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Psychanalyse et animaux.

Dauphins massacrés au Japon cruel.

20 Décembre 2005, 22:54pm

Publié par Jo benchetrit


  

Faune. Des associations se mobilisent pour faire cesser un carnage qui ne
ralentit pas.
Le Japon dévore toujours ses dauphins
par Michel TEMMAN
QUOTIDIEN : mardi 20 décembre 2005
Tokyo de notre correspondant
http://www.liberation.fr/page.php?Article=346206

 


Ce jour-là, la mer est calme au large du port de Futo, village côtier de la
péninsule d'Izu, à 150 km au sud-ouest de Tokyo. Des bateaux de pêche,
partis à l'aube, sont de retour. Ils rabattent à l'aide de larges filets une
centaine de dauphins. Les cétacés sont poussés vers la côte, bientôt
prisonniers dans un bassin du port peu profond. La tuerie débute.
Auparavant, les pêcheurs ont isolé six spécimens, des mères et leur
progéniture, qui seront vendus (très cher) à deux delphinariums. Dans le
bassin, des dauphins blessés sont devenus fous. Des pêcheurs les piquent à
mort à hauteur du melon (crâne). Des cétacés, paniqués, se noient. La nuit
tombe. La tuerie reprendra plus tard. Blessés, les dauphins sont ainsi
laissés dans les filets.
Sur le même sujet
* Un combat de Jacques Mayol
Le lendemain matin, l'abattage reprend. Vivants ou morts, les cétacés sont
treuillés hors de l'eau. Attachés par la queue au câble d'une grue, ils sont
convoyés par les airs, comme des conteneurs, et emmenés à l'arrière d'une
camionnette vers des hangars spécialisés dans la découpe. Dans l'un des
entrepôts, un dépeceur cogne un dauphin qui se débat. Il brandit sa
pelle-épieu et l'égorge d'un coup. Il lui cisaille la carotide, lui tranche
l'abdomen. Mais, stupeur, il ne l'achève pas. Sur le côté, des cétacés
dépecés ont été entassés, tête et queue tranchées, flanc ouvert, appareil
digestif à l'air, coeur percé... Le soir venu, la viande de 69 dauphins a
été congelée. Prête au transport vers les retraitants et les restaurants.
"Pas d'abus", selon les autorités nipponnes Il y a cinq ans, après leur
diffusion dans le monde, les images de ce carnage, filmé à Futo les 13 et 14
octobre 1999 par l'association japonaise Ikan, firent scandale. Le tollé fut
général. L'impact de la vidéo (1) fut tel qu'à Tokyo l'Agence des pêches
(qui a rang de ministère) promit d'agir et de limiter les permis de chasse.
Que s'est-il passé depuis ? Rien. Ou plutôt, si. Tandis que les massacres
comme ceux de Futo continuent, filmer les tueries est devenu périlleux,
voire risqué. Les pêcheurs ne chassent plus seulement les dauphins. Ils s'en
prennent aussi à ceux qui tentent d'en recueillir les preuves. Ce que
confirme Ric O'Barry, ex-dresseur de dauphins, auteur de vidéos sur le
sujet. Le 24 octobre 2003, alors qu'il filmait un abattage à Taiji où,
chaque année, du 1er septembre au 31 mars, les pêcheurs tuent jusqu'à un
millier de cétacés, Nicholas Hensey, un jeune Américain, fut ainsi attaqué
par un groupe de pêcheurs. Avant d'être arrêté par la police. Maître en arts
martiaux, le jeune homme avait répliqué.
"Depuis vingt ans, estime l'ONG EIA (Agence d'enquête sur l'environnement),
les pêcheurs japonais ont décimé 400 000 dauphins et petits cétacés lors de
chasses d'une extrême brutalité, au filet ou au harpon électrique." Les
autorités nippones ne démentent pas. "Le Japon est autorisé par la
Commission baleinière internationale (CBI) à chasser neuf types de petits
cétacés, précise Ryoichi Nakamura, chargé du dossier à l'Agence des pêches.
22 120 prises annuelles sont tolérées. Il n'y a pas d'abus. S'il y en a,
nous retirons le permis de chasse au pêcheur qui a fauté." Encore
faudrait-il que l'Agence des pêches fasse la police des mers. Des ONG
dénoncent les abattages sauvages au large. Car la filière brasse beaucoup
d'argent. Un petit marsouin de Dall (ishiiruka) est vendu près de 20 000
yens (150 euros) pièce. Un dauphin, bien davantage.
Un mets de substitution à la baleine
La viande de dauphin alimente, en fait, une filière qui répond à une demande
en "captifs frais". "Les Japonais mangent du dauphin", confirme Takaya
Watanabe, fonctionnaire à l'Agence des pêches. Une "tradition". Comme la
baleine. Le dauphin est consommé bouilli, en ragoût ou en gelée. Des
gourmets raffolent de son coeur, en sashimi (cru). Idem pour les marsouins
de Dall, dauphins de Risso, pseudo-orques ou grands dauphins. Plus
inquiétant, le dauphin alimenterait le marché de la viande de baleine comme
"produit de substitution". En clair, des Japonais, croyant se mettre sous la
dent un bon steak de baleine, avaleraient du dauphin. Un comble. Que
l'Agence des pêches dément.
De leur côté, d'autres organisations, dont la canadienne Sea Shepherd,
persistent et signent. Elles disent aussi avoir mis en garde les autorités
nippones sur les risques que comporte la consommation de viande de dauphin,
paraît-il très toxique. Entre mars 2001 et janvier 2004, l'EIA a effectué au
Japon des analyses sur 72 produits de dauphins et petits cétacés, en vente
dans les supermarchés et marchés aux poissons de treize préfectures.
Résultat : la quantité de mercure par unité mesurée atteindrait 1,88 ppm
(parties pour million), cinq fois le niveau autorisé au Japon. Un
scientifique japonais, Tetsuya Endo, indique, quant à lui, que "les niveaux
de mercure et de polluants contaminés contenus dans la viande de dauphin
peuvent suffire à empoisonner".
Mobilisation pour le "Japan Dolphin Day"
Qu'importe. Pêcheurs et consommateurs nippons n'entendent pas revenir sur
quatre cents ans de tradition. Le sachant, Sea Shepherd a lancé une vaste
campagne de sensibilisation, que soutient l'actrice américaine Susan
Sarandon, qui prête sa voix à un vidéo-clip, Save the dolphins (sauvez les
dauphins), à déconseiller aux âmes sensibles. En quelques semaines, aux
Etats-Unis, une pétition a recueilli 20 000 signatures. Le 8 octobre,
déclaré "Japan Dolphin Day" (Jour du dauphin au Japon) par une soixantaine
d'ONG internationales, dont le groupe nippon Elsa Nature Conservancy (ENC),
des rassemblements de protestation ont eu lieu devant les ambassades du
Japon de quinze pays, du Pérou à la Belgique, du Brésil à l'Australie. En
France, les associations Réseau Cétacés ou One Voice appellent à la
mobilisation et font circuler des appels sur l'Internet (2). Pendant ce
temps, sur les côtes du Japon, le carnage continue.
(1) Lien de la vidéo (attention, images choquantes)
 
www.seashepherd.org/taiji/taiji_video.html

(2) www.reseaucetaces.org

www.onevoice-ear.org/campagnes/cetaces

www.earthisland.org/saveTaijiDolphins

___________________
Y.Godefroid
Lire aussi nos dossiers sur Dauphins Libres :
http://www.dauphinlibre.be/japon.htm#Japon

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R
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G
Qu'est-ce qu'on peut faire pour ses dauphins ? C'est désespérant !
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