Tomboy, la peur de CIVITAS...Ou l'Inquisition ne passera pas. + surprenant Finkielkraut
Ceux qui ont loupé le film Tomboy, passé hier sur ARTE contre l'avis d'une association hyper integriste, civitas, et pour les fans, c'est en replay 7 jours sur le site d’ARTE et peut-être sur votre free replay.
Ce qui effraie les cathos du Chardonnais dans ce film est, disent-ils, qu'on voudrait apprendre aux enfants à choisir de changer de sexe. Rions. Après avoir écouté parler quelqu'un d'en général très intelligent, Alain Finkielkraut, parler de ce qui a effrayé CIVITAS, à savoir la théorie du genre, je vous livre mes réflexions.
Je précise que Finkielkraut est plutôt contre l'enseignement aux enfants de ce que les extrémistes de droite conspuent:la théorie du genre. Dommage...de ne rien piger à ce qui est exprimé là.
Non, ce n'est pas un choix de jouer à la poupée, et aux voitures quand on vous assene que c'est pas un jeu de filles ou de garçons. Et dire aux enfants qu'il n'y a pas de honte à être une fille qui joue au train ne veut pas dire qu'on lui suggere de choisir d'être un gars.
Ce ne sont à mes yeux que la mise en évidence de ce qui fait féminin ou masculin selon les codes de notre culture. ça permet juste un savoir sur ce qu'on croit inné et qui est comme le dit et le sait Fink, culturel.
Alors, s'il sait ça, de quoi a-t-il peur?
La peur du changement, c'est celle de se disloquer, de mourir. C'est comme si avec un nouvel oeil sur le monde un homme nouveau devait naître en oubliant ses racines.
Je suis pour un homme nouveau car celui qui existe ne me sied pas.
Mais un homme nouveau reconnaissant envers ses parents, ses ancêtres, ne déniant pas les origines de ce qu'il est et celles aussi de l'humanité.
On peut faire la revolution sans faire table rase du passé.
Fink égratigne au passage les révolutionnaires de la liberation anti-speciste. ( à 14' de la 1° video)
Oui, depuis des millénaires l'homme est un abuseur d'animaux et ça ne cesse de s'aggraver. Fink semble régresser. Il a été sensible à tout ça, pourtant. Il signé il y a peu pour des droits aux animaux.
Je crois qu'il se cherche, ou qu'il s'est perdu...n'arrive pas à admettre que si ça change, ce n'est pas parce qu'on nierait le passé comme il le craint, mais parce qu'on veut progresser en analysant un passé plus que dangereux puisqu'infoutu de stopper la barbarie humaine.
Aussi, pour en revenir à cette fameuse théorie du genre propice aux fantasmes de certains trouillards traditionalistes, pas de quoi en faire un énorme débat, voire combat...Et pourtant, ça a été pris par les FN comme cheval de bataille remixé avec la sauce homophobe actuelle grâce au mariage pour tous.
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Le chainon manquant:
Ce qui manque à la compréhension de ce petit débat contre ou pour la théorie du genre pourrait être le concept de bissexualité. Freud dit que nous sommes tous bissexuel, à la fois du point de vue anatomique et psychique.
Mais qui en parle? Peut être que moi?
Une fois de plus, on est dans l'affect, pas dans la pensée. C'est les pour que chacun s'habille comme il veut contre ceux qui veulent qu'on soit dans le moule.
On ne tient pas assez compte de la fatalité psychique.
C'est pourquoi le débat est mal embouché. De plus, il faut souligner que ni les uns ni les autres ne choisissons consciemment notre identité et orientation sexuelles.
C'est comme si on nous disait que nous avions choisi notre structure mentale, notre âge, notre sexe de naissance, notre espèce, etc. C'est le réel qui nous est imposé. Réel anatomique, mais aussi psychique, dont la cause est à définir et vient d’un tas de choses dont en premier lieu l’histoire familiale dont le jeu de désirs parentaux à notre arrivée, butée sur lequel nous avons peu de prise.
Pourtant l’homme aime être son propre père. Son propre créateur. Il s’imagine pouvoir refaire le monde, alors, pourquoi pas lui ?
Les négationnistes, ces révisionnistes qui refont l’histoire à leur goût, le font pour des raisons abjectes, non seulement pour effacer les fautes, pour leur gloire et la jouissance née de la déchéance de leurs victimes, mais pour pouvoir recommencer. Les agriculteurs révisent la destination de la procréation en la mettant à notre service et pas à celui, originel des espèces…etc.
Tel est l’ homme qui agit et détruit par fantasme de toute puissance.
Le film Tomboy montre bien que le choix du genre ne se fait pas volontairement mais qu'il s'impose à soi. Dans de rares cas, que l'on peut dire marginaux, cette identité sexuelle de genre peut être en contradiction avec son anatomie. C'est sans doute une forme de pathologie si on en reste à une vison psychiatrique à laquelle je ne suis pas strictement opposée si elle permet à l'individu de retrouver l'origine de son "mal" et de le soigner.
Mais dire qu'enseigner les codes imposés pour être une fille et un garçon par le bain de l'Autre qui nous accueille à la naissance devrait nous donner l'imaginaire d'un choix de genre est un pure fantasme qui, chez certains, semble aller au délire. Par contre, on voit dans ce film qu'on peut choisir de se taire sur son identité réelle, ou opter pour la dire. Le problème sera donc plutôt pour nous:comment devons- nous accueillir cela ? Car si nous voyons une fille, et si elle se voit en garçon, lui parler d’elle avec des termes du genre que nous voyons, est-ce mal, ou bien? Si cette personne où le masculin psychique et parfois physique domine, si cette personne trans est tolérante, elle devrait pouvoir supporter que vous lui donniez le nom de ce qui apparaît. Mais le problème est de ne pas faire souffrir inutilement… sans pour autant marcher dans son réel psychique qui peut être une forme de délire, malgré tout, ce me semble.
J’avoue avoir du mal à trouver la réponse la plus éthique.
Heureusement, le cas est assez rare pour ne pas nous perturber dans le quotidien.
Et pour le moment je n'ai pas encore entendu de jeunes enfants elevés à l'ancienne, peut être par quelqu'un de la sphère intégriste CIVITAS, me demander:
Si les garçons naissent dans les choux et les filles dans les fleurs, dans quoi naissent les trans? Dans les choux-fleurs?
Mais voilà, le mot choux-fleurs est bien le légume le plus proche de la définition de la bissexualité. être bisexuel ne signifie donc pas être attiré par les filles et les garçons mais être soi, fille et gars à la fois. tout n'est qu'une question de proportion.
Par contre, contrairement à ce que vous pourriez croire, nous ne sommes pas animal et humain. Nous ne sommes qu'animal...puisque l'humain est animal.
Le "genre humain", dirait admirative on ne sait pourquoi notre chère Elisabeth de Fontenay. Oui, drôle de genre. Assez mauvais genre, faut dire à la lumière des horreurs qu'il impose aux autres animaux et parfois à son propre genre.
L'humain est la seule bestiole à se penser d'une autre essence, supérieure de surcroît aux autres espèces. c'est ce qu'on appelle le specisme, dangereux du fait que les hommes sont plus bestiales que les bestiaux du fait de se délirer autre qu'animal.
Capito, mon chou?
Oui? Je t'offre des fleurs.
Merci à CIVITAS qui a permis à ARTE de faire un record d'audience hier soir, avec ses 4,9%. Comme ça, nous sommes nombreux à avoir compris qu'il faut compatir à la souffrance des trans (savoir si cette petite en est ne compte pas).
Mais je peux comprendre que des gens d'extreme droite soient déboussolés devant une demande de changement d'optique, eux qui sont pour le maintien du même ad vitam. Ces traditionalistes ne seront pas des révolutionnaires. Pourtant ,notre humanité DOIT évoluer. Alors, tant pis pour la tradition...
et apprenons l'empathie, la tolerance, la comprehension, le "coeur intelligent" prôné par...sisisisi! Finkielkraut...
- www.youtube.com/watch?v=qEBc6P9BvvE6 juin 2013 - Ajouté par ColonelHarrySUBTITLES ARE AVAILABLE / TRANSCRIPTION ET SOUS-TITRAGE VERIFIES Le professeur Alain ...
- www.dailymotion.com/.../x1aowk1_alain-finkielkra...31 janv. 2014Alain Finkielkraut, invité de Bourdin, sur la théorie du genre, le 31 janvier 2014 http://www.theoriedugenre.fr.
En conclusion, Finky a toujours les tics de celui qui pense, mais il faut qu'il en garde l'ethique. -