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Psychanalyse et animaux.

H5N1 FOLIE humaine, EGYPTE.

15 Mai 2007, 00:55am

Publié par Jo

Article du Figaro   critiquable pour ceci:

"l'Égypte compte des centaines de millions de volailles, élevées par plus de quatre millions de familles, pour lesquelles elles représentent un apport protéique et financier indispensable." On sait que le végétalisme permet l'apport protéique en question sans tous ces risques de grippe aviaire qui est, redisons le car c'est vrai selon la FAO et d'autres scientifiques issue des élevages."

Et aussi:"Paradoxalement,il vaudrait sans doute mieux qu'il y ait des cas de contamination parmi les volailles pendant encore quelques mois," car quid de la dimension de la souffrance des animaux?

 

Mais interessant pour  la dénonciation de ce scandale: "De leur côté, certains industriels ont infecté sciemment leurs poulaillers pour toucher les primes d'abattage plutôt que de conserver des volailles invendables du fait de la méfiance de la population. Résultat : le virus H5N1 de la grippe aviaire s'est rapidement étendu à tout le territoire."

 

PRÉVENTION L'État le plus touché au monde par le virus, en dehors du continent asiatique, lance une vaste campagne de prévention dans les provinces du pays pour éviter la transmission du virus à l'homme.

DANS la courette, deux enfants tentent d'arracher des grains de maïs à la convoitise d'une dizaine de poussins, sous l'oeil dédaigneux d'un couple d'oies qui se pavane au milieu de la rue. Spectacle ordinaire de la campagne égyptienne : Sehil, à vingt kilomètres au nord du Caire, dix-huit mille habitants, sans doute dix fois plus de volailles. Depuis que l'épidémie de grippe aviaire a gagné l'Égypte, c'est le genre de scène que les autorités voudraient voir disparaître : « Nous faisons un gros travail d'information, mais il faut du temps pour changer les habitudes », confie, embarrassée, une représentante du ministère de la Santé.

 
Avec ses rues en terre défoncées, ses canalisations éventrées, ses im­meubles en briques coiffés de pigeonniers ou de poulaillers en bois, Sehil est l'une de ces bourgades qui ont poussé trop vite, sous l'effet de l'urbanisation galopante. Plus tout à fait un village, mais pas encore une ville, où les élevages domestiques sont désormais interdits.
 
Lorsque les premiers cas de grippe aviaire ont été rendus publics, en février 2006, un vent de panique a soufflé sur le pays. Des dizaines de millions d'animaux ont été abattus, leurs corps jetés sur le bord des routes ou dans les canaux d'irrigation. « C'était une grosse erreur », reconnaît-on aujourd'hui au ministère de la Santé. Ces mesures radicales n'ont de fait pas arrêté l'épidémie. Face aux mé­thodes autoritaires des services vétérinaires, les paysans ont souvent tu les cas suspects pour éviter de perdre leur seule richesse et de se mettre à dos leurs voisins. En cas de contamination, toutes les bêtes situées dans un rayon de quatre kilomètres ont été en effet abattues. De leur côté, certains industriels ont infecté sciemment leurs poulaillers pour toucher les primes d'abattage plutôt que de conserver des volailles invendables du fait de la méfiance de la population. Résultat : le virus H5N1 de la grippe aviaire s'est rapidement étendu à tout le territoire. Un an plus tard, l'Égypte déplore 34 contaminations humaines, dont 14 décès, en grande majorité des femmes et des enfants, qui s'occupent traditionnellement des volailles.
 
« L'abattage massif a aggravé la crise de confiance entre la population et les services de santé. Nombreux sont ceux qui pensent que les volailles jetées dans les canaux ont contribué à rendre la maladie endémique », soutient Jean-Christophe Gérard, délégué de Terre des hommes. L'été dernier, l'ONG suisse a été mandatée par l'Unicef et le ministère de la Santé pour élaborer un programme de prévention de la grippe aviaire, appliqué depuis deux mois. La tâche est immense : l'Égypte compte des centaines de millions de volailles, élevées par plus de quatre millions de familles, pour lesquelles elles représentent un apport protéique et financier indispensable.
 
Treize mille femmes au contact des habitants
 
Pour recréer un lien entre la population et les services de santé, les autorités se sont appuyées sur le réseau de proximité mis en place dans le cadre du Planning familial. Quelque 13 000 femmes ont été formées pour aller au contact des habitants, les in­former des risques et leur ap­prendre les règles élémentaires d'hygiène. « Cela prend du temps, mais les gens nous appellent de plus en plus quand il y a un problème, car ils nous font confiance », assure le Dr
A
mal Zaki, la directrice nationale des « raidaats », les agents du Planning familial, choisies au sein des villages dans lesquels elles travaillent. À Sehil, elles ne sont que deux. Mais, déjà, des affichettes placardées sur les portes des maisons ou les vitrines des ma­gasins rappellent aux habitants de se laver les mains, de porter un masque, ou de ne pas laisser les poulets en liberté.
 
« Avant, il y avait des volailles partout ici », raconte Hanna Moustafa en empruntant un sentier qui serpente entre champs et petits immeubles. Ce jour-là, cette «raidaat» se rend pour la deuxième fois chez Safaa, une mère de quatre enfants. Depuis la première visite, la villageoise applique rigoureusement les mesures de sécurité : elle a confiné ses poulets et ses canards dans une pièce fermée, elle enfile une tenue spéciale quand elle les nourrit, et désinfecte méticuleusement ses mains et vêtements à chaque fois. « Mais j'ai toujours peur », confie-t-elle. « Si un animal meurt, enfermez-le dans un sac avec du chlore, enterrez-le profondément, puis prévenez-nous pour qu'on fasse des analyses, répond Hanna Moustafa. Si vous cachez la maladie, vous risquez de mourir aussi. »
 
Sur le petit marché voisin, des femmes vendent, pour moins d'un euro le kilo, des pattes, des ailes et des pilons de poulet cru, sans protection particulière. « Ce sont des volailles vaccinées », assure l'une d'elle. À la campagne, les habitudes ont la vie dure, et même la peur ne suffit pas toujours à changer les comportements. « Paradoxalement,il vaudrait sans doute mieux qu'il y ait des cas de contamination parmi les volailles pendant encore quelques mois, sinon la menace sera vite oubliée. En Égypte, on réagit toujours dans l'urgence, rarement dans la planification à long terme. »
souligne Jean-Christophe Gérard,
 

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