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Psychanalyse et animaux.

Les exploits du kamikaze humain et la disparition des espèces .

6 Juin 2006, 09:28am

Publié par Jo benchetrit

Tous ces chiffres ne doivent pas nous faire oublier la souffrance de chaque individu, et que cette soufrance est aussi haïssable dans une espèce menacée   que dans les autres:

Les risques d’extinction identifiés

Selon une étude menée par Alliance for Zero Extinction (AZE), une coalition de 52 groupes de conservation parmi les plus importants, jusqu’à 794 espèces de mammifères, de reptiles, d’amphibiens, d’oiseaux et de conifères sont sur le point de disparaître.

Cette étude publiée dans le numéro du 20 décembre de Proceedings of the National Academy of Sciences, avertit que ces diverses espèces sont menacées d’extinction imminente si l’on ne prend pas des mesures immédiates.

Parmi les espèces menacées d’extinction, on trouve la grue blanche, le pic à bec ivoire et le pin de Torrey aux Etats-Unis ainsi que des espèces moins connues comme la grenouille de la rivière Ruo et la souris d’eau d’Ethiopie. Près de la moitié sont des amphibiens et presque un quart des oiseaux.

L’équipe de recherche, dirigée par Taylor Ricketts du World Wildlife Fund (WWF), a utilisé des données provenant de la Liste rouge des espèces menacées de la World Conservation Union pour identifier des « centres d’extinction imminente », des zones abritant des espèces qui sont à la fois très menacées et qui ne se trouvent que dans une aire restreinte. Ils ont découvert 595 sites correspondant à ces critères dont 100 abritant plus d’une espèce menacée.

(JPEG) Sur la liste rouge : le sifaka couronné, Madagascar.

Crédit photo : © David Haring/Duke University Primate Center

 

On trouve une concentration importante de sites dans les Andes sud-américaines, la forêt atlantique du Brésil, aux Etats-Unis, dans les Caraïbes et à Madagascar.

Un site à Hawaï compte à lui seul 13 des amphibiens présents sur la liste et un autre cinq oiseaux. (Les insectes, les poissons et d’autres groupes taxinomiques ont été exclus de l’analyse pour des raisons de données).

L’une des découvertes importantes de cette étude est que l’extinction n’est plus restreinte de manière disproportionnée aux régions insulaires, où les espèces sont particulièrement vulnérables aux prédateurs introduits tels que les chats et les rats.

 Le phénomène d’extinction s’étend maintenant aux « réserves de biodiversité continentales » a déclaré Ricketts, ce qui inclut les forêts tropicales et les zones montagneuses.

La majorité des zones à risques se situent dans les régions en voie de développement avec de fortes densités de populations humaines, approximativement trois fois la moyenne mondiale.

Alors que l’extinction est un processus naturel, les auteurs font remarquer que le taux des disparitions d’espèces provoquées par l’homme est maintenant 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel et devrait selon les prévisions être multiplié à nouveau par 10.

Les 794 espèces menacées aujourd’hui représentent trois fois le nombre d’extinctions enregistrées depuis 1500.

Mike Parr, secrétaire d’AZE, souligne que ce ne sont pas seulement les espèces qui sont en jeu mais également la diversité génétique des écosystèmes, l’industrie mondiale de l’écotourisme qui représente des millions de dollars et les services d’eau potable fournis par les bassins hydrographiques-clés. « Nous avons l’obligation morale d’agir. Il sera bientôt trop tard » a déclaré Parr. L’Alliance appelle à des actions plus importantes aux niveaux nationaux, régionaux et locaux pour protéger les espèces et leurs habitats.

Des 595 sites identifiés par le groupe, seuls 203 - soit environ un tiers - sont protégés par la loi. Plus de 40% d’entre eux ne bénéficient d’absolument aucune protection.

Lisa Mastny

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