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Psychanalyse et animaux.

Grippe aviaire d'homme à homme en Indonesie: est- ce LA mutation crainte?

24 Juin 2006, 09:51am

Publié par Jo benchetrit

Ça lui fait quoi, à la nature, le fait d'être détournée, violentée et méprisée par les hommes?
Ça lui fait, entre autres choses, le dérèglement climatique, le trou dans la couche d'ozone, la pollution asphyxiante et cancérigène, et aussi l'apparition de nouveaux virus, à côté des bactéries résistantes à l'arme efficace qu'étaient les antibiotiques. Ces microbes  sont, à ce jour avec eux-mêmes, le seuls prédateurs des hommes.

En ce moment, on vit avec une épée de Damoclès fabriquée par nous-même, le petit dernier de la famille influenza aviaire, le tristement fameux H5N1. Grippe aviaire d'abord, puis grippe humaine?

Il fut identifié en 1996  la 1° fois sur une oie d'un élevage chinois. Dire "élevage chinois", c'est tout dire au niveau de  monstruosités diverses, de saleté repoussante, de mépris pour les vivants, de tortures sur innocentes bêtes qui arrivent bien souvent mourantes sur les marchés honteux où elles sont entassées, sans boire, ni manger, ni respirer, ou à peine.

Les chinois qui aiment la souffrance des animaux ont même été jusqu'à inventer qu'une viande qui a souffert est aphrodisiaques, et meilleure au goût.

D'où ces scènes insoutenables de chiens et de chats battus,  écorchés vifs ou cuits vivants...Les toxines des corps martyrisés  a sans doute empoisonné leur cerveau pour dire et faire de telles insanités.

La même horreur est imposée sur les crustacés et les coquillages, comme en Occident, car nous ne vallons pas toujours plus cher. Et je ne parle pas de cette maladie imposée du foie gras qui fait que les français, gros producteurs et consommateurs-vampires de ces foies cirrhotiques ne peuvent se prendre pour des saints. Ni des corridas, ni des bouffeurs de   viande des taureaux martyrs.
 L'horreur de ce mépris nazi pour les autres animaux, appelons un chat un chat, est génératrice de ce qui se voit ici: des nouvelles et mortelles maladies. Vous me direz que ce ne serait que justice que les tortionnaires soient les arroseurs arrosés de leurs propres méfaits...

 H5N1 est devenu épidémique chez des oiseaux d'élevages en 2003. Pas des colombidées: étonnamment, les pigeons sont immunisés contre l'influenza aviaire.

Grand tueur d'oiseaux sauvages comme les canards, les cygnes.

Mais presque pas d'hommes à son carnet de chasse: sur 6 milliards d'hommes, environ 200 atteints, environ 110 morts. En 10 ans depuis 1996, c'est peu.

Donc, Le virus H5N1 est encore très peu contagieux à l'homme.

Tous les hommes ont été contaminés par des animaux d'élevages, mais on vient de voir que le virus peut aussi se transmettre d'homme à homme, mais encore très difficilement.

Que s'est-il donc passé?

Un jeune garçon a participé à un barbecue dont la victime était un porc, pas une volaille.

L"hôtesse toussait et avait le virus sans le savoir.
Il a attrapé la grippe aviaire et l'a refilée à son père. Sa famille l'a eu aussi.

Son virus a subi une légère mutation comme des milliers d'autres H5N1.
Ce ne serait pas cette mutation qui serait dangereuse, mais elle permet juste de savoir que c'est bien le même virus qu'ont attrapé toutes ces personnes.  Ça mute tout le temps, un virus. Et ces mutations, c'est un peu comme un marqueur pour les scientifiques.

Tant qu'il ne s'attaque pas à un homme porteur d'un virus de grippe classique, le virus n'aura pas atteint la mutation crainte, celui qui, nouveau et en pleine forme, pourra jouer son rôle de seul prédateur de notre chère et stupide espèce. Pourquoi stupide?
Mais parce que ce sont les élevages qui ont permis aux virus de grippe de se propager et de muter et de s'affiner en machine de mort pour certains  oiseaux d'élevages, d'abord, puis certains oiseaux sauvages, et ensuite d'autres espèces, même mammifères.

Tant que nous accepterons que des élevages existent, nous fabriquerons nous-mêmes les conditions de fortifier des virus qui, au départ, n'étaient pas très méchants mais dont la filiation est de plus en plus capables de grandes pandémies.
Comment croyez vous qu'une nature qui est "forcée" à longueur de temps, dont l'évolution est trafiquée, et l'adaptation inutilisable chez les animaux domestiques, confinés, dans des conditions de survie qui donnent pas cher de la vie, qui serait impossible, d'ailleurs, si les animaux n'étaient pas exterminés très jeunes, comment voulez vous donc que celle-ci reste la même? Nous créons de nouvelles conditions et, du coup, il y a des effets nouveaux dont certains, et il  faut bien dire la plupart, sont indésirables...

ainsi, le détournement de la procréation des animaux à notre seul profit et non au profit des espèces a pour effet actuel celui de mettre en péril notre santé. 

  Les poulets, ces jeunes coqs  presque encore poussins, gonflés aux antibiotiques pour grandir plus vite, ce qui au passage rend nos antibios impuissants face aux bactéries   ainsi sélectionnées pour devenir de plus en plus  puissantes, et donc, les poulets des elevages industriels sont particulièrement vulnérables car leur organismes épuisés, stressés, donc sans grandes défenses immunitaires, sont des terrains de jeux rêvés pour les virus qui voient là de quoi grandir et prospérer à peu de frais...

Ensuite, ces virus sortent facilement, ne s'arrêtant pas à la porte de ces lieux de mort appelés usines à viande, et vont contaminer les autres, mutant tellement qu'ils finissent par s'adapter à de nouvelles familles de vivants. Peut-être qu'un jour, il faudra, de ce fait et de bien d'autres conséquences de nos irresponsables activités, dire adieu à bien des espèces, dont un jour, sa majesté nous-mêmes.

Il faudrait beaucoup d'hygiène et ce n'est pas gagné!

J'ai observé hier une famille nombreuse au supermarché. il y avait 5 enfants debout dans le caddie.

Sachant que les cracheurs sont une espèce en voie d'expansion, les écraseurs que nous sommes par fatalité n'ont selon moi pas intérêt à jouer les pollueurs de nourriture par l'intermédiaire des pieds dans les caddies.
On voit l'absurdité des chiens interdits soi-disant par mesure d'hygiène, alors que les caddies comprennent un siège enfant!

En conclusion, sachez qu'ici se voient pour qui a des yeux et une intelligence en état d'éveil les conséquences dramatiques de cette forme moderne de tyrannie qu'est la domestication, qui, depuis 8000ans environ, sévit sur le monde vivant, .
On ne met pas le monde sous cloche sans effet sur ce monde.
On ne se met pas soi-même sous la domination de ses pulsions, dans cette zone de non-droit qu'est le rapport des hommes aux bêtes, sans que cela ne signifie  ce qui est le propre des pulsions: la mise sous tutelle de notre espèce par la pulsion de mort.

Mais pour l'instant, que faut-il craindre?

Ces indonésiens ont subi une attaque d'un virus qui  s'est transmis d'homme à homme. Mais cela n'est pas LA mutation tant crainte pour l'instant...tant que le virus aviaire n'a pas de contact avec ces anciens virus aviaires partis d'élevage qu'est la grippe humaine.    

Le conseil de La Palisse:

La seule solution pour éviter des pandémies issues d'élevages est de ne plus faire d'élevage et les végétaliens auraient de quoi porter plainte pour homicide par imprudence, si jamais ils attrapaient ce qui, un jour, tuera des hommes par millions.

Infos-source copiées sur le Figaro:

     H5N1 : les deux mutations qu'il faut craindre

Catherine Petitnicolas
24 juin 2006, (Rubrique International)          En attendant, le virus de la grippe aviaire n'a pas encore trouvé la clé qui lui permettrait de se transmettre d'homme à homme.

 
 
La chaîne de transmission au sein de la famille indonésienne a été révélée par une «minuscule» modification génétique du virus, découverte dans les échantillons provenant de deux des victimes.
 
Pour le virologue Bruno Lina, directeur du centre de référence pour la grippe dans la région Sud, «cette «mutation» ne signifie pas que le virus soit adapté à l'espèce humaine ou qu'il ait acquis des caractéristiques lui permettant d'être transmis plus facilement. Cela veut simplement dire que l'on a détecté une très légère modification qui permet de l'identifier et de le suivre à la trace parmi les sept membres de cette famille emportés par le même virus le mois dernier.»
 
Une chose est sûre en revanche, la chaîne de transmission s'est interrompue. Il n'y a pas eu jusqu'ici de transmission secondaire à d'autres communautés. «C'est donc tout à fait rassurant», ajoute ce spécialiste, insistant sur le fait que «l'OMS a probablement voulu communiquer sur cette nouvelle donnée, par désir de transparence.»
 
Une barrière d'espèces efficace entre les hommes et les oiseaux.
 
Il faut bien comprendre qu'une modification importante du virus est nécessaire pour qu'il s'adapte à l'espèce humaine et soit susceptible de devenir un réel danger.

Parmi la multitude de virus produits depuis l'apparition de cette épizootie de peste aviaire, certains d'entre eux vont se modifier et risquer de devenir plus adaptés à l'homme.

Les experts redoutent qu'un jour l'un d'entre eux acquière une «clé» indispensable pour faciliter une transmission interhumaine.

Mais jusqu'ici les clés des virus aviaires préfèrent des «serrures» qui sont rarement présentes sur les cellules de l'arbre respiratoire humain, comme l'ont montré les travaux d'Albert Osterhaus publiés dans la revue Science du 23 mars dernier.

Tant et si bien que la barrière d'espèces entre les oiseaux et les hommes nous protège efficacement.


Autre scénario possible, c'est celui d'un individu doublement infecté par le H5N1 et le virus de la grippe saisonnière classique.

Et qu'à cette occasion émerge un troisième virus, radicalement nouveau, porteur d'un réassortiment génétique qui aurait acquis les caractéristiques des deux autres avec à la fois le caractère hautement pathogène du premier et la transmission interhumaine du second.
 
Rappelons enfin que jusqu'à présent le virus H5N1 qui a décimé des millions de volailles et d'oiseaux n'a été à l'origine que de 130 décès dans le monde depuis sa réapparition fin 2003. «Le pire n'est pas toujours sûr» et il faut savoir raison garder.

Un autre article du Figaro:


 
 
     Grippe aviaire : premier cas de transmission interhumaine en Indonésie
Jean-Michel Bader
24 juin 2006, (Rubrique International)          L'Organisation mondiale de la santé a confirmé hier le premier cas avéré de transmission du virus de la grippe aviaire d'un père par son fils, en mai dernier.

 
 
 
L'homme de 32 ans qui était mort le 24 mai dernier des suites de la grippe aviaire, dans le village de Kubu Sembelang (île de Sumatra), a bien été contaminé par son fils de 10 ans, décédé également le 13 mai de la maladie. C'est Maria Cheng, une porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a annoncé hier cette confirmation obtenue par la comparaison du matériel génétique des virus isolés chez le père et le fils. Les chercheurs ont découvert une mutation chez le virus du fils, repérée également chez le virus du père, qui a aidé à établir la filiation. Il n'y a rien d'exceptionnel à cela.
 
Les virus mutent constamment et la plupart des mutations n'ont pas de conséquences sur la virulence ou la transmissibilité du virus mais cette mutation a permis de déceler pour la première fois la preuve d'une transmission d'homme à homme.
 
La mutation découverte a été annoncée dans un rapport de l'OMS récemment fourni aux autorités indonésiennes. Après que les premiers symptômes (forte fièvre, détresse respiratoire) sont apparus chez cet homme le 15 mai, les autorités sanitaires indonésiennes et le groupe d'experts de l'OMS ont cherché à comprendre comment sept membres de cette famille de huit personnes se sont infectés et sont morts du virus asiatique.
 
La chronologie est la suivante : le garçonnet avait participé à un barbecue familial chez sa tante le 29 avril dans le village. Seule de la viande de porc et non des volailles a été consommée au cours de cette fête familiale.

 L'hôtesse, une femme de 37 ans, toussait depuis deux jours, et selon l'OMS dormait avec plusieurs membres de sa famille.

Elle est morte le 4 mai de détresse respiratoire (sans que des prélèvements soient effectués) et quatre autres membres de la famille sont confirmés morts de la grippe aviaire : ses deux fils de 17 et 19 ans, sa soeur de 28 ans et la fille de celle-ci (18 mois).

Trente-trois autres villageois au contact de la famille ont été mis en quarantaine ou traités préventivement avec du Tamiflu.
 
Groupe d'experts de l'OMS
 
Le groupe d'experts dépêché sur place avait d'emblée évoqué la piste de la transmission interhumaine (nos éditions du 27 mai 2006) : pendant plusieurs semaines, la quarantaine s'est étendue à 54 villageois isolés à domicile.

Aucun d'eux n'a eu de symptômes. Le problème était épineux.

En effet, comment avait pu se dérouler la séquence de la contamination, en l'absence de contacts étroits de tous les sujets contaminés avec des volailles domestiques, ou des déjections utilisées comme fertilisants ?
 
Le 19 mai, l'OMS ne confirmait pas la possibilité d'une transmission, mais prudemment indiquait déjà que «si tel était le cas, cela n'a été ni soutenu ni répandu».

Et l'agence des Nations unies précisait même que la durée d'incubation était comprise entre 7 et 10 jours. Même ainsi le virus, s'il était passé des autres membres de la famille au neveu de 25 ans seul survivant de ce foyer mortel, aurait sauté entre trois victimes l'une après l'autre.

Maria Cheng (OMS) avait rappelé que l'hypothèse de travail des experts était que le virus n'avait pu effectuer que deux sauts consécutifs entre deux humains.

Dans les autres suspicions de transmission interhumaine, au Vietnam en mars 2005 et en Thaïlande en septembre 2004, les chercheurs avaient trouvé le même virus chez les patients et les volailles : ce qui ne permettait pas de savoir qui, de l'homme ou des oiseaux, avait contaminé les victimes.
 
Mutation du virus
 
A Kubu Sembelang, les analyses ont montré que les cinq premiers membres de la famille tombés malades avaient tous la même souche du H5N1.

Mais une mutation survenue dans le virus chez le garçon de 10 ans, la sixième victime, s'est transmise au père. C'est la première fois qu'une telle preuve «expérimentale» de la transmission d'homme à homme est obtenue depuis le début de l'épizootie en 2003.
 
Keiji Fukuda, coordinateur du programme global influenza aviaire de l'OMS, a rappelé que l'agence avait d'abord envisagé la possibilité de déclencher une alerte pandémique mais a finalement renoncé. Dick Thompson (OMS) a expliqué hier que la mutation découverte ne confère pas à ce virus aviaire une capacité supérieure d'infection chez l'homme, ni une virulence renouvelée.
 
Au cabinet de Xavier Bertrand, on indiquait hier qu'après consultation du professeur Didier Houssin, délégué interministériel de lutte contre la grippe aviaire, il avait été décidé de ne pas modifier pour l'instant en France le niveau d'alerte : il reste donc à 3A (pas de transmission humaine) et ne passe pas à 4A (transmission interhumaine confirmée).
 
Pour Jean-Claude Manuguera (Institut Pasteur, Paris) «le virus n'a pas réussi à fixer une modification qui lui permette de mieux se transmettre.

 Donc il repart à zéro.

Mais l'épidémiologiste britannique Roy Anderson avait déjà averti, dans Science en 2004, qu'il fallait surveiller de près tous les foyers humains supérieurs à quatre personnes.

Car c'était là que pouvait se tenir le début d'une chaîne pandémique».

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J
je crois que tu as raison, Bunny.
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B
La grippe aviaire existe depuis longtemps sauf que le virus mute.
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