La peur de la grippe aviaire donne le chikungunia et...article de la fondation Franz Weber
DELIZE
C'est, avant la pandémie annoncée de grippe aviaire...le plus grand risque que nous encourons.
Il est clair qu'en mettant de l'insecticide partout, au lieu de se limiter à l'eau stagnante, les oiseaux vont mourir, les araignées aussi, cad les prédateurs des moustiques. C'est de cela qu'il faut avoir peur.
GRIPPE AVIAIRE : L´ HORRIBLE MASSACRE
Sources : Les textes sont extraits du Journal de la Fondation Franz Weber (Suisse) N° 74 - octobre/novembre/décembre 2005
GRIPPE AVIAIRE : L´ HORRIBLE MASSACRE
Décidément, l´humanité ne s´améliore pas, et la prétendue barbarie de nos ancêtres n´était pas plus noire que la violence partout présente aujourd´hui, et sous ces aspects les plus cruels.
LA PANIQUE AGGRAVE LA CATASTROPHE
On a pu constater lors de l´apparition de la maladie de la vache folle ( que notre stupidité et notre cupidité avaient déclenché par des pratiques alimentaires aberrantes, comme de nourrir des herbivores avec des granulés à base de viande d´équarrissage ! ).
Nous revoici confronté au même problème avec l´épouvantail de la grippe aviaire, brandi et agité à tous bouts de champs à travers tous les canaux de communication, au point de provoquer une panique aussi insensée que dangereuse.
Toute panique aggrave les effets de la catastrophe qui l´a déclenché.
La crainte d´une pandémie pousse en effet les humains, et cela un peu partout, à faire ce qu´ils font communément sous l´empire de la peur : tuer, brutaliser et détruire, massacrer voire éradiquer d´autres espèces.
Tchernobyl est encore présent dans les mémoires et désormais, tout discours rassurant, fut-ce d´experts, pouvant dissimuler des mensonges éhontés, personnes ne l´écoute.
HARO SUR LES OISEAUX MIGRATEURS
D´une part, on affirme que le virus touche ( et non "pourrait toucher" ) tous les oiseaux, et qu´il n´y a pas de limite spécifique à la transmission, d´autre part, de tout aussi éminent ornithologues déclarent à juste titre qu´on n´en sait rien. Rien ne permet de dire que certaines espèces ne pourraient opposer une barrière au virus.
On nous dit d´une part qu´en Turquie et en Roumanie il semble que la propagation se fasse par les oiseaux migrateurs, mais d´autre part, le même expert distingué signale qu´aucun oiseau sauvage n´a été retrouvé mort de la grippe aviaire dans ces mêmes pays........Bref, d´un jour à l´autre, on nous dit tout et son contraire.
Ce qui est sûr, en revanche, c´est que la faune ornithologique du monde entier, déjà tellement menacée par les nuisances humaines de toutes sortes, risque de faire les frais de la peur d´une nouvelle peste : en république Tchèque, Lucie Hoskova, de l´association ornithologique tchèque, signale que des nids d´oiseaux migrateurs sont détruits par des vandales, afin d´empêcher leur retour au printemps prochain, et que les nids des d´hirondelles, en particulier, sont des cibles fréquentes, parce que ces oiseaux construisent souvent leur nid auprès des fenêtres des habitations et des étables.
Les chasseurs français, toujours prêts à se poser en défenseurs de la nature, préparent leur habituel carnage de migrateurs sous le vertueux prétexte d´aider au dépistage de la maladie.
A QUAND LES PROTESTATIONS PUBLIQUES ?
Quant aux brutes innombrables, on a pu les voir sur nos écrans entassant canards et poules, vivants ou morts dans des poubelles comme de vulgaires déchets, avant de les incinérer.
En Autriche, en Bavière, en Suisse, en France, les poules, canards et oies habituellement élevés en libertés, sont désormais confinés dans des lieux clos ou des cages.
Hélas ! ce qui préoccupe les humains, ce sont les humains, leur santé, leur confort, et même la catastrophe économique que représenterait l´abattage des oiseaux d´élevage. Du désastre écologique, de la souffrance animale, il n´est jamais question dans la grande majorité des rapports, discours et articles.... La recherche obsessionnelle du "risque zéro" pour l´homme et l´excuse de pires massacres, et cela sans états d´âme.
Dans un magazine français, que j´ai sous les yeux, une journaliste affirme comme un fait ce qu´aucun spécialiste n´oserait dire sans faire beaucoup de réserves : selon elle, on a des raisons d´être inquiets en Europe, car " les risques de propagation d´une forme humaine du virus n´ont jamais été aussi élevés" ..., alors que les experts disent et répètent qu´aucune forme d´un tel virus, transmissible entre humains, n´existe actuellement ( même si -- cela va de soi -- la vigilance est de rigueur ! ).
Qu´à cela ne tienne, la journaliste affirme gaillardement que le danger peut venir des migrateurs et que cette grippe asiatique a réussi à se propager jusqu´en Europe malgré toutes les mesures prises. Elle oublie comme par hasard de signaler qu´encore une fois, ce sont les oiseaux qui sont menacés et non les humains. Nous ne sommes pas revenus au temps de la grande Peste, et il ne s´agit pour l´instant que de sages mesures préventives. Mais.........les mesures prises sont-elles valables ?.
Pauvres oiseaux migrateurs, dont le grand voyage annuel est une aventure épuisante et souvent mortelle, les voici montrés du doigt comme responsables d´un terrible fléau aux yeux des foules manipulées......et des amateurs de tueries pour qui ce sera un bon prétexte.
UN VIRUS DOMESTIQUE
Or, comme le rappelle l´ornithologue français F.Archaux, le virus aviaire est bel et bien un virus domestique et c´est l´homme, par conséquent, qui est le grand responsable, par la manière dont il "produit" et traite les volailles, que ce soit dans des conditions concentrationnaires révoltantes ou dans les horribles élevages en batterie. Les vraies raisons de la diffusion du virus ne sont pas les merveilleux passages de grues ou d´oies sauvages au-dessus de nos campagnes; elles sont dans ces élevages de poulets et canards exploités dans d´épouvantables conditions en Corée, Chine, en Taiwan, etc...et, sans aucun doute, dans certains pays européens.
Jouent aussi un rôle dramatique : la contrebande et le trafic d´oiseaux exotiques comme ce millier d´oiseaux contaminés, saisis le 14 octobre dernier dans un conteneur acheminé clandestinement de Chine vers Taïwan.
Contrebande et trafic sont illégaux, mais fort peu contrôlés jusqu´ici, car il ne s´agissait " que" de faune sauvage. On peu se réjouir au moins de voir, pour une fois, ces contrôles mis en place ou renforcés aux frontières et dans les aéroports : enfin, ils vont être ce qu´ils auraient toujours dû être pour la sauvegarde de la nature...... parce qu´il s´agit de sauver notre peau !!
Quant aux transports mondiaux de poulets élevés en batterie, les protecteurs des animaux les montrent sans succès du doigt depuis longtemps. Va t-on enfin remédier à ce crime contre des êtres vivants, pour sauver la peau de l´homme ? Le vétérinaire Franz-Joseph Plank nous livre un commentaire précieux à propos des élevages concentrationnaires :
l´interdiction de laisser les poulets à l´air libre, prononcée à l´encontre de l´Autriche et de la Bavière, est démunie de tout sens et sert essentiellement à calmer les esprits - et à duper davantage encore la population manipulée. Ce ne sont pas les oiseaux évoluant en pleine nature et les espèces sauvages qui posent problème, mais bien les animaux enfermés dans la plus grande promiscuité et croisés jusqu´à obtention des résultats escomptés, pour obtenir une production accrue de viande et d´oeuf !
Lorsqu´on nous a menti sur les dangers que toute l´Europe encourrait du fait de la catastrophe de Tchernobyl, il ne faut surtout pas oublier qu´il s´agissait là, clairement d´une responsabilité humaine. Mais, pour la grippe aviaire, on peut en accuser la nature, les animaux et feindre d´ignorer la responsabilité de l´homme....alors, haro sur les oiseaux !!! et soudain, quel tapage médiatique ! Quel souci d´informer les citoyens ! les trompettes de l´Apocalypse résonnent et les hommes de pouvoir en profitent pour montrer leur sens des responsabilités et leur efficacité........
Au prix d´ignobles abattages et destructions en masse, de confinement des volailles, d´aires de nidification rasées...etc....etc...
Les mesures prises, qui risquent d´appauvrir encore le patrimoine naturel de l´humanité et de ruiner les paysans les plus pauvres, ne peuvent empêcher l´éclosion possible d´une pandémie. On s´attaque aux symptômes de la catastrophe annoncée, au lieu de s´en prendre directement à ses causes.
CE QU´IL FAUT FAIRE :
C´est interdire les élevages en batterie qui se sont révélés comme étant la cause de toutes les épidémies animales majeures de ces dernières années, telles que la fièvre aphteuse, le ESB, la peste porcine, ou la salmonellose.
C´est interdire les transports trans-frontaliers d´animaux et de viande issue des élevages de masse.
Il faut arrêter d´accorder d´exorbitantes subventions aux producteurs animaliers en masse et aux transports internationaux d´animaux.
Il va de soi également qu´un respect rigoureux des lois doit assurer la protection des espèces, et qu´un véritable contrôle extrêmement sévère du trafic illégal des animaux exotiques doit être mis en place, non pas seulement en théorie, comme jusqu´à présent, mais sur le terrain.
Si ces mesures (*) étaient prises, la menace d´une nouvelle peste aurait au moins servi à quelque chose de positif et d´honorable.
Fin des textes extraits du Journal de la Fondation Franz Weber
Article . par Alika Lindbergh
N° 74 - octobre/novembre/décembre 2005
(*) Ces mesures iraient à l´ encontre de ...
· LEURS intérêts,
· LEURS trafics,
· LEURS profits,
· LEURS privilèges .