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Psychanalyse et animaux.

clés sur la psychanalyse

12 Juillet 2005, 22:00pm

Publié par jo

Quelques clés pour comprendre ce que veut dire la psychanalyse.

 

 

 

Ceci n'est pas très exhaustif. ET l'objet a? La jouissance? le fantasme? Le désir? M'enfin! Tu dis que ça viendra? Bon . Ben , en attendant, passe-moi le régime, banane!

 

 

 

 

 

Un texte scientifique et rigoureux, accessible à tous, comment ça marche ?

Il est difficile d’être clair quand on ne veut exclure aucun lecteur, sans trahir la théorie. La psychanalyse parlant de vous et de moi, on s’attend à pouvoir tout comprendre. C’est comme si, parce que l'objet du savoir est humain, on ne pouvait pas imaginer que ça soit compliqué. Mais nous sommes compliqués, nous aussi.

Difficile de comprendre la théorie d’Einstein quand on n’est pas physicien !   Difficile également de se repérer dans une théorie qui distingue la partie consciente de la personnalité et le sujet de l’inconscient si on n’est pas préparé un minimum.Permettez-moi de ne pas être exhaustive. Je ne vais pas faire un reader digest de la psychanalyse, mais vous donner mon éclairage sur certaines notions.

 

 

 

C'est renversant!

 

 

D’abord, il faut admettre ceci : le MOI n’est pas le sujet de l’inconscient.

Le MOI n’est pas le tout de la personnalité.

Le MOI est ce qui émerge de l’iceberg de notre personnalité dans le conscient, bien qu’une part du moi ne soit pas visible non plus.

Le MOI est fait d’images de soi. On se croit ceci ou cela. Mais l’est-on vraiment ? C’est comme ça que se présente parfois les questions d’un sujet sur le divan. Y-a-t-il un hiatus entre ce que je crois de MOI mais aussi du monde d'une part et ce qui est d'autre part ? La psychanalyse répond bien-sûr que oui.

Le MOI est le lieu des croyances. On est attaché très fort à ce que l’on croit. C’est le confort du MOI que de ne pas se poser de questions. Il n’aime pas non plus se remettre en cause. Le MOI s’aime tel qu’il est. Il n’aime pas ceux qui le perturbent en lui disant : faut revoir ta copie. Tu n’es pas celui que tu crois ! Tu te dis bon et généreux et je peux te démontrer le contraire.

 

Et moi, on me dit méchant mais c'est pas vrai du tout. Je suis un vrai carnivore,  et ne tue que par faim, et pas souvent: une semaine de digestion environ! Economique en vie, non? 

 

Alors le MOI envoie des signaux d’agressivité parce qu’on n’a pas le droit de venir troubler sa quiétude, pour ne pas dire son sommeil ! Le MOI  veut être reconnu comme le plus digne d’être aimer. Lorsque Lacan dit : « La paranoïa, c’est la personnalité », c’est de ça qu’il parle. Nous sommes a priori en accord avec nous-mêmes, et, «si on me conteste, c’est qu’on ne m’aime pas »…on se sent persécuté, nous qui sommes le meilleur.La paranoïa c’est de la mégalomanie et de la persécution. L’Autre, dès qu’il ne se prosterne pas devant notre grandeur sera mis dans le camp des ennemis à abattre. C’est aussi ce qu’on appelle la susceptibilité !

Si on écoute le MOI, on ne se donnerait aucune chance de progrès. Le Moi résiste au changement et à ce qui lui montre qu’il y a 2 personnes en lui : la consciente, et l’Autre, qui est inconsciente, et est maître du jeu, et pourquoi pas du JE.

Le Moi se donne comme le lieu des identifications, de l’imaginaire et donc du narcissisme.

 

Le MOI s’aime, et c’est bien naturel en somme et en sommeil !

Le MOI ne souhaite pas savoir ce qui le perturberait. Il résiste tant et si bien qu’il joue un rôle de Cerbère par rapport au savoir.

D’où la nécessité pour mener à bien une analyse, qui passe par le savoir ce que l’on est réellement d’avoir une demande suffisamment forte, qui se tire d’une souffrance suffisamment invalidante pour que le sujet veuille bien se prêter au jeu du désir de changer... d'opinion sur lui.

La passion de l’ignorance est la 3°, selon Lacan, en dehors de la haine et de l’amour. On le comprend dès lors qu’on se heurte au désir de ne pas savoir de nos congénères, désir qui a pour lui de nombreuses armes, qu’on appelle les mécanismes de défense.

Nous en avons plusieurs pour cela, dont le déni, arme préférée des pervers, la dénégation, celle qu’utilisent beaucoup les obsessionnels, l’isolation, celle des personnalités repliées sur leur petit ego, et qu’on repère par ailleurs chez les schizophrènes, et le refoulement, très hystérique.Et encore quelques autres. Mais tout cela est employé par tous cependant. Comment se disent ces mécanismes de défense ?

Le déni : « Je sais bien, mais quand même, je fais comme si je ne savais pas ».( cher aux pervers)

La dénégation : « Je ne sais pas ». Ce qui, pour l’inconscient qui ne connaît pas la négation signifie : « Je sais ». (se trouve beaucoup chez les pbsessionnels)

L’isolation : En fait, elle ne se dit pas clairement mais se déduit de certains comportements, et de certaines options.« Rien de ce qui arrive aux autres ne m’est perceptible. Je ne peux absolument pas m’identifier à l’autre vivant. Donc ce que je leur fais réellement n’est pas source de savoir sur moi. »  On la reconnaît dans le mythe cartésien de l’animal-machine.

La normalité n’existe pas vraiment. Lorsque je parle de névroses, comme la phobie, l’hystérie et l’obsessionnelle, c’est en tant que structures mentales. On doit être structuré d’une manière ou d’une autre, sans que cela soit à considérer comme une pathologie. Faut bien avoir une forme, ce qu’on appelle structure avec Lacan. Les psychoses, elles,sont moins structurées. Elles sont la folie, et l’on peut parler à leur sujet « d’astructure ».

La normale, dont Lacan montre qu’elle est constituée d’un nœud borroméen parfait où les trois dimension du psychisme humain, l’imaginaire, le réel et le symbolique sont noués, est la plus en danger de devenir psychotique !

 

Puisque le « nœud bomoréen »est caractérisé par le fait que si on coupe un rond de ficelle les 2 autres se barrent... Ça implique que l’astructure guète la structure normale. Autant dire ceux qu’aucune mise en cause du monde rend conforme à tout ce que la société attend d’eux, puisqu’ils sont normaux d’être dans la norme.

 

Quant à la perversion, elle est un peu ce que nous fûmes, au temps d’avant la loi de l’Œdipe, sauf qu'elle fait comme si elle ne savait pas la castration. d'où le désir pervers pour une femme qui ne lui évoque pas la castration, une femme, oui, mais avec un pénis SVP!

 

La perversion est en actes ce que les névrosés sont tous en fantasmes.

 

Sauf avec les autres animaux avec qui nos pulsions ne sont pas dites coupables, et avec qui nous sommes tous pervers en acte, donc.

 

Du fait d'un laxisme complet dans le rapport des hommes aux bêtes, nos pulsions du temps de la perversion polymorphe du jeune enfant échappent à la castration. C’est ce que nous ne voulons pas savoir, bien que nous ayons tous les éléments pour nous en informer.

 

Je tente dans cet ouvrage de faire la démonstration que ce que nous leur faisons, aux autres animaux, est de cet ordre-là, et que c’est en une brèche dans la civilisation qui lui est fatale. Elle la rend sans consistance autre que celle du vernis. 

 

Car la norme est sur la perversion, de ce fait. et la boussole morale indique le mal à la place du bien et vis-versa. 

 

Ce qui a déjà ces deux conséquences évidentes : c'est la catastrophe pour les animaux

et les protecteurs des animaux sont suspectés d'être d'horribles insensibles, traîtres à leur espèce!!!

 

Maintenant, j’aimerais vous donner une idée du développement de l’enfant dont il est fait allusion à de nombreuses reprises dans ce livre.

Au commencement, temps archaïque, c’est l’autoérotisme. L’enfant engage une relation fusionnelle avec le grand tout, dit grand Autre non barré par Lacan, dont il a du mal à se distinguer.

 

Mais très vite, il reconnaît que ce grand Autre lui résiste et qu’il faut crier pour appeler le sein. Très vite ensuite, le sein doit être le réservoir de l’amour. Cet amour, il n’en doute pas, le désigne, lui, comme ce qui comble sa mère.  

Ben, c'est pareil chez nous...et je suis bien le plus mignon, non?

 

 

 

Cette mère, pourtant, n’est pas disponible sans cesse. Il faut pleurer pour l’appeler, et c’est très enrageant. Le bébé, impuissant dans son berceau peut alors satisfaire ses pulsions agressives et intrusives en fantasmant qu’il détruit le monde entier, l’Autre, sa mère, avec les seules armes de destruction massive qu’il possède : ce qui sort de son corps, ses excréments.

 

La séparation, dès le début, est inscrite dans la relation mère-enfant qui rend l’interdit oedipien perceptible très tôt. Mélanie Klein fait remonter au plus jeune âge la situation oedipienne.

C’est ainsi que l’impuissance est compensée par le fantasme de toute-puissance qui l’habite, et qui est confirmé parce que maman arrive toujours, à la fin ! D’ailleurs, il en est sûr, il est le plus merveilleux des bébés et sa maman n’a besoin de rien d’autre que de lui.

Le Titien: Vierge au Lapin!

 

 

C’est le temps où Bébé sourit à sa mère, et à tous, et même aux anges quand il hallucine son contentement à la voir. C’est le temps où tout est dû au bébé, tout est permis, et son 1° Dieu, à savoir sa mère, le lui montre bien : C’est parce qu’il le vaut bien !

 

C’est l’enfant merveilleux du narcissisme primaire, maître de sa mère, donc du monde !

 

Ce temps béni est enjolivé par le fantasme de toute-puissance de cette époque bébé. C’est là que la conviction d’être le plus fort, donc le plus précieux et donc que tout nous est permis,  s’origine. On le voit, il y a un aspect délirant dans cette logique.

L'avez-vous reconnu? C'est ainsi que se décrit l'homme par rapport aux autres animaux!

 

Cette conviction, on le sait, mène au pire. Elle ne supporte aucune limite. Et si le bébé qui se vit comme merveilleux est un être ravissant et adorable, parfaitement inoffensif, bien-sûr, de par sa fragilité, sa dépendance extrême, il en est tout autrement de l'adulte qui continue à se croire cet enfant merveilleux de la Terre, qui, du fait qu'il n'y a rien de mieux au monde est de facto en toute chose à privilégier.

On le voit dans la psychopathie, l’adulte que cette identification à l'enfant merveilleux du narcissisme primaire atteint, peut devenir très dangereux, pour ne pas dire barbare.

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