Tueuse, c'est un boulot.
Il y a des gens qui voient le réel et d'autres seulement leur imaginaire. Le problème?
Les 1° sont une infime minorité. C'est pratique pour les seconds, se contentant de se voiler la face afin de continuer à profiter de la souffrance des faibles. La lâcheté humaine? C'est un pléonasme.
Je transmets ceci:
lecteurs@vsd.fr
Bonjour,
Dans votre numéro 1500, vous présentez, parmi "11 portraits", une
avicultrice qui élève 3 000 poulets par an. On y apprend que cette
dame tue 2 fois par semaine 80 volailles, avec les détails suivants :
"elle porte les animaux pour les étourdir, les saigner au couteau et
les ébouillanter" ; puis elle nettoie la pièce toute ensanglantée.
Quand je lis ce genre de choses, je me demande toujours comment un être
humain normalement constitué, c'est à dire en particulier doué d'une
capacité à compatir aux souffrances et à la mort des autres êtres
sensibles, peut tuer au couteau 160 animaux par semaine.
On me rétorquera sans doute qu'il faut bien que quelqu'un le fasse pour
que les gens puissent manger de la viande. Il est vrai que si personne
n'achetait ni ne mangeait de viande, on tuerait beaucoup moins
d'animaux ; c'est d'ailleurs le raisonnement que font la plupart des
végétariens. Mais j'ajouterai que s'il n'y avait personne pour tuer à
la chaîne des animaux, on serait bien obligé de se débrouiller sans
viande (et on s'en porterait plutôt mieux !).
Cordialement
Benoît Calmels