Menaces de mort contre Robert Redeker
Lu dans le Monde:
obert Redeker, professeur de philosophie et essayiste, est la cible de menaces de mort depuis la parution d'une tribune dans Le Figaro du 19 septembre, dans laquelle il critiquait l'islam et le prophète Mahomet. Il reçoit quotidiennement des messages hostiles sur sa boîte e-mail.
La Direction de la surveillance du territoire (DST) a repéré des pages de forums islamistes jihadistes, en anglais, sur lesquelles se trouvent sa photo, son adresse et un plan de rue pour se rendre à son domicile.
Il y est qualifié de "porc".
Sur le blog de Pierre Assouline, on lit parmi de très nombreux commentaires ceci, qui montre que notre inconscient ne saurait se passer des metaphores animalières, métaphores qui en disent très long sur notre état mental à ce sujet:
_"Maximilien Friche : On n'excite pas un chien aux abois."
_Traiter les islamistes de "chiens", est-ce bien raisonnable ?
Rédigé par: courouve
_Courouve, ce que je veux dire, c'est que nous sommes tous un peu des "animaux" parfois, et que nos réactions, pas seulement celles des islamistes, sont instinctives, violentes, surtout quand c'est une question de survie. Rédigé par: stencil
_Quelqu'un sait il si une manifestation de soutien, ou une pétition, est prévue, ou si on laisse ce philosophe crever comme un "chien" ?Nicolas
_Quelqu'un sait il si une manifestation de soutien, ou une pétition, est prévue, ou si on laisse ce philosophe crever comme un "chien" ?Nicolas
J'ai collé ça ici qui est dispersé dans les commentaires parce que c'est exemplaire de la façon dont l'idéologie dominante nous commande de penser formatés tous pareils.
L'autre dit animal, en ce moment, c'est les chiens d'infidèles, les non islamiques.
La roue tourne, dans le passé récent, c'était les non aryens, les chiens, les singes, les rats.
La roue tourne et le flambeau de la barbarie se passe au cours des âges d'une catégorie d'hommes à une autre, s'autorisant le pire contre une autre catégorie. Si le narcisse pense que lui et par extension tous ceux qui lui ressemblent à ses yeux un homme, les "non-moi" sont donc des animaux, ceux à qui on refuse la protection de la loi, au prétexte qu'on ne veut pas se voir en l'autre, se voir comme l'autre.
ET ce flambeau est toujours aussi vif, parce que le dit flambeau est gardé allumé dans la zone de non-droit en question.
L'autre dit animal, en ce moment, c'est les chiens d'infidèles, les non islamiques.
La roue tourne, dans le passé récent, c'était les non aryens, les chiens, les singes, les rats.
La roue tourne et le flambeau de la barbarie se passe au cours des âges d'une catégorie d'hommes à une autre, s'autorisant le pire contre une autre catégorie. Si le narcisse pense que lui et par extension tous ceux qui lui ressemblent à ses yeux un homme, les "non-moi" sont donc des animaux, ceux à qui on refuse la protection de la loi, au prétexte qu'on ne veut pas se voir en l'autre, se voir comme l'autre.
ET ce flambeau est toujours aussi vif, parce que le dit flambeau est gardé allumé dans la zone de non-droit en question.
Tant que nous trouverons normal de maltraiter une parti des vivants en les appelant animal, nous serons ce que les (autres) animaux ne sont pas, ce que vous faites semblant d'ignorer...Mais la vérité se lit dans nos erreurs...d'ignorer que le propre de l'homme est d'avoir perdu son humanité en reniant son animalité.
C'est en mettant une frontière entre les animaux et nous que nous nous sommes enfoncés dans la barbarie, créant ainsi une zone de non-droit qu'on habite dès que l'autre est dit animal. Et l'autre c'est qui, sinon alternativement l'un ou l'autre d'entre nous?
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