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Psychanalyse et animaux.

Etre végétarien ou vegetalien en 10 points, selon EVANA.

4 Juillet 2007, 08:30am

Publié par Jo Benchétrit

Evana a choisi 10 thèmes pour être végétarien. Qu'en pensez vous?

Je es copie:

Dix façons d’accéder à un monde végétarien
Mai 2007

En dépit de la nécessité croissante de passer au végétarisme afin de faire échec à l’épidémie actuelle de maladies et aux nombreuses menaces environnementales engendrées par la production et la consommation de produits animaux, l’évolution s’avère relativement lente. L’heure est venue d’envisager de nouvelles stratégies plus efficaces en faveur du végétarisme. Les dix concepts proposés ensuite sont destinés à amorcer un dialogue qui ne manquera pas d’entraîner des changements positifs. J’espère que le présent article suscitera d’autres préconisations et initiatives concrètes.

1. Définir un objectif assorti d’un échéancier vers un monde ouvert sur le végétarisme

Aujourd’hui, nous ne pouvons nous satisfaire de la relative lenteur de la marche vers le végétarisme, en particulier au regard des récents rapports alarmants relatifs aux catastrophes environnementales qui nous attendent. L’une des solutions consiste à définir un objectif comme par exemple « un monde ouvert au végétarisme d’ici 2010. » Nos efforts se verraient ainsi confortés par une trame d’actions. Accordons une attention particulière à l’expression « ouvert au végétarisme. » Il serait vain d’espérer que tout le monde soit végétarien d’ici 2010 ou une quelconque autre date. De même, il n’est pas question de prétendre au végétarisme pour tout le monde. Toutefois, le sens aigu de l’urgence doit nous permettre de veiller à ce que chacun prenne conscience des nombreuses raisons qui incitent au végétarisme, dans l’espoir qu’un bon nombre de gens agiront à la lumière de ces connaissances.

2. Sensibiliser les populations aux avantages du végétarisme tant pour les humains que pour les animaux

L’argument le plus souvent opposé au végétarisme consiste à affirmer qu’il n’est pas possible de s’inquiéter du sort des animaux quand tant d’êtres humains endurent de si nombreuses misères. Il convient de souligner néanmoins que l’adoption d’un régime végétarien profiterait aux humains comme aux animaux. Les arguments suivants méritent une attention particulière :

o Les régimes à base de viande augmentent les facteurs de risque de nombreuses maladies potentiellement mortelles, notamment les maladies cardiaques, plusieurs types de cancer et d’attaque cérébrale.

o L’agriculture fondée sur les animaux aggrave considérablement les nombreuses menaces environnementales qui mettent en péril l’humanité.

o Chaque année, 70 pour cent des céréales produites aux États-Unis (et presque 40 pour cent des céréales produites dans le monde) servent à nourrir les animaux d’élevage, ce qui contribue au décès d’environ 20 millions d’habitants de la planète du fait de la famine et de ses effets.

3. Informer les populations afin de les sensibiliser au végétarisme : un impératif sociétal aujourd’hui

Plus que jamais, l’humanité est indubitablement menacée sous l’action conjuguée du réchauffement de la planète, de l’aggravation de la pénurie d’eau, de l’extinction rapide des espèces, de la destruction des forêts tropicales et d’autres habitats précieux, entre autres problèmes. Il nous appartient de sensibiliser les populations à l’ensemble de ces menaces, d’autres encore se trouvant considérablement aggravées par les facteurs suivants : chaque année dans le monde, nous élevons 50 milliards d’animaux d’élevage destinés à l’abattage ; presque 40 pour cent des céréales dans le monde servent à engraisser des animaux d’élevage, soit 14 fois plus d’eau, 10 fois plus d’énergie et au-delà de 20 fois plus de terres consacrées à une alimentation basée sur la viande comparé au mode d’alimentation végétarien ; l’agriculture fondée sur les animaux contribue largement aux émissions de gaz carbonique, de méthane et d’autres gaz à effet de serre ; et bien plus encore. Soulignons également que les maladies induites par la consommation de viande entraînent la flambée des dépenses de santé, contribuant ainsi à creuser les déficits budgétaires et à réduire sensiblement les prestations sociales indispensables.

4. Faire savoir aux populations combien le régime végétarien constitue aujourd’hui un impératif religieux

De nos jours, la plupart des gens déclarent être religieux et bon nombre d’entre eux entendent fonder leur vie sur les valeurs morales liées à leurs religions. Il nous appartiendra de débattre respectueusement avec eux et de démontrer en quoi les modes alimentaires et l’agriculture utilisant les animaux s’opposent aux principes religieux fondamentaux tels que : préserver sa santé, traiter les animaux avec compassion, préserver l’environnement, préserver les ressources naturelles, venir en aide aux populations affamées, poursuivre et atteindre des objectifs de paix. Soulignons par exemple tel enseignement biblique qui déclare que « l’Amour du Seigneur s’étend à tous ceux qu’il a créés » (Psaumes 145:9), « le juste a soin de la vie de sa bête » (Proverbes 12:10), que les bêtes et les gens doivent pouvoir se reposer le jour de Sabbat (dans les Dix Commandements), et autres préceptes similaires inspirés d’autres livres saints et enseignants.

5. Rapprocher le végétarisme des réalités quotidiennes

Le végétarisme intéresse la plupart des aspects du vivant – la santé, la nutrition, les bêtes, l’environnement, l’énergie, l’eau et les autres ressources, l’économie, la politique, la vie de famille entre autres. Nous devrons sensibiliser les populations aux différentes interrelations. Quand des reportages seront réalisés sur le réchauffement de la planète et ses effets, il nous appartiendra de souligner le fait que les alimentations à base de viande contribuent largement aux émissions de gaz carbonique, de méthane et d’autres gaz à effet de serre. Lors de la parution d’articles sur les impôts, les déficits budgétaires et autres questions économiques, nous ne manquerons pas de signaler que les dépenses de santé subissent une flambée du fait des efforts consacrés à la guérison de nombreuses maladies induites de façon avérée par les alimentations à base de viande. S’agissant d’articles traitant des pénuries en eau et des sécheresses, notre devoir consistera à sensibiliser les populations au fait que l’agriculture fondée sur les animaux est bien plus gourmande en eau et en ressources que celle fondée sur les végétaux. Bien d’autres exemples me viennent à l’esprit.

6. Lancer une campagne de rédaction de lettres

Dans la suite logique de la question abordée au point 5, il convient d’organiser une grande campagne d’incitation à la rédaction de lettres à l’attention des responsables de presse quant aux liens existant entre différents problèmes et le végétarisme. Un seul courrier par mois rédigé par un pourcentage, même faible, de la population concernée par le végétarisme et les problèmes associés suffirait à avoir un impact considérable. Un site Internet pourrait alors voir le jour, nourrir le débat quotidiennement grâce aux courriers abordant les sujets actuels et fournir des modèles de lettre.

Dans le même esprit, compte tenu de la forte audience des émissions radiophoniques quotidiennes, il faut également s’attacher à inciter les auditeurs à appeler ces émissions pour porter des messages végétariens. Les invités des émissions radiophoniques étant généralement très bien informés sur un large éventail de sujets, je me suis aperçu que bon nombre d’entre eux véhiculaient des idées généralement fausses quant à la santé, la nutrition et les autres sujets associés au végétarisme.

7. Faire de l’ouverture au végétarisme une priorité pour le Mouvement de défense des droits des animaux

Pour l’essentiel, les mauvais traitements infligés aux animaux se produisent dans des fermes industrielles. Néanmoins, de nombreux militants des droits des animaux, pour ne pas dire la plupart, s’intéressent à d’autres sujets, comme les cirques, les rodéos, les fourrures, les animaux domestiques et les expérimentations sur les animaux. Bien que ces sujets revêtent de l’importance et qu’il soit essentiel de mettre fin à cette maltraitance, les régimes et l’agriculture fondés sur les animaux menacent tout autant la santé de chacun et le bien-être de l’humanité. Si la plupart des défenseurs des droits des animaux s’attachaient à promouvoir, ne serait-ce que de temps en temps, le végétarisme et le végétalisme en complément de leur action en faveur des droits des animaux, l’efficacité pourrait s’en trouvée renforcée.

8. Interpeller l’establishment médical

Chacun d’entre nous se soucie de sa santé et de celle de ses proches. Des preuves avérées montrent que les conséquences des accidents cardiaques, de plusieurs types de cancer, des attaques cérébrales et de certaines maladies chroniques dégénératives peuvent être sensiblement réduites grâce à l’adoption de modes d’alimentation végétariens et végétaliens associés à des changements de mode de vie bénéfiques. Malgré tout, le corps médical, en particulier la plupart des nutritionnistes, choisissent d’ignorer ces faits et de ne pas sensibiliser les patients et le grand public sur les possibilités de prévention, voire de régression, de nombreuses maladies, par des changements de mode d’alimentation. Nous pourrions même qualifier cette attitude de négligence professionnelle. Ayant récemment rendu visite à un cousin dans un centre de réinsertion, quelle ne fut ma surprise à la lecture des menus quotidiens à base de viande pour chaque repas. Il est essentiel que nous interpellions les praticiens médicaux pour les inciter, toujours avec respect, à éduquer la population sur les modes d’alimentation bénéfiques pour la santé.

Comme indiqué au point 10, il convient également de solliciter d’autres professionnels comme les éducateurs, les responsables politiques et religieux et les journalistes afin de sensibiliser davantage la population aux problèmes de santé et aux bénéfices induits par l’adoption des modes d’alimentation végétarien et végétalien.

9. Constituer des alliances avec d’autres groupes

Compte tenu du lien existant entre le végétarisme et de nombreux sujets de société, nous devrions nous attacher à constituer des alliances solides avec de nombreux autres groupes qui œuvrent à des changements positifs. Nous devrions notamment chercher à nous rapprocher de groupes de défense de l’environnement et les informer que l’élevage annuel de 50 milliards de bêtes à des fins d’abattage, pour l’essentiel dans des « fermes industrielles », contribue à aggraver la plupart des menaces environnementales. Nous devrions également nous rapprocher de groupes luttant contre la famine, la pauvreté, les pénuries en eau et en énergie, le réchauffement de la planète et les sujets associés pour leur expliquer en quoi la production de produits animaux aggrave de nombreuses menaces environnementales et s’avère extrêmement gourmande en ressources.

10. Interpeller les médias, les responsables politiques, les éducateurs et les autres responsables institutionnels

Comme précédemment indiqué, l’humanité n’a jamais été aussi menacée, ce pourquoi la marche vers le végétarisme est devenue un impératif sociétal. La plupart des sujets actuels présentent des liens avec le végétarisme. Nous devrions nous attacher à rencontrer les acteurs influents de la société et les inviter à prendre position en faveur du végétarisme ou tout au moins à inscrire ces sujets à l’ordre du jour. Il nous appartiendra d’inciter les enseignants à veiller à ce que les enfants reçoivent de bons principes nutritionnels et que chaque repas soit l’occasion d’un moment savoureux et nutritif. Nous devrons également encourager les journalistes et les responsables de presse à sensibiliser la population aux nombreux effets négatifs des alimentations à base de viande ainsi qu’aux nombreux avantages des modes d’alimentation végétarien et végétalien.

***
Ceci n’est qu’un aperçu des quelques actions dont je pense qu’elles s’avéreraient utiles à l’ouverture sur un monde végétarien. Je suis convaincu que de nombreuses personnes impliquées dans les mouvements végétariens et associés viendront compléter mes propositions et présenter des recommandations supplémentaires. L’essentiel consiste à nous impliquer chaque jour davantage dans la préservation de notre espèce, des animaux et de notre précieuse planète menacée.

Richard H. Schwartz, Ph.D.
Professeur émérite, université de Staten Island
Auteur de "Judaism and Vegetarianism", "Judaism and Global Survival", et "Mathematics and Global Survival",
ainsi que plus de 130 articles (consultables à l’adresse JewishVeg.com/schwartz)
Président de la Jewish Vegetarians of North America (JVNA)
et de la Society of Ethical and Religious Vegetarians (SERV)


Source/Quelle: e-mail
Autor: Richard H. Schwartz, Ph.D.


Date/Datum: 2007-07-04
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M
ouvrez n'importe quel pub de super marché: pur boeuf est un argument de vente, il faut faire tomber le mythe de[ viande = force] né au 19 eme siècle et qui arrange bien l'industrie agro alimentaire.Exigeons des menus végétariens dans toute la restauration ( cantine / restau / entreprises )
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G
Y'a du boulot...Je connais plein de gens qui sont sensibles à ces problèmes de pollution, de rechauffement climatique, de maltraitance des animaux de ferme ou autres, et qui ne veulent pour rien au monde renoncer à leur steak, emballé sous vide de préférence...Voir les freemen, par exemple, qui veulent changer le monde en mangeant du saucisson. Et plein d'autres. Moi-même...je ne mange pas de viande industrielle, mais je ne résiste pas sur un bon poulet fermier (vraiment fermier), toute honte bue...Je sais qu'il faut changer, mais c'est très difficile de changer son alimentation quand on a pris de mauvaises habitudes. Et plus on vieillit, plus c'est difficile. Même pour moi qui suis convaincue de tout ce qui est dit dans cet article. Je me dis que si on pouvait se contenter de manger de la viande qu'une fois par semaine (la poule au pot d'Henri IV), ce serait déjà un progrès...
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S
C'est un peu ce que nous faisons tous les jours, sous les moqueries et les brimades...
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