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Psychanalyse et animaux.

Tuberculose à Brotonne.cerfs, sangliers, massacres en vue.

8 Octobre 2006, 08:35am

Publié par Jo benchetrit

Dans cet article du Monde, vous verrez qu'on soupçonne les sauvages de refiler la tuberculose aux domestiques. Du coup, on compte les erradiquer complètement.
Mais on pourrait bien plus logiquement y voir encore les méfaits de l'élevage: la tuberculose vient de la trop forte densité d'animaux, nous y dit-on. Pourtant, où sont parqués les esclaves animaux dans des densités défiant toute concurrence et impossible à trouver dans la nature, sinon dans nos immondes camps de concentration, dits élevages?
Alors pourquoi  accuse-t-on la faune sauvage de pouvoir la propager aux bovins, surtout qu'il s'agit de la forme bovine de la maladie qui a été retrouvée sur des cerfs?
Une hypothèse serait qu'un homme âgé porteur l'aurait refilée aux cerfs.
Ou un animal importé(?).
 Et si, comme pour la Grippe aviaire, les domestiques vivant dans des conditions extrêmes l'ayant refilé aux sauvages, on devait une fois de plus stygmatiser ce qu'on appelle des usines à viande, à oeufs  et à laitage?
Le fait est que pour protéger les élevages, donc, on va exterminer toute le faune sauvage de cet endroit. Au point que même les chasseurs s'en offusquent.On leur enlève leurs joujous de la bouche pour les prochaines années, disent-ils.
Mais comme c'est eux  les tueurs, qu'ils se réjouissent de l'orgie de massacres qui les attend.
 
Comme dab, les animaux trinquent pour les conneries humaines. Que les chasseurs se rassurent, l'article dit ceci: "les " cerfs seront réintroduits dans 2 ou 3 ans. C'est quoi ce  "les " venant devant cerfs?  Ça vient du fait qu'aux yeux de celui qui a écrit l'article, tous les cerfs sont les mêmes, et donc qu'aucune mort de cerf ne compte. 
Lapsus qui est bien le symbole  du magma qui se trouve dans la cervelle des hommes au sujet des animaux! En mettant cet article défini, en effet, ça veut dire que ce sont les même cerfs qu'on va remettre après les avoir tués.
 On retrouve ça quand on tue Des pigeons et que les gens disent: ne vous inquiétez pas. Ils vont revenir d'ici peu!!!! Il y a là un déni de que ceux qu'on a tués, donc un déni du meurtre, donc une economie de sentiment de sa responsabilité dans ces méfaits.
Il en est de même, vous le noterez dans bien d'autres secteurs de l'exploitation animale. Ainsi "du" taureau, qui, tel le phénix, renaît de ses cendres à chaque corrida.
Quand je vous dis que le rapport aux bêtes nous rend  à la fois débiles, psychopathes et psychotiques, vous en avez la preuve là..
Car si l'homme croit que les autres animaux ne connaissent pas la mort, que dire d'eux, alors?
Heidegger le disait: "La mort est irreprésentable". Un propre de l'homme qui saute, non?
Voici l'article du Monde:
 
Eliminer leur gibier... C'est la mission assignée aux chasseurs de cerfs de la forêt de Brotonne (Seine-Maritime et Eure), qui couvre environ 7 000 hectares entre Rouen et Le Havre. La situation est devenue critique dans la région à la suite de l'abattage de deux troupeaux de bovins comportant des bêtes infectées par la tuberculose. Le premier, de 140 têtes à La Mailleraye en mai et le second de 120 têtes à Anquetierville en septembre. La tuberculose était considérée comme éradiquée en France depuis 50 ans dans l'élevage. Or, en l'an 2000, un chasseur vétérinaire a diagnostiqué, grâce aux symptômes présents dans les viscères, un cerf infecté par la forme bovine de la maladie.

 

Les plans de chasse, qui fixent à l'aide de bracelets distribués aux sociétés de chasse le nombre de bêtes prélevées chaque année, ont alors été alourdis. Mais cela n'a visiblement pas suffi pour juguler une épidémie dont l'origine pourrait remonter à une quinzaine d'années, lorsque la population de cerfs dans la forêt de Brotonne culminait aux environs de 500 têtes. La bactérie a pu profiter de la multiplication des contacts entre les animaux pour se propager.

Marc Savey, directeur de la santé animale à l'Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (Afssaa), ne se déclare guère surpris par cette réapparition. Il souligne que "son incidence est favorisée par la densité des animaux". Pour lui, le retour de la tuberculose peut provenir d'une personne âgée encore porteuse de la bactérie, de la prolifération de la faune sauvage ou d'animaux importés. La transmission entre l'animal et l'homme est néanmoins rarissime. La bactérie touchant l'être humain (Mycobacterium tuberculosis) est en effet différente de celle qui frappe les animaux (Mycobacterium bovis).

Alain Guibé, chef de l'unité sanitaire de la faune à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (Oncfs), estime la population actuelle de cerfs dans la forêt de Brotonne entre 150 et 200 têtes. Environ 25 % des cervidés et 30 % des sangliers seraient porteurs de la tuberculose bovine. Et plusieurs bêtes malades ont été retrouvées mortes, selon les chasseurs. D'où la décision d'éliminer les cerfs et de réduire la population des sangliers. Ce sont en effet les premiers qui semblent responsables de la contamination des bovins. "Ils partagent les mêmes pâturages en lisière de forêt", indique Alain Guibé. Les chasseurs sont donc mobilisés pour effectuer cette élimination programmée sur deux ans. Après un "vide sanitaire" de 2 à 3 ans, les cerfs seront réintroduits dans la forêt à partir de réserves.

La décision d'éradication fait néanmoins grincer quelques dents. Christophe Dupuis, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Courrier cauchois, a suivi l'affaire de près. Chasseur lui-même, il souligne que plusieurs solutions ont été proposées par des chasseurs comme la reprise des animaux vivants au filet (panneautage) pour n'éliminer que les bêtes malades et vacciner les autres, ou même la construction d'une clôture afin de protéger les cultures. "On parle de ces solutions depuis deux ans", souligne Christophe Dupuis, qui note qu'elles auraient peut-être permis d'éviter l'abattage des deux troupeaux de bovins.

La chasse au cerf à l'approche et à l'affût a débuté le 1er septembre, avant l'ouverture nationale du 28 septembre. Elle se poursuivra jusqu'au 28 février 2007. Avec un plan de chasse particulier cette année, puisqu'il s'agit de tuer le plus de cerfs, biches et faons compris, possible.

"Ce n'est plus de la chasse, c'est l'anéantissement d'une espèce, commente Laurent Boucher Noël, agent de la fédération départementale des chasseurs de Seine-Maritime. Pour les chasseurs, c'est un peu catastrophique", ajoute-t-il, en précisant que la fédération appliquera les consignes de l'administration avec, éventuellement, des battues administratives au-delà du 28 février 2007.

Voilà donc les chasseurs, longtemps accusés de détruire la faune sauvage, mobilisés pour anéantir la population des cerfs de la forêt de Brotonne afin de protéger les bovins.

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