La barbarie: "Il s'agit d'un spectacle."repondez à l'article de marianne.
mon comm au cas où il soit retiré:
Rappelons le réel.
Qu’importe que l’on aille aux corridas pour voir ou pas du sang ?
La seule chose qui compte, c’est ce qui se passe dans le réel!
Et ce qui se passe est le supplice d’un animal.
Ensuite, vous qui aimez les corridas, vous avez beau jeu de nous faire la morale au sujet de la nourriture animale. Mais qui vous dit, d’abord, vous pour qui la souffrance n’a pas la moindre importance si c’est celle des autres, qu’il n’y a que des incohérents dans la lutte anti-barbarie ? Perso, je suis végétalienne pour épargner les animaux.
Il n’y a qu’une seule question, à partir du moment où on connaît la réalité de la vulnérabilité à la souffrance des autres animaux, c’est celle-ci :
De quel droit leur faire subir tout ça ?
Et la réponse ne peut être que celle-ci: celui du tyran.
Cette évidence, nous, les anti- barbarie humaine, donc entre autres anti l'horreur tauromachique, vous la serinons ,certes, mais du fait que le legislateur ne nous entend pas. Il a pondu un alinea inique qui permet à cette odieuse distraction de se perpétrer dans certains lieux de france. il faut qu'il le retire.
On ne va pas à la corrida pour voir du sang
Elie Arié - Tribune | Dimanche 13 Juin 2010 à 05:01 |
On ne participe pas à une corrida dans le but de voir souffrir un taureau au même titre qu'on n'assiste pas à un combat de boxe pour voir un mec se prendre des coups dans la figure. Il s'agit d'un spectacle.
Tel le monstre du Loch Ness en période de «vaches maigres» d’actualité, voici resurgir l’éternel débat sur les corridas, avec monopole d’expression, dans les commentaires, pour les adversaires de ces courses de
taureaux et leurs bien pauvres arguments. Pour rétablir l’équilibre, permettez-moi d’avancer la thèse inverse, avec des arguments bien moins métaphysiques que ceux de Philippe Bilger.
Tout le contresens réside évidemment dans l’hypothèse selon laquelle les amateurs de corridas tireraient leur plaisir de la souffrance du taureau,alors que nous serions très heureux si l’on pouvait mettre au point un produit apaisant cette douleur,et même empêchant l’animal de saigner. À condition de ne pas amoindrir sa combativité. Cet argument est aussi ridicule que de prétendre que les amateurs de boxe sont attirés par le plaisir de voir un homme se faire casser la figure. À ceux-là s’opposeraient les amateurs de sports à valeur sociale éducative tels que le football: vandalisme, chauvinisme excessif, dopage, joueurs et arbitres corrompus, voilà qui exalte chez l’homme ce qu’il a de plus noble…
Il est sans doute vain de tenter d’expliquer que la corrida et la boxe ne peuvent être appréciées sans connaissances techniques: il y a de bons et de mauvais toréadors, de bons et de mauvais taureaux, de bonnes et de mauvaises corridas; l’amateur de corrida «oublie» la souffrance du taureau, comme, sans doute, celui de boxe oublie la souffrance du boxeur qui encaisse un coup qu’il n’a pas pu éviter, pour n’y voir que la faute ou la performance technique. C’est affaire d’éducation. À moins d’imaginer que des
millions d’Espagnols, mais aussi des Portugais, Sud-Américains et Français de tous âges, sexes,
éducations, se livrent collectivement et hebdomadairement à leurs pulsions sadiques, que la corrida stimulerait : pourtant, dans l’ Histoire, ces peuples ne me semblent guère plus sanguinaires que bien d’autres où la corrida n’a jamais été autorisée.
Et venons-en au taureau. À sa naissance, deux types d’existences sont possibles pour lui. Soit il devient taureau de corrida, ce qui revient à passer cinq ans environ en liberté complète – y compris sexuelle – dans de vastes espaces, pour terminer par une mort pénible (mais en existe-t-il de délicieuses?) après un quart d’heure de souffrances. Soit il est castré et voué à l’alimentation ou au travail au champ, avec les délices gastronomiques de la farine de mouton atteint de tremblante, pour terminer… à l’abattoir. Là, la mise à mort – n’étant pas publique – est facile à «oublier»: hypocrites adversaires de la corrida qui dissertent sur la qualité de leur steak directement tombé du ciel dans leur assiette (« le mien, saignant, s’il vous plaît »), ou de celle des homards ou crabes nés ébouillantés vivants (et dont nous pourrions fort bien nous passer pour notre alimentation)... « Cachez ces souffrances que je ne saurais voir » : quelle tartufferie !
taureaux et leurs bien pauvres arguments. Pour rétablir l’équilibre, permettez-moi d’avancer la thèse inverse, avec des arguments bien moins métaphysiques que ceux de Philippe Bilger.
Tout le contresens réside évidemment dans l’hypothèse selon laquelle les amateurs de corridas tireraient leur plaisir de la souffrance du taureau,alors que nous serions très heureux si l’on pouvait mettre au point un produit apaisant cette douleur,et même empêchant l’animal de saigner. À condition de ne pas amoindrir sa combativité. Cet argument est aussi ridicule que de prétendre que les amateurs de boxe sont attirés par le plaisir de voir un homme se faire casser la figure. À ceux-là s’opposeraient les amateurs de sports à valeur sociale éducative tels que le football: vandalisme, chauvinisme excessif, dopage, joueurs et arbitres corrompus, voilà qui exalte chez l’homme ce qu’il a de plus noble…
Il est sans doute vain de tenter d’expliquer que la corrida et la boxe ne peuvent être appréciées sans connaissances techniques: il y a de bons et de mauvais toréadors, de bons et de mauvais taureaux, de bonnes et de mauvaises corridas; l’amateur de corrida «oublie» la souffrance du taureau, comme, sans doute, celui de boxe oublie la souffrance du boxeur qui encaisse un coup qu’il n’a pas pu éviter, pour n’y voir que la faute ou la performance technique. C’est affaire d’éducation. À moins d’imaginer que des
millions d’Espagnols, mais aussi des Portugais, Sud-Américains et Français de tous âges, sexes,
éducations, se livrent collectivement et hebdomadairement à leurs pulsions sadiques, que la corrida stimulerait : pourtant, dans l’ Histoire, ces peuples ne me semblent guère plus sanguinaires que bien d’autres où la corrida n’a jamais été autorisée.
Et venons-en au taureau. À sa naissance, deux types d’existences sont possibles pour lui. Soit il devient taureau de corrida, ce qui revient à passer cinq ans environ en liberté complète – y compris sexuelle – dans de vastes espaces, pour terminer par une mort pénible (mais en existe-t-il de délicieuses?) après un quart d’heure de souffrances. Soit il est castré et voué à l’alimentation ou au travail au champ, avec les délices gastronomiques de la farine de mouton atteint de tremblante, pour terminer… à l’abattoir. Là, la mise à mort – n’étant pas publique – est facile à «oublier»: hypocrites adversaires de la corrida qui dissertent sur la qualité de leur steak directement tombé du ciel dans leur assiette (« le mien, saignant, s’il vous plaît »), ou de celle des homards ou crabes nés ébouillantés vivants (et dont nous pourrions fort bien nous passer pour notre alimentation)... « Cachez ces souffrances que je ne saurais voir » : quelle tartufferie !
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