres ont une valeur inférieure à la leur, le sévice imposé
n'est pas mal.  Si l'autre m'est inférieur et d'un genre diffèrent, il n'est pas un alter ego et ma  pitié est de l'anthropomorphisme, construit sur une illusion que l'autre est mon semblable. C'est ainsi que l'anthropocentrisme forme du narcissisme de l'espèce est devenu la règle irrationnelle de ceux qui prônent le rationalisme comme de ceux qui sont dans le religieux le plus déjanté.
Cette forme de déni de l'autre basé sur le dénigrement systématique de son essence, n'a pas encore fini son oeuvre de mort et de tortures diverses..
Telle EST LA FORMULE MAGIQUE QUI PERMET DE NE PAS ÊTRE conforme à  LA MORALE TOUT EN FAISANT COMME SI ON ÉTAIT DANS LE BIEN.
Et, vous l'aurez reconnu, c'est aussi la formule du racisme et du sexisme.

C'est ainsi que l'espèce humaine pour s'acheter une bonne conscience    a perdu sa conscience. Il croit agir pour son bien, faisant les lois à sa botte.
Mais il serait bon aux hommes de savoir ceci: du fait qu'en choisissant l'option du machiavelisme les lois ne sont pas toujours légitimes,  on en perd
parfois sa vie quand l'on  est considéré du mauvais camp, celui du non alter-ego, ce qui est la voie ouverte à toutes les exactions de ses con-génères.

Commenter cet article
G
Je viens d'apprendre que les députés belges ont voté une loi pour interdire la vente des chiens et des chats dans les magasins...<br /> Je me demande si le mot "bien" a les mêmes sens dans d'autres langues...S'il existe la même confusion qu'en français.
Répondre